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caprice des dieux

Par Dunkel Thanaes le 15/6/2002 à 0:57:27 (#1658103)

Assis sur sa couche, Dunkelzhan parcourait la missive que le jeune Eskar lui avait remis. L'étonnement pouvait se lire sur son visage, tout autant qu'une intense fatigue... D'une main tremblante, il prit sa plume et la trempa dans l'encre noire...

Mon aimée, me voilà bien surpris par la nouvelle que tu m'annonces... Ainsi donc, tu portes en toi le fruit de notre union...
*tousse*
Les dieux sont bien capricieux de nous offrir ce présent alors même qu'un mal qui m'est inconnu me terrasse... Sois assurée que je ferai ce qui est en mon pouvoir pour etre à tes cotés au plus vite...

L'homme aux longs cheveux grisonnants roule le parchemin et y depose quelques gouttes de cire pourpre, puis y appose son cachet, une éclipse surmontée d'un D majuscule... Tiens petit , file donner cela à Dame Aude, allez file *sourit en voyant le rouquin prendre ses jambes a son cou*

Par LadyFelina Deis le 15/6/2002 à 10:49:07 (#1659126)

*regarde le titre*
Elle porte un fromage en elle ? :eek:
c'est pas une marque de fromage ça le caprice des dieux :doute: :doute: :doute: ?
je l'aime bien moua :D
:ange:
Serieusement c'est tres joli j'attend la suite ;)

Par Dunkel Thanaes le 16/6/2002 à 4:11:05 (#1664417)

Péniblement, l'homme se relève et se dirige vers un guéridon sur lequel repose un petit coffre en bois. Il en sort précautionneusement les herbes qu'il a réussi a se procurer. De ss mains tremblantes, il s'emploie à moudre les différentes herbes, pour ensuite les ajouter au contenu d'une marmite bouillonante. Après l'avoir laissé reposer un instant, Dunkelzhan avale, sans pouvoir réprimer une grimace, une goulée du mélange malodorant.

Avec un effort apparent, l'homme au teint blafard se déplace jusqu'au seuil de la demeure, et porte le regard a l'horizon.

*maugrée* Quand donc Eskar montrera-t-il le bout de son nez? Aaah ma Dame, puisse ce rouquin arriver enfin, que je puisse enfin être à tes côtés... *soupire*

L'homme s'en retourne à l'obscurité de sa chambre, et s'sasseoit sur sa couche, le regard perdu...

Par Aude le 16/6/2002 à 5:16:32 (#1664499)

Aude revenait de l'orphelinat, éreintée, elle marche lentement, ombre d'elle-même, dans la rue pavée conduisant au minuscule logis où elle se réfugie désormais chaque soir. C'est quasiment sur le seuil qu'elle sent une main la happer par la manche. Promptement, elle se retourne pour faire face au danger, se préparant à incanter un sort de défense, lorsqu'elle reconnait dans l'obscurité les cheveux roux et la bouche presqu'édentée du jeune garçon, qui, déjà une fois, lui a apporté de bien tristes nouvelles.
-"M'dam" .... *essoufflé* " Md'am pas facil' d'vous trouver ! V'là encor' un' lettre d'vot' mari ! "
La femme, loin de laisser paraitre l'angoisse qui lui avait étreint le coeur, lui donne une tape sur la joue.
-"Donne moi ça, va... tu as encore bien couru...Tiens *en lui tendant une petite bourse* va donc te restaurer à l'auberge, je te ferais signe si j'ai encore besoin de toi... Aller file...
Elle reste un instant comme figée, son visage blanc, si pâle et d'apparence si jeune sous de longues boucles noires comme le jais parait un peu crispé. Enfin elle entre, s'installe à même la couche pour lire enfin les nouvelles tant attendues.
Elle lit, puis sans songer à ôter sa cape, elle s'étend et pleure doucement, laissant enfin s'écouler tant de tristesses et tant de peur. Repensant à toute son histoire, pour la première fois, elle comprend qu'elle doit être elle-même la cause de tant de malédictions. Seule la pensée de son époux tant aimé lui donnait encore joie et espoir.
Sentant la vie qu'elle porte s'agiter un peu, elle tente de l'apaiser par de lents mouvements de la main. Enfin, elle allait donner la vie, elle qui n'avait jamais su qu'offrir la mort, pour lui oui... elle en était enfin capable... et voilà que...
Soudain, elle se redresse, la visage encore baigné de larmes, ses yeux noirs paraissent lancer des éclairs dans la nuit que même la lune n'éclaire pas pour une fois. Elle sent alors un animal se blottir contre elle et l'apaiser. La bête ressemble à un loup aux yeux striés d'or, au pelage couleur d'ébène.
-"Tu es là toi... où rodait tu de nouveau, hein ?"
L'animal se fait doux comme un agneau et reste immobile, toujours aux aguets, mais réconfortant pour Aude qui finit par s'endormir ainsi, le sommeil agité de rêves étranges, trop épuisée pour écrire quoi que ce soit, oubliant même de refermer la porte du logis.
Ainsi endormie, elle ne se rend pas compte quand le loup sort la veiller d'un peu plus loin.


- Aude Thanaes -
La vie n'est rien, la mort n'est pas la fin.

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