Message Personnel

Par Tika CD le 1/6/2002 à 20:13:09 (#1571193)

Après avoir nettoyé son visage ensanglanté, elle profite de l'isolement de cette petite maison pour trouver enfin les mots qu'elle voulait lui offrir.
Elle retire la poussière du petit bureau et sort un nécessaire d'écriture.
Après avoir humé la plume noire aux reflets rougeoyants, elle la plonge enfin dans l'encrier.

Mon Amour,

Les temps que nous traversons sont une épreuve de plus pour notre amour. La haine que tu avais su ettouffer, se réveille en toi à nouveau. Mais tu as tenu ta promesse, tu m'avais juré ne reprendre les armes que si on touchait à un membre de ta famille. Alors je voudrai que tu saches plusieurs choses, car il nous est parfois difficile de parler en ce moment.

Tout d'abord, je voudrais te dire comme la mort de ton fils m'affecte. Je commençais juste à le connaitre mais il me manque déjà... *envoie une pensée à Thunor* Son intégrité et sa franchise te ressemblaient tellement.
Quant à ton père, je ne peux que constater les faits comme toi. J'en suis très affectée également, mais même si cela te choque, j'aurais toujours un espoir de faire changer les choses.

Je veux t'apprendre par ces mots, que bientôt nous allons donner vie au plus beau fruit de notre amour. Que je protègerais ton coeur et que jusqu'à notre dernier souffle tu pourras trouver en moi la compagnie, l'amour et la tendresse. Que dans tous ces évènements je serai toujours près de toi, quelque soient les décisions que tu prendras. Et que, comme ton seul repère, je ne veux plus sentir la culpabilité en toi. J'espère que ce que tu as fait à l'enclos de DarkFang ne reproduira pas. Car j'ai pris la décision de faire la même chose que toi... Je t'en prie, ne m'impose plus cela *un larme vient tacher le papier à lettres*

Je t'attends ici, quand tu sentiras le moment.

Je t'aime *:amour: *

Tika

Elle siffle un joli pigeon, posé sur le rebord de la fenêtre, et roule le papier après y avoir déposé une goutte de son parfum ambré.
Elle lui attache délicatement à la patte, et le laisse s'envoler, le coeur plein d'espoir.

Par Rochel Anor le 1/6/2002 à 22:56:00 (#1572489)

Ahhhh l'amour! L'amour!!!!!
Faut-il être aveugle pour etre heureux? A ce que je vois oui mais en tout cas de tel éloges amoureux ont au moins la qualité de me faire vomir.

Par Amlia Azur le 2/6/2002 à 1:02:33 (#1573332)

Rochel tes manières sont déplorables, pour ne pas dire méprisables. L'amour guide de nombreux coeurs, et les guide vers le bonheur, je ne te comprendrais décidement jamais.

Je sais, je sais ... je vais te faire vomir. Je puis pourtant t'assurer que tu te prives d'une source abondante à laquelle s'abreuvent bon nombre d'âmes et qui amplie les coeurs de joie.

Laisse donc ton coeur parler.

Par Rochel Anor le 2/6/2002 à 1:12:30 (#1573370)

J'ai HORREUR qu'un séraphin me fasse la morale... Un rat encore oui mais un séraphin non il me reste un peu d'amour propre. Si j'en suis la c'est grâce à mon coeur justement. *se marre mais rit...*
Je ne suis pas assez suicidaire ou chaotique pour tenter un sentiment dénué de toute beauté mais pas de niaiseries me tromper encore une fois. L'amour est le serviteur du chaos et de l'haruspice c'est évident pour les gens sains d'esprit!
Toutes... des ... catins.

Par Tika CD le 2/6/2002 à 1:33:35 (#1573486)

La haine que vous vomissez vous ferait-elle justement apartenir à l'une de ces deux factions Rochel ?
Je pense avoir autant souffert et donné de moi-même pour vivre cet amour que mon mari. Je comprends votre amertume mais si vous pensez que mettre son amour au service de l'Haruspice ou du Chaos, c'est subir viols, séquestrations, violences verbales ou physiques... etc... Je pense que la folie a du toucher votre esprit Rochel *très attristée* *pense fort à Mabelle*

Par Amlia Azur le 2/6/2002 à 2:25:21 (#1573726)

Rochel apparement tu voues une haine inégalé a l'haruspice, pourtant tes seuls reproches reposent dans le fait que je sois séraphine ou encore que mon coeur soit aimant. Je crains donc que tu ne t'égares, je peste tout autant que toi l'haruspice et si je te conseillais d'ouvrir l'espace d'un instant ton coeur c'était par simple compassion, pour te faire partager le bonheur qui est le mien. Et je n'ai pas la prétention de donner des leçons à ceux qui ont deux fois mon âge.

Mais je suppose que la compassion est un sentiment auquel tu voues une haine profonde également. Comme le souligne si bien Tika c'est avec de tels sentiment que l'on tombe dans la démence, et que l'on se retrouve à prier l'Haruspice.

Enfin je suis navrée de devoir écumer des insultes de ta part. Je suis à la fois étonnée et déçue. Mais tu me diras ce n'est pas bien grave, je ne suis qu'une séraphine.

Peut-être m'expliqueras tu une prochaine fois en quoi le fait d'avoir prêter serment à Artherk, en quoi ma promesse de combattre cette infâme P'Tangh est pour toi si humilliant et méprisant.

Je ne sais quelles epreuves ton coeur a subie pour en arriver à tant de haine, mais j'éspère qu'il guerira.

Par Rochel Anor le 2/6/2002 à 2:39:56 (#1573796)

Desolé j'avais besoin de me soulager c'est chose faite je vous en remercie! *fait une belle révérence*
*A vomis son flot de haine et de dégout et repart soulagé*

Par Metabaron Sly le 2/6/2002 à 6:04:10 (#1574328)

Encore troublé par les récents évènements, le Metabaron restait muet près de l'enclos de Darkfang, la main ensanglantée, le coeur et l'esprit assiégés de pensées macabres.
Il ne remarqua pas immédiatement ce pigeon qui était venu se poser près de lui, et qui roucoulait doucement comme pour faire connaître sa présence sans s'imposer. De sa main valide, le Metabaron délia le message attaché à sa patte, et le laissa s'envoler sous d'autres cieux.
Au fil de la lecture de la lettre, dont il reconnu immédiatement l'auteur, le doux parfum ambré évoquant immédiatement l'être le plus cher qui soit, le Metabaron vit son courroux s'amenuiser, et un sentiment des plus doux, appaiser sa douleur.
Il rejoignit le seul endroit où l'horreur et la cruauté que parfois Althéa inocule à ses habitants, comme un poison qui les ronge, semblait ne pas avoir de prise. Retrouvant le doux foyer que Tika et lui tentaient de bâtir depuis leur retrouvaille, il commença à son tour de rédiger cette lettre.


Ma vie,

Je ne peux que constater encore une fois, comme ton âme et ton coeur sont purs...Et combien l'amour que tu me portes, ne souffre aucun doute, ni aucune limite...Certes, nous traversons des moments difficiles. Mais nous en avons vécu de bien pires, mon ange. La mort elle-même n'a pas su nous éloigner.

Ne vois pas ces derniers évènements comme des épreuves à l'accomplissmenet de notre bonheur, car sinon jamais nous ne serons heureux, puisque tout ceci n'est rien d'autre que la vie elle-même.

Nous sommes humains, avec tout ce que cela comporte, nous sommes mortels, dépéchons-nous de savourer chaque instant, nous sommes imparfaits... Ainsi soit-il.

La douleur de la perte de mon fils a été mordante. Jamais je n'en guérirai...Cela s'atténuera avec le temps, mais jamais ne disparaîtra.
Le combat qui semble se profiler inexorablement contre mon père, sera d'une violence et d'une sauvagerie rare...Car un guerrier Sly ne pense pas en terme de victoire ou de déroute, il se bat fanatiquement jusqu'au trépas. Ce n'est qu'ainsi qu'il accomplit sa destinée...

Mais à tout ceci, nous survivrons mon amour...Parce que je t'aime et que tu m'aimes...Et que rien au monde ne m'empêchera de recueillir entre mes mains, le fruit de tes entrailles, splendeur d'une vie, merveille issue de toi.

Cette nouvelle se pose sur mon âme déchirée, comme une promesse de guérison, comme la perspective d'un amour encore plus passionné...

Quant à toi, ma vie, sache que si je fais tout cela, si je m'expose à ces dangers, si parfois je me lance dans la bataille, si à nouveau tu vois une arme entre mes mains, si des cicatrices viennent s'ajouter aux anciennes...C'est uniquement pour qu'enfin, plus rien n'obscurcisse nos destins, qui maintenant sont devenus "Notre" destin.


Je t'aime plus que tout au monde et au-delà. Mon âme nait au bord de tes yeux d'amour. Dans tes yeux d'amour commence le pays du rêve. Comme toutes les choses sont emplies de ton âme quand je les regarde, tu émerges des choses, de toute mon âme emplie.

Toi tu es ici. Toi tu ne fuis pas. Toi tu me répondras jusqu'au dernier cri. Blottis-toi à mon côté. Mes mots ont plu et pleuvent sur toi en te carressant. Depuis longtemps j'ai aimé ton corps de nacre ensoleillée. C'est toi qui occupes tout, tu occupes tout.


Je t'aime, et par ce sang *laisse une goutte tacher la lettre*, et par ces mots de feu de mon âme, je scelle notre amour pour l'eternité...



Le Metabaron saisit la lettre et la dissimule sous sa robe, près de sa poitrine. Il prends enfin la route en direction de la cité des voleurs, convaincu que sa colombe s'y trouve, investigant sur les criminels ayant souillé et humilié son amie Mabelle Ylis...