Archives des forums MMO/MMORPG > La 4ème Prophétie > T4C - Aphrael > La mort de Darwil, le départ des Valdamor
La mort de Darwil, le départ des Valdamor
Par Delyna Vald le 17/6/2002 Ã 12:07:11 (#1671400)
Il caressa doucement le front trop pâle de sa mère et l'embrassa sur la joue. Elle avait le front brûlant et les joues glacées, effrayant contraste. Il avait remplacé Fleur pour la nuit, l'invitant à prendre du repos. Elle était épuisée. Kyno la soupçonnait d'en avoir plus qu'assez de veiller sur la haute druidesse, ou ce qu'il en restait.
Il soupira doucement. La nature semblait déserter ce monde en perdition. Il ferma les yeux et tenta de prier Titania de leur accorder sa clémence. Mais un tremblement de terre inquiétant vint troubler sa concentration. Il s'accrocha au lit de Darwil et serra les dents.
Lorsqu'il releva les yeux à la fin de la secousse, il frissonna. Darwil avait bougé. Ses mains, d'habitude reposant sur sa poitrine, gisaient contre son flanc, les paumes en l'air. Elle n'avait pas ouvert les yeux mais sa bouche s'était entrouverte, comme si elle tentait de laisser partir son âme.
Une larme glissa sur sa joue et Kyno l'essuya doucement. Il n'avait pas l'habitude de pleurer, mais cet instant lui était soudain précieux.
Il posa ses lèvres sur la joue de sa mère, avec toute la tendresse qu'il pouvait avoir.
- J'ai compris le message maman. J'y vais.
Il se leva doucement et sortir de la pièce sans se retourner.
J'ai tant vécu... et maintenant, il me faut partir. Cela fait si lontemps que je dors... j'ai mérité ma mort.
Mes rêves me portent vers ceux qui ont compté dans ma vie. Maman et papa que j'ai aimé plus fort que tout, mon oncle Ruby et mes amours, si nombreux furent-ils. Mes enfants, tous mes enfants, qu'ils soient de moi ou non. Et mes amis... avec qui j'ai tant aimé converser et rire. Même mes ennemis me sont précieux à l'instant.
Il m'arrive de croire que Titania nous a abandonné. Où suis-je ? vers qui vais-je ?
Je n'aurais qu'un regret, te perdre, mon amour. Oh Taramir, toi vers qui je me suis tournée, déçue par l'amour et la passion. Toi en qui je ne voyais qu'une tendresse et un ami. Oui, toi. Tu as sût me rendre la vie et l'amour. Tu as sû faire de moi, une épouse fidèle et aimante. Jamais je n'aurais assez de mot pour te dire combien je t'aime.
Je meurs loin de toi, je meurs sans toi. J'ose espérer que Titania nous sera clémente et qu'elle nous réunira, dans ce monde ou dans un autre, dans cette mort ou dans une autre vie.
J'ai tant aimé nos ressemblances, j'ai tant aimé nos différences. Je vivais dans l'attente de nos conversation, de nos promenades, de nos nuits pleines de soupirs, de plaisirs et d'amour.
Notre seule dispute importante aura mis fin à notre vie de couple et d'amants.
Adieu mon amour, il me faut mourir pour renaître. Puisses-tu trouver le bonheur à nouveau, c'est tout le mal que je te souhaite...
Kyno secoua Fleur doucement.
- Il faut partir. le monde se meurt !
- Mais Darwil ?
- Maman est morte.
Fleur tenta de retenir ses larmes mais l'eau salé de ses lacs de tendresse ne pouvaient que glisser sur sa peau satinée.
- Viens.
Kyno lui prit la main et la fit se lever. Rapidement, il réunit quelques affaires. Des vêtements pour lui et ses soeurs, quelques souvenirs importants et tout l'argent que ses parents avaient gardé. Il prit également une hache et quelques armes légères.
- Cette hache est trop lourde pour un voyage, Kyno.
- Je sais. Elle restera sur Goldmoon, ne t'inquiètes pas.
Fleur ne posa pas d'autres questions. Kyno mit les paquets ainsi fait sur un cheval et rapidement, il entraina Fleur vers la maison de Jewelz.
- Jeje ?
- Je suis là Kyno, avec les petites.
De fait, des pleurs et des cris d'enfants animaient la maison. Les petites étaient effrayées par les tremblements de terre. Et Jewelz aussi, sans doute.
- Il faut partir, Jewelz. Ce monde est en train de mourir !
Elle acquiesça et fit ses paquets rapidement. Kyno resta deux minutes avec elles puis il tourna les talons.
- On se retrouve sur le port !
- Où vas-tu ?
- A la prison, chercher papa.
Il prit sa hache et courrut vers Ligthaven. La terre ne cessait de trembler à présent. Il passa un pont qui s'écroula sous son passage. Il faillit bien glisser à l'eau. Mais ce n'aurait pas été une bonne idée. Les flots furieux des rivières charriaient de gros morceaux de bois et le courant l'aurait entrainé vers la mort.
Les monstres et les bètes avaient depuis longtemps disparus. Les ponts près de Ligthaven étaient trop abimés à présent pour être utilisé. Kyno courrut rapidement et sauta par-dessus la rivière. Son saut fut trop court et il faillit bien être emporté vers la mer. Mais il était trop déterminé pour se laisser faire. Il abattit sa hache sur un tronc d'arbre qui n'était pas encore charrier par la rivière et à la force des bras, il se tira sur la rive.
Il n'avait pas le temps de reprendre son souffle. Il se releva et courrut vers la prison. Le temps était compté à présent.
La prison était déserté de ses gardes. Kyno n'eut qu'à pousser la lourde porte en acier pour y pénétrer.
Bien des cachots étaient vides mais il montait des autres cachots des odeurs a retourner le plus brave des aventuriers.
Les secousses de plus en plus rapprochées, commençaient à briser les murs et les plafonds des édifices. Kyno devait faire attention à ne pas prendre de pierres sur la tête.
Il n'était là que pour son père. Néanmoins, il brisa toutes les serrures des portes pour libérer les éventuels survivants.
Lorsqu'il arriva vers le cachot de son père, il leva haut sa hache et l'abattit sur la serrure. Elle craqua dans un bruit sinistre.
La pénombre l'empêchait de voir quoi que ce soit, et il n'avait pas le temps d'allumer une torche. Il jeta sa hache et tatonna vers la couchette puante.
Elle était vide.
Il n'abandonna pas. Son père était en vie, il le savait. Il parcourut la pièce à quatre pattes, tatonnant dans tous les recoins. Finalement, il le sentit. Son père était si maigre que Kyno dût se forcer à le reconnaître. Ses cheveux avaient poussés, sa barbe aussi. Mais Kyno n'hésita pas longtemps. Il aurait reconnu son père n'importe où, dans n'importe quel état. Il semblait avoir très soif et sans nul doute, très faim.
La puanteur qui montait de son corps et de ses vêtements étaient répugnante. Kyno mit son père sur son épaule d'un geste et il courrut vers la sortie. Il ne pesait rien.
Il courrut vite jusqu'à la sortie. Le plafond tombait à présent en lourdes plaques de pierres. Il s'échappa à temps.
Il ne ralentit l'allure qu'en arrivant en vu du port. Un immense voilier semblait les attendre.
Fleur et Jewelz n'étaient pas encore là , il espérait qu'elles ne tarderaient pas.
Un rire le fit lever la tête et sourire. Les deux femmes arrivaient en volant, Fleur portant Edea et Reve et Jewelz portant Coeur, Trefle et Nienna. Elles déposèrent les cinq soeurs à ses pieds et repartirent aussitôt chercher le cheval qui ne sembla pas aussi ravie que les petites filles.
Kyno avisa un marin qui fumait sur le navire, attendant sa mort.
- olà l'ami. Prendrais-tu du monde à bord de ton navire
?
- Mon pauvre monsieur, le capitaine de ce bateau a disparut... et je n'ai plus que deux hommes pour gréer ce navire.
- Es-tu capable de donner des directives ? je suis brave et fort à la tâche.
- Moi aussi. Répondirent en coeur les deux femmes derrière lui.
Le marin les fit monter. Taramir posé dans un coin, près d'un vieil homme qui promit de prendre soin de lui, Kyno, Fleur et Jewelz commencèrent à gréer les voiles. Il s'agissait de quitter le port rapidement.
D'autres montèrent à bord, un peu effrayé par la fin promise par ce monde.
Dans le cercle des druides, une brèche s'était ouverte. La terre, soulevée par endroit, projeta la haute druidesse dans cette brèche. Elle rebondit à plusieurs reprises sur les rochers et finit par atterrir sur une plate forme, juste au dessus d'une mer de lave brûlante.
Elle ouvrit les yeux doucement, épuisée par sa chute. Du sang glissait de sa bouche. La blessure s'était rouverte et elle savait qu'elle allait mourir noyée par son propre sang.
Elle sourit cependant, consciente que son fils avait sauvé tous ceux qui comptait pour elle.
Elle détacha lentement les pierres d'Elemencia qu'elle portait au cou depuis si longtemps et voulut les porter au ciel. Mais sa main retomba lourdement à ses cotés.
La terre trembla encore plus. Le nouveau capitaine du navire ouspilla ses marins pour s'éloigner au plus vite du rivage qui s'effritait.
Dans le ciel, ils virent soudain trois lumières monter.
Une blanche brillante, le diaman transparent, symbol de l'air, une rouge flamboyante, le rubis de flammes, symbol du feu, une bleu intense, le saphir de vagues, symbol de l'eau.
Tous trois tournèrent un instant au dessus du monde puis se séparèrent pour s'éloigner, frappant trois des quatre points cardinaux.
La nuit était tombée. Le calme était revenue. Kyno avait donné des indications pour rejoindre un autre monde, s'il existait encore, où nombres d'Amazones étaient allées.
Une étoile brilla intensément dans le ciel avant de s'éteindre.
- Elle est morte.
- Qui sait, Fleur ? qui sait ? Maman a toujours réussit à me surprendre, tu sais. Il se peut qu'elle n'ait fait que rejoindre Lilith.
Fleur tenta de sourire mais ses larmes coulaient. Elle venait de perdre sa meilleure amie et aussi son épouse, puisque jamais à présent, Honey n'arriverait à la retrouver.
Kyno la laissa à son chagrin et alla retrouver son père. On l'avait baigné et nourrit et il semblait aller un peu mieux. Reve et Coeur jouaient près de lui, lui donnant à manger en dinette réelle. Il se laissait faire, les yeux dans le vague. Sans doute ne réalisait-il pas tout ce qui s'était passé.
Kyno fixa longuement l'horizon. Puis, d'un regard, il embrassa sa nouvelle famille. Taramir, Fleur, Jewelz, Coeur, Reve, Trefle, Edea et Nienna. Il était le chef de famille à présent et il entendait bien tous et toutes les défendre.
Une bien triste vie...
Par Fleur Wild-Ilsn le 17/6/2002 Ã 13:24:30 (#1671837)
Elle ne savait plus que faire, que penser... elle ne savait plus comment vivre maintenant que tout était fini..
Pourtant, son esprit combatif était toujours bien vivant lui.
Elle alluma une lanterne, pris dans son sac un parchemin ainsi que de l'encre et une plume, et se mit à écrire...
Mon ange d'amour, ma belle Honey,
Voila bien longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles,
Depuis ce jour, où tu as disparu, sans que j'en sache la raison.
Petit à petit mon coeur s'est brisé, anéanti par ma passion,
Toi qui était ma vie, toi que j'aime à nulle autre pareille.
Aujourd'hui la vie s'est eteinte, sur Althéa comme en moi,
Aujourd'hui, le rossignol a cessé de chanter, pour l'éternité.
....
Les gouttes coulerent à nouveau sur ses joues, tachant le parchemin. La disparition des deux personnes qu'elle aimait le plus.
Elle n'arrivait plus à penser, plus à y penser...
Se reprenant, elle roula le parchemin, le glissa dans une bouteille qu'elle lanca a la mer.
Elle regarda quelques instants cette bouteille, secouée par les vagues.
Je... je t'aime mon ange...
A bout de force, elle s'endormit dans un sommeil sans reve, sans amour, sans peine
Par Aekol le Sombre le 17/6/2002 Ã 18:56:47 (#1673498)
-Shandrill, Darwil, Faith.... j'arrive
Et il le va son poing au ciel et hurla.
-Maitre acceuille ton serviteur.
Un eclair noir tomba sur Aekol et puis plus rien...
Par Lylas Aresh le 17/6/2002 Ã 23:09:33 (#1674899)
Par Taramir Valdamor le 17/6/2002 Ã 23:16:01 (#1674938)
- Kyno... Kyno... écoute-moi...
Kyno se pencha afin d'entendre les paroles de son père
- Kyno, je t'en supplie ramène-moi... je... je ne peux laisser celle pour qui mon coeur bat, elle est ma vie, mon Cœur, mon âme... et... et puis mon frère Archange... où es tu, je sens que tu me cherches...
Kyno... tu...
Kyno lui coupa la parole subitement
-Père! tu as des petites filles qui ont besoin de toi! tu ne peux les laisser, tu te dois de t'en occuper, ce sont tes filles, père! *sa voix se faisait suppliante*, tu n'as pas le droit de faire ca!
Taramir serra le poing avec le reste de force qu'il avait en lui, à cet instant, il aurait voulu ne jamais avoir existé
Assis à côté de lui, ses trois petites filles jouaient avec sa main et rigolaient joyeusement
Il ferma les yeux, des larmes s'échappèrent de ses yeux bien malgré lui et coulèrent le long des ses joues, Kyno n'osait plus bouger
Plus personne n'osait bouger...
Taramir marmonna encore quelques mots avant de perdre connaissance
Je veux mourrir ici... sur ma terre, avec mon peuple... avec mon Coeur, mon âme...
Par Archy Yoda le 17/6/2002 Ã 23:24:16 (#1674984)
Par Dworkin Itlhys le 18/6/2002 Ã 0:01:48 (#1675162)
Et il la sentis se fâner, cette rose d'Althéa. Précieuse Amie, un temps amante, elle venait de s'éteindre. Il ferma les yeux, regrettant de n'avoir pas pu la revoir, avec pour maigre consolation la certitude bientot la rejoindre... avec de la chance.
La Mort règne en Althéa.
La mort règne en mon coeur...
Il ferma les yeux tristement.
[hrp]Archy, elle était dans le coma[]
Par Jewelz-Sirènes le 18/6/2002 à 11:51:50 (#1677163)
Sur le bateau, Jewelz regarde les immenses eaux devant eux et espère retrouver sa petite fille qui était deja parti avec les Amazones,
Elle regarde Fleur qui dorment avec un air si triste, elle lÂ’embrasse sur la joue, et lui chuchote
Tout ira bien, elle te retrouvera ou que tu soi
(Voilà pour faire plaisir à Taramir, ton petit frere va venir si ils se depeche ;))
Par Delyna Vald le 19/6/2002 Ã 13:03:32 (#1683681)
Il surveillait ses soeurs du coin de l'oeil et sourit. Elles étaient tellement belles. Toutes les cinq. Il soupira en songeant qu'Edea ne grandirait jamais. Elle avait l'air d'avoir 7 ans, malgré qu'elle en eût tout de même 19 à présent.
Il songea à ses frères ainés, tout deux disparut depuis longtemps. Darwil n'en parlait jamais, gardant sa peine pour elle. Kayne et Valnir. L'un était mort dans un sombre pays lointain, l'autre avait fusionné avec la nature, à l'image de son père, Darius.
Il se demanda ce qu'était devenu les Adeptes puis secoua la tête. Il suffisait ! Se tourner vers le passé ne servait à rien. Darwil, sa mère adoptive était morte, partie rejoindre sa mère génitrice, morte peu après sa naissance.
A présent, il fallait qu'il redonne le goût de vivre à son père.
- papa... maman t'aimait plus que tout au monde et si tu l'aimais autant que tu le dis, tu vivrais... pour Darwil, pour les filles, pour moi. Je n'ai que 17 ans, papa, j'ai besoin de toi. On a tous besoin de toi. Regardes bien... tout ces gens qui sont venus avec nous, avec toi... regardes-les et redresse la tête.
JOL Archives 1.0.1
@ JOL / JeuxOnLine