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Histoire d'enfant

Par Aivnar Hikage le 28/5/2002 à 0:49:45 (#1540274)

J’étais assit sur le tronc d’un arbre abattu. Quelques enfants jouaient non loin, portant casseroles et bâtons de bois, simulant ces guerriers que seul leur imagination d’enfant peuvent rendre aussi nobles et preux que le raconte les histoires. Je restais là à les observer, me remémorant un temps si loin... jadis. Puis un des enfants m’aperçut, un jeune garçon plein d’entrain au sourire radieux. Je le fixais, espérant qu’il rebrousse chemin; Peu supporte ce regard… Pourtant lui ne parut pas s’en ressentir et il me gratifia d’un Bonjour M’sieur! très peu discret. Je décidais de ne pas répondre; je ne voulais pas lui parler de toutes façons. Mais le gamin persista.

Z’avez l’air triste M’sieur. Y’a pas trace de sourire sur votre visage. Et pis… Le garçon me regardait, ou plutôt me détaillait, cherchant sur mon visage inexpressif quelque chose que lui seul pouvait voir sans doute.

Z’avez déjà sourit m’sieur… ah! votre bouche elle est toute droite comme la lame de mon épée. Et il me montrais du même coup sa branche de bois tordu, prenant une expression qui se voulait mûre et sérieuse. Mais c’t’au fond de vos yeux qu’il se trouve le sourire. c’est ma maman qui m’a apprit ça. La voix du jeune garçon avait reprit son air enfantin. Quant à moi, je ne put m’empêcher de demander. Et ta maman comment sait-elle cela? La réaction du gamin me confirma que pour lui, ma question était stupide. Y’a que les grandes personnes qui rendent tout compliqué! Ma maman elle dit que les gens ils cachent trop de chose en dedans et que si on veux vraiment savoir, faut pas juste se fier aux apparences. Votre maman elle vous a jamais apprit ça?!

Si ce n’était de son air adorable et du fait que je n’avais rien à faire de ma journée, je décidais de lui répondre. Je me souvient peu de ma mère, cher enfant. Je l’ai quitté alors que j’avais 9 printemps. Et je la voyais déjà peu avant cela, elle travaillait beaucoup, mon père aussi d’ailleurs. Le silence s’installa quelques instants mais fut brisé par la voix cristalline de l’enfant. Et pourquoi vous z’êtes parti m’sieur? Et pis moi aussi mon papa je le vois pas tous les jours, c’est un grand guerrier vous savez! Mais ma maman elle je la vois chaque soir parce que je dort pas si elle me donne pas mon bisou et pis elle fait plein de choses à la maison. Je suis un grand garçon maintenant, je peux l’aider quand elle va au marché!

Je l’écoutais parler des choses banales que seuls les enfants savent apprécier à leurs justes valeurs. Il est bon parfois de se laisser aller dans leur monde, ce monde qu’ils perdront eux aussi un jour. Finalement le garçon me fixa et me ramena sur terre. Alors? M’avez pas dit pourquoi vous z’êtes parti quand vous étiez petit. Si un sourire m’était possible, je lui aurais bien offert à ce moment là, à ce petit bout d’homme. Mais mon esprit logique me refusa ce simple geste et ne restait en moi que la conclusion que les enfants ne perdent jamais le fil, quand ils veulent connaître quelque chose, ils trouvent le moyen de savoir. Résigné, je me mit à lui narrer quelques souvenirs lointains, sans saveurs, sans émotions. Mais l’imagination d’un enfant sait y ajouter les émotions manquantes…

À suivre...

Par Camilla Nata le 28/5/2002 à 11:24:34 (#1541860)

Camilla est comme a son habitude,perchée sur une branche d'un arbre.
les feuilles de celui ci la dissimule,et elle fait le moin de brit possible.
Elle écoute attentivement l'histoire de cet homme....Que c'est dommage,il semble téllement froid et distant...
Et cet enfant a tellement raison,elle espére qu'il resterat comme cela....mais elle sait que les hommes changent en grandissant,et cela est bien triste
puis dans un doux mumures


Homme qui cache ces émotions,oublie ta raison et laisse les ressortirs,ton coeur en serat que plus joyeux et libre..

Par Louve le 28/5/2002 à 11:42:51 (#1541965)

Elle se promenait, toujours affublée de son sort d'invisibilité, plus pour préserver sa tranquilité que pour d'autres raison d'ailleurs.

Attiré par les voix, elle s'arrete pour ecouter l'homme et l'enfant.

Elle sourit, deux mondes qui ne pourraient en faire qu'un : le monde de l'enfant qui cherche l'acces a celui de l'adulte, et le monde de l'adulte qui a perdu la clef de celui de l'enfant...

*murmure* Vous avez tant a apprendre l'un de l'autre...

Un autre murmure lui fait lever la tête doucement, elle aperçoit la jeune fille dissimulée dans les feuillages de l'arbre et sourit.

Par Aivnar Hikage le 28/5/2002 à 14:54:24 (#1543018)

C'est d'une voix neutre que je commence à relater cette histoire qui en fait à changé bien vite de nom pour cauchemard...

Mes parents… celle qui deviendrait ma mère n’était qu’une simple femme du peuple. Elle bénéficiait d’une richesse gardée cachée, héritage de son défunt père qui avait fait fortune en tant que voleur. Voulant préserver la réputation de sa famille, ma mère se trouva un simple emploi de serveuse à la taverne du coin et n’utilisa son héritage que très rarement et avec parcimonie, pour ne pas paraître riche en tant que femme vivant dans les bas-quartiers.

Mon père était déjà fils de marchand d’une famille bourgeoise. Comme son père et le père de son père, il apprenait le métier de la famille. À cette époque, il n’était pas encore le maître de la maison des Saikin, son père étant encore en vie bien que restant au lit jour après jour. Mon père était un homme généreux, dans le langage marchand… Il était prêt à aider sans toutefois dépasser certaines limites; Il gardait sa richesse à l’œil très sévèrement et savait être prudent. C’est ce qui avait donné une renommé à cette famille des plus prospère en affaires.

Lui et ma mère se rencontrèrent dans cette taverne ou ma mère travaillait. Une dispute s’était levée sur des rumeurs voulant que ma mère possède une richesse cachée jalousement. Ce qui n’était pas faux, il est vrai. Trouvant la jeune dame qu’était ma mère plutôt jolie et faisant sa bonne action de la semaine, mon père proclama qu’il était celui qui avait donné quelques pièces à ma mère alors qu’ils s’étaient rencontré sur la route. Gros mensonge que voila mais la foule accepta finalement et laissa ma mère tranquille. Après ce jour, mes futurs parents se rencontrèrent de temps à autre à la taverne et mon père la demandant finalement en mariage. On raconte que mon père devint d’une pâleur mortelle lorsqu’il en vint à connaître la somme gardée par ma mère. Quoi qu’il en soit, cette richesse vint gonfler les coffres de la famille Saikin suite à leur union. Je naquis une année plus tard en une belle journée d’été, héritant de la chevelure rousse et les yeux verts de ma mère mais des traits pointus et fins et le corps élancé de mon père. J’étais un enfant peu turbulent et j’appris à lire et écrire et fut baigné à longueur de journée dans les affaires de mon père. Et puis le jour fatidique arriva… j’avais 9 ans à l’époque. Un groupe de crime organisé nommé Kokkai s’attaqua à la demeure familiale. Flammes et cendres, voilà les souvenirs qu’il me reste. On m’enleva à mes parents et sûrement à la mort, bien que je ne leur en suis en rien reconnaissant, et pendant 7 longues années, on me garda comme trophée de chasse dans les dédales du repaire des Kokkai…

Ce n’est pas l’émotion qui me fit arrêter le récit, mais plutôt ce réflexe de ne jamais trop en dévoiler. Comble de la chance, personne d’autre ne semblait porter attention à mes paroles... sauf le jeune garçon et ses amis, venus le rejoindre dès que la promesse d’une histoire se fit sentir. J’étais visiblement peu enclin à relater la suite de ce récit et les enfants le sentirent.

Merci pour l’histoire m’sieur! … et vous savez… z’êtes pas aussi sombre que vous en avez l’air. Et le garçon parti en riant suivit de près de ses compagnons de jeu. Je le regardait s’éloigner, plongé à nouveau dans mon mutisme et songeant que parfois, ce sont ces enfants qui détiennent la plus grande sagesse…

Par Shizen DuVal le 29/5/2002 à 15:08:58 (#1549412)

Je me promenais, invisible parmi les invisibles… quand je remarquais Camilla perché à un arbre. Puis, je dirigeais mon attention vers la direction que se portait son regard. Un coup d’œil et j’en étais sur, cet homme devait être celui dont Bjorn m’avait parlé auparavant. Celui qui avait sollicité des informations, autant des druides dit blancs que des noirs, sans pour autant tenir compte de nos "couleurs". Cet homme cherchait quelque chose, rien de plus. Je décidais donc d’écouter son récit, accompagné par quelques personnes elles aussi discrètes tel des fantômes invisibles.

Son histoire terminée, l’homme sembla s’enfermer dans le silence. Mais ce court récit ne m’éclaira en rien sur le pourquoi de ses recherches parmi les adeptes de la nature… Mon sort d’invisibilité arrivant à sa fin, je dut m’éclipser un instant pour ne pas me faire remarquer. Je m’enfonçais donc dans les sous bois près de la route après avoir jeté un coup d’œil à la dryade toujours perchée à son arbre.

Par Opheylia le 30/5/2002 à 7:40:54 (#1553370)

L'innocence désarmante de l'enfant qu'une Amazone n'est jamais... Et qui s'en rend compte trop tard, quand elle a quitté ce peuple.

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