Une journée à marquer d'une pierre noire.

Par Aina HarLeaQuin le 13/6/2002 à 7:03:32 (#1646016)

Assise face à son bureau, les yeux vides Aina contemplait la chaîne d’argent portant deux larmes enlacées. Seul souvenir palpable d’un Amour perdu. Elle revenait des Pics des Vents où elle avait enterré le corps de Lochost. La mort de la jeune femme avait été comme un coup de poing dans l’estomac. Elle qui venait rencontrer l’Oracle pour s’entraîner comme à son habitude…

Cette journée qui avait si bien commencé.
Et qui avait tourné au cauchemar avec les souffrances de Liane. Elle avait rompu son pacte avec Baal en présentant la petite fille à DarKneS… Maintenant chaque fois que l’enfant entendait un mot abordant l’Haruspice elle n’était que souffrance. Des convulsions violentes… La Mort si proche.
Perdre un enfant de plus serait intolérable. DarKneS devait régler ses différents avec Baal au plus vite.

Sa relation avec Syris… Chaque jour qui passe les rapproche. Pour les éloigner plus vite encore ? Pour qu’elle le perde lui aussi ? Pour souffrir encore ? Non… Elle ne veut pas, ne peut pas…
Des larmes soudain se mettent à couler à flot sur les papiers devant Aina. Coulant de ses yeux comme un torrent, ne semblant pas vouloir s’arrêter. La Prêcheuse regarde alors sa robe blanche… Elle ne la portera plus. Elle la jette au feu et passe le collier aux larmes autour de son cou après avoir enfilé sa robe du noir le plus profond. Ses longs cheveux blancs gisent par mèches au sol, une coupe plus courte est de mise.

Ce soir là une ombre en peine sort du Château de Bane, le cœur déchiré par mille éclats, la poitrine oppressée. Une âme en souffrance, ne supportant plus d’aimer, qui pleure la perte de sa Passion de la Liberté, de sa Lochost.

Par Ezechiel Vael le 13/6/2002 à 10:03:57 (#1646572)

:lit: maginifque, limite :eek: :sanglote:

Par Ibuki Tribal le 13/6/2002 à 10:16:50 (#1646664)

*adore*

Par Syris le 13/6/2002 à 10:49:47 (#1646881)

Elle était arrivée dans sa vie de manière assez anodine, au début. Leur discussion étaient alors assez mouvementées, tant et si bien que l'un et l'autre désirait dominer son interlocuteur...
Comme avec tant d'autre, il s'était montré agaçant, sarcastique, ironique, et toute une foule de comportements étranges qui n'étaient pas pour plaire.
Mais il s'était finalement montré désirable en autant qu'elle était parvenue à le convoiter en fin de compte...

Il se croyait dans un jeu, au premier abord, un jeu dans lequel il manipulait son jouet au gré de sa volonté.. Mais très rapidement le passe-temps n'en était plus un. Le jeu se muait en une relation étrange où il la désirait chaque jour un peu plus, sans aucune arrière pensées.
Mais pourquoi donc ce fortuit changement?
Elle le lui avait dit elle même: il avait retrouvé une certaine humanité.

Que dire à cela si ce n'est que c'était malheureusement bien vrai..
Le fougueux et glacial néphilim découvrait l'attachement et la sensibilité... sa sensibilité.. celle qu'il n'aurait jamais soupçonné pouvoir connaitre un jour..
En un sens il était heureux, heureux de découvrir de tels sentiments au goût savoureux, celui qui donne envie de croquer la vie. En un autre il se sentait faible et exposé à toute sorte de souffrances malvenues...

Il suffisait de la regarder, elle était déchirée par l'amour, cette passion destructrice.
Elle le lui avait dit, et il ne faisait que le constater, elle était amoureuse de sa Lochost, passionément.
Etrangement, il ne ressentait aucune jalousie, aucune rancoeur à l'égard de cette femme. Voir Aina souffrir de mille douleurs était sa seule préoccupation, la seule chose qui pouvait le rendre soucieux.

Il lui avait proposé de ne plus la voir, de se retirer le plus discrètement possible de sa vie qu'il était en un sens venu bouleversé. Sa décision de quitter Lochost était venu avec lui, il savait qu'il en était directement responsable, mais elle lui avait demandé de rester, de lui promettre qu'il demeurerait à ses côtés..

Maintenant Aina subissait les foudres de la tornade de l'amour, celles qui ne laissent aucune trace de vie après la tempête...
Il ne savait quelles étaient ses intentions, tout du moins il ne voulait pas s'en rendre compte, mais une chose était sûre: il la laisserait faire ce qu'elle désire, sans intéragir.

L'ombre s'enfuit du chateau rapidement, il la regardait évoluer, déterminée.
Une larme unique naquit au coin de son oeil et vint rouler sur sa joue avant d'être emportée par le vent.. par ses vents peut-être.

À ce moment là il s'en rendit compte, il ne pouvait plus nier...

Par Carna Rogue le 13/6/2002 à 12:13:11 (#1647333)

Carna était a l'herboristerie, songeannt qu'elle devait toujours voir Lorana a ce propos. Elle surveillait els quelques feuilles dont décantation et la massération était aidée par l'hamamelis présente dans le mélange. Le procédé était long et fastidieux, mais elle en espérait un résultat plus que satisfaisant.

Alors qu'elle surveillait le mélange prendre vie et forme, un frisson glacé lui parcourut l'échine. Elle n'en savait pas la provenance, mais avait appris a le reconnaitre au cours des longues années qu'elle avait déjà vécues. Quelqu'un qu'elle connaissait souffrait de cette douce souffrance de l'âme. Son existence lui avait appris a apprécier la douce torture qu'était cette dague invisible de feu et de glace qui pénetrait jusqu'au plus profond du coeur, laissant une trace indélébile que rien ne pourrait effacer.

Ce poignard amer de la douleur de l'âme, elle l'avait connu, adopter, et finit par apprécier pour pouvoir échapper a son courroux destructeur. Rare étaient les souffrances dont elle ne tirait un profit salvateur, si rare, mais pas inexistante... une part de son esprit disait que ces souffrances qui ne seraient pour elle source d'aucune joie devenaient de par trop nombreuses ces temps-ci... la rendant trop vulnérable. Mais celle qu'elle ressentait actuellement était d'une eprversité qu'elle appréciait, sans doute faites de destins bizarrement entrelacés que les coups du sort blessaient comme autant de lames implacables, déchirant coeurs et sentiments de leurs lames éthérées.

Puissent ces âmes réchapper a cette nouvelle sentence pour la connaître une nouvelle fois. Peut-être leurs faudrait-il des mois, des années, des décennies avant de la connaitre a nouveau, mais Carna avait appris a être patiente... son regard revint se poser sur la mixture en préparation, un fin sourire jouant sur ses lèvres.

Par Eoll le conteur le 13/6/2002 à 17:31:36 (#1649435)

Une véritable démonstration des talents de ceux dont on ne connait le nom mais qui en revanche,savent parfaitement qui nous sommes, maudissant notre aveuglement.:D :