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Retour à Trandling - 50ème partie

Par Zeed Mithror le 22/6/2002 à 22:47:38 (#1696990)

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Un cri muet dans la nuit

La nuit était tombée depuis plusieurs heures sur les contreforts des monts d'Airain. Les étoiles étaient masquées par la lourde couverture nuageuse qui affleurait au sommet des plus hautes collines. Le seul bruit audible provenait des aiguilles des pins sylvestres environnants, doucement balancées par le léger vent frais qui ne faisait que renforcer le froid ambiant. L'une des collines, cependant, se démarquait des autres par la présence d'un feu crépitant à son sommet. Les flammes léchaient quelques morceaux de viande mis à cuire là et qui semblaient avoir été abandonnés puisqu'ils commençaient à se calciner.

Un craquement se fit entendre en contrebas et une forme humaine s'avança d'un pas traînant vers le feu. L'odeur qui émanait de son corps, sa peau en putréfaction, ses gestes saccadés, tout la désignait comme étant un relevé, jugement renforcé par l'état abominable de ce qui, jadis, avait été un visage. Il s'arrêta à quelques mètres des flammes et resta immobile dans une immonde parodie de garde.

Dans les minutes qui suivirent une dizaine d'autres non-morts arrivèrent à leur tour au sommet et prirent la même posture écoeurante, les bras ballants tels ceux de pantins au repos refusant de lâcher leurs armes. C'étaient pour l'un un gourdin grossier rongé par une moisissure, pour d'autres des armes métalliques diverses toutes attaquées par la même rouille noire qui gagnait les pièces d'armures qui tenaient encore par miracle sur leurs corps en décomposition. Une longue silhouette noire fit son apparition quelques minutes plus tard. Elle s'arrêta un instant à son tour avant de pointer le doigt dans une direction vers laquelle l'ensemble des non-morts s'ébranla d'un même pas inexorable.

A son tour le prêtre de l'ombre quitta le campement abandonné suivant à quelque distance les doigts dont il était la main. Il s'alarma soudain, alerté par ses sens de la perte de l'un de ses instruments. Il dirigea l'ensemble de ses facultés sur l'observation du point ou il avait perçu sa disparition sans rien y déceler. Il regretta un instant de n'être pas aussi aguerri que son maître qui lui avait confié ces relevés pour « patrouiller et se faire au commandement ». Après tout il était déjà arrivé qu'un non-mort échappe à l'emprise de celui qui le contrôlait. Celui-ci se contentait de rester prostré jusqu'à ce qu'il soit retrouvé et ré-enchaîné à la volonté d'un nouveau maître où que l'enchantement qui l'animait soit brisé par le temps ou l'appétit des corbeaux. Le prêtre noir rassembla ceux qu'il avait à sa disposition et marcha avec eux vers l'endroit où le premier avait disparu.

Ils descendirent la pente sur une centaine de mètres avant de trouver son corps démembré et inerte derrière lequel se tenaient trois hommes en armes. Le prêtre noir lança ses troupes à l'attaque, souriant au destin qui lui envoyait ces bûcherons égarés pour se faire la main au combat. Ils avaient sûrement eu beau jeu contre un relevé isolé mais ils n'auraient certainement pas l'avantage sur une troupe compacte. Il regarda avec délectation ses esclaves de chair avancer vers les hommes étrangement calmes qui s'écartèrent légèrement les uns des autres. Il se prit à penser que leur fin n'en serait que plus rapide.

La bataille fut vite terminée en effet. Les trois hommes poussèrent un même cri de guerre qui aurait pu glacer d'effroi tout homme qui n'eut été dans leur camp mais qui resta sans effet sur leurs adversaires, la mort les immunisant à la peur. En l'espace de quelques minutes le prêtre noir vit ses troupes décimées sans rien pouvoir faire pour les soutenir. Les trois guerriers ne semblaient pas avoir été seulement blessés. Ils s'acharnèrent quelques instants sur chacun des zombies afin de s'assurer que la bouillie infâme et éparpillée qu'ils en avaient fait ne se relèverait pas avant de s'asseoir un peu à l'écart, reprenant leur souffle en silence.
Le prêtre noir fut surpris de n'avoir pas été vu. Il commença à reculer dans l'ombre lentement, déjà honteux du rapport qu'il allait devoir faire à son maître.

Il ne sentit sa présence que trop tard. Sa tête vola dans les airs et roula quelques mètres en suivant la pente avant de s'arrêter contre une racine apparente d'un large pin, la bouche ouverte dans un cri de surprise muet. Gohr essuya sa large hache dans les fougères et rejoignit ses compagnons de route.

- Tu en as mis du temps, dit Bérig dans un sourire.
- Je ne voulais pas lui gâcher la surprise en écourtant le spectacle, répondit Gohr sur le même ton.
- Remontons, je pense que nous devrions changer de coin si nous voulons dormir tranquille, proposa Tolem Darnig.
- Oh je suis sur que nous aurions été un peu moins dérangés si le feu ne les avait attirés comme des papillons, rétorqua Boru dans un rire.
- Dans le fond ils sont a peu près aussi solides que des papillons... reprit Bérig.
- Ne t'y fies pas garçon, répondit Boru. On a eu le maudit sorcier qui les tenait en laisse mais je gage qu'il y en aura encore suffisamment sur la route pour que tu aies mal aux bras à force de leur trancher la tête...

Les quatre hommes remontèrent la pente, ranimèrent le feu qui avait baissé et remplacèrent la viande noircie par quelques morceaux du lapin que Tolem avait pris dans un collet la nuit précédente. Boru et Tolem entretenaient à ce sujet une petite dispute amicale, l'un prétendant que l'animal s'était suicidé, l'autre soutenant qu'il était un chasseur émérite. Les deux jeunes qui les accompagnaient ne manquaient de rire de leur dispute de « vieux grognards » à chaque fois que le sujet revenait et les deux anciens se félicitaient de distraire ainsi l'esprit de chacun des batailles à venir. Le lapin cuit, le feu fut éteint, ses cendres éparpillées et les quatre hommes se déplacèrent dans la nuit pour dormir à l'abri d'une vieille cabane qu'ils avaient repérée quelques heures auparavant. L'aube n'était pas encore là que déjà la cabane était vide. Les quatre hommes s'étaient remis en marche.

Par Alith Anar le 23/6/2002 à 9:43:40 (#1698087)

Il est pas encore remonte ce post?

Par Dodgee MIP le 23/6/2002 à 11:23:36 (#1698313)

La presse a du mal a suivre... On a du recopier nous même a la main les dernieres impressions...

*tend une pile de feuillets à la foule*

Par Galadorn le 23/6/2002 à 13:37:11 (#1698830)

*regarde son planning*
euuuh il était pas prévu non plus c'tépisode la??? ;)

Par Zeed Mithror le 23/6/2002 à 14:00:26 (#1698968)

Tiens c'est vrai ... ;)
Tant que j'y suis je vous fait un petit point sur l'avancement des choses :
- A part les derniers épisodes rien n'a bougé. La carte n'est pas encore sous presse et j'ai retrouvé mon planning. Je le perdrai surement à nouveau quand j'irai faire un tour à la plage... :cool:

Vala ce fut court mais bon :p
On va essayer de vous sortir une grosse partie d'ici quelques jours mais elle va avoir tendance à être énorme... donc ca prendra p-e un peu plus de temps que ce que je pense.

*Suspense*

Par Llenlleawg le 23/6/2002 à 20:11:41 (#1700379)

:chut: :lit:
que dire que plus que ce que j'ai pu déjà dire ?

Rien.

Attends la suite avec impatience et compte déjà les jours

Par Alanis Lyn le 24/6/2002 à 5:09:38 (#1702026)

*lit et attend la suite*

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