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Le fil de l'espoir.

Par Yolinne MIP le 24/6/2002 à 6:14:22 (#1702081)

Aggripée aux dernières images qui lui avait soulevé le coeur hors de la vase, Yolinne se retrouvait de nouveau devant cette chère table de travail qu'elle avait délaissée. La poussière formait une fine couche qu'elle balaya de la main, caressant le bois terni. Décachetant une fiole d'encre afin de remplir son encrier assoiffé; elle vida le liquide sombre dans la petite fiole. La Magie des Mots était elle revenue ? Cette nouvelle pointe d'espoir qui l'étreignait saurait elle lui redonner la substance des Mots ? Il fallait essayer..tenter... Elle ferma les yeux. Là elle revit sa chère et tendre fille, celle qui lui avait redonné cette petite dose de chaleur qu'elle réclamait en secret, cette enfant qu'elle chérissait à défaut d'autres qui la délaissait.. Un éclair de lucidité vint la frapper. La solitude ? était-ce la chose qui l'avait laissée pantoise et qui lui avait ôté les Mots ? Dias était parti..nul ne sait où...Eléah était restée absente longtemps.. Elle sentait le vide parmi ses Frères..à son égard.. Peut-être.. la solitude était peut-être le mal qui la rongeait peu à peu, cette clameur silencieuse qui la dévorait petit à petit.. Petite déjà, elle avait peur d'être seule, mais elle avait toujours vécu avec cette partie de vide qui se développait avec le poids des ans. Et aujourd'hui lle ressentait de nouveau ce poids cruel et en proie à la croissance.. Elle devait déverser ses Mots, pour contrecarrer cette peine qui la submergeait, et l'isolait.. Les Mots... Elle se pencha sur une feuille vierge, noircie par le temps. Elle ouvrit un tiroir et ressortir sa plume, celle avec laquelle elle n'avait failli qu'une fois. Elle caressa l'objet religieusement. Les Mots... Les Mots étaient là, tapis dans son coeur, révoltés d'être enfouis si profond, écrasés par cette solitude inavouée pendant si longtemps.. Elle plongea la plume dans son abreuvoir et la sortit doucement. Et les Mots sortirent...


Ce Vide qui me tend les bras en m'attirant
Qu'il parte, rejoindre son maître le Néant ;
Je ne puis souffrir d'avantage sa morsure,
Trop de larmes ont coulés, douce pourriture

De mon âme esseulée et moisissante
Dans ce monde créé que j'éxècre à présent.
Où sont passé les émois d'antan ?
Ne suis-je dans ce monde qu'une passante ?

Une passante au coeur voué à être blessé..
Une pauvre âme discrète qui se mourra en silence
Noyée sous les regrets et cette cuisante fierté,
Emportée dans ce tourbillon d'accablante violence

Et ensevelie sous la peine et le chaos..
Que n'ais-je souhaité tout simplement
De cueillir les boutons de la vie à peine éclos
Et finalement dans la désolation en rampant

Je me suis dirigée à tâtons.. Qu'ais-je fait ?
J'ai moi-même déchiré mon coeur avec rage
Je l'ai habillé de haillons et dénué de paix
A présent amèrement je récite ce vieil adage

Ce couplet désuet des remontrances
Envers moi qui ai tout gâché, tout cassé..
Pleure maintenant, épanche ta souffrance
Tu l'as voulue, il n'y a plus rien à réparer...


Elle regarda ses notes, inexpressive. Les Mots avaient parlé, avaient tout dit. Le confessionnal de papier se froissa dans ses mains. Elle savait maintenant ce qui l'opprimait.. le Démon de ses soupirs, la Reine de ses larmes : la Solitude amère qu'elle avait elle-même accueilli en son sein, nourri et entretenue. Cette Solitude vorace.. saurait elle s'en défaire ?

Par Balkis Legend le 24/6/2002 à 6:30:04 (#1702095)

Superbe

Toujours aussi beau Yolinne :amour:

Par Alanis Lyn le 24/6/2002 à 8:14:47 (#1702207)

Solitude... Un amer prix a payer,
Seul échappatoire, espoir de liberté,
Fuite ou combat d'un être troublé,
Pour ne plus blesser ou être blessé,
Solitude, je me condamne a ton bûcher
Pour dans l'oubli mieux m'emmurer...

Par Ibuki Tribal le 24/6/2002 à 9:52:21 (#1702417)

*aime beaucoup* :merci:

Par Zeed Mithror le 24/6/2002 à 13:04:33 (#1703276)

Le barde avait passé la journée penché sur un parchemin froissé et refroissé. Venait pour lui le moment de payer son séjour de quelque chant. Il se leva et passa entre les tables en déclamant :

Ô Solitude aux bras puissants,
Tu m'attires vers le néant,
Dévorant toutes mes pensées,
Comme pour mieux les remplacer.

Que ce soit en ville, en campagne,
Tu es la jalouse compagne,
De mes nuits et de mes journées,
Seule à ne pas m'abandonner.

Pourtant je n'ai qu'un pas à faire,
Pour à nouveau te rejetter,
De ton emprise me défaire,
Et loin, bien loin, te repousser.

Mais quand aurai-je le courage,
De me fermer à tes outrages,
Pour enfin partager un soir,
De mes contemporains l'espoir.

Ce sentiment qui fait chanter,
Qui nous pousse à rire, à danser,
Et qui aussi quand il s'allume,
De bonheur fait vibrer la plume.

Oh bien sur elle est capricieuse,
Et j'irai jusqu'à dire espiègle,
Elle peut se faire mielleuse,
Ou bien rude comme le seigle.

La Muse l'aide à s'agiter,
Le désespoir peut seconder,
La passion peut tout compléter,
Pourtant Plume peut s'arrêter.

Sans qu'on comprenne bien pourquoi,
L'instant d'avant tout allait bien,
Et on attends, sans savoir quoi,
Parfois longtemps... Puis ca revient.

Ayant fait le tour de la salle, l'homme se rassit à la table qu'il avait quitté l'instant d'avant et se remit à son étude

Par Firekhaag Wolff AG le 24/6/2002 à 13:13:19 (#1703324)

roh j'aurai jamai autant de talent :)



:amour: :lit: :)

Par Dias Tribal le 24/6/2002 à 14:58:45 (#1703742)

:lit:

Par Carna Rogue le 24/6/2002 à 15:16:40 (#1703826)

Jamais seuls ne sont les poètes,
Car a jamais les invisibles muses,
Eternelles compagnes de ces esthètes,
Les troublent, les charment ou les amusent...

hrp : je sais mon talent bien pauvre comparé a celui étalé ici, mais je n'aime pas les simples smileys ;)

Par Dodgee MIP le 24/6/2002 à 16:53:46 (#1704305)

Etrange consonance qui nous échappe parfois,
Quand les mots se dérobent et qu’ils fuient notre esprit,
Oubliant leur richesse, cette lumière sans prix,
Quand s’ouvre la danse qui nous laisse pantois.

En silence ils se meurent, compagnons d’infortune !
Trop tôt sonnent leurs heures, pour ces mots sans échos,
Qui pourrissent en gorge, ne verront pas la lune,
Ni le papier, encré, ni la plus blanche peau.

Déjà sonne la défaite, sous les accords tremblants,
De ceux qui ne savent, ne comprennent pas comment,
Par ces jeux de paroles, subtil agencement,
De par delà les morts, ils reviendraient vivants.

Solitude cruelle, qui ne souffre nulle présence,
Qui étouffe notre flamme, nous promet une mort lente.
On cherche l’étincelle, une lueur rassurante,
Mais seul on demeure, à en chercher le sens.

Et encore elle revient, nous arracher ces bribes,
Héritages d’une muse aux si belles diatribes,
Lacérant jalousement ces icônes d’un passé
Qu’on oublie doucement, celui qu’on a quitté.

Solitude amère, qui nous mène la guerre,
Pour défendre son lot, conserver son trésor,
Cette âme asservie, qui lentement s’endort.
Dans son monde brisé, doucement elle se perd.

Par Yolinne MIP le 24/6/2002 à 18:38:36 (#1704884)

Ce doux rêve que je poursuit et qui me fuit
Cette mélopée entraînante qui me charme
Mais que je ne peut atteindre, transie
Je cours sans cesse vers ce chant qui me désarme..

A peine ais-je effleuré cette partie de bonheur
Qu'elle m'échappe des doigts comme un filet d'eau
Et tandis que je la pourchasse avec ardeur
Je me rend compte que cette joie me tourne le dos..

Le Bonheur m'est il à jamais interdit ?
La Vie m'a t'elle fermé définitivement ses portes ?
Et pourtant je me retrouve à croire, quelle hérésie
Qu'un jour les bras de la lumière me transportent

Mais je ne croise que marais et enclaves
Qui m'enlisent dans la tourbe de la Mélancolie
Eternel sentiment scellé à mon âme, j'en suis l'esclave
Les poumons empli de désespoir et de mépris

Envers cette Vie qui me rejette et m'enfonce..
Envers cette route sinueuse bardée de ronces
A l'agonie, expulsée de la voie heureuse de tous
J'arrête mes pas, Fatiguée dans cette tristesse si douce...

Par Zeed Mithror le 24/6/2002 à 20:37:04 (#1705438)

Du fond de ce néant, où solitude plonge,
Se fait jour une idée, loin du mal qui me ronge,
Et s'il n'existait pas, ce bonheur si parfait,
Pour lequel il me semble que je ne suis pas fait ?

Pourquoi ne puis-je voir qu'en fait tout va très bien,
Que mes quelques malheurs, dans le fond ne sont rien ?
Chacun doit croire en soi, sinon qui le fera ?
Il faut garder espoir, le futur sourira.

Rien ne peut faire mal à celui qui se cache,
Si ce n'est ses pensées, que ses souvenirs gachent,
Il ne peut plus rien perdre, si lointain, enfermé,
Si ce n'est sa jeunesse, vie trop vite passée.

La carapace est belle mais le coeur reste mou,
Car on ne s'endurcit qu'en encaissant les coups,
Aussi malgré la peur, il faudra bien s'ouvrir,
Se lier à nouveau, quitte un jour à souffrir.

Par Aerg le 24/6/2002 à 21:11:11 (#1705552)

:lit: Qui est le barde de Feyd Elhan parmi les trois? Qui?

Par Dodgee MIP le 25/6/2002 à 0:19:25 (#1706377)

Mélancolie soudaine, qui étreint et enserre,
C’est une âme qui pleure, un cœur solitaire,
Dans cette solitude, ce silencieux désert,
Qui nous prive du bonheur, et nous plonge en enfer.

Et cette solitude pour muse inspiratrice,
Nous comble de ces vers, aux saveurs de tristesse,
Ce terrible sentiment, qui ne laisse que détresse,
Nous emporte nous transporte, symphonie destructrice.

On croit voir cette lueur, un éclat retrouvé,
Souvenir d’autrefois, qui nous donnait la voix,
Nous contait ces histoires, merveilles incarnées,
A qui les mots donnent vie, vie qu’ont touche du doigt.

Et pourtant ce n’est pas, cela reste un mirage,
C’est l’inspiration de cette muse damnée,
Solitude, tragique, qui enferme sans regret,
Dans une prison noire, qui traverse les âges.

Car nos pensées s’envolent, elles veulent rêver tout haut,
Et se brisent, malheureuses, de ne trouver d’échos,
Dans nos poumons meurtris, sans relief, sans vie,
Qui ne chantent plus, transis, que cette mélancolie.

Par Kyriane Feals le 25/6/2002 à 3:05:39 (#1706847)

Vivre seul... est-ce un choix ou une fatalité? Faut-il l'accepter? Rien n'est plus dur parfois...

Par Yolinne MIP le 25/6/2002 à 6:32:48 (#1707323)

Hélas les coups ont si bien endurci mon coeur
Qu'il éprouve crainte à être éventré de nouveau ;
Sans cesse j'ai écarté les voiles du sombre Malheur
Mais le Bonheur fut succint et suivi de terribles maux..

Comme j'aimerais que mes peines soient futiles
Comme j'aspire à me sentir aussi tranquille..
Mais comme cette image que je ne peux rattrapper
Comme ses pleurs intérieurs que je ne peux étouffer

Les grâcieuses ailes de la Mélancolie se déploient
Et font de moi leur misérable et triste proie..
Tout au long de mon vécu je n'ai que ressenti
A travers ses bref instants de quiétude ébahie,

Les estocs de ces sordides lames de souffrance
Que sont la Déception, la Solitude et le Dégoût,
Pointes d'acier s'enfonçant en mon être en latence
Et qui en ont fait couler la substance en de faibles remouds..

Que n'ais-je espéré ardemment, aujourd'hui encor
L'accent doux de cette musique joyeuse et entraînante
Mais la fugue prend fin sur le sifflement d'un sombre cor
Et les flûtes et les lyres se meurent, tremblantes..

Le Vide s'insinue désormais en moi, puisant sa force
Dans mon désespoir et mes larmes ruisselantes,
La Douleur se mêle à lui au plus profond de mon torse
Dans un ballet macabre aux notes cinglantes..

Ô Bonheur inaccessible, je ne te veux qu'en parcelles
Mais tu te refuses à moi, sentence sempiternelle,
Maudite je dois être pour n'éprouver que malaises
Et mon Espoir s'est jeté du haut d'une vaste falaise..

Doux rayonnement tu m'as quittée encore une fois
Pour me plonger dans le nihilisme le plus profond
Horreur de se réveiller de nouveau sans foi
Foi de cet amour, foi de cette joie dont je n'entend plus les sons..

Solitude, Ô Solitude resteras tu ma seule amie ?
Dans ton gouffre peu à peu je m'évanouis
Laissant derrière moi d'éternels regrets
Et sentiments si beaux qu'ils me comblaient..

Suis-je donc destinée à l'Oubli et la Peine ?
Comme le Miroir me l'a décrit en images violentes
Serais-je de ce monde de désolation la reine ?
Réponds moi, Reflet des âmes, vision horrifiante !

Dis moi si ces images ne sont que tragédie immuable
Dis moi si la Vérité planait en tes troubles eaux
Si ce paysage de mort dénué de sentiments louables
M'est réservé lorsque passera la sanglante Faux ?

Dormir..me réveiller..tout n'est que cauchemar
C'est ce que je fais en sorte chaque jour de me répéter
Mais en vain chaque fois, mes soubresauts dans le noir
Me rappellent cette décadente mais triste Réalité...

Par Alanis Lyn le 25/6/2002 à 6:43:05 (#1707335)

La Solitude n'apporte pas le bonheur...
Mais l'amour est le héraut certain du malheur.
Choisir Solitude est faire preuve de bonté
Car dans ses affres l'on est seul a sombrer...

Par Dodgee MIP le 25/6/2002 à 9:43:40 (#1707637)

Indicible tourment, qui revient et nous hante,
Qui nous plonge de nouveau dans cette mort aimante,
Celle d’une inspiration, maintenant vacillante,
Qui se meurt doucement, livre une ode vibrante.

Comme elle resplendit, cette douce tristesse,
Celle qui dicte les mots, qui nous glacent d’ivresse,
Et rappellent la langueur, ce terrible horizon,
Qui écœure ce cœur, ces noirs murs de prison.

On voudrait la quitter, accepter cet espoir,
La fin d’une solitude qui toujours nous poursuit.
Qu’enfin elle s’étiolerait ! Se réveiller et croire,
Que demain, à jamais, nous sourisse la nuit.

Et le vide troublant, dans cet esprit malade,
Prend place à nouveau, noyant les jérémiades,
De cette rebellion, aux accents étouffés,
Qui disparaît bientôt, au néant retournée.

Contre ces hautes murailles où se brisent les ondes,
Les efforts semblent vains, pour réveiller le monde,
Qui en leur sein sommeille, et enfante le demain,
Ce futur espéré, oublié du destin.

Si l’amour redouté, colporteur de malheur,
N’a plus droit de cité dans les recoins du cœur,
Il n’en promet pas moins, d’une douce lueur,
De chasser ces nuages, et ce droit au bonheur.

Peut être n’est ce qu’illusion, un bien tentant mirage,
Qui aussitôt nous fuit, quand proche semble le rivage.
Une nouvelle chimère d’une âme torturée,
Qui s’invente et se ferme, à son plus grand regret.

Mais le doute demeure, étrange compagnon,
Qui tourmente encore, à tort ou à raison,
Agitant sous nos yeux, ce paysage heureux,
Où enfin, libérés, on accepte d’être deux.

Par Zeed Mithror le 25/6/2002 à 10:42:14 (#1707924)

Une coquille vide, voici ce que l'on voit,
Inexpressive à souhait et dénuée d'émois,
Ce ne sont qu'apparences mais qu'importe au fond,
Tous croient être vivants et tous sont moribonds.

Parlez moi d'illusions quand la vie en est une,
Qu'est alors le bonheur, simple rêve d'un rêve ?
Pourquoi donc vivre à deux mieux que seul sous la lune ?
Serais-ce à nos tourments une forme de trêve ?

Mais quelle est la valeur de ces mots de douleur,
Qui assaillent mon être et rongent mes pensées ?
Les yeux se veulent aveugles à toutes ces couleurs,
Qui bataillent sans cesse pour mieux nous égayer.

Quelle importance au fait, qu'il n'y ait de réponse,
Puisqu'aucune ne peut faire stopper le temps,
Qui coule tour à tour, lentement ou qui fonce,
Nous menant au néant, inexorablement.

Le Styx de nos douleurs, imposées, recherchées,
Est le même pour tous, riches ou pas, bons, mauvais.
Solitaires taillés dans de durs coeurs blessés,
Ou bien tentaculaire, pieuvres des amitiés.

Que seraient donc nos joies, ternes et vite passées,
S'il n'était de malheurs, pour leur donner relief,
On vit, on meurt, on aime, ou l'on veut oublier,
Chacun garde en son coeur, des restes de griefs.

Chacun a sa façon de s'en débarrasser,
Certains vont les cacher, les enfouir à jamais,
Les regarder ramper tapis dans leurs pensées,
Au lieu de les tuer, c'est les alimenter...

D'autres aussi vont s'ouvrir, et devant tous montrer,
Quitte encore à souffrir, les larmes du passé,
Il se trouve parfois, quelqu'un pour les aider,
Montrant qu'à deux la vie, est moins dure à porter.

Cela vaut surement, risquer d'être blessé,
La douleur est un fruit, qui doit s'ouvrir un jour,
Ou bien moisir sur pieds sans jamais rien semer,
Ou bien choisir de vivre, offrant un arbre au jour.

Chacun doit décider comment sera la fleur,
Qui prendra ses racines, loin, au coeur de son coeur.

Par Shammana Delyn le 25/6/2002 à 12:33:28 (#1708473)

sortir de sa solitude c'est prendre un risque, celui d'être vulnérable face aux autres.

Tout est question de confiance, ne pas se donner aux premiers venus, choisir avec soin ses fréquentations mais en lâchant la bride au début afin de briser la glace. Etre méfiant et coincé dès le début n'est pas une bonne facon de commencer une relation. Cela n'empêchant pas de rester vigilant et lucide tout de même... difficile alchimie à mettre en pratique....

Réapprendre à vivre, voilà la tâche qui m'attend dès que j'aurais quitté la Garde Royale. Expérimenter de nouveaux rapports avec les individus... c'est à la fois effrayant et fascinant.
Non je ne dois pas avoir peur, je surmontrais cette épreuve comme les autres, avec fierté et droiture

Par Yolinne MIP le 25/6/2002 à 22:10:29 (#1711323)

Pourquoi mon coeur ne veut il plus s'ouvrir ?
Pourquoi la Vie me tend elle ce piège ardu ?
Alors que j'ai toujours recherché les prémisces de l'avenir
Mais de mon âme rien ne sort qu'un immonde pus..

A galoper sans cesse après des chimères
Point d'amour, juste de la compagnie..
Mais je demeure cloïtrée dans cette solitude austère
Derrière d'épais barreaux où sans cesse j'épie..

Chaïnes lourdes du Destin, vous m'étouffez
Cette douleur en mon sein, que vous ramonez
Si lancinante, si éprouvante que je m'affale
Dans cette flaque noire détentrice du Mal..

ALors que mes lèvres vomissent l'essence
De ma tristesse implacable, autour de moi
La Vie furète, comme une vierge pleine d'émois
Je me réduis en paria à la souffrance

Et mes yeux taris clament le droit d'être crevés
Pour ne plus voir cette infamie qui m'entoure
Cette débauche de rires éclatants et de gaités
Qui me narguent à jamais et dans ma tête courrent..

Le fil de l'Espoir me quitte peu à peu sûrement
Même si de désespoir je m'y accroche en pleurant
Existe il une fin à tous mes tourments ?
Je doute, doute de ce miracle à présent..

Rencontres fugitives, banales, insignifiantes..
La Passion se déchire en un cri perçant
Et comme ma peau s'arrache brûlante
Elle me laisse à vif, et mon coeur mourrant..

Dans la pénombre mes doigts fébriles tatônnent
Pour retrouver ce fil d'Ariane désespérément invisible
Mais n'est ce au final qu'un cruel rêve risible
Car mes appels dans le vide lugubrement résonnent..

La Mort est elle plus douce que cette douleur omniprésente ?
Une lame brillante transperçante..si facile, si rapide,
Ce geste inné que nous avons tous appris me tente
Mais ces chaînes me retiennent toujours, perfides

M'obligeant à rester en proie au désarroi..
Silence... Chaos... Vide... Souffrance.. Désolation..
Ces mots reviennent hanter ma plume avec précision
Récurrents.. redondants.. de mes écrits ils sont les rois..

Par Zeed Mithror le 26/6/2002 à 10:37:20 (#1713523)

Le fil de l'espoir est une corde tendue,
Sur le Luth de la vie, aux deux bouts bien tenus,
Chacun y joue ses jours, ses nuits, sa partition,
De sourires et de haines, d'attente et de passion.

Il est bien d'autres cordes, posées sur l'instrument,
Mais celle de l'espoir est souvent la dernière,
Que la Dame à la faux qui l'use lentement,
Tranche soudain d'un coup, arrivé par derrière.

Il arrive pourtant qu'elle n'y soit pour rien,
Qu'à force de jouer la corde casse seule,
Laissant désemparé le lutheur sans ses liens.

Mais l'espoir a ceci de bien particulier,
C'est que même tranché, usé, décapité,
Il parvient bien souvent à se régénérer.

Luthons voulez vous ?

Par Dodgee MIP le 26/6/2002 à 10:37:49 (#1713524)

Oh! Funeste pensées! Ecrasant désespoir,
Qui sans cesse revient peindre le jour en noir.
Solitude cachée par tous ces ostensoirs,
Ces rencontres fantomes, qui ne brisent le miroir.

Ces rêves qui s'éloignent, se consument enfin,
Quand résonnent leur glas, sous les coups du destin,
Ne sont ils que chimères, espoirs sans lendemain,
De ce futur meilleur, qu'on implore en son sein.

Mais cette compagnie, qui se cherche, qui s'enfuit,
Disparait aussitot, elle se perd dans la nuit !
Quand les barreaux retiennent dans la prison austère,
Cette âme esseulée, qui plus jamais n'espère.

Dans cette nuit de glace, où les visages s'effacent,
Au rythme des autres, de ces rencontres, fugaces,
On demeure toujours seul, à rester sur cette place,
Quand ces ombres se retirent pour que d'autres les remplacent.

Insipide existence, qu'aucune flamme n'éclaire,
Qui nous comble de manque, brise et désespère !
On la voudrait brillante, elle ne veut que misère,
Elle demeure, hésitante, ignorant nos prières.

Mais quelle vie est ce donc, que porter pareilles chaines?
Lourdes et sans recours, toujours elles nous retiennent,
Nous privant de la vie, des plaisirs, de nous même.
Mais la vie dans le noir, vaut-elle vraiment la peine?

Doucement il s'envole, ce ruban de l'espoir.
Il nous faudrait le suivre, saisir et retenir,
C'est cette main tendue qui promet l'avenir,
Invisible pourtant, elle attend dans le noir.

Faut il donc, lugubre, abandonner, cesser?
Refermer ses doigts qui tatonnent sans trouver?
Ne plus vouloir, croire, cesser même d'exister,
Retrouver la quiétude. Ce silence. Suicider.

Par Zeed Mithror le 28/6/2002 à 0:48:05 (#1722377)

(édité pour cause de post doublé... merci le bouton "back" :-( )

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