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Un champ de bataille fumant.
Par Nyomir le 24/5/2002 à 22:33:44 (#1522530)
Un faucon volait aisément dans ce ciel bleu pâle, donnant de violents coups d'ailes. Il pouvait observer une masse de corps en armures, en robes, tous armés.
Un effroyable cliquetis s'élevait de ce rassemblement de guerriers, accompagné du sond aiguisé du zéphyr. Les machoires claquaient, la fumée lourde s'echappait des bouches gercées, les muscles étaient frigorifiés, les lames sur le point de se briser.
Deux camps semblaient s'affronter sur ce qui paraissait être un champ de bataille improvisé:
Descendants d'une série de monts sombres, d'étranges hommes, robustes et taciturnes, marchaient d'un pas décidé vers l'ennemi.
Le faucon pouvait aperçevoir une dizaine de rangs, composés de guerriers en lourdes armures, rongées par la rouille, et assombries par les combats. Les visages de ces guerriers étaient tous marqués par des traces d'auto-mutilation, et de tatouages.
Derrière eux se détachaient d'obscures personnages, cachés dans leurs robes noires, occupés a cracher des flammes pour réchauffer les troupes. Les reliques qu'ils brandissaient fièrement, et les runes dont leurs équipements étaient ornés, semblait présager qu'il s'agissaient de mages du Chaos.
Engouffrés dans les montagnes, loin derrière, attendant l'ordre du chef d'armée, les archers, tout aussi cicatrisés, observaient le champ de bataille en grommellant des jurons.
La masse sombre approchait rapidement, laissant dans leurs sillons une poudre noire qui venait contraster avec la neige pure.
Cachés derrière de forts remparts, les troupes de l'Anhil tentaient de se concentrer, et de canaliser leurs forces en attendant l'affrontement. Tous les escadrons avaient grandis avec le froid pour compagnon, ils savaient que tant qu'ils le sentiraient, ils seraient toujours en vie.
De nobles archers, peux nombreux, mais dont les longs arcs prouvaient leur experience, attendaient en haut des fortifications. Ils étaient les seuls pour le moment à pouvoir voir la masse inlassable s'avancer vers eux. Un archer, Grentis, jetta un regard à son compagnon d'armes, Talmir. Il aperçût alors un homme avec qui il avait grandit, effrayé à un point qu'il n'aurait pas crû possible. Talmir tourna la tête en sa direction, souffla un nuage de fumée et souriat à son ami, en guise de soutien moral...?
En bas s'organisaient de braves guerriers, vigoureux et généreusement battis. Ils s'attardaient à mettre leurs armures luisantes, peintes aux emblémes de l'Anhil. Ils formaient des rangs compacts, et ne pensaient à rien. Attendre.
Un guerrier récitait une prière, baissant les yeux au sol, contemplant rêveusement le sol sur lequel il ne marcherait peut-etre plus jamais. Un autre pensait à sa femme qui s'était réfugié dans les caves, en sécurité...
Les mages étaient restés enfermés dans une haute tour, entourés de livres anciens, marmonant des sortilèges, et mettant à l'épreuve tout l'enseignement qu'ils eurent reçuent.
Le vent sifflait, un cri perça le silence environnant, un archer chétif mais rapide hurla du haut de son perchoir:
Ils approchent, les haruspiciens sont là!!
[A suivre en plusieurs postes.]
Par Nyomir le 24/5/2002 à 22:57:35 (#1522697)
Il ne semblait plus savoir où donner de la tête, il était demandé de tous côtés. Les hommes se courbaient et saluaient quand il passait.
Il arrivait dans les rangs des soldats, pour réconforter ses hommes et raviver la flamme qui commençait à s'éteindre.
Les hommes s'écartaient fièrement pour lui laisser passage. Un jeune homme sortit du lot et s'approcha timidement pour murmurer une nouvelle a l'oreille de la personnalité:
-Loup Blanc, sachez que l'ennemi est en passe d'arriver sur nos terres. Ils ont franchi le cap de la Rivière Todinh.
-Bien, nous serons prêts à défendre nos Terres quand ils seront là...
L'homme avait rangé son imposant fléau sur son côté. Il carressait à présent nerveusement sa barbe poivrée, remuant les lévres en réfléchissant. Il prît soudain la parole, parlant d'une voix chaude et réconfortante:
Mes amis, je serais bref. Aujourd'hui, nous nous battrons pour notre honneur, pour nos Terres, pour nos familles,...Pour un Tout!
Je souhaite voir chacun d'entre vous faire honneur à l'Anhil en se battant jusqu'au dernier souffle, jusqu'à la dernière lueur d'humanité qui restera en son sein!
Moi, Nyomir, Loup Blanc de l'Anhil, vous implore de rassembler votre total de forces pour repousser la vermine Haruspicienne!
Ils sont ici pour nous retirer ce que nous avons mis trop de temps à construire...Ils sont là pour faire disparaitre notre histoire dans les limbes...
Nous sommes à présent les seuls à pouvoir faire vivre le nom de l'Anhil dans l'histoire.
Mes frères, Artherk vous garde !!
Nyomir brandissait son fléau vers le bleu des cieux, observant de ses yeux océan et profonds, ses troupes criant son nom, le glorifiant. Un sourire apparût sur ses lèvres, quand il fût sur son cheval, et que le grincement du bois annonçait l'ouverture du pont-levis.
Par Nyomir le 24/5/2002 à 23:21:03 (#1522839)
Les haruspiciens avançaient inlassablement, une masse inépuisable d'hommes coulant des montagnes. Les troupes de l'Anhil se faisaient massacrer, et cherchaient à se défendre, en commencant à reculer.
Soudain, un vent de soupirs de soulagement naquît au sein des troupes brillantes. On pût apercevoir un homme monté sur un cheval d'un blanc aussi pur que la cape qui flottait au vent. Il criait sa rage, encouragait ses hommes, tranchait des têtes qui se trouvaient à portée de son fléau, et s'empressait de soigner les pauvres combattants mutilés qui agonisaient au sol.
Le vent hurlait, ses hommes derriere aussi.
Nyomir faisait tournoyer son fléau Elfique dans les airs. Il s'egosillait à reciter des sortillèges qui le protégeaient.
Le faucon pût voir une trace blanche semer le trouble dans les rangs d'une armée sombre tout d'un coup affolée.
Le sang coulait à flot des deux côtés, les corps s'empilaient sur le sol, les armes lachées au côté des guerriers dont l'oeil n'exprimait plus aucune lueur.
Les heures passèrent, et les soldats continuèrent de s'affronter, le bruit du métal assourdissant comme seule cadence.
[La suite plus tard....]
Par Desdemone de Pern le 25/5/2002 à 0:09:26 (#1523063)
Par Terckan le 25/5/2002 à 1:27:19 (#1523401)
Par Tharkis le 26/5/2002 à 0:49:33 (#1528988)
Par Nyomir le 26/5/2002 à 1:17:18 (#1529084)
- Les cinq escadrons d'élite ont étés massacrés. Notre armée ne repose plus que sur les troupes de milieu, et sur de petites escouades parsemées et complétement desorganisées...
Un des mages soupira, essuyant du revers de sa longue manche une goutte de sueur qui perlait sur son front.
Effectivement, dehors, tout allait mal pour l'Armée de l'Anhil. Le ciel s'était assombri, des nuages de fumée noire s'élevaient vers les cieux. Les étendards déchirés parsémaient la plaine, et les corps ensanglantés gisaient sur le sol enneigé.
L'armée des Haruspiciens continuait inexorablement sa marche vers le chateau.
Nyomir jettait des regards furieux autours de lui, voyant ses hommes tomber un à un. Il se battait à présent contre dix des vils haruspiciens. Les fragments de roche en assomaient certains, le fléau finissait le travail en broillant le crâne des plus résistants.
Son cheval était couvert d'échimoses, et luttait pour soutenir son cavalier. Un monstre sous le contrôle des Haruspiciens approchait vicieusement du destrier qui souffrait, et vînt lui arracher la moitié de la patte d'un coup de machoire aiguisée. Le cheval émit un son de douleur et de désarroi qui sembla arreter le temps pour une fraction de seconde. Puis le martellement des armes, et les cris de guerres reprirent...
Nyomir luttait de toutes ses forces, à présent les pieds sur terre, pour rester en vie. Il achevait chacune de ses victimes d'un second coup, afin d'etre sûr de leur éradication.
A quelques pas de là se trouvaient deux hommes, à moitié estroppiés, à moitié vivants. Il s'agissait de Grentis et de Talmir, que la Mort avait rapprochés pour leurs derniers instants. Ils plissaient les yeux, sans essayer de respirer, sachant que leur trachée risquerait de se bloquer. Ils souffraient tous deux. Mais en silence. Ils ne désiraient pas imposer à l'autre la vision d'horreur et le spectacle de la déchéance que cette bataille avait apportée. Ils se contentaient d'observer les cieux, les bruits alentours venant les bercer. Ils étaient en contact par une main. Ils sentirent la chaleur une dernière fois, avant de femer les yeux et de s'endormir pour un repos sans fin...
[A suivre...]
Par Nyomir le 27/5/2002 à 19:57:58 (#1538339)
Un géant protégé par une armures à pointes, et portant avec force une énorme hache, se dressa devant le Loup Blanc. Celui-ci venait à peine d'achever le dernier membre d'une troupe qui s'était jetté sur lui. Il tentait de reprendre son souffle, et de boucher les plaies qui coulaient à flots à l'aide de sa magie...Mais la force commençait à manquer pour le Héros de l'Anhil. Il mît un genou à terre, et devisagea le barbare en rageant, tandis que celui-ci approchait, levant lentement sa hache. L'action fût brêve: le géant abbatût avec rage le plat de sa hache sur le flanc du paladin. Nyomir fût projeté par la force du coup, et tomba bien plus loin, deux côtes lui manquant, et la conscience en moins. Le templier de lumière s'évanouit sous un tas de neige rouge.
...
Les heures passèrent, et Nyomir restait inconscient.
Soudain, il se reveilla en sursaut, hurlant de douleur, et tenta de discerner quelque chose parmis les nuages de fumée noire, et des cendres qui volaient dans l'air trouble.
Le Loup Blanc rassembla ses forces, et se leva dans un bruit de craquements d'os. Il commença à marcher, se tenant le côté de la main gauche. Il forçait le pas, sachant dors et déjà ce qu'il était arrivé. Oui...Ce qu'il redoutait avait finit par être réalisé...
Les nuages de fumée s'écartèrent, pour laisser place à une vision d'horreur...
Le noble chateâu de l'Anhil, jadis si blanc, et si majestueux, était aujourd'hui noir de cendres. Les flammes léchaient chaque mur. Les tours avaient toutes étaient démolies.
Nyomir courait à présent, poussé par une force étrange, la rage... Il se rapprochait de plus en plus de l'édifice en ruines, franchît une colline, et tomba à genoux.
Il vît une lignée de femmes, des femmes qu'il avait croisé dans la cour du chateâu jour après jour, des femmes à moitié dévétues, et empalées sur de vulgaires piliers...
Il ne pût supporter la vision d'horreur, et préféra se cacher le visage, les images de ces femmes venant troubler son esprit...
Après plusieures heures d'errance dans le chateâu, Nyomir ressortit, vaincu.
Il baissait la tête, les yeux vides, les cheveux en bataille, les mains tachées du sang des corps qu'il retourna en esperant y retrouver de la vie...
Il était à présent simplement vétu d'une vulgaire robe noire, mal taillée et grossière. Il avait enterré son armure aux côtés d'une femme qu'il appreciait particulièrement, et revetait aujourd'hui une armure qu'il avait retrouvé dans l'armurerie du chateâu. Son fléau qui donnâ la mort à tant de créatures reposait également aux côtés de son aimée. Une arme du soleil l'accompagnerait dorénavant.
Le paladin, une larme à l'oeil, les dents serrées, la machoire prête à craquer, laissa échapper, sur un ton de rage:
-Ce n'est que le début pour vous Haruspiciens...
Et le Loup Blanc deploya des ailes tachées d'un sang ecarlate, pour rejoindre les cieux, à la recherche d'une terre où il pourrait faire payer aux immondes créatures qu'étaient les Haruspiciens...
Par Etherniel le 28/5/2002 à 0:13:12 (#1540129)
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