Le reveil du protecteur

Par Radieuse de Troy le 21/6/2002 à 4:01:53 (#1688048)

Radieuse était dans les bois, sans armes elle parcourait les chemins à peine visible sous les amas de feuilles et de racines entrelacées. Elle s'émerveillait de l'environnement, des couleurs et des odeurs de la forêt. Tout prêtait à contemplation. Puis, se perdant quelques peu dans un environnement qu'elle ne connaissait pas encore à la perfection, Radieuse ne retrouva plus son chemin, elle errât ainsi dans la forêt mais sans pour autant ressentir une quelconque angoisse. Elle passa au travers de quelques bosquet et aperçut une clairière, calme et sereine.

Les faibles rayons dotés du soleil perçaient l'épais feuillage des arbres, irisant au passage les grains de pollen portés par la brise, donnant à la verte pénombre de la forêt quelque chose de magique. Entre les interminables légions d'arbres, un chêne énorme et sans âge trônait tout seul au milieu de la clairière, entouré d'un anneau d'arbres plus jeunes. La surface craquelée et noueuse de l'ancêtre végétal était couverte de lichens et de champignons. Des vrilles de lierre pendaient des branches crochues dont les extrémités se perdaient sous les frondaisons.

A part les mouvements de feuilles provoqués par les oiseaux ou les bruits du sous-bois occasionnés par des petites créatures qui maraudaient entre les racines exposées du chêne, cet endroit de la forêt était calme.

Peu à peu s'éleva un vacarme qui n'avait rien de naturel, masquant progressivement le gazouillis des oiseaux et le bruissement des fougères. Des cris gutturaux de peaux vertes auxquels répondaient les hennissement des chevaux sauvages.

Il y eu un mouvement soudain dans l'épais sous-bois à la lisère de l'anneau de chênes. Sentant le danger, les écureuils s'enfuirent vers leurs terriers ou se cachèrent entre les racines des arbres et les oiseaux se turent. Un silence complet s'installa dans la clairière. C'est alors que la créatures sortit d'un bosquet et s'approcha du vieux chêne.

Malgré sa taille qui était deux fois celle d'un homme, l'esprit de la forêt se déplaçait à travers la clairière avec souplesse et grâce. D'une forme féminine, sa peau verte et pâle resplendissait comme éclairée par une lueur interne et magique. La créature atteignit le vieux chêne et passa une main sur son écorce épaisse et noueuse. Son regard perçant parcourut les environs du bosquet, ses orbites vertes semblaient se concentrer sur les noeuds de l'arbre et sur les forme complexes des fourrés alentours.

Alors que l'esprit continuait de caresser le vieil arbre, ses semblables commencèrent à émerger des ombres à l'orée de la clairière. Dans la pénombre, certaine semblait sortir des arbres eux-mêmes, leurs corps de sylphes s'extirpaient des troncs comme si il s'agissait de cocons de bois. Les nouvelles venus entourèrent l'énorme tronc comme un harem de femmes affectueuses au corps couleur de sèves. Mais, entre chaque tendre caresse, comme si elles étaient préoccupées, les êtres sylvains jetaient un coup d'oeil par dessus leurs épaules dans la direction des cris de guerre orque lointain.

Un profond soupir parcourut les feuilles du très vieux chêne, comme si elles étaient agitées par la brise ou si un petit animal avait soudain décider d'y trouver un refuge. Puis, dans un bourdonnement furieux, un essaim de minuscule créatures ailés jaillit d'un amas de lierre et de crevasses creusées dans l'épaisse écorce du chêne. Le tronc du vieil arbre, dans un grondement sourd, se souleva du sol de la forêt.

Peu à peu, la conscience végétal depuis longtemps endormie de l'homme arbre s'éveilla, stimulée par les cris bestiaux des esprits, présent juste à coté. L'Ent sortait d'un sommeil qui avait duré plusieurs années. Du sang-sêve courant dans ses veines fibreuses, ses interminables membres de bois s'étirèrent lentement et se dégourdirent, arrosant les dryades d'une pluie de feuille et de glands. L'énorme masse de l'homme arbre trembla alors que les muscles bougeaient sous leur carapace noueuse. Une profonde ouverture tout en haut de la créature s'agrandit encore plus lorsque l'ancêtre végétal bâilla.

Radieuse, sans prononcer le moindre sons, ni bouger le moindre membre, observait. Sa curiosité naturelle la poussait à rester, elle avait peur mais une force rassurante et invisible lui faisait comprendre qu'elle n'avait rien à craindre.

C'est alors que le protecteur de la forêt entendit les cris désespérés des créatures de la forêt et des animaux agonisait. Les hurlements bestiaux des agresseurs orques était déchirant. Il pouvait également entendre nettement les cris que poussaient ses frères arbres alors que la hache et le feu attaquaient leurs troncs. Une mémoire et des émotions centenaires revirent à la surface de son esprit engourdi, comme des bulles d'air atteignant la surface d'un lac. La rage grossit en lui comme une inexorable marée, et avec des mouvement lents et mesurés, l'Ent leva du riche sol nutritif un énorme pied large comme un tronc, puis l'autre.

Les esprits, qui avaient cessé leurs caresse quand la créature s'était étiré, attendaient sagement que le protecteur de la forêt effectue son travail. Ses pieds semblables à des racines frappant le sol, l'énorme plante humanoïde fit un pas en avant par dessus des rochers couverts de mousses et de jeunes pousses, parcourant la moitié de la clairière en une seule enjambée. Avec les esprits qui courraient entre ses jambes massives, l'Ent s'éleva d'entre les arbres centenaires, prêt à protéger encore sa forêt bien aimée contre les immondes orques qui profanaient sans cesse le royaume sacré. Aucun de ces maudits peaux vertes blasphémateurs n'échapperait ce jour aux troupes de la forêt.

Radieuse regardait le protecteur s'éloigner dans le bois, tout était redevenus calme... et la lumière du soleil qui alors rayonnait sur l'étendue de la forêt commence à s'estomper, d'abord lentement puis jusqu'à disparaître rapidement. Tout s'étaient éteint, tout était noir...

Et Radieuse s'éveilla, au coté de son amour Keel Osh, qui dormait encore.

Par Keel le 21/6/2002 à 13:34:07 (#1689494)

Les rayons doré et chaud de cet astre magestueux dans le ciel de cette matiné chaude commenca à taquiner le guerrier. Tranquillement ceux-ci commencèrent à réchauffer celui-ci et à la réveiller. Là, il senti un forme à ses cotés. Il s'agissait de son amour Radieuse. Il se rapprocha de celle-ci et l'enlaça en lui murmurant doucement à l'oreille un tendre "je t'aime"....

Par Radieuse de Troy le 21/6/2002 à 20:26:29 (#1691813)

- Keel, j'ai fait un rêve étrange...

Et elle lui racontat alors son rêve, n'omettant aucun détail

Par Keel le 21/6/2002 à 21:27:55 (#1692070)

Le guerrier écouta son récit avec intérêt.

-Tu sais, ton rêve n'est pas faux. À Arakas, il y a de ces esprits près du cercle des druides. À Raven's Dust il y a de ses esprits dans toute la forêt et sur StoneHeim, il y a dans l'île de l'oracle de ses esprits encore. Si tu veux, nous irons en voir près du cercle druide...