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La Forêt du Paon, de la Nature et de ses Sombres Côtés.

Par Veteah Follis le 10/6/2002 à 16:58:16 (#1628667)

Un petit recueil est envoyé à la bibliothèque publique, la plus grande partie des pages a été arrachée, mais il reste encore un conte, intact, mis en évidence par l'absence de ses frères et soeurs.

Le Conte de la Forêt du Paon

- Du jour où la perdrix ne volait plus, le paon leva la crête, et ne fit rien pour aider l'oiseau disparu.

"A quoi bon ?" se disait-il "Si cette imbécile s'aventure plus profondément dans la forêt, là où les Druides eux-même ont peur de s'aventurer, c'est son histoire ! La mienne a d'autres tournures, et je la veux bien plus belle, sans curiosité je ne me porte que mieux."

Ainsi, la perdrix ne volait plus.

- Du jour où la grive ne volait plus, le paon se reposa, et ne fit rien pour aider l'oiseau disparu.

"Cette idiote a encore dû suivre son estomac, et chercher une terre où les autres n'avaient pas tourné les vers." se disait-il "Tant pis, la gourmandise n'amène que des ennuis, et le plumage en pâtit."

Ainsi, la grive ne volait plus.

- Du jour où le coucou ne volait plus, le paon lissait ses plumes, et ne fit rien pour aider l'oiseau disparu.

"A déposer ses enfants n'importe où, et à mener une telle vie de débauche, elle n'a que ce qu'elle mérite." se disait-il "Ses grands yeux tirés par la fatigue et ses ragots ne me manqueront décidément pas."

Ainsi, le coucou ne volait plus.

- Du jour où l'aigle ne volait plus, le paon se désaltérait, et ne fit rien pour aider l'oiseau disparu.

"Il aura suffit qu'un autre le défie de retrouver les imbéciles, et il se sera mis en colère, pretextant qu'aucun n'était plus qualifié." se disait-il "Qu'il les cherche, malgré ses qualités, son arrogance me fatiguait trop souvent."

Ainsi, l'aigle ne volait plus.

- Du jour où le hibou ne volait plus, le paon battit des ailes pour aligner ses plumes, et ne fit rien pour aider l'oiseau disparu.

"S'il passait moins de temps à dormir, il ne lui serait rien arrivé." se disait-il "Ses hululements ne me réveilleront plus, ma beauté sera intacte, même de nuit."

Ainsi, le hibou ne volait plus.

- Du jour où le moineau ne volait plus, le paon choisissait avec soin les baies qui allaient constituer son repas.

"J'étais surpris qu'il ne disparaisse pas plus tôt, lui. Il aura encore essayé de construire son nid dans un endroit impossible en volant les fondations de celui d'un autre." se disait-il "Petit crâne, petite vie, petite peine."

Ainsi, le moineau ne volait plus.

- Du jour où le paon ne volait plus, il s'admirait dans le reflet d'un lac avoisinant, faisant et défaisant la roue qui lui donnait tant de fierté.

Aussi ne vit-il pas venir la créature.
Aussi fut-il emporté au coeur de la forêt.

Ainsi, le paon ne volait plus.
______________________

Il est dit qu'au coeur de la Forêt du Paon existe une clairière où sept statues d'oiseaux reposent, et que ceux qui ne parviennent pas à se débarrasser de leurs fautes se perdent à jamais dans les sous-bois, revenant sans cesse à la clairière aux oiseaux.

Le conte s'arrête ici, un dessin a été ajouté à la hâte, et l'on peut y distinguer un arbre, une rose noire barrée et un diamant, les deux derniers icônes étant reliés par une flèche partant du minerai à la fleur.

V.F.

Par Fenhrir le 10/6/2002 à 17:04:59 (#1628718)

Fenhrir prit connaissance du petit recueil le sourire aux lèvres ..

Très joli conte sur les oiseaux *sourit*

Vous avez du talent messire ..

Par Elmar Ezeil le 10/6/2002 à 17:19:36 (#1628839)

:lit:

"Lit le vélin..."

Par Gaelle Drake3RD le 10/6/2002 à 17:23:34 (#1628874)

Reste admirative devant le talent...

Bravo!!

Par Dovia NoirEpine le 10/6/2002 à 17:25:02 (#1628883)

Intéressant, une telle allégorie des sentiments humains est fièrement représentée, je ne peux qu'applaudir...

Il semblerait que nous soyons ammenés à nous croiser, hinhinhin.

*attentive aux paroles de Sir Veteah*

Par Ayame Elros Era le 10/6/2002 à 18:08:31 (#1629140)

*elle esquissat un sourire....puis murmurat pour elle même en fixant le jeune mage*

Intriguant...

*cherche la parabole*

Par follet le 10/6/2002 à 18:49:53 (#1629362)

*lit une seconde fois, mais l'esprit est ailleurs*

Qui peut être ce V.F. ?

J'aimerais discuter de son conte de vive voie


*revient en pouffant gratter une énorme faute*
*en aparté*
Merci demoiselle Ayame de me l'avoir gentiment signalée :)

Par Haya Esthal GDS le 10/6/2002 à 19:49:35 (#1629728)

:lit:

Par MorticiaAbalham le 10/6/2002 à 22:10:10 (#1630636)

*Séche ses larmes*

Joli conte, Veteah...

Par RedWolf-Synaa le 10/6/2002 à 22:13:30 (#1630656)

*Sourit et dit*
Tres belle histoire:)

Par Veteah Follis le 11/6/2002 à 0:52:06 (#1631605)

Une trace... quelques écritures que seuls les habitués des runes peuvent traduire.

Attention, Héritier... tu parles trop vite sans savoir qui sont tes ennemis...

Y.

Une douce odeur de mousse émane du vélin, mais nul ne sait qui l'a déposé.

____________

Le jeune prêtre, surpris, fixa un instant les diverses réponses.

Hmmm... je ne fais que relater ce que l'on m'a appris... où peut bien être le mérite d'un copiste, si ce n'est qu'il est le premier à dresser l'esquisse d'une oeuvre bien plus grande ?

Le vélin est prêt à être affiché, et le jeune homme s'apprête à quitter la bibliothèque lorsqu'un détail lui revient en mémoire. La signature...

Sincèrement,
Veteah Follis.

Par swotch Synaa le 11/6/2002 à 1:40:33 (#1631888)

:lit:

Par Urobore-Melest le 11/6/2002 à 1:49:30 (#1631926)

:lit:

Par Alanis le 11/6/2002 à 6:26:21 (#1632457)

Comme je peux pas prendre mon compte avec mon autre perso *rhaa* petite voix d'Edelia*

Edelia afficha un sourire en entendant son rouge-gorge virvolter au-dessus d'elle.

Par Muabdib Serra le 11/6/2002 à 7:19:32 (#1632500)

:lit: :merci:

Par melancolyethael le 11/6/2002 à 8:38:19 (#1632677)

Toujours à son étude, Mélancolie tomba sur une fable fort intéressante. Heureusement pour elle que des moines copistes dévouaient leur vie à la traduction et reproduction d'ouvrages uniques, sans quoi ces derniers sombreraient dans l'oubli.

Par Daemonia le 11/6/2002 à 10:50:47 (#1633313)

Ainsi les pêchés des hommes étaient ils parvenus à corrompre même le règne animal...

Quel tristesse...

*reprend la lecture*

Par follet le 11/6/2002 à 13:48:08 (#1634604)

*aperçoit la signature*

*Le vélin toujours dans la main, le bras pendant le long de son corps, regarde en tous sens*
*se rend à chaque intersection de couloirs, espérant voir la silhouette d'un jeune prêtre*

J'arrive trop tard...

*revient sur ses pas, rédige un billet qu'elle glisse entre les pages du volume*

Ma révérence jeune Sire,

je me nomme folet. J'ai aidé votre adorable maman à vous mettre au monde. Ah, Sire, si vous voyez mon visage en ce moment. Il affiche un sourire tendre.
Quel bonheur de vous savoir en vie !

Jeune Sire, j'insiste plus en avant pour que vous disiez ce que ce conte vous inspire.

Loin de moi la prétention d'exposer ici les réflexions qui me viennent, mais j'aimerais grandement connaître les vôtres.

Gardez-vous bien Sire, ne déviez pas de la voix que vous semblez vous être tracé.

Par Veteah Follis le 11/6/2002 à 16:53:17 (#1635861)

Deux notes séparées, écrites en toute hâte.

____

- Les oiseaux étant sur Althéa avant les hommes... qui a apporté la corruption le premier ? *sourit, attendant une réponse précise*
____

- Dame Folet, j'ai tenté en vain de vous rencontrer... et votre casier semble plein. Les scribes refusent de vous laisser mon message, assurant que vous serez prévenue de son existence. Mais leur travail leur fait souvent oublier ces petites requêtes, aussi ai-je préféré laisser là une trace, en espérant que vous la verrez.
____

Sincèrement,
Veteah Follis.

Par Aube Abalham le 11/6/2002 à 23:50:15 (#1638387)

S'arrête encore une fois devant l'édifice, hésite et puis entre... parcours les tablettes... laissant son doigt trainer sur les ouvrages .. s'arrête sur un vélin, le parcours...

Le remet en place...


Voilà un conte des plus impressionants. Et cette forêt ...

Par Noam Abalham le 13/6/2002 à 12:38:06 (#1647497)

Aprés avoir lu le parchemin, remarque les dessins, proche de la signature... Sourit, pour la première fois depuis longtemps.

Murmure :
Décidément, mon protégé m'étonnera toujours...

Bien trop d'interprétations

Par follet le 13/6/2002 à 13:08:00 (#1647684)

Quel message, jeune sire, venez-vous porter ?

Il me vient en tête un chant que j'aime.

Oh ! vous me direz, lorsque vous l'aurez entendu, rien à voir avec ces pages.

Mais souffrez que je vous le fredonne :

Je suis Grimaud le Loup , je suis Grimaud le Fou
Vis depuis deux mille ans aux crochets du Néant ...

Je suis Bernard l'Hermite , petit fils d'Aphrodite
Cortège d'algues marines pénètre mes clarines...

Je suis Flô l'Ecureuil , noisettes que je cueille
Iront égratigner les semailles oubliées ...

Au delà de mon délire s'en vient l'aurore des matins bleus
Aux écureuils immaculés qui donnent festin dans mes cheveux

Au delà de mon sourire éclate une huître gonflée de perles
Fixant mon jardin à l'Eden par son collier miraculeux

Au delà de mes soupirs , je n'entends plus le vent du nord
Mimant à l'envers du décor les marionnettes de mes aïeux

Au delà de mon délire , j'irai bouffer la terre nouvelle
J'irai gifler mes ancêtres pour que vestiges ne repoussent plus !

Je suis Maître Godevin , le dernier des Humains
Premier Noé sans eaux , le Roi des Animaux.

Par Veteah Follis le 13/6/2002 à 15:32:51 (#1648674)

Ce chant... me rappelle quelque chose... peut-être l'aviez-vous appris à mes parents, Dame ?
Merci de l'avoir porté en ces lieux.

Un rapport, l'on peut toujours en voir un, mais cela ne ferait que tisser une toile encore plus complexe, et je n'ai nullement l'intention d'imiter l'une des plus cruelles servantes de l'Haruspice, Feyd-Elhan.

Un jugement bien hâtif, me direz-vous, pour quelqu'un qui est né après le Cataclysme... mais les rares textes s'y rapportant ont créé un malaise.

Enfin, passons.

Et si le débat sur ce sujet doit être poursuivi, qu'il le soit en d'autres lieux, ou nous perdrons rapidement le fil.


Ce conte tente, maladroitement peut-être, de souligner cette tendance qui nous contraint à l'aveuglement.

Quand au message que je porte, il fut porté par d'autres avant moi, et ce depuis des siècles. Mais les messagers n'ont plus la tête à leur mission pour le moment...

Par Hérauts d'Artherk le 15/6/2002 à 7:41:40 (#1658733)

Le vent apporta les paroles

L'allégorie aurait fait sourire les nuages si ils avaient pu

Par follet le 16/6/2002 à 14:21:56 (#1665950)

http://www.ezthemes.com/previews/p/psywoodland.jpg

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