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A labri des regards.
Par Silwenne le 31/5/2002 à 14:51:08 (#1562046)
Mon cher journal,
Je noircis tes pages à la con parce que tu es le seul à comprendre les raisons qui me poussent à partir, à tout abandonner par amour, par désespoir aussi peut-être. Le seul qui sache à quel point je laime et pourquoi je veux la laisser. Je ne suis pas heureuse malgré tous mes efforts, ses efforts, nos concessions, et je crois que sans moi et ma peine elle pourra sépanouir comme elle le mérite. Elles. Jai confié à sire Alabasyr la tâche de veiller sur elle pour moi, chose inutile en soit puisque je sais quil laurait fait de toutes manières. Je ne sais pas ce qui lie cet homme à Syndrael et je me demande sil y trouve un intérêt quelconque ou si, comme je le crois, il le fait par bonté de cur, bien quil ne lavouera certainement jamais.
Elles vont me manquer, et jaurai le regret de navoir pas mieux connu Leylia finalement. Elle doit avoir ses qualités pour avoir suscité de lamour chez une femme aussi douce. Peut-être aurais-je appris à lappréciée mais il est maintenant trop tard. A mon retour je comblerai cette lacune, si je reviens
Si, car je ne me leurre pas, je doute que quelque chose ai changé en bien alors à quoi bon si cest pour me retrouver dans la même impasse. Jen viens parfois à penser que je ne suis pas faite pour aimer
Non, cest idiot, je suis faite pour aimer, cest lamour qui ne veut pas de moi. Enfin, Carna à raison je nai pas tout perdu, il me reste la vie, ma sur, des amis. Peut-être quAlabasyr à raison également
Mais de là à dire que je minvente des obstacles et que je me complains dans mon malheur il ne faut pas exagérer.
Je ne crois pas être devenue possessive, exclusive, mais je suis jalouse. Est-ce mal quand on aime? Est-ce si étonnant? Autrefois jétais comme elle: mon cur ouvert aux quatre vents, prêt à sembraser au moindre regard de velours, à la plus petite caresse, à une promesse damour
Mais en me partageant jai fais souffrir celle que jaimais si fort et qui nest plus à présent, comme endormie dans son cercueil de glace. Etrangement cest cette froide coquille qui recouvre désormais mon cur, ce gel qui coule dans mes veines et emprisonne ma peine. Ce corps si ardent est devenu glacial, comme celui de ma Sur
La vie est surprenante à défaut dêtre belle. Par son sang je me rapproche de ma jumelle alors quelle sétait éloignée de moi.
Noircir tes pages ne mapporte, hélas, rien. Toujours ces même questions sans réponses qui tournent sans cesse. Je ne suis sur que dune chose: je pars pour Havnor avec Enora, la bas je lui offrirais une sépulture sous le grand arbre fendu par la foudre, dans le jardin de sa maison. Pour le reste
Jai besoin de temps et surtout, besoin de pleurer ce poids et cette douleur qui pèsent sur moi tel une montagne de reproches. Je me montre calme et forte, mais je pleure chaque soirs, à labri des regards dans ma chambre, criant ma tristesse à me perdre dans le flot de mon chagrin. Jai si mal si tu savais, cest insupportable. Il me suffit de regarder sa broche, dentendre son nom
Je vais partir, et mensevelir avec elle. Que ne donnerais-je pour la retrouver, que ne ferais-je pour un dernier sourire, un baiser, une caresse
Elle me manque tellement
Note: Désolé pour "pages à la con" mais c'est l'état d'esprit actuel de Silwenne...
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Par Leylia le 31/5/2002 à 15:57:32 (#1562470)
Vincent lui avait apprit la mort d'Enora, et il lui avait expliqué ce qu'elle représentait aux yeux de Silwenne. Leylia posa sa main sur sa poitrine en la serrant un peu, elle avait un pincement au cur en pensant à Syndrael. Elle se releva les cheveux balayés par le vent venant de derrière. Elle tendit sa main fermée remplit d'un sable doux et fin puis l'ouvrit doucement. Le sable s'envola en virevoltant dans tous les sens disparaissant dans l'immense masse d'eau en mouvement.
Au revoir Silwenne prend bien soin de toi
même si nous nous connaissons pas, je te souhaite de trouver un bonheur qui t'ouvrira enfin les bras
Elle se retourna face au vent puis s'éloigna de la plage en laissant ses empreintes de pieds nus sur le sable mouillé.
Par Carna Rogue le 31/5/2002 à 17:07:24 (#1562858)
Carna se doutait que son départ serait précipité, rapide, silencieux, tant sa douleur était grande. Elle pria silencieusement pour que la jeune femme retrouve sa joie de vivre, sa bonne humeur... elle était prête a l'y aider.
Les pensées de Carna se fixèrent un instant sur cette jeune femme qu'elle aurait mieux connaitre, avant de revenir vers les brillantes étoiles. Soudain, l'une d'entre elle vacilla, faible flamme sous un décor d'encre, elle s'éteignit en l'espace d'un souffle, emportant avec elle sa lumière et son espoir. Sans doute, ailleurs, une autre naissait... ainsi allait le monde.
Carna sourit de nouveau, a la pensée que els tourments de l'âmes étaient les plus grands, et qu'aucune souffrance ne surpassait celles causées par un bonheur perdu... ou par la souffrance d'un être aimé... la décision s'affermissait dans son esprit, toutes ces femmes devrait a nouveau connaître le bonheur...
Par Lorana le 31/5/2002 à 19:53:02 (#1563915)
Lorana était persuadée d'apercevoir cette créature l'observant de l'extérieur de la maison, parfois même d'un coin sombre de l'intérieur de celle ci. Son sourire pervers toujours gravé sur son visage. Elle espérait que ces visions soient le fait de délires dues a sa fièvre mais les furtives caresses glaciales de la chose ne lui laissaient guère d'illusions a ce sujet. Elle priait dans ces moments la pour que Syndrael franchisse le seuil de sa maison pour venir veiller sur elle et la débarrasser de cette créature qui la hantait. Mais elle ne pouvait pas toujours être la et lorana évitait de lui parler de cela pour ne plus l'inquiéter davantage. Elle savait que Silwenne était encore en vie et en bonne santé sans toutefois en savoir plus mais cela suffisait semble t'il a la préserver d'un total abandon face a son adversaire. La seule perspective de pouvoir la revoir, alliée a la tendresse de Syndrael a son égard l'aidait.
Ainsi la nuit passée fut moins agitée, dans son sommeil elle percevait des voix autour d'elle. Celle ci semblaient parler d'elle et se préoccuper de son état de santé. Elle ne percevait pas clairement leurs propos mais a son réveil la fièvre avait diminuée, une odeur particulière emplissant la pièce. Elle pu alors sans grande peine se lever et aller sur le pas de la porte pour s'exposer aux douces caresses du soleil qu'elle n'avait plus sentie sur elle depuis quelques jours. Syndrael n'avait apparemment pas passée la nuit a ses cotés, elle se demandait ou elle pouvait être espérant qu'elle se trouve au cotés de Silwenne qui devait elle aussi avoir besoin d'elle.
Par Angel Wyvern/Darken le 31/5/2002 à 20:29:48 (#1564162)
Le visage triste, elle auras voulu donné un dernier baisé, ne serais-ce une derniere caresse amical à sa tendre amie...
Une larme coula le long de sa joue comme pleurant l'etre loin, l'amie perdu qu'elle ne retrouvera sans doute jamais... Elle s'isola dans l'ombre quelques heures...
Par Lorana le 1/6/2002 à 1:36:40 (#1566028)
Merci Syndrael :)
Par Kyriane Feals le 1/6/2002 à 2:19:16 (#1566278)
L'amour reste encore chose inconnue, même si certains se targuent d'en avoir décelé tous les aspects. Il entraîne tant d'émotions: haine, jalousie, tristesse, joie, passion, qu'on peut encore se demander s'il vaut la peine qu'on le rencontre... Certainement oui.
Par Silwenne le 1/6/2002 à 5:21:54 (#1566685)
Par Leylia le 1/6/2002 à 10:34:27 (#1567214)
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