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L'impartialité des médias

Par Vitriol le 4/6/2002 Ă  3:20:55 (#1587695)

Quand, ce matin, en buvant mon café j'ai fait mon petit tour du web, je suis tombé sur ça:

"Torture : quatre nouveaux témoins accusent Jean-Marie Le Pen"

Je me suis immédiatement dis: "Nom d'un ivrogne irlandais, mais cette histoire date de plus de 30 ans!"
En effet, ces accusations ne datent pas d'hier et, depuis le début des années 80, Lepen nie tout en bloc.
Le Monde ressort une histoire bien connue mais n'y apporte qu'un maigre argumentaire et ce une semaine avant les élections. Ces articles ne sont que des témoignages d'horreur mais sans la moindre preuve, si le Monde avait voulu faire un article efficace, plusieurs mois supplémentaires d'enquêtes auraient visiblement été nécéssaire.

Il est évident ici que nous avons affaire à une attaque médiatique en règle qui va à l'encontre de tout ce que devrait représenter le journalisme d'information. Nous sommes ici en plein dans le journalisme engagé avec acharnement contre M.Lepen.
Si la campagne présidentielle était relativement choquante à ce niveau, j'ai aujourd'hui l'impression d'assister à de la manipulation médiatique digne d'un régime non démocratique.
La France en est-elle donc là : repousser l'extrême en usant de stratagèmes et d'attaques personnelles plutôt que de s'investir dans un réel débat d'idées?

Alors Lepen a t-il torturé en Algérie? Probablement comme des centaines de soldats français aux ordres des ministères de l'époque (Mitterand puis Papon) menant cette vaste "opération de police".
Si des révélations précises ont eu lieues, elles se doivent d'être révélées avec des preuves à l'appui et l'Etat français doit reconnaître ses agissements passés.
Mais qu'un journal aille enquêter en Algérie dans le seul but de torpiller un politicien la veille des élections et non pour rétablir la vérité, c'est une véritable honte.

Est ce que le monde lâche de fracassantes révélations sur la direction du parti Lutte Ouvrière? Non pourtant ceux ci fonctionnent par pseudos et le dirigeant de ce parti est anonyme et contrôle Laguiller tel un simple pantin.
Est ce que le Monde dresse une liste des hommes politiques de toutes tendances mêlés à des affaires judiciaires?
Est ce que le monde a recensé l'assiduité des députés sortants à l'assemblée nationale?
Non rien de tout celà, ces messieurs de la presse se sont focalisés sur l'ennemi numéro de la nation, pardonnant à ses adversaires leurs fautes passées. C'est l'absolution journalistique! Merci saint Pierre Georges!
Repoussons la bĂŞte immonde, la France ira bien mieux.
De toute façon le système de scrutin nous protège mais il faut être sûr d'abattre le monstre éborgné!

Voilà la presse française privée de la moindre neutralité.
Après les partis privés de campagne télévisée, un nouveau chapître du désastre médiatique se tourne et la France sombre un peu plus dans les abîmes de sa propre déchéance.

Par Claxos Verbitur le 4/6/2002 Ă  5:14:06 (#1587954)

A quoi bon encore défendre la liberté journalistique quand même ces derniers n'y croient plus ?

Par Greumlins le 4/6/2002 Ă  8:34:03 (#1588417)

Les médias en général ont été pour beaucoup dans le succès de Le Pen aux dernières élections, en se focalisant autant sur le problème de l'insécurité. Peut-être qu'ils essaient maintenant de se rattraper, après s'être rendu compte de ce qu'ils avaient fait, ou de ce qu'ils avaient permis.

Est ce que le monde lâche de fracassantes révélations sur la direction du parti Lutte Ouvrière? Non pourtant ceux ci fonctionnent par pseudos et le dirigeant de ce parti est anonyme et contrôle Laguiller tel un simple pantin. Est ce que le Monde dresse une liste des hommes politiques de toutes tendances mêlés à des affaires judiciaires?
Est ce que le monde a recensé l'assiduité des députés sortants à l'assemblée nationale?

Tu ne fais pas de différence entre torturer des gens et ne pas être systématiquement présent à toutes les séances de l'Assemblée ? Personnellement, une de ces deux fautes me semble plus importante que l'autre, je te laisse deviner laquelle.

Repoussons la bĂŞte immonde, la France ira bien mieux.

En effet.

Après les partis privés de campagne télévisée, un nouveau chapître du désastre médiatique se tourne et la France sombre un peu plus dans les abîmes de sa propre déchéance.

Pour la campagne télévisée, il faut avouer que certains partis n'ont pas été très malins. Il y a une date fixée, on la respecte, c'est tout. On parle quand même d'une grande élection, qui est donc très réglementée, et qu'on doit prendre au sérieux.

Par Terckan le 4/6/2002 Ă  8:57:21 (#1588508)

Vitriol lorsqu'on est journaliste ou rédacteur en chef il est impossible de rester impartial, en génaral on choisit c métier pour défendre des valeurs plus ( Ex :Reporteurs Sans Frontières) ou moins ( Ex : Le Vrai Journal) universelles. Mais je suis d'accord que resortir cette affaire quelques jours avant les élections est abérant. :merci:



Provient du message de Greumlins :
qu'on doit prendre au sérieux.


Chose qu'on oublit souvent hélas.
:)

Re: L'impartialité des médias

Par Loonna le 4/6/2002 Ă  10:30:48 (#1588969)

Provient du message de Vitriol :
Alors Lepen a t-il torturé en Algérie? Probablement comme des centaines de soldats français aux ordres des ministères de l'époque (Mitterand puis Papon) menant cette vaste "opération de police".


Juste un truc, Vitriol. Le gouvernement français de l'époque a demandé à l'armée d'intervenir en Algérie pour y ramener l'ordre, pas pour y torturer à tout va. Il n'y a jamais eu d'ordres officielles demandant de torturer les gens et les officiers qui pratiquaient ce genre d'horreurs le faisaient de leur propre gré.

Sinon, je suis un peu d'accord avec toi sur l'article mais honnêtement, essaye de les comprendre. Ils ont ouvert la voie à Le Pen en ne parlant que d'insécurité avant les élections et maintenant, ils se sentent un peu en danger.

Quand à l'impartialité des journalistes, on sait très bien que c'est une utopie.

Re: Re: L'impartialité des médias

Par Kaal le 4/6/2002 Ă  11:16:06 (#1589206)

Provient du message de Loonna :


Juste un truc, Vitriol. Le gouvernement français de l'époque a demandé à l'armée d'intervenir en Algérie pour y ramener l'ordre, pas pour y torturer à tout va. Il n'y a jamais eu d'ordres officielles demandant de torturer les gens et les officiers qui pratiquaient ce genre d'horreurs le faisaient de leur propre gré.


Je ne suis pas convaincu de ça Loona. En vérité les politiques ont donné carte blanche aux militaires (surtout à Alger). Les politiques savaient très bien ce qu'il se passait mais ils ont fermé les yeux parce que l'armée obtenait des résultats (je parle de la bataille d'Alger). Bien entendu, aucun politique n'a dit "torturez-lesz", mais quand on donne carte blanche à des militaires on assume aussi tout ce qu'il s'ensuit.

Il faut se demander pourquoi on n'a pas condamné des officiers pour ces tortures. Pourquoi il y a eu en France, pendant près de 40 ans, un silence absolu sur les exactions commises par l'armée française en Algérie. La raison est simple : le monde politique était impliqué et il n'ignorait rien de ce qui se passait. Si on avait inquiété les officiers impliqués, ils auraient immédiatement mis les politiques en cause.

Pour revenir à Le Pen, je trouve qu'il est hypocrite de la part du Monde de la ramener avec les tortures dans la mesure où 1) ce sont les politiques de l'époque les vrais responsables et 2) on isole Le Pen alors qu'il n'est pas le seul - et de loin - et que surtout, il n'agissait pas sur initiative personnelle vu que les tortures se faisaient sur ordre comme l'a dit tout simplement un général à la retraite à la télé française il y a 1 mois ou 2. Le Monde n'écrit rien sur ce général, ne le traîne pas dans la boue. Par contre, il s'attaque au lieutenant qui exécutait les ordres du général.

Edit : Je viens de voir que le Monde a également écrit (notamment en 2001) sur les généraux. Comme quoi il faut toujours se renseigner avant d'affirmer !

Le pire dans tout ça n'est pas l'impartialité de la presse c'est qu'on instrumentalise les souffrances de ceux qui ont été torturés. On les cache quand ça arrange (pour protéger les grosses huiles) et on les sort comme un atout quand on sent qu'elles peuvent être "utiles" (dans le cas présent, utiles pour affaiblir l'extrême droite).

Ceci n'enlève rien au fait que je n'ai que mépris pour un officier qui torture et que Le Pen a très probablement été impliqué dans des tortures vu que dans le renseignement, à Alger, c'était une pratique courante et sanctionnée par le haut commandement.

Par Kaal le 4/6/2002 Ă  11:26:39 (#1589280)

"La torture, la torture? Bien sûr, nous la pratiquons. La presse, une certaine presse, nous rebat les oreilles avec cette affaire. Mais comment voulez-vous faire autrement?" Cet aveu du général Massu n'est pas récent. Je l'ai recueilli à l'automne 1957, dans le grand bureau de son PC, situé sur les hauts d'Alger.


Le général Massu était le commandant de la 10e division parachutiste, responsable du secteur d'Alger.

Lisez l'article dont j'ai tiré cette citaétion et vous comprendrez que personne n'ignorait que l'armée française torturait en Algérie.

Source

Re: Re: Re: L'impartialité des médias

Par Loonna le 4/6/2002 Ă  11:33:11 (#1589325)

Provient du message de Kaal :
on isole Le Pen alors qu'il n'est pas le seul - et de loin - et que surtout, il n'agissait pas sur initiative personnelle vu que les tortures se faisaient sur ordre comme l'a dit tout simplement un général à la retraite à la télé française il y a 1 mois ou 2.


C'est clair qu'on isole le problème de Le Pen a des fins électorale mais c'est aussi parce qu'il n'a aucun remord, contrairement à Massu, par exemple. Une petite déclaration de Le Pen :

L'armée française s'est contentée de procéder à des interrogatoires qui pouvaient aller jusqu'à l'imposition de douleurs physiques graduées mais sans réelles séquelles invalidantes, que le terroriste pouvait d'ailleurs faire cesser en donnant des renseignements

Avoue que c'est grotesque quand mĂŞme !!!

Quand à la responsabilité du ministère, c'est un vaste débat qui n'est pas près d'être clos. Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il reste des zones d'ombre et de honte sur la Guerre d'Algérie mais de là à voir les ordres émaner directement du ministère... Le gouvernement s'en est plus lavé les mains qu'autre chose. Tu me diras, "ignorer, c'est approuver". Certes... Et je n'ai rien à répondre à cela. :ange:

Par Loonna le 4/6/2002 Ă  11:38:33 (#1589365)

Provient du message de Kaal :
Lisez l'article dont j'ai tiré cette citaétion et vous comprendrez que personne n'ignorait que l'armée française torturait en Algérie.


Il est horrible cet article, Kaal. :(

Comment on peut faire des choses pareils ?

Re: Re: Re: Re: L'impartialité des médias

Par Kaal le 4/6/2002 Ă  13:33:03 (#1590106)

Provient du message de Loonna :

Avoue que c'est grotesque quand mĂŞme !!!

Quand à la responsabilité du ministère, c'est un vaste débat qui n'est pas près d'être clos. Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il reste des zones d'ombre et de honte sur la Guerre d'Algérie mais de là à voir les ordres émaner directement du ministère... Le gouvernement s'en est plus lavé les mains qu'autre chose. Tu me diras, "ignorer, c'est approuver". Certes... Et je n'ai rien à répondre à cela. :ange:


Oui ce que j'ai dit n'avait pas pour but de défendre Le Pen lui-même. Je ne crois pas un instant à son explication.

Pour le politique le gouvernement a fait bien plus que ignorer la chose, malheureusement. Il n'a pas voulu la torture, bien entendu, mais il a créé les conditions qui la permettaient (pleins pouvoirs à l'armée) et ensuite, sachant que l'armée torturait, il n'a rien fait pour mettre fin à cette torture. Il est donc responsable. Mais bon, ce n'est pas le sujet.

PS
Le général dont je parlais au début est le général Aussarresses, qui a écrit ses mémoires récemment. Mémoires qui semblent contredire la défense de Le Pen vu que le général, lui, dit sans problème qu'on torturait.

Re: L'impartialité des médias

Par Edouard BaladursGate le 4/6/2002 Ă  15:22:58 (#1590803)

Provient du message de Vitriol :
"Torture : quatre nouveaux témoins accusent Jean-Marie Le Pen"
Est ce que le monde lâche de fracassantes révélations sur la direction du parti Lutte Ouvrière? Non pourtant ceux ci fonctionnent par pseudos et le dirigeant de ce parti est anonyme et contrôle Laguiller tel un simple pantin.


Heu si quand meme, avant le premier tour LO s'en ait pris pas mal dans la tronche dans les journaux, mais bon c'est difficile d'insiter la dessus quand Arlette eclate en sanglot à la moindre allusion à ça... et franchement si LO devait un jour faire un score identique à celui du FN, la presse ferait tout pour le discrediter aussi

Re: L'impartialité des médias

Par Tigonnea le 4/6/2002 Ă  16:19:10 (#1591112)

Provient du message de Vitriol :
Voilà la presse française privée de la moindre neutralité.
Après les partis privés de campagne télévisée, un nouveau chapître du désastre médiatique se tourne et la France sombre un peu plus dans les abîmes de sa propre déchéance.


S'il est vrai que l'article "tombe Ă  pic" si j'ose dire, je ne souscris pas un instant Ă  ta conclusion Vitriol...

En réalité, si on a suivi un peu les réactions des pays étrangers à la suite du premier tour des présidentielles, il est parfaitement logique que ce genre d'information (4 témoins nouveaux en Algérie) surgisse maintenant.

La présence de JMLP au second tour des présidentielles a été un énorme séisme en Algérie... pour la simple et bonne raison que son passé (à la différence de la France ou en dehors de Vidal-Naquet peu de personne ne l'évoque) n'a jamais été enterré et qu'il est principalement connu là-bas pour les actes qu'il y a commis.

Il est donc assez "logique" que des nouveaux témoins se manifestent aujourd'hui (l'article est rédigé par l'envoyée spéciale en Algérie et non par un pigiste parisien).

Par ailleurs, s'agissant du Journal LE MONDE que je lis tous les jours, s'il y a une chose que l'on ne peut pas lui reprocher c'est d'avoir passé sous silence la torture en Algérie, et ce, de façon constante depuis plus de 10 ans quelques soient les périodes (électorales ou non) qu'il a traversé.

C'est lui qui "osé" publié les accusations d'une algéroise à l'encontre du Général MASSU et lui encore qui a recueilli les "confessions" de MASSU en réaction à ce qui lui été reprochés (grand homme s'il est en est, parce que ce qu'il a écrit ne manquait pas de courage...) C'est le Monde encore qui n'a jamais lâché d'une semelle un AUSSARESSE (et bien avant les dernières déclarations "fracassantes" de ce dernier) et lui encore qui publie très règulièrement des témoignages d'Algérien, ou de militaires...

Alors que devait faire ce journal quand des nouveaux témoins se manisfestent en Algérie... se taire (en dépit de leur ligne de conduite constante sur ce sujet) parce que nous sommes en pleine élections législatives?

Je ne le pense pas... cela n'aurait correspondu en rien à leur ligne éditoriale, et de toute façon, une étude récente a montré que les électeurs de Le Pen qui lisent le Monde sont quasiment inexistants :mdr:

Re: Re: L'impartialité des médias

Par Vitriol le 4/6/2002 Ă  16:50:53 (#1591292)

Provient du message de Tigonnea :
Alors que devait faire ce journal quand des nouveaux témoins se manisfestent en Algérie... se taire (en dépit de leur ligne de conduite constante sur ce sujet) parce que nous sommes en pleine élections législatives?


Si les témoins s'étaient manifestés spontannement, que le Monde avait réalisé une enquête complète et que son article ne mettait pas en cause une seule et unique personne, ça ne m'aurait pas posé de problème.

Le problème ici c'est que le Monde a conduit cette recherche de témoins dans l'espoir visible de pouvoir la publier avant les législatives, qu'a part des témoignages et des accusations l'article est vide et que le Monde se focalise sur Lepen, comme si il était le responsable des horreurs commises en Algérie.

Je sais bien que le Monde a régulièrement dénoncé les tortures en Algérie mais, la plupart du temps, ces articles étaient un minimum construit et la qualité de l'enquête rendait crédible les dénonciations. Aussaresses n'a d'ailleurs pas nié un seul instant, il a même fait un livre qui s'est très bien vendu et qui assure sa petite retraite.

Provient du message de Tigonnea :
Je ne le pense pas... cela n'aurait correspondu en rien à leur ligne éditoriale, et de toute façon, une étude récente a montré que les électeurs de Le Pen qui lisent le Monde sont quasiment inexistants


Qu'est ce que tu veux dire par là? Que le Monde écrit uniquement pour caresser dans le sens du poil les idéaux politiques de ses lecteurs?

Provient du message de Terckan :
Vitriol lorsqu'on est journaliste ou rédacteur en chef il est impossible de rester impartial, en génaral on choisit c métier pour défendre des valeurs plus ( Ex :Reporteurs Sans Frontières) ou moins ( Ex : Le Vrai Journal) universelles


Sauf que le Monde a des espaces réservés (éditorial, chronique de Pierre George, certains articles d'opinions) pour ce qui est de l'engagement. Ce journal est censé être avant tout un journal d'information plus ou moins impartial, ce n'est pas l'humanité ou le canard enchaîné.
LĂ  j'ai vraiment l'impression d'assister Ă  une manoeuvre politique.

Provient du message de Greumlins :
Les médias en général ont été pour beaucoup dans le succès de Le Pen aux dernières élections, en se focalisant autant sur le problème de l'insécurité. Peut-être qu'ils essaient maintenant de se rattraper, après s'être rendu compte de ce qu'ils avaient fait, ou de ce qu'ils avaient permis.


D'une part celà est très discutable, les médias ont peu parlé de Lepen au premier tour, c'est surtout que lui a su mené sa campagne contrairement aux deux candidats favoris, c'est Chirac qui a lancé le thème de l'insécurité , les médias ont suivis.
Quant au deuxième tour, nous étions dans la manipulation médiatique flagrante, aucun média n'a été impartial et maintenant le CSA est bien embêté car il va devoir sévir suite aux demandes du FN.
Donc globalement les médias ont plus joué en défaveur du FN à mon avis. Ce serait rassuré de penser le contraire mais, à mon avis, il faut ouvrir les yeux.
D'autre part, est ce que cela excuse une attitude anti-journalistique voir anti-démocratique? Une attitude de dénonciation sans doute inefficace?
Voilà Lepen projeté au milieu de la scène, une semaine avant les éléections, confronté à des accusations qui font son jeu depuis plus de 30 ans. Mais ou le Monde avait-il la tête en l'attaquant sur ce terrain?


Provient du message de Edouard BaladursGate :
Heu si quand meme, avant le premier tour LO s'en ait pris pas mal dans la tronche dans les journaux, mais bon c'est difficile d'insiter la dessus quand Arlette eclate en sanglot à la moindre allusion à ça... et franchement si LO devait un jour faire un score identique à celui du FN, la presse ferait tout pour le discrediter aussi


Peut ĂŞtre bien oui mais attendre que l'extrĂŞme gauche fasse 15% pour en parler, ce n'est peut ĂŞtre pas une solution non plus.

Re: Re: Re: L'impartialité des médias

Par Loonna le 4/6/2002 Ă  16:56:28 (#1591322)

Provient du message de Vitriol :
Le problème ici c'est que le Monde a conduit cette recherche de témoins dans l'espoir visible de pouvoir la publier avant les législatives, qu'a part des témoignages et des accusations l'article est vide et que le Monde se focalise sur Lepen, comme si il était le responsable des horreurs commises en Algérie.


Vitriol, je crois que tu prends le problème à l'envers. Des témoins algériens se sont manifestés suite au passage de Le Pen aux deuxième tout, c'est ce qu'essayais de t'expliquer Tigonnea.

Pareil pour les lecteurs du Monde. Le Monde ne caresse pas ses lecteurs dans le sens du poil, c'est juste que les Ă©lecteurs du FN ne lisent pas Le Monde.

Tu prends toutes les phrases Ă  l'envers. :(

Re: Re: L'impartialité des médias

Par Kaal le 4/6/2002 Ă  17:03:12 (#1591368)

Provient du message de Tigonnea :

Par ailleurs, s'agissant du Journal LE MONDE que je lis tous les jours, s'il y a une chose que l'on ne peut pas lui reprocher c'est d'avoir passé sous silence la torture en Algérie, et ce, de façon constante depuis plus de 10 ans


Tu as raison et j'ai eu tort de dire ce que j'ai dit sur ce journal dans ma première intervention. On peut tout au plus reprocher au Monde d'avoir soigneusement pesé le moment de révéler cette histoire.

Par Hastur l'indicible le 4/6/2002 Ă  17:05:42 (#1591382)

Il est clair que certaines affaire resortent au bon moment comme cela avait été le cas au second tour.

Que ce soit lepen ou un autre c'est hontons car cela pourras donc arrivé a 'nimorte qui ne palisant pas aux medias (il y as eu un film hier la dessus).

Sinon il est TRES difficile de critiqué les tortures a froid et avec du recul.

Par Vitriol le 4/6/2002 Ă  17:13:55 (#1591432)

Je ne prend pas tout Ă  l'envers Loona.
C'est le monde qui a découvert ces témoins pas l'inverse.
La spontanéité de témoins qui découvrent miraculeusement Lepen suite aux présidentielles même le Monde n'ose pas le prétendre.
Le Monde assume d'ailleurs son attaque contre Lepen et la revendique:
"Jean-Marie Le Pen est, depuis une vingtaine d'années, au centre du débat politique français. Il est donc normal que notre journal s'emploie, inlassablement, à éclairer sa personnalité, comme il l'a fait en se penchant sur les années de jeunesse d'autres dirigeants politiques, de François Mitterrand à Lionel Jospin, en dévoilant des épisodes qu'ils n'assumaient pas."
Tiré de l'édito d'hier du Monde.


Pour la deuxième phrase que je suis censé comprendre à l'envers, c'est une question que je pose car le public lisant le Monde n'a, à mon sens, aucun rapport avec débat mais Tigonnea semble accorder de l'importance à celà. Je demande juste pourquoi?

Par aldebran le 4/6/2002 Ă  17:43:50 (#1591583)

commence a me gonfler cette histoire

toujours a dire o les mechants militaires francais ils ont tortures blablabla

et le fln cetais des anges? mon pere a ete torture ,il s'en ai sorti mais beaucoup sont morts dans d'atroce soufrance,30000 pieds noir sont mort,250000 harkis tortures et tues ,je vous passe les details hein ,ca risque de vous choquer

mais bon tout le monde s'en fous hein,le gouvernement suce le fln
les bons petits moralistes gauchos crie au scandale sur les tortures des soldats francais,dans le genre on decouvrent quest que la guerre pffffff

he bien laissez moi vous dire que sans la torture sur des terrosristes , il yaurais eu plus de bombes

quand vous avez peu de temps pour savoir ou une bombe va peter ,vous employer tout les moyens piur sauver des innocents
les bombes peter generalement dans les ecoles,lieux publics..
combien de gosses dechiquetes,combien de civils estropies

mais non continuez a vous apitoyer sur les pauvres fln tortures

vous etes lamentables

quand au monde ce journal de merde ,specilaliste des photos truques et autres sujets bidons ,cest un torchon

Par M-V Anovel le 4/6/2002 Ă  17:54:09 (#1591630)

Je ne crois pas que l'impartialité des médias soit compatible avec le monde d'aujourd'hui.

Une impartialité des médias nécessiterait un contrôle (mais de qui ? ), je pense que beaucoup s'éléveraient contre ce qu'ils verraient contre une ingérence dans la "liberté de la presse".
c'est un peu comme le communisme , beau sur le papier mais...ne tenant pas compte d'une réalité.

La manipulation de l'information existe depuis très très très longtemps ( je ne la justifie pas, mais je dis que ce n'est pas un problème qui vient d'émerger actuellement ).
Sa proportion a par contre gonflé de beaucoup.

donc euh non les médias ne peuvent être impartiaux dans le système d'aujourd'hui, et dans le système d'aujourd'hui, le lecteur doit réfléchir un petit peu...il faut accepter tout le système ou l'améliorer mais bon le faire franchement quoi.

mais d'un autre côté, ce ne sont pas de bons partisans engagés contrairement au début du siècle...


Et la presse a assez attaqué LO.

En rapportant par exemple les propos de politiques qui affirmaient le sectarisme de LO, les pratiques Ă©tranges de LO, ect...

Par Terckan le 4/6/2002 Ă  17:58:48 (#1591670)

Provient du message de aldebran :

mais non continuez a vous apitoyer sur les pauvres fln tortures

vous etes lamentables


La torture des FLN était justifiée.
Mais lorsque tu regardes que l'armée française a torturé des villages entier parcequ'il y avait une rumeur que quelques FLN s'y cachés c'est une honte pour les généraux, j'accuse en rien les soldats qui ne voyaient rien et qu'on infomait mal en leur disant "Des terroristes tuent les enfants de la France en plein coeur avec des bombes posés pres des écoles, marchés, etc ... Ces terroristes sont dans ce village trouvez les et tuez les."
Les soldats n'avez pas de vision claires sur les évènements et ne pouvez que obéir et faire leur devoir de protéger les Français mais les généraux et les politiques eux n'ont aucune excuse, meme s'il voulait juste faire une politique répressive pour garder une Algérie Française ca ne donnait rien car avant l'application de cette politique on estimait a 30% des Algériens pro-FLN mais lorsqu'ils ont vu que les français faisait plus de mal que les FLN alors 73% des Algériens sont devenus anti-français et donc pro-FLN à la fin de la guerre ce qui est compréhensible.

Par aldebran le 4/6/2002 Ă  18:10:11 (#1591739)

je ne nie pas les les villages rases,je confirme meme

mais ,quand tu decouvre 2 ou 3 de tes potes attaches ,emascules
les c.. dans la bouches et bien ta beau etre pacifiste tu sens la haine monter , en sachant que les femmes du bled participer activement aux tortures , voir a l'execution .....
bon ben ya plus de villages apres c'est clair

Par Ankharon le 4/6/2002 Ă  18:23:46 (#1591819)

Les guerres d'indépendance des colonnies francaise ont toujours été sanglante.
Le gouvernement français a toujours réprimé les mouvement d'autonomie dans le sang sans aucune solution pacifiste comme les anglais avec l'Inde ou d'autres.

Je rejoins donc Terckan sur la responsabilité des dirigeants militaires de cette époque. (les atrocité furent ensuite dans les 2 camps).
Les morts d'algérie (français et algériens) sont les victimes de l'égocentrisme français de cette époque qui ne voulait renoncer à aucun territoire.

Par Tigonnea le 4/6/2002 Ă  18:46:13 (#1591955)

Mon rappel selon lequel les électeurs Lepéniste ne lisent pas le Monde était effectivement une digression peut-être malhabile.
Simplement, je ne crois pas qu'il faille nécessairement rapporter l'article dont s'agit à un coup médiatique du Monde contre Le Pen, quand on sait ce que publie ce journal depuis des années.
Le Pen est une personnalité publique et il est normal que dans cette optique il ne soit épargné sous prétexte de campagne législative quand d'autre (y compris Massu) ne l'ont pas été en leur temps.

Je ne pense pas un instant que la presse écrite -quelqu'elle soit- et les médias en général soient impartiaux, de par leur nature même c'est une gageure à mon sens... J'aurais beaucoup de choses à dire sur ce sujet mais cela alourdirait ce post.

Je souscris en revanche au fait que certains journaux soient plus sérieux que d'autre et que Le Monde fasse partie de ceux-là (ainsi d'ailleurs que le Figaro, je ne suis pas sectaire).

e sais bien que le Monde a régulièrement dénoncé les tortures en Algérie mais, la plupart du temps, ces articles étaient un minimum construit et la qualité de l'enquête rendait crédible les dénonciations.


Tu oublies ni plus ni moins qu'à l'origine des articles de fonds dans Le Monde... il y avait des témoignages publiés comme celui d'hier...

A ce propos, je tiens à rappeler -même si je l'ai déjà fait- que la prise de position de MASSU dans ce journal (et tous les articles qui s'en sont suivis) était le résultat d'un simple article qui relatait le témoignage d'une algéroise qui se souvenait d'avoir vu MASSU durant l'une de "ses" séances de torture...

On sait ensuite que MASSU y a répondu de façon très complète (une double page) et qu'un débat quasiment national y a fait suite.

Mais à l'origine, la forme et le ton était parfaitement comparables aux témoignages contre JMLP que tu critiques aujourd'hui.

Maintenant que tu soutiennes que Le Monde a délibérément "recherché" des témoignages sur e sujet... cela fait partie de tes convictions... ce ne sont pas les miennes.

J'ai le droit de penser qu'au vue de la couverture qui a été faite par les journaux algériens de l'ascension de JMLP -qui ont rappelé en gros titre et en première page qu'il avait commis des actes de torture- il me semble plus que logique que des nouveaux témoins se manifestent aujourd'hui...

Moment éminemment propice car en Algérie et malgré un souvenir vivace de la population, une chappe de plomb officielle a toujours pesé sur cette question qui n'a jamais été abordée avec la France. La présence de JMLP au second tour a donc été pour les algériens l'occasion de revenir sur un passé que les officiels (sous pression de la France?) s'évertuent parfois à oublier...

A ce propos, je tiens à rappeler que les études qui ont été menées sur la torture en Algérie a surtout pu avoir lieu principalement grâce à des témoignages obtenus en France et quasiment pas en Algérie (pour les raisons citées plus haut) l'article du Monde n'est donc pas aussi anodin que tu veux sembler le faire croire et que dorénavant la loi du silence des Autorités (Algériennes et/ou Françaises) ne suffit plus pour faire taire des pratiques qui mettent à mal "une certaine idée de la France"...

Par Hastur l'indicible le 4/6/2002 Ă  18:53:14 (#1592002)

Entierement d'accord avec aldebran sur le sujet des tortures

Re: Re: Re: L'impartialité des médias

Par Greumlins le 4/6/2002 Ă  19:16:42 (#1592124)

Provient du message de Vitriol :
D'une part celà est très discutable, les médias ont peu parlé de Lepen au premier tour, c'est surtout que lui a su mené sa campagne contrairement aux deux candidats favoris, c'est Chirac qui a lancé le thème de l'insécurité , les médias ont suivis.

Je n'ai pas dit que les medias ont parlé de Le Pen, justement le problème est que personne ne s'en est occupé.
En faisant de l'insécurité le thème principal de leur JT (en particulier celui de TF1), les journalistes ont crée de toute pièce un climat proche de celui de la guerre civile. Là où on a voté FN, ce n'est pas tellement dans les zones concernées par l'insécurité (de par chez moi, dans les Yvelines, il y a eu moins de 10% en faveur du FN au 1er tour. Et pourtant, on connait vraiment ce problème.), mais plutôt dans les villages paumés dans lesquels on craint que l'insécurité montrée dans les medias arrive. Beaucoup ont voté par peur de voir arriver ça chez eux, et cette peur a été en partie provoquée, et amplifiée, par la télévision.

Quant au deuxième tour, nous étions dans la manipulation médiatique flagrante, aucun média n'a été impartial et maintenant le CSA est bien embêté car il va devoir sévir suite aux demandes du FN.
Donc globalement les médias ont plus joué en défaveur du FN à mon avis. Ce serait rassuré de penser le contraire mais, à mon avis, il faut ouvrir les yeux.

Cette "manipulation", à mon avis, n'a été que le résultat d'une prise de conscience des journalistes, qui avaient multiplié les sujets concernant l'insécurité afin d'augmenter leur audience.

Provient du message d'aldebran :
quand au monde ce journal de merde ,specilaliste des photos truques et autres sujets bidons ,cest un torchon

Une source, ou il s'agit juste d'accusations en l'air sans justification aucune ?

Par Tigonnea le 4/6/2002 Ă  19:22:03 (#1592156)

Provient du message de aldebran :

he bien laissez moi vous dire que sans la torture sur des terrosristes , il yaurais eu plus de bombes

quand vous avez peu de temps pour savoir ou une bombe va peter ,vous employer tout les moyens piur sauver des innocents
les bombes peter generalement dans les ecoles,lieux publics..
combien de gosses dechiquetes,combien de civils estropies

mais non continuez a vous apitoyer sur les pauvres fln tortures


Si le recours Ă  la torture Ă©tait si normal que cela, pourquoi s'Ă©vertuer Ă  dire que cela n'existait pas ? Parce que c'est encore aujourd'hui la position officielle de la France...

Massu, qui était bien placé pour se faire une idée sur la question affirme aujourd'hui que ce n'était pas indispensable et qu'ils avaient les moyens de s'en dispenser...

Par ailleurs, entre des mouvements de libération (FLN) et une institution étatique (Armée française), je fais une différence... sans nier qu'actuellement tout débat est de toute façon infiniment difficile car la loi du silence prime encore et les informations dont chacun dispose pour défendre ses positions sont plus que parcellaires...

Avant tout débat, il faudrait déjà savoir... mais pourquoi donc quand on cherche à savoir, nous sommes lamentables ?

Quelle démarche est suspecte ? celle du Monde ou la position officielle?

Par Gin le 4/6/2002 Ă  19:39:25 (#1592282)

Provient du message de Ankharon :
Les guerres d'indépendance des colonnies francaise ont toujours été sanglante.
Le gouvernement français a toujours réprimé les mouvement d'autonomie dans le sang sans aucune solution pacifiste comme les anglais avec l'Inde ou d'autres.

Les guerres d'indépendance contemporaines n'ont concerné que trois ensembles, certes essentiels : Saint-Domingue (auj Haîti) sous la Révolution et l'Empire, l'Indochine et l'Algérie dans l'après 2GM.
Tout le reste, et ce n'est pas rien, a acquis son indépendance sans que l'on soit passé par "une guerre sanglante" pour reprendre ton expression : Maroc et Tunisie en 1956, Afrique noire... Donc ne dis pas que l'on n'a pas été capable de trouver des solutions pacifistes, cela est quand même arrivé un certain nombre de fois... même si tu as raison de souligner que les anglais ont su se montrer plus intelligent que nous, mais le régime n'était pas le même.:)

Par aldebran le 4/6/2002 Ă  19:47:16 (#1592326)

je ne dit pas que l'on doit cacher ce l'armee francaise a fait mais

1 faut voir les contextes
2 j'en ai marre de ctte mentalite depuis quelques annees ou l'on doit faire le proces de tous ce que la france a fait ,en oubliant evidement ceux d'en face
c'est quoi votre probleme??? vous aimez pas votre pays?

quand a au monde ce trochon trokiste merci bien
la celebre photo sur les tortures d'algerie pfff

trafique,cadre comme il fallait
en fait cetais une photo de soldat farncais fesant la fete

Par Ankharon le 4/6/2002 Ă  20:00:03 (#1592418)

En fait tu as raison Gin je parlais principalement de l'Algérie et de l'Indochine.
Pour le Maroc l'autorité francaise incarnée par le général Guillaume déchaine une escalade de violence dans le pays (le parti de l'independance est formé en 1943: l'Istiqlal) dont le soulèvement de Casablanca (dec 1952) durement reprimé par le général français, qui en profite d'ailleurs pour detroner et deporter le sultan Mohammed ben houssef ce qui généralise l'insurrection et pousse le gouvernement francais à négocier. (je tire ces info de mon livre d'histoire) donc tout ne s'est pas passé cordialement!

Mais ce que je critiquais surtout c'etait la volonté du gouvernement à s'attacher au moindre territoire (dont l'algérie-Indochine) quitte à utiliser la force ce qui est condamnable.

//edit: ceux d'en face aldebran reclamait juste leur indépendance (les hommes naissent libres et égaux.....) alors qu'ils etaient sous domination francaise.

De + mieux vos critiquer et avouer nos fautes que de les nier...

Par Greumlins le 4/6/2002 Ă  23:03:44 (#1593707)

Provient du message de aldebran :
je ne dit pas que l'on doit cacher ce l'armee francaise a fait mais
1 faut voir les contextes
2 j'en ai marre de ctte mentalite depuis quelques annees ou l'on doit faire le proces de tous ce que la france a fait ,en oubliant evidement ceux d'en face
c'est quoi votre probleme??? vous aimez pas votre pays?

D'après toi, si on est français on doit cautionner tout ce qui a pu être fait au nom de la France auparavant. Si on est français, on doit trouver la torture en Algérie normale (et le régime de Vichy aussi, pendant qu'on y est).
Désolé, mais moi je n'excuse pas ces actes sous prétexte qu'ils ont été fait par l'armée de mon pays. D'autant qu'à mon avis, si cette guerre n'avait pas eu lieu la France s'en serait beaucoup mieux portée.
Pour le contexte : un peuple lutte pour sa liberté, contre une armée beaucoup plus puissante que lui.
Bien qu'ici c'est la France qui est concernée, cela ne change rien aux faits ni au contexte. Faut essayer d'avoir un avis un peu objectif de temps en temps.

quand a au monde ce trochon trokiste merci bien

Le Monde, un torchon "trotskiste" ? :eek:
Qu'ils aient commis une exaction, peut être, mais de là à le qualifier de trotskiste il y a une marge certaine, ça relève du ridicule.

D'ailleurs, quelqu'un a une souce concernant la photo dont parle aldebran ? Je n'ai encore rien trouvé sur le Net, pourtant si cette "fameuse" affaire a eu lieu, on devrait pouvoir en trouver des traces.

Par Greumlins le 4/6/2002 Ă  23:08:44 (#1593750)

Tiens, aldebran, pour ta fameuse théorie du complot :

PARIS (AP) - Jean-Marie Le Pen s'est posé lundi soir en victime d'un complot politico-médiatique après la publication par le journal "Le Monde" de quatre nouveaux témoignages l'accusant d'avoir pratiqué la torture pendant la guerre d'Algérie.

Source

Par William Wallace le 4/6/2002 Ă  23:56:48 (#1594111)

y a un truc qui me surprend.. vous parler de torture pendant la guerre d'algerie mais serieusement depuis quand une guerre est propre?

Re: Re: Re: L'impartialité des médias

Par Perle le 5/6/2002 Ă  0:44:20 (#1594401)

Provient du message de Vitriol :
Qu'est ce que tu veux dire par là? Que le Monde écrit uniquement pour caresser dans le sens du poil les idéaux politiques de ses lecteurs?



Non, elle veut dire que pour lire le Monde, il faut un minimum d'intelligence et de culture, ce que l'on ne trouve guère en quantité suffisante chez l'électeur moyen du FN. J'ai bon ?

Par Perle le 5/6/2002 Ă  0:50:19 (#1594425)

Provient du message de aldebran :
c'est quoi votre probleme??? vous aimez pas votre pays?

quand a au monde ce trochon trokiste merci bien
la celebre photo sur les tortures d'algerie pfff

trafique,cadre comme il fallait
en fait cetais une photo de soldat farncais fesant la fete


Je ne vois aps en quoi le fait d'être un tant soit peu critique implique une haine de son pays. Le raccourci est particulièrement idiot.

Quand Ă  ton jugement sur "Le Monde", j'avoue qu'il m'a franchement fait rire. Au moins, tu ne crains pas le ridicule. C'est bien.

EN ce qui concerne le "bidonnage de photo" dans le monde, l'accusation est assez amusante. Le Monde, contrairement au FN sur sa page web (photo du 1er mai par exemple), ne pratique pas ce genre d'artifice...

Par Loonna le 5/6/2002 Ă  9:27:11 (#1595470)

Provient du message de William Wallace
y a un truc qui me surprend.. vous parler de torture pendant la guerre d'algerie mais serieusement depuis quand une guerre est propre?


Parce que pour toi, faire la guerre, c'est forcément torturer, violer et raser des villages entiers comme ça, juste parce qu'on soupçonnait un soit-disant terroriste de s'y trouver ? Les Etats-Unis ont également fait le procès de leurs sales guerres, des exactions qui y ont été commise et personne n'a cherché à défendre les tortionnaires, hormi quelques groupes extrémistes fascites.

Personne n'a dis que la guerre était propre mais rien ne justifie les horreurs qui ont été commises là-bas et d'un côté comme de l'autre. Mais la différence pour le FLN, c'est qu'il se battait pour leur liberté, pour l'indépendance de leur pays. Ca n'excuse pas les atrocités commises, ça les explique. Viendrait-il à l'idée de quelqu'un de faire le procès des résistants de 39-45 ? C'est vrai quoi, côté allemand, ce n'était après tout qu'une bande de sales terroristes qui massacrait de pauvres allemands venus défendre le territoire nouvellement acquis... :rolleyes:

Enfin, pour répondre à Vitriol, je répète encore une fois que l'article du monde n'est pas sorti comme ça du fond d'un tiroir mais a fait suite à d'autres articles précédents celui-là et à l'inquiétude d'anciens combattants algériens face à la montée de Le Pen qu'ils ont reconnu comme l'un de leur tortionnaire.

L'impartialité des journalistes est une utopie, il ne faut pas se leurrer. Les excellents journalistes mettent de côté leurs idéaux politiques la plupart du temps mais il est parfois trop difficile de le faire. Quand c'est la liberté d'expression qui est en jeu, donc leur propre métier, je comprends parfaitement la disparition de toute impartialité.

Par Terckan le 5/6/2002 Ă  9:31:43 (#1595487)

Provient du message de Loonna
L'impartialité des journalistes est une utopie, il ne faut pas se leurrer. Les excellents journalistes mettent de côté leurs idéaux politiques la plupart du temps mais il est parfois trop difficile de le faire.


Les excellents journalistes comme tu dis qui mettent de coté tout jugement personnel ne sont pas publiés, et ils sont tres rares ceux qui font metier pour ne pas défendre leurs idéaux et valeurs personnels.

Par Loonna le 5/6/2002 Ă  9:47:46 (#1595555)

Provient du message de Terckan
Les excellents journalistes comme tu dis qui mettent de coté tout jugement personnel ne sont pas publiés, et ils sont tres rares ceux qui font metier pour ne pas défendre leurs idéaux et valeurs personnels.


C'est pas faux mais bon... Certains essaient tout de mĂŞme... :)

Par aldebran le 5/6/2002 Ă  21:36:15 (#1599386)

Créé en 1944 pour succéder au "Temps" grâce à un capital de 200 000 francs réparti principalement entre Beuve-Méry, René Courtin et Christian Alfred Funck-Brentano, le journal "Le Monde" est dirigé jusqu'en 1969 par Beuve-Méry. En 1982, André Laurens succède à Jacques Fauvet comme directeur de la publication. Trois années plus tard, André Fontaine le remplace, et ce pour une durée de six ans.

Après avoir dirigé Le Monde pendant trois années, Jacques Lesourne cède la place à Jean-Marie Colombani.

Sur les 200 journalistes du Monde, quarante sont d'anciens militants trotskistes.

Directeur de la publication : Jean-Marie Colombani

Directeur de la rédaction : Edwy Plenel

Tirage évalué à 510 000 exemplaires

La "couleur politique" du "Monde" ? Suite à la publication du livre "J'ai choisi la liberté" de Viktor Kravchenko qui dénonce les horreurs et le totalitarisme du communisme soviétique, "Le Monde", avec André Pierre, fustige cet écrivain considéré comme faisant parti de "la race des apostats et des renégats".

Lors d'un entretien avec Libération, Edwy Plenel considère le passé trotskiste de Jospin comme "un passé idéologique dont on ne voit pas ce qu'il aurait de honteux" (Libration 21novembre 2001). Il avoue même être empreint d'un "trotskisme culturel".

"Je fus atterré en comprenant que si la Russie et les Etats-Unis devaient un jour se séparer, et si un choix devenait nécessaire, le sien (ndlr : Hubert Beuve-Méry) ne ferait aucun doute : Il irait du côté de la Russie". (René Courtin)

"Ceux qui sans se donner la peine de le définir font reproche aux communistes du centralisme démocratique (ndlr : instauration d'un parti unique et disparition de la diversité des opinions) seraient bienvenus de s'en inspirer : Ils y gagneraient en unité et en efficacité. On discute et une fois la décision prise, on s'incline. C'est la loi de la majorité" (Jacques Fauvet, "Le Monde" du 18 février 1976)

Pour "Le Monde", tout est bon pour faire passser son message de propagande. Par exemple, pour le dossier sur les "tortures en Algérie" de décembre 2000, "Le Monde" a détourné le sens d'une photo d'époque pour attester leurs élucubrations.
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Le Monde 2 (décembre 2000) a consacré un dossier à la torture pratiquée par les militaires français en Algérie pendant la guerre. «Les militaires parlent, des documents photos exclusifs témoignent.» précise ce nouveau mensuel dans le sommaire. Ces photos seront diffusées à la télévision le 17 janvier 2001, sur FR3 lors de l’émission de Michel Field"Ce qui fait débat" consacré à la torture.

Les téléspectateurs médusés apprendront par l’un des invités de l’animateur, M. Nouvion, secrétaire général du Recours qu’une des photos, censée illustrer ce dossier n’a rien à voir avec un quelconque supplice.

A côté d’un homme, torse nu portant un casque (dont le journal dit qu’il sert de masse) et qui semble se tordre de douleur, on peut voir sur une table, un appareil dont la légende précise qu’il s’agit d’un générateur d’électricité, destiné à faire parler les prisonniers récalcitrants. La redoutable et légendaire «gégène».

«Or, expliquera le représentant du Recours, la gégène en question n’est qu’un simple tourne-disque de marque Teppaz (très à la mode dans les années 1960)», et la photo une fois recadrée montre que les prétendus tortionnaires qui entourent la victime ne sont que de jeunes appelés qui fêtent leur prochaine libération. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Leurs visages hilares en apportent la preuve formelle. En fait, ce document photographique a déjà été publié dans son intégralité dans Historia Magazine daté du 27 novembre 1972. Il illustrait un article sur la «quille» !

Estimant qu’il n’y était pour rien et qu’il avait été mis en cause injustement, Michel Field a exigé du supplément TV du Nouvel-Observateur (17/02/01), la publication d’un droit de réponse : «Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir été abusés, puisque cette photo falsifiée figure en page 45 du Monde 2, consacré à L’année du siècle, qui a été l’une de nos bases iconographiques. Il ne s’agit donc pas de "l’interprétation tendancieuse" d’un cliché par un média, mais bel et bien d’une escroquerie morale dont nous avons été les premières victimes.»

L'erreur(?) du journal Le Monde

Le Monde 2 (décembre 2000) avait consacré un dossier sur la torture pratiquée par les militaires français en Algérie pendant la guerre. Une photo de cette revue a été détournée de son sens. Ce qui était légendé comme une scène de sévices n'était en fait que l'image d'un appelé qui fêtait "la quille", son retour en France. Quelques petites revues et Le grain de sable ont révélé ce montage.

Pendant plus de 2 mois, Le Monde n'a pas voulu répondre aux nombreux lecteurs demandant des justifications. Il a suffit que Michel Field exige un droit de réponse dans le Nouvel Obs s'estimant avoir été floué par cette photo pour que le Monde avoue son erreur (soit 3 mois après !!!) Erreur ? désinformation ? Nul ne le saura.

DĂ©sinformation : Une photo en question !

La revue mensuelle Le Monde 2 vient d'être prise en flagrant délit de désinformation caractérisée. Publiant dans son numéro de décembre 2000 les témoignages sur l'affaire de la torture en Algérie dont Le Monde avait fait ses titres, le mensuel accompagne ces textes ("Quand la France torturait en Algérie") par plusieurs photographies en noir et blanc provenant du Musée national du Moudjahid à Alger. La revue paraît donc, avec en page 45, une photographie légendée comme suit : "La gégène. Sur la table, le générateur d'électricité. L'homme soumis "à la question" est affublé d'un casque servant de masse. Les autres attendent leur tour."

Au moment où la revue paraît, cette photographie retient l'attention d'un ancien photographe aux armées, René Bail, qui a vécu sur le terrain les combats d'Algérie. Il fait quelques recherches et découvre, dans le numéro 265 de la revue Historia magazine consacrée à la guerre d'Algérie, numéro paru le 27 novembre 1972, la même photographie en COULEUR, mais cadrée PLUS LARGEMENT, ce qui lui donne un TOUT AUTRE SENS !

Ce que l'on avait dit être un "générateur d'électricité" sur la table n'est qu'un tourne-disque des années soixante, un Teppaz, avec son 45 tours, les "hommes qui attendent leur tour", et dont la tête n'est pas coupée sur cette photographie, ont le visage hilare, tandis que des bouteilles de bière traînent ça et là dans la chambrée dont on distingue les lits superposés. Cette photo illustre un article intitulé "La complainte du soldat" et la légende dit : "Peut-être ce soldat cherche-t-il à oublier les cris hideux des blessés du dernier accrochage"

Le 17 janvier 2001, Michel Field consacre un numéro de son émission "Ce qui fait débat" (France 3) aux relations entre la France et l'Algérie, "Un passé qui torture", et il a demandé de reproduire la photo de la "torture" à l'écran. Or, parmi ses invités, se trouve Philippe Nouvion, le secrétaire du Recours, association qui réunit de nombreux pieds-noirs d'Algérie et défend leur mémoire. René Bail lui a remis la copie de la vraie photo avant trucage, pour dénoncer la "manipulation" des images par le journal Le Monde. Michel Field diffuse donc le vrai document après avoir montré le faux, en s'excusant auprès des téléspectateurs d'avoir été abusé.

La photo d'origine avait été coupée et recadrée pour alimenter la polémique sur la torture des armées françaises en Algérie. Au temps d'internet, du numérique et de la transparence, les plus antiques procédés de trucage photographique, datant de la guerre froide, continuent de fonctionner admirablement au sein de la rédaction du Monde.

Par aldebran le 5/6/2002 Ă  21:39:31 (#1599407)

suite

le rwanda


Le 31 mars 2000, la cour d'Appel de Paris déboutait Jean-Marie Colombani, directeur du "Monde", et Jacques Isnard, spécialiste du même journal pour les questions de Défense, de leur assignation pour diffamation contre le chercheur Jean-Paul Gouteux et son livre "Un Génocide secret d'État. La France et le Rwanda 1990-1997".

Que pouvait bien raconter ce chercheur en entomologie médicale passionné d'Afrique pour énerver à ce point les deux journalistes ? Simplement que, tout au long du génocide perpétré d'avril à juin 1994 par le "Hutu Power" contre la communauté tutsi du Rwanda - grâce à la complicité active des autorités françaises -, le vénérable quotidien avait rendu compte de la situation avec une indiscutable partialité bleu-blanc-rouge qui a contribué à rendre la situation incompréhensible aux non-initiés.

"Le Monde" est-il encore, comme le clame Jean-Marie Colombani, "indépendant à l'égard de tous les pouvoirs" ? Le deuxième livre de Jean-Paul Gouteux, paru en 1999 - et lui aussi assigné par le quotidien - rend bien improbable qu'une réponse positive puisse être apportée à cette question.

Fidèle à sa légende, aipj.net vous raconte par le menu les détails de cette procédure, revient sur les griefs faits au "Monde" par Jean-Paul Gouteux et propose une compilation d'articles sur le sujet. Et tout ça, sans l'aide de la DGSE !

Extrait du livre

"[...] À l'exception de "L'Humanité" et de quelques articles dans "La Croix", "Témoignage chrétien", "Télérama", etc., l'attitude complice des grands médias français face au génocide a été peu banale. Cette assourdissante "loi du silence" a été à l'origine d'un journal, "Maintenant", créé entre autre pour parler du génocide rwandais. Michel Sitbon l'explique dans l'éditorial du numéro 1, du 11 janvier 1995. La seule chose que l'on pouvait comprendre, en lisant la presse française, c'est que le black-out était de rigueur. Quelques journalistes de tous horizons politiques ont été remarquables : Jean Chatain, de "L'Humanité", Patrick de Saint-Exupéry, du "Figaro", Alain Frilet, de "Libération", et Agnès Rotivel, de "La Croix". Puis les rédactions ont repris les choses en main et "Maintenant" n'a pas réussi à provoquer dans la grande presse le sursaut, le haut-le-coeur, le "J'accuse" salutaire. Michel Sitbon rend compte de cet échec dans le numéro 15, du 20 mars 1996 : "À l'heure où nous bouclons ce dernier numéro, nous avons la désagréable sensation de n'avoir pas réussi à expliquer cette chose simple que personne ne veut dire : la France, représentée par son ex-Président défunt, François Mitterrand, son armée, ses services secrets, ses barbouzes, sa "cellule africaine", ses journalistes désinformateurs, [...] est responsable d'un des actes les plus barbares du siècle."

L'adhésion à une idéologie raciste, le mépris pour l'Afrique qu'elle recouvre, expliquent-ils seuls ce silence de la presse ?

Quand "Libération" dénonce un "second génocide", derrière ses "une" dramatisées, derrière cette désinformation, il y a une énorme affaire : un génocide impliquant l'Elysée via la coopération militaire et l'activité des services secrets. Tant que le problème d'une éventuelle complicité française n'aura pas fait l'objet d'une enquête, cette action de sape des services secrets persistera. Si cette désinformation a encore une telle place dans la presse nationale, c'est parce qu'il s'agit de ce que la DGSE considère comme "l'intérêt supérieur de la France". Elle bénéficie de ce fait du soutien de ses "honorables corresponddants" dans la presse nationale. "Honorable correspondant" est le terme consacré par les "Services" pour les journalistes avec lesquels ils entretiennent une amicale (et fructueuse) collaboration.

Claude Silberzahn, ex-directeur de la DGSE, mentionne dans son livre "Au Coeur du secret. 1 500 jours aux commandes de la DGSE, 1989-1993", deux de ses "amis" du journal "Le Monde" : Jacques Isnard et Jean-Marie Colombani. Jacques Isnard est connu comme étant un relais de transmission de la DGSE. Certains le savent et cela leur permet de connaître le point de vue de ce service ou de rire des grosses ficelles désinformatrices.

En revanche, l'aveu de Silberzahn permet de mieux comprendre les écrits de Colombani. Pendant Turquoise, ce grand ami de François Mitterrand reprenait la propagande des "services", c'est à dire celle du Hutu Power rwandais : "Il n'y a pas les bons d'un côté, les méchants de l'autre : le FPR fait le vide autour de lui, est responsable de l'exode, et ne veut laisser rentrer que les paysans au prétexte des récoltes, ce qui lui permet d'exclure le retour des intellectuels hutu : si cela était confirmé, cela rappellerait quelque chose, n'est-ce pas, du côté du Cambodge." Ce à quoi répondait en écho l'article de Jean-Pierre Langellier : "Le FPR, fondé en 1987 dans l'Ouganda anglophone, semble se méfier vivement des fonctionnaires et des intellectuels, doublement suspects car en majorité hutu et francophones." Sans compter toute la désinformation sur les "Khmers noirs", vulgarisée entre autres par Jean Hélène (qui est également correspondant de Radio France Internationale), et à laquelle ce journal a largement contribué."

"Le Monde" poursuit aujourd'hui la même ligne éditoriale sur l'ex-Zaïre. Comme il n'y a pas vraiment "d'ethnie majoritaire" dans l'ex-Zaïre, ses éditoriaux évoqueront la "majorité des ethnies". Ils sera reproché à Kabila de ne parvenir à Kinshasa "que par la grâce de combattants tutsi (zaïrois et rwandais) qui ne représentent qu'une seule des multiples ethnies de la région." Ou encore d'insister lourdement sur la nature "tutsi" du pouvoir ougandais : "M. Museveni, d'origine tutsi, est considéré comme le parrain du nouveau régime de Kigali." Or Yoweri Museveni est un nyankole de l'ancien royaume de Mpororo au sud de l'Ouganda - un univers très dissocié des royaumes rwandais. La crise congolaise est réduite à une guerre entre Hutu et Tutsi ! Comme le remarque François-Xavier Verschave, "à trop vouloir réécrire l'histoire des Grands Lacs sur une base ethnique, on débouche sur des apparentements fantasmés." D'autres articles, encore plus malodorants, tentent par ailleurs d'habiller Museveni en mafieux.

Dans les années trente, on fantasmait en Europe sur la pieuvre sémite. Dans les chroniques de la désinformation ordinaire propagées par les services de renseignements français, ce sont les Tutsi qui tiennent ce rôle. Au Rwanda, un génocide n'a pas suffi pour condamner ce racisme. Tous ces journalistes qui veulent faire plaisir à la DGSE ou à la DST, ou qui réagissent peut-être à une demande politique venant d'en haut, prennent de gros risques, car cela commence à se savoir. La presse française perd ainsi petit à petit sa crédibilité. Le citoyen s'en méfie et à juste titre. Quand un ancien conseiller officiel du gouvernement français [Gérard Prunier : "Rwanda. Le Génocide", Éditions Dagorno, 1997, ndlr] écrit dans un livre de référence sur le Rwanda : "La DGSE s'active à faire passer la désinformation, qui est reprise sous diverses formes dans plusieurs journaux français", et qu'il cite "Le Canard enchaîné", "Le Monde" ou "l'Agence France-Presse", c'est que cette dérive des médias français est devenu de notoriété publique. [...]"



La presse en parle

Inédit ! Le directeur du quotidien français de référence est traité " d'honorable correspondant" des services secrets militaires pour le rôle trouble joué par "Le Monde" durant le génocide rwandais de 1994. Saisie d'une assignation pour diffamation, et chargée de faire la lumière sur les raisons qui poussèrent le chercheur Jean-Paul Gouteux à user de cette appellation à propos de Jean-Marie Colombani, directeur du "Monde", et de Jacques Isnard, l'indéboulonable journaliste chargé de la rubrique "Armée et défense" du quotidien, la justice a reconnu à l'auteur du livre "Un Génocide secret d'État" le bénéfice de la bonne foi. Le Tribunal de grande instance de Paris est même allé jusqu'à inscrire noir sur blanc, dans ses attendus, que ces deux éminents journalistes pouvaient à bon droit être qualifiés d'honorables correspondants des services français, DGSE en tête.

La charte de déontologie des journalistes en rit encore..."Libération", "Le Figaro", "La Croix", "France-Soir", "Le Parisien-Aujourd'hui", "Le Nouvel Observateur", "Marianne", "L'Express", "Le Point", "L'Événement"... et tous leurs confrères de la presse nationale ou régionale ont le regret de vous annoncer qu'ils n'ont pas jugé opportun d'informer leurs lecteurs (que ça n'intéresse pas) du jugement rendu le 10 mai 1999 par le TGI de Paris (et encore moins de l'arrêt de la cour d'appel en date du 31 mars 2000) dans l'affaire "Le Monde" contre Jean-Paul Gouteux.

Voyez ici la copie complete du jugement rendu: Le Tribunal de Grande Instance de Paris a débouté MM. Jean-Marie Colombani et Jacques Isnard, journalistes au Monde, de la plainte qu’ils avaient déposée contre Jean-Paul Gouteux, auteur du livre « Le Monde, un contre-pouvoir ? »CE LIVRE met en cause le traitement de l’information par le quotidien du soir des évènements survenus au Rwanda en 1994. LA JUSTICE relève que les articles de Jacques Isnard « fournissent régulièrement des renseignements en provenance de la DGSE »
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"Le Monde" débouté une seconde fois (Rwanda)

Le 10 mai 1999 et le 31 mars 2000 en appel, le journal "Le Monde" perd son procès en diffamation intenté contre Jean-Paul Gouteux, auteur de "Un génocide secret d'Etat" qui révélait que Jean-Marie Colombani et Jacques Isnard avait collaboré avec la DGSE pour désinformer les français sur le génocide au Rwanda.

Le journal "Le Monde" persiste dans l'erreur

Les années se suivent et se ressemblent. En 2000, Monsieur Jean-Marie COLOMBANI et la Société LE MONDE intente un procès à Jean-Paul GOUTEUX et à la Société l'Esprit Frappeur pour les propos tenus dans «le Monde, un contre -pouvoir ?»

Rappelons-nous, en 1999, c'était déjà... ...Le Monde de l'hypocrisie !

"Le journal Le Monde portait plainte contre les Editions Sociales et Jean-Paul Gouteux
pour son livre «Un génocide secret d'Etat»

Messieurs Colombani, Directeur du Monde, Jacques Isnard, chroniqueur militaire au Monde et la Société Le Monde ont porté plainte en 98 pour diffamation contre les Editions sociales et Jean-Paul Gouteux pour la publication du livre «un génocide secret d'etat».

Le journal incrimine la page 150 du livre et les quelques suivantes qui estiment que les journalistes «sont liés à la DGSE (services secrets français) par des rapports tels qu'ils seraient les relais complaisants de la politique de désinformation de la DGSE». En citant des extraits du livre «Elle (la DGSE) bénéficie de ce fait du soutien de ses «honorables correspondants» dans les rédactions de la presse nationale. «Honorable correspondant» est le terme consacré par les «Services» pour les journalistes avec lesquels ils entretiennent une amicale (et fructueuse) collaboration. Claude SILBERZAHN, ex-Directeur de la DGSE, mentionne dans son livre «Au coeur du secret», deux de ses «amis» du journal Le Monde : Jacques Isnard et Jean-Marie Colombani. Jacques Isnard est connu comme un relais de transmission de la DGSE. (...)».

Pour ces propos, le Directeur du Monde, Jacques Isnard et la Société Le Monde réclame à l’auteur et à la petite maison d'édition militante, 690 000 FF.

Jean-Paul Gouteux n'est pas le premier a avoir épinglé le Journal Le Monde (et une bonne partie de la presse parisienne) pour leur désinformation avant, pendant et après le génocide au Rwanda. Jean-Pierre Chrétien, du CNRS, le journaliste Méhdi Ba, François-Xavier Verschaves ou d'autres universitaires avaient déjà signalé clairement cette inquiétante dérive du Quotidien du soir.

Le Monde est un journal de référence lu dans toutes les chancelleries, une espèce de «journal officiel» de la diplomatie française, diffusé dans le monde entier. Pourtant, le journal a reproduit, dans certains articles, la confusion élyséenne entre majorité raciale et majorité politique. En colportant le mythe des «Khmers noirs», en décrivant le massacre de la population civile Tutsi en avril 94 comme des combats entre factions rivales, en exhibant Paul Barril à la Une, en cautionnant la thèse du double génocide en même temps que Mitterrand.... Le Monde a montré sa qualité de journal de révérence plutôt que de référence.

Pour Michel Sitbon (Maintenant La lettre, numéro 25, juin 1998) «(...) ce journal n'a pas seulement trompé sciemment ses lecteurs, (il a) empêché le fonctionnement de la démocratie en France. (...) En relayant les thèses des génocideurs du Rwanda, Le Monde a (...) permis de conforter les criminels dans leur conviction. En alignant le traitement rédactionnel de la crise rwandais sur le point de vue de l'Elysée, Le Monde ne commettait pas seulement une faute déontologique. Il s'engageait aux côtés d'un acteur compromis dans le drame. A l'Elysée, on avait pris le partie «Hutus», c'est-à-dire du génocide. Pendant des années Le Monde a traité la question rwandaise de la façon la plus compatible possible avec la politique du génocide. (...)»

Le Monde a publié une série d'articles de Rémy Ourdan, plus informatifs et plus objectifs que sa production habituelle sur ce sujet (Rwanda : enquête sur un génocide, du 31 mars au 4 avril 1998). Dans l'éditorial accompagnant le premier article de cette série et intitulé «Tout dire sur le Rwanda», l’éditorialiste anonyme écrivait : «Après un long silence, vient l'heure des repentirs et des autocritiques (...) la France ne peut pas pour autant échapper à l'examen précis de ce que fut sa politique au Rwanda, beaucoup plus trouble en fait que ses généreuses déclarations d’intention». Ce regard critique, réclamé par le journal de Jean-Marie Colombani, doit de toute évidence concerner également les informations véhiculées par les médias. Si l’éditorial de ce 31 mars 1998 est sincère, Le Monde devrait plutôt se féliciter pour la publication d'un tel livre. Il invitait à «Tout dire sur le Rwanda» et précisait même «silence et précaution ne sont plus de mise». S'il faut «tout dire», il faut aussi parler de la désinformation qui l'a permis et accompagné.

Dans ces conditions, Le Monde devrait recommander la lecture de "Un génocide secret d'état".

En 1999, Le Monde a été débouté de sa demande et condamné aux dépens.

Par aldebran le 5/6/2002 Ă  21:41:23 (#1599426)

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Quand "Le Monde" appelle à la tolérance envers les pédophiles

Le 26 janvier 1977, "Le Monde" publie un appel qui, à l'époque, ne semble guère choquer. Cet appel, signé par tout ce que l'intelligentsia marxiste compte de plus reluisant (!), se termine par "Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit".

L'ensemble de la gauche-caviar soutient par cet appel, 3 individus détenus pour "atteinte à la pudeur sur des mineurs de [moins de] 15 ans". De nos jours, on appelle ca "pédophilie".

Guère étonnant en fin de compte, si on se rappelle les déclarations enflammees du revolutionnaire de salon Cohn-Bendit: "Il m'était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : 'Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m'avez choisi, moi, et pas les autres gosses ?' Mais s'ils insistaient je les caressais quand même" (Le Grand Bazar, Belfond 1975).


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"Les 27, 28 et 29 janvier, devant la cour d'assises des Yvelines vont comparaître pour attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans, Bernard Dejager, Jean- Claude Gallien et Jean Burckardt, qui arrêtés l'automne 1973 sont déjà restés plus de trois ans en détention provisoire. Seul Bernard Dejager a récemment bénéficie du principe de liberté des inculpés.

Une si longue détention préventive pour instruire une simple affaire de "moeurs " où les enfants n'ont pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, ont précisé aux juges d'instruction qu'ils étaient consentants (quoique la justice leur dénie actuellement tout droit au consentement), une si longue détention préventive nous parait déjà scandaleuse.

Aujourd'hui, ils risquent d'être condamnes à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favoris et photographié leurs jeux sexuels.

Nous considérons qu'il y a une disproportion manifeste d'une part, entre la qualification de "crime" qui justifie une telle sévérité, et la nature des faits reprochés; d'autre part, entre la caractère désuet de la loi et la réalité quotidienne d'une société qui tend reconnaître chez les enfants et les adolescents l'existence d'une vie sexuelle (si une fille de treize ans a droit à la pilule, c'est pour quoi faire?) La loi française se contredit lorsqu'elle reconnaît une capacité de discernement d'un mineur de treize ou quatorze ans qu'elle peut juger et condamner, alors qu'elle lui refuse cette capacité quand il s'agit de sa Vie affective et sexuelle.

Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le 29 janvier Dejager, Gallien et Burckhart ne retrouvent pas la liberté."

Ont signé ce communiqué :

Bernard Kouchner,
Jack Lang,
et
André Glucksmann, Louis Aragon, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Judith Belladona; docteur Michel Bon, Jean-Louis Bory, Bertrand Boulin, Franois Chatelet, Patrice Chéreau, Jean-Pierre Colin, Copi, Michel Cressole, Alain Cuny, Gilles Deleuze, Fanny Deleuze, Bernard Dort, Franoise d'Eaubonne, Maurice Erne, Jean-Pierre Faye, Pierrette Garrou, Philippe Gavi, Pierre-Edmond Gay, Claire Gellman, Robert Gellman, Félix Guattari, Daniel Gurin, Pierre Guyotat, Pierre Hahn, Jean-Luc Henning, Christian Hennion, Jacques Henric, Guy Hocquenghem, Françoise Laborie, Madeleine Lak, Georges Lapassade, Raymond Lepoutre, Michel Leyris, Jean-François Lyotard, Dionys Mascolo, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Vincent Montail, Bernard Muldworf, Négrepont, Francis Ponge, Marc Pierret, Anne Querrien, Grisldis Ral, Franois Régnault, Claude Revault d'Allonnes, Olivier Revault d'Allonnes, Christiane Rochefort, Danielle Sallenave, Pierre Samuel, Gilles Sandier, Jean-Paul Sartre, René Schérer, Philippe Sollers, Gérard Soulier, Victoria Therame, Marie Thonon, Catherine Valabrgue, Gérard Valls, Hélène Védrines, Jean-Marie Vincent, Jean-Michel Wilheim
-------------------------------------------------------------------------------------"Le Monde" auxiliaire des communistes

"Dépositaire depuis trente-cinq ans d'une sorte de vérité révélée", écrivait en 1979 Andrée Perrachon (1), "Le Monde" se présente comme une "véritable institution dont on ne discute pas le magistère"...

La réputation de sérieux et d'impartialité du "Monde" n'est certes plus, aujourd'hui, ce qu'elle était il y a quinze ou vingt ans, mais fort d'un demi-million de lecteurs, le "grand quotidien du soir" jouit encore, en France comme à l'étranger, d'un prestige et d'une influence considérables.

Le "prêt à penser" qu'il distille à longueur de colonnes sur le ton faussement mesuré qu'on lui connaît, fait en effet du "Monde" la référence incontournable dont la classe politico-médiatique française et les "bien-pensants" de tous poils s'abreuvent quotidiennement.

Or, on ne saurait ignorer que, derrière une objectivité de façade, "Le Monde" s'est constamment employé, de sa fondation en 1944 à la chute du mur de Berlin en 1989, à justifier, minimiser et parfois nier les crimes et les méfaits du communisme. On ne peut pudiquement passer sous silence l'aveuglement et la complaisance dont il fit preuve à l'égard de l'Union soviétique, de la Chine maoïste, du Vietnam "libéré" ou du Cambodge sous Pol Pot.

En 1952, il y a déjà plus de quarante ans, le Bulletin d'Etudes et d'Informations Politiques Internationales (2) fit paraître une étude sur "Le Monde, auxiliaire du communisme".

Rédigée par Boris Souvarine, cette étude précise et documentée, témoigne qu'au plus fort de la guerre froide et "sous couvert d'informations impartiales, "Le Monde" se permet une déformation, une désinformation, une mésinformation systématique pour induire en erreur ses lecteurs et ceux des journaux suiveurs. Toute une technique de falsification, dans chaque rubrique, est mise au service d'une cause inavouable. La terminologie trompeuse, les camouflages éhontés du communisme stalinien sont cautionnés par "Le Monde", pour qui les tyrannies policières sévissant chez les satellites sont des "démocraties populaires" (sans guillemets), pour qui les espions, les saboteurs, les traîtres, les amis de l'ennemi sont des patriotes, des démocrates, des pacifistes, de bons Français" (3).

C'est qu'en effet "Le Monde" épousait alors les choix progressistes et neutralistes de son directeur, Hubert Beuve-Méry, dont René Courtin a pu dire : "Je fus attéré en comprenant que si la Russie et les Etats-Unis devaient un jour se séparer, et si un choix devenait nécessaire, le sien ne ferait aucun doute : il irait du côté de la Russie" (4).

LE PORTUGAL

En 1969, Hubert Beuve-Méry s'efface. Jacques Fauvet, qui lui succède à la tête du journal, ne tarde pas à s'afficher sous son véritable jour. C'est ainsi qu'en 1975, par exemple, "Le Monde" de M. Fauvet prit fait et cause pour le P.C. portugais qui tentait de s'emparer du pouvoir et d'empêcher, par la force, la parution du quotidien socialiste "Republica" ? C'est sans états d'âme apparents que l'article, non-signé, publié en première page de l'édition du 21 juin et l'article signé "J.F." du 1er juillet sacrifiaient la liberté de la presse et la démocratie sur l'autel de la révolution :

"La vraie question n'est-elle pas de savoir si en permettant à tous d'user de la liberté d'expression, on ne permet pas en fait à quelques-uns d'en abuser ?" (5).

"Au Portugal, la légitimité est révolutionnaire, et c'est l'armée, et en tout cas le MFA, qui la détient. Ce ne sont pas les partis politiques qui ont fait la révolution du 25 avril. S'il y a eu des élections, les partis eux-mêmes ont accepté à l'avance d'en voir limiter les effets tant pour le gouvernement que pour la Constitution" (6).

LE PCF, L'URSS ET SOLJENITSYNE

Jacques Fauvet osait même, quelques mois plus tard, proclamer dans "Le Monde" l'indépendance du PCF à l'égard de l'Union soviétique et le bien-fondé du centralisme démocratique !

"Pendant cinquante ans et plus, a-t-il écrit dans un éditorial, le Parti communiste s'est entendu reprocher d'être l'obligé inconditionnel de Moscou. Au lendemain de la guerre, Léon Blum parlait encore de "parti nationaliste étranger", mais "depuis que les signes, sinon les preuves d'indépendance - de jugement et de décision - se sont multipliés, le vieil épouvantail est remisé, provisoirement ou non, au magasin des accessoires de l'anticommunisme (...). Le vieil épouvantail de l'internationalisme prolétarien étant remisé au magasin des accessoires, on ressort celui du centralisme démocratique", qui est aujourd'hui "le moyen le plus sûr non d'empêcher la discussion, au moins dans certaines limites, mais d'interdire la création de "tendances organisées" qui sont un facteur permanent de division et de faiblesse de tous les partis français. Ceux qui sans se donner la peine de le définir font reproche aux communistes du centralisme démocratique seraient bienvenus de s'en inspirer : ils y gagneraient en unité et en efficacité. On discute et une fois la décision prise, on s'incline. C'est la loi de la majorité" ("Le Monde" du 18 février 1976).

Dès lors, comment s'étonnerait-on de la "bienveillance" du "Monde" pour l'URSS, généralement présentée sous un jour infiniment plus flatteur que la réalité (7) ... ou de l'hostilité de la rédaction à l'égard de Soljénitsyne qu'elle s'est efforcée de salir et de discréditer ?

Ne reculant devant aucun procédé, "Le Monde" du 12 septembre 1975 soutient par exemple que Soljénitsyne s'apprête à se rendre au Chili sur invitation du Général Pinochet, nouvelle qui se révèle être fausse.

Un peu plus tard c'est encore "Le Monde" qui, déformant ses propos, fait du célèbre dissident un supporter inconditionnel du franquisme en Espagne.

Bernard Chapuis ose même affirmer dans "Le Monde" du 3 juillet 1975, qu'"Alexandre Soljénitsyne regrette que l'Occident ait soutenu l'URSS contre l'Allemagne nazie lors du dernier conflit mondial.

Il n'est pas le seul, poursuit-il, avant lui des Occidentaux comme Pierre Laval avaient pensé de même, et des gens comme Doriot ou Déat accueillaient les nazis en libérateurs"...

Et si l'on en croit Bernard Féron, dans "Le Monde" du 13 avril 1976, Soljénitsyne n'est après tout qu'un "prophète qui se laisse emporter par sa vision", un "terrible simplificateur" qui "si l'on n'y prend garde, passera de l'intransigeance qui sauve à l'intolérance qui aveugle", bref : "un homme que le manichéisme soviétique a conduit au manichéisme opposé"...

LE VIETNAM

Et que dire de l'engagement actif et militant du "Monde" en faveur de la "paix communiste" en Indochine, dans les années 60 et 70 ? Un engagement qui comble d'aise, à l'époque, la Ligue Communiste Révolutionnaire d'Alain Krivine dont le bulletin du 21 juin 1969 précise même :

"Les articles du "Monde" des Lacouture, Decornoy, Devillers, Pomonti (8) ne doivent pas être traités de haut. Il faut savoir que ces journalistes du "Monde", spécialistes du vietnam et de l'Asie du Sud-Est, ne parlent pas comme de vulgaires scribouillards, mais le plus souvent d'une manière officieuse par rapport à Hanoï et au front. Il s'agit de considérer leurs développements journalistiques comme les meilleurs de tout ce qui est écrit internationalement sur la question dans la presse bourgeoise. Certains de ces individus furent parfois investis de missions officieuses, soit du côté vietnamien, soit du côté français".

Quitte à dissiper les dernières illusions des lecteurs du "Monde", qui crurent à son impartialité, voire à son infaillibilité, rappelons en quels termes Robert Escarpit (9), le 2 mai 1975, saluait en première page du "Monde", la chute de Saïgon et du Sud-Vietnam :

"Après une génération, voici la paix revenue sur le Vietnam. Demain l'histoire gardera le souvenir de ce moment qui libère un pays du pire des esclavages, celui des armes, de la violence, de la haine. On n'entendra plus que la clameur de joie, on ne verra que les drapeaux neufs claquer au vent".

Qu'en pense aujourd'hui le peuple vietnamien exsangue après dix-huit ans d'oppression communiste ?

LE CAMBODGE

Pour avoir contribué à préparer l'opinion publique, en France comme à l'étranger, à la victoire "inéluctable" du communisme en Asie du sud-est, "Le Monde" porte, qu'on le veuille ou non, sa part de responsabilité dans les atrocités qui devaient s'ensuivre... y compris le génocide perpétré par les Khmers Rouges au Cambodge.

Jacques Ducournoy semblait pourtant croire aux "lendemains qui chantent" lorsqu'il décrivait en ces termes le programme du FUNK (Khmers Rouges) dans "Le Monde" du 16 avril 1975 : "Une société nouvelle sera créée; elle sera débarrassée de toutes les tares qui empêchent un rapide épanouissement : suppression des moeurs dépravantes, de la corruption, des trafics de toutes sortes, des contrebandes, des moyens d'exploitation inhumaine du peuple"(...). "Le Cambodge sera démocratique, toutes les libertés seront respectées, le bouddhisme restera religion d'Etat, l'économie sera indépendante, l'usage de la langue nationale sera généralisé dans les services publics"...

A la chute de Phnom Pen (dont Patrice de Beer rend compte à sa façon dans l'édition du 17 avril 1975 : "la ville est libérée", "l'enthousiasme populaire est évident", etc), le "grand quotidien" s'efforce, semble-t-il, de justifier l'évacuation totale de la capitale que les Khmers Rouges vident en quelques heures (et dans des conditions inhumaines) de ses deux millions d'habitants : c'est "de crainte qu'elle ne soit bombardée" ("Le Monde" du 18 avril) et pour "mettre le maximum de citadins au travail dans les champs" ("Le Monde" du 30 avril) qu'une telle mesure est prise, est-il précisé sur un ton bon enfant...

Dans les jours ou les semaines qui suivent, ce sont les premiers crimes des Khmers Rouges que "Le Monde" tente de minimiser, en semant le doute dans l'esprit de ses lecteurs : "certains témoignages ne sont pas précis, d'autres se contredisent, des personnes ont modifié leur version au fil des jours. L'émotion, la colère ont pu pousser à des exagérations", etc.

Et lorsque, plusieurs mois s'étant écoulés, nul ne peut plus ignorer de bonne foi l'ampleur des massacres organisés par les Khmers Rouges, c'est presque l'apologie du régime de Pol Pot que Jacques Decornoy entend faire dans "Le Monde" du 18 juillet 1975 (10) :

"Ce peuple est à l'ouvrage jour et nuit, si l'on en croit Radio-Phnom-Pen - qu'il n'y a aucune raison de ne pas croire en ce domaine - tout le monde vit de la même façon, transporte, pioche, reconstruit, repique, ensemence, récolte, irrigue, depuis les enfants jusqu'aux vieillards. L'allégresse révolutionnaire a, parait-il, transformé le paysage humain (...) Une société nouvelle est assurément en gestation dans le royaume révolutionnaire"...

LA CHINE

Rétrospectivement, l'aveuglement partisan du "Monde" face au génocide du peuple khmer sous Pol Pot, n'est pas plus hallucinant que la fascination qu'exerçait sur "le quotidien le plus sérieux de France", la Chine communiste de Mao-Tsé-Toung.

"Mao-Tsé-Toung, c'est "la révolution approfondie", non seulement en Chine, mais partout où l'appellent l'injustice sociale, l'hypocrisie et le mensonge", déclamait Alain Jacob à la mort du président Mao ("Le Monde" du 12 février 1975), tandis qu'on pouvait encore lire dans "Le Monde" des 16-17 novembre 1975, ce reportage invraisemblable (intitulé "La Chine dans un mouchoir : un peuple profondément humain") :

"Notre Occident a jeté les bases bibliques de la libération de l'homme. Moyennant l'idéologie marxiste-léniniste revue et corrigée, Mao a, à sa façon, libéré son peuple socialement et politiquement. On ne peut certes que regretter que cette libération spectaculaire n'ait pas su faire sa place au levain chrétien et que les messagers de l'Evangile - même autochtones - aient été baîllonnés. Mais on ne saurait oublier ni les erreurs et les fautes des chrétiens dans les pays de mission, ni que la Chine ne fut jamais, à proprement parler, une terre religieuse. Au reste, le marxisme est en quelque sorte un surgeon de souche chrétienne. Ni en Chine ni ailleurs, il ne serait équitable de déprécier ses vertus au nom de ses manques".

Il y aurait beaucoup à dire, enfin, sur les sympathies du "Monde" pour les "mouvements de libération" communistes en Afrique, en Asie comme en Amérique latine, ou sa complaisance, depuis 1985, envers l'ex-URSS de Mikhaïl Gorbatchev dont le quotidien semble aujourd'hui regretter la disparition...

"Le Monde", qui s'est constamment trompé sans jamais faire amende honorable, est-il encore digne de la confiance de ses nombreux lecteurs ?

Olivier DRAPE


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1 - "Lisez-vous Le Monde ?", "Permanences" n° 163, septembre-octobre 1979.
2 - Qui deviendra plus tard "Est et Ouest".
3 - "Le Monde, auxiliaire du communisme", supplément du B.E.I.P.I., octobre 1952, p. 5.
4 - Cité par François Berger dans "Présent" des 6-7 avril 1992.
5 - "Le Monde" du 21 juin 1975.
6 - "Le Monde" du 1er juillet 1975.
7 - Voir par exemple "L'URSS de la maturité" dans "Le Monde" du 14, du 15 et du 16 octobre 1975.
8 - Jean-Claude Pomonti est aujourd'hui responsable, au "Monde", du bureau "Asie du Sud-Est"...
9 - Véritable compagnon de route du PCF, Robert Escarpit est par la suite devenu conseiller régional d'Aquitaine et conseiller municipal sur des listes du PCF. Co-fondateur des "Amitiés franco-albanaises" et directeur d'"Albanie", il a soutenu jusqu'au bout le régime stalinien de Tirana. Sa fille, Françoise Le Pennec, est correspondante de "L'Humanité" à Cuba (cf. Emmanuel Ratier, "Encyclopédie politique française").
10 - Lorsqu'en octobre 1983, Jacques Ducornoy fut nommé rédacteur en chef chargé de la politique étrangère à TF1, "Force Ouvrière Hebdo" considéra que "la direction de TF1 est tout simplement en train de céder aux injonctions du communisme international"... Jacques Decornoy est, depuis 1988, journaliste au "Monde diplomatique" (cf. Emmanuel Ratier, "Encyclopédie politique française").

Par aldebran le 5/6/2002 Ă  21:43:09 (#1599441)

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Petite biographie d'Edwy Plenel

Fils d'un fonctionnaire de l'Education Nationale, Hervé Edwy Plenel incorpore en 1970 la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR). A l'instar de tous les militants des organisations trotskistes, Plenel se voit attribué un pseudonyme : Joseph Krasny.

Une fois devenu membre du comité central, Plenel devient en 1976 journaliste à "Rouge", le quotidien de la LCR. On lui confiera trois ans plus tard la direction de "Barricades",, le mensuel des Jeunesses Communistes Révolutionnaires (JCR).

A la fin des années 1970, Plenel incorpore l'armée. Suivant les directives de la LCR, il s'active à "travailler" politiquement les soldats des casernes. L'armée le punit d'arrêts de rigueur. Considérant que ces punitions n'avaient pas lieu d'être, il porte plainte contre Yvon Bourges, alors ministre de la Défense. Sa plainte ayant été rejetée en mai 1979 par la justice, Plenel cesse ses activités militantes au sein de la LCR.

En 1980, il entre au Monde. Seize ans plus tard, il en devient le directeur de la rédaction

Par Perle le 5/6/2002 Ă  21:58:26 (#1599550)

Très sincèrement, je penses que tu n'as rien compris de tout ce que tu as posté. Pas un mot. Tu as juste compris qu'on épinglait le Monde, pour de vraies et de fausses raisons.

Par exemple, nombreux sont les hommes de droite UDF ou RPR qui ont milité dans leur jeunesse dans des groupuscules d'extrême droite, voire d'extrême gauche pour certains ! Sont-ils à jeter aux orties pour autant parce qu'ils ont eu ces tendances? En clair, disposes-tu à 16 ans de toutes les infos qui font un choix politique définitif pour le reste de ton existence ? Ce serait faire bien peu de cas de la raison et de la politique.

Pour le reste du contenu, j'avoue que je reste un peu étonné. Par exemple, lorsque tu nous assènes "bien sûr que Le Pen a torturé ! C'était obligatoire !" par exemple. Il y a plusieurs questions que cela soulève. Mais tu n'en poses qu'une : pourquoi Le Monde a publié cet article, avec comme réponse de Le Pen "c'est un complot électoral". Je vais t'aider à poser les autres :

--La torture est-elle légitime dans certaines circonstances ?

- Quelles sont les limites de la raison d'Etat ? Jusqu'ou peut-on trainer des individus (dont des innocents) au nom de la raison d'Etat ?

- Si il est évident que JMLP a torturé, alors pourquoi mentir sur ce point ? S'il ment sur la torture, peut-on considérer qu'il ment sur le "complot politico financier médiatique" ? S'il ment sur ces deux points, peut-on admettre qu'il ment sur beaucoup d'autres ?

- Enfin, par rapport Ă  un autre thread, peux tu nous expliquer en quoi le Talmud est, je te cite, "un sale bouquin" ?

Par Terckan le 6/6/2002 Ă  8:32:11 (#1601063)

Provient du message de Perle
Très sincèrement, je penses que tu n'as rien compris de tout ce que tu as posté. Pas un mot.


J'avoue que j'ai survolé ses posts et que j'ai rien compris. C'est juste un historique sur Le Monde. :confus:

Par Greumlins le 6/6/2002 Ă  9:21:57 (#1601206)

Non, ce n'est pas un historique sur le Monde, c'est un article qui cherche Ă  prouver que le Monde est un journal trotskiste qui sert la propagande communiste.

Personnellement, je trouve qu'il y a une Ă©norme contradiction dans cet article.

En gros, on nous dit que le Monde est Ă  la solde du pouvoir :

Le Monde est un journal de référence lu dans toutes les chancelleries, une espèce de «journal officiel» de la diplomatie française, diffusé dans le monde entier.

Le Monde a montré sa qualité de journal de révérence plutôt que de référence.


Et pourtant, on nous soutient aussi que le Monde est un journal de propagande communiste, qui emploie des méthodes dignes de Staline.
Mais, si je ne me trompe pas, la Gauche n'a accédé au pouvoir en France qu'en 1981. Donc auparavant, il y avait un gouvernement de droite (sauf si mon manuel Nathan raconte des conneries là dessus, bien sûr). Le Monde n'aurait donc pas servi le gouvernement (la plupart des "affaires" qui lui sont reprochées datant des années 70).

A la rigueur, on pourrait en conclure que le Monde est plutĂ´t Ă  gauche qu'Ă  droite.

Sinon, pour obtenir une source complète, on pourrait mentionner le fait que cet article provient du Centre de Formation à l'Action Civique et Culturelle, un site de catholiques militants qui m'a l'air d'être sérieusement rétrograde (anti-PACS, anti-avortement, glorifiant l'universalité du génie français, contre la laïcité de l'Etat, ...)

Par Terckan le 6/6/2002 Ă  9:30:27 (#1601242)

Provient du message de Greumlins
cet article provient du Centre de Formation à l'Action Civique et Culturelle, un site de catholiques militants qui m'a l'air d'être sérieusement rétrograde (anti-PACS, anti-avortement, glorifiant l'universalité du génie français, contre la laïcité de l'Etat, ...)


Vu les sources ... :doute:

Par Loonna le 6/6/2002 Ă  9:44:48 (#1601301)

Aldebran, tu es le roi du copier-coller !!!

Tout ça est vraiment d'une absurdité sans nom. De plus qui es-tu pour contester les divers choix politiques des hommes tout au long de leur carrière ? Ca me fait marrer tout ces mecs qui reprochaient à Jospin son passée de trotskiste sans même essayer de se mettre dans le contexte de l'époque ou le trotskisme était une alternative à l'impérialisme américain. Une alternative extrémiste qui a mal tourné dans le cas de L'URSS mais là n'est pas le problème. Ce qui me fait marrer c'est que tu t'insurges contre les médias qui nous ressortent le passé tortionnaire de Le Pen pour toi même nous ressortir l'histoire politique des fondateurs du monde. C'est une démarche absurde et complétement contradictoire.

Le Monde reste à ce jour l'un des journaux les moins engagés de France, malgré tout le petit blabla que tu as pu sortir de je ne sais quel site catholique extrémiste.

Par Kuldar Yldrad le 6/6/2002 Ă  10:29:49 (#1601474)

Jen Marie le Pen à lui même dis à la télé ds les années 80 qu'il avait utilisé les moyens les plus rapides pour avoir les informations .... c sur qu'il n'a pas du jouer à la marelle.

Au sujet de la tendance politik des lecteur du Monde,mes parent ayant une presse et y travaillant svt,je peux te dire que c pas trop du "trioskiste" qui le lit ou bien sont super bien déguisé quand tu les entends parler de l'actualité politik.

La torture est interdite(ouais,je tiens à le signaler vu que persobnne ne semble s'en soucier)par les convetions de Genèves(datant du de 1949 kan même !!)qu'avait ratifié la France en 1951(c pas avant la guerre d'Algérie non ??).
Vous allez me dire "mais ils ne tombaient ps sous le coup des convention,ct des terroriste."Ben non,ct une GUERRE d'indépendance et pour cela les deux camp avaient un minimum de droit.
Donc c normal qu'on dénonce,c vrai que le sujet tombe à pic,mais ça va plutot aider JMLP ds sa théorie du "complot politico-médiatico-financier"(ah bon financier ?? JMLP est multi-millionaire,comment ça pourait l'atteindre ???).Suffit de montrer l'absurde de son programme et ça fera comme un souflé qu'on sort trop tot du four.

P.S:aldebran tu me sembles plus traumatisé par les récit que t'as fais ton père plutot que vraiment pour la torture.(ceci n'est pas un attake personnelle,juste une constatation)

Par Pico Thy le 8/6/2002 Ă  5:01:53 (#1612998)

Provient du message de Ankharon
Les guerres d'indépendance des colonnies francaise ont toujours été sanglante.
Le gouvernement français a toujours réprimé les mouvement d'autonomie dans le sang sans aucune solution pacifiste comme les anglais avec l'Inde ou d'autres.
............
Les morts d'algérie (français et algériens) sont les victimes de l'égocentrisme français de cette époque qui ne voulait renoncer à aucun territoire.


Provient du message de Gin
... même si tu as raison de souligner que les anglais ont su se montrer plus intelligent que nous, mais le régime n'était pas le même.:)


:eek:

En effet, le régime n’était pas le même … Le pays colonisé n’était pas le même, la distance géographique non plus, les liens culturels et historiques entre le pays colonisateur et le pays colonisé non plus, finalement, peut-on comparer la guerre de libération de l’Algérie avec le mouvement de libération de l’Inde ?

Préceptes de Gandhi :
« Le Satyagrahi ne se laissera pas aller à la colère – Il supportera la colère de l'adversaire - Il n'usera jamais de représailles mais il ne se soumettra, pour quelle que raison que ce soit, à aucun ordre donné dans la colère - Il se laissera arrêter et ne s'opposera pas à la saisie de ses biens - Il ne laissera quiconque s'emparer d'un bien qui lui aura été confié et il le défendra au prix de sa vie mais sans jamais rendre violence pour violence - Pas de représailles, pas de jurons ni de malédictions - Il n'insultera pas ses adversaires, ne se servira d'aucun des cris et d'aucune formule contraire à l'esprit de l'ahimsa - Il ne saluera pas l'Union Jack mais il ne l'insultera pas non plus, ni les personnages officiels anglais ou indiens - Durant la campagne de désobéissance civile, si quelqu'un insulte ou s'attaque à un personnage officiel, il protégera ce personnage contre l'insulte ou l'attaque, même au risque de sa propre vie. »

Les attentats perpétrés contre les casernes et postes militaires français, les fermes brûlées, les huit personnes assassinées début novembre 1954 par les rebelles indépendantistes algériens ne relèvent pas de la même philosophie que celle du Mahatma …


QUANT à l’ « intelligence » des colons anglais « pacifistes » qui, eux, acceptaient de « renoncer à certains territoires », pas comme ces « égocentriques » de colons français « sanguinaires », juste quelques rappels …

Comment Gandhi en est-il venu à mener l’un des plus grands mouvements de décolonisation de l’histoire contemporaine ? Se rendant à Johanesbourg (Afrique du Sud) sans a priori sur les préjugés des colons anglais et fier d’être citoyen britannique, il se fit humilier et tabasser pour avoir osé prendre place dans un compartiment de 1ère classe d’un train anglais. Il comprit, lorsque Churchill le traita publiquement de « fakir nu », que les hautes sphères de l’aristocratie britannique ne donnait pas le bon exemple. Il comprit surtout que les anglais formaient une cinquième classe hiérarchique en Inde, se considérant comme des super-brahmanes.
Par la suite, les évènements jalonnant la vie de Gandhi et illustrant le racisme des colons anglais sont nombreux. Un général de brigade (Dyer) fit publier l’ « ordre de ramper » dans une rue, qui décrétait que tout indien passant dans cette rue devait marcher à quatre pattes … L’exploitation économique par les riches propriétaires anglais des métayers indiens via la culture de l’indigo se faisait dans la terreur ; l’impôt sur le sel indien rapportait 15 millions de francs-or par an à l’Angleterre, réinvesti dans l’armée d’occupation coloniale, alors que les paysans indiens en manquaient pour nourrir leur famille et leur bétail (ceux qui habitaient au bord de la mer auraient pu en fabriquer en faisant bouillir de l'eau mais cela était interdit).
Tous les appels de Gandhi à s’opposer par la non-violence aux lois injustes et humiliantes anglaises étaient suivies de répressions brutales, de mises en prison intimidantes, d’interdictions de rassemblement et de défilé non respectées. La police multipliait les tirs contre des foules de manifestants pacifistes se présentant la poitrine découverte, les charges montées échouaient car les indiens se couchaient à terre et c’était les chevaux anglais ( !) qui refusaient de les piétiner, les coups de lathis bardés de métal pleuvaient sur les têtes et les testicules, sans que les victimes lèvent la main pour se protéger … Les Indiens ne s'inclinaient pas, ne se plaignaient pas, ne reculaient pas.

Les anglais ont quitté l’Inde le 15 août 1947, mais auparavant, histoire de bien diviser pour mieux régner, ils avaient soufflé tant qu’ils pouvaient sur les braises de la haine raciale et religieuse : à la libération, ils laissaient non pas un pays, mais deux (Inde et Pakistan, que le gouvernement britannique voulait créer au grand désespoir de Gandhi depuis les années 30), ils laissaient deux communautés en pleine guerre civile : les musulmans et les hindous, qui se sont entretués, des 10es de millions de membres d’une communauté vivant dans le pays de l’autre … La première émeute éclata à Calcutta causant 14 morts et une centaine de blessés. Puis, les émeutes enflammèrent le pays. Les réfugiés par millions quittèrent soit l'Inde, soit le Pakistan. En fait, les anglais ont fui l’Inde car ils savaient qu’ils ne pourraient pas y maintenir l’ordre … Et ce sont eux les principaux fautifs : en 1904, le vice-roi des Indes (Cruzon) avait divisé la province du Bengale en deux parties, musulmane et hindoue ; cet événement enflamma la rancœur entre les deux communautés qui se déchirèrent à tel point que le roi Georges V revint en 1911 sur la décision de Cruzon.

Conséquences de l’ « intelligente » colonisation britannique de l’Inde : le 6 juin 2002, reprise des tirs indo-pakistanais au Cachemire (artillerie lourde).

Par Pico Thy le 8/6/2002 Ă  5:33:56 (#1613036)

Les anglais n’étant pas en reste en matière de colonies, la variété des exemples pouvant illustrer leur altruisme est immense …

L’Afrique du Sud a été citée au début de l’évocation de Gandhi : les anglais y ont affronté entre 1899 et 1902 deux petites républiques boers (Transvaal et Etat libre d’Orange) dont les habitants avaient le malheur de ne pas avoir des ancêtres britanniques, mais hollandais, venus s’installer là au 17e siècle. Ces boers avaient l’insolence de vouloir préserver leur indépendance et leur mode de vie : bien mal leur en prit … outre une guerre terriblement meurtrière, les anglais (intéressés par l’exploitation de l’or au Transvaal) leur offrirent l’inauguration des premiers camps de concentration de l’histoire : 28 000 civils boers, dont 22000 enfants, issus des familles des combattants boers, y moururent dans des conditions atroces.

Passons à un autre continent, les anglais ont beaucoup voyagé … En 1788, les arborigènes australiens aperçoivent le pavillon britannique au large de leurs côtes : le gouvernement anglais sera le maître de ce continent jusqu’en 1986, année de l’Australian Act du parlement britannique reconnaissant l’indépendance australienne. Il est acquis que la politique menée entre les années 1920 et 1970 vis-à-vis des aborigènes relève du génocide : au terme de cette colonisation, la population arborigène est descendue jusqu'à 70.000 habitants. En quoi a-t-elle consisté, si l’on passe au second plan l’extermination proprement dite ? Les anglais ont séparé des dizaines de milliers d'enfants arborigènes de leurs parents pour leur offrir une meilleure éducation, en les plaçant dans des centres ou des familles d'accueil, où nombre d'entre eux ont subi des violences physiques, notamment sexuelles. Ne fallait-il pas leur inculquer la culture blanche, à ces sauvages ?
La population arborigène découvre maintenant l’horreur de ce qu’elle a subi et les prisons australiennes regorgent de ces "enfants volés", ainsi que leurs descendants, dont le passé a été effacé, sans repère, sans histoire, sans culture. Passons rapidement sur la politique de discrimination systématique dont sont encore victimes les « indigènes », qui ont acquis le droit de vote en 1967, et encore plus rapidement sur les essais nucléaires britanniques dans les terres arborigènes, de 1952 à 1963.


Si vous avez lu jusque-là, vous serez peut-être intéressés par ce rappel historique à comparer avec « l’égocentrisme français DE CETTE EPOQUE qui ne voulait renoncer à aucun territoire. »

Au début du 19e siècle, l’Argentine -devenue indépendante de l’Espagne- avait affirmé sa souveraineté sur les îles Malouines et des argentins s’y étaient installés sans difficulté. C’est en 1883 que l’Angleterre se réveille soudainement, réclame ces îles et expulse alors tout simplement les malotrus argentins. Le gouvernement argentin réclamera dès lors les îles Malouines comme partie entière de son territoire national, en vain. En 1964, l’ONU considère les Malouines comme un territoire à « décoloniser ».

En 1982, le général Galtieri, chef militaire d’Argentine, reprend par les armes les Malouines. Les anglais ne supportent pas l’allégresse des argentins osant reprendre des terres distantes du continent sud-américain de 500 km, et envoient les deux tiers de leur flotte à 15000 km de Londres reprendre « ce qui leur appartient » … ce qui est fait le 13 juin par des milliers de soldats professionnels britanniques affrontant courageusement de jeunes soldats argentins issus de la conscription … Margaret Thatcher cache chômage et austérité derrière l’orgueil national de la victoire et remporte les élections législatives -qu’elle provoque- moins d’un an plus tard.

Par Nof le 8/6/2002 Ă  10:52:18 (#1613532)

Juste une chose: dans la vie, il n'existe pas les "bons" et les "méchants", avec des "bons" qui auraient le droit de faire n'importe quoi, parceque ben, c'est les gentils quoi, et il faut bien lutter contre les méchants terroristes. D'ailleurs, on ne classe pas les factions ne fonction de leurs buts (quoi de plus subjectif) mais de leurs actions.

La torture est une chose abominable, et je ne comprends pas que l'on puisse en défendre l'usage.

Quand à Le Pen, il a torturé, c'est un fait établi par la justice. Il ne sera jamais condamné, car amnistié. Et ordre ou pas, il aurait du désobéir, car les militaires francais en ont l'obligation dans ce genre de cas. Aucune excuse n'est recevable, il n'est pas le seul à avoir commis ces horreur, on est d'accord, mais ca ne pardonne en rien ce qu'il a fait.

Si des témoignage ressortent, il est du devoir d'un journaliste de les mettre à connaissance du public, élection ou non. Comme lorsqu'une énième casserolle s'accroche à un président réelu... ben on en parle. Le Pen n'est pas le seul cité par ce journal strosko-maarxo-lénino-jodéo-maconnique qu'est Le Monde. Ni le suel d'ailleurs à mettre martyr à chaque fois que l'on l'interroge sur des accusations.

PS: dans le cas de long textes qui ne sont pas de vous, merci de les faire figurere en lien afin d'alleger le débat. Cela permettra en outre d'avoir la source, ce qui est toujours utile pour replacer un texte dans son contexte ;)

Par Ask le 9/6/2002 Ă  2:31:55 (#1618734)

Pour rester dans le sujet tout en changeant d'exemple, on peut parler de la Yougoslavie.

Vous vous rapellez sans doute tous de ces images de "prisonniers" maigrelets derrieres les grillages de ces soit disant "camps", suppliant qu on leur donne a manger. Elles ont fait le tour du monde.
Mais avez vous vu celles, prises d'un autre angle, montrant que ce grillage etait ouvert, ces hommes nullement prisonniers, posant pour les journaliste a travers un grillage de jardin.
(j avait vu cette video sur "arret sur image" si je me rapelle bien)


Moins mediatique mais tout aussi trucké, cette photo (ouest france je crois) qui "confirmait" que les serbes avaient saccagées un cimetierre musulman. Sur la photo, des pierres tombales ornees de Croix chretiennes !! certaines brisées....

On peut encore rajouter toutes ces photos de Milosevic (ou Le Pen) saluant la foule, prises pile au moment ou il a le bras levé en avant, bien droit, "a la nazi".

Ce sont des methodes de paparazzis: on sait ce que l on va ecrire avant meme d avoir les preuves, car ca, c'est vraiment pas un probleme a avoir...

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