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[Broceliande] Le pire et le meilleur
Par Perce le vent le 22/5/2002 à 8:17:46 (#1504447)
Voici le début de mon histoire, mon rapport avec lesprit du grand Aigle, la difficulté, la souffrance mais aussi le bonheur davoir été de cette confrérie.
Enfant, tel un esprit errant, je vagabondais aux abords des routes, regardant chaque mouvement de vie, chaques rires dhomme, de femme, chaques joies, chaques moments de bonheurs ; mais aussi chaques pleures, chaques souffrances, chaques douleurs que pouvait sinfliger lHomme à lui-même. Quel tristesse de ressentir ces émotions sans savoir pourquoi.
Mon errance continua, et continua, le temps fila et les saisons passèrent. Traînant mon jeune corps, de lieux en lieux sans but réels, sans taches ny devoir, la mélancolie commença à méteindre.
Ressemblant tel à ces animaux solitaires et royaux, quon appelle Aigle, je restais seul, debout sur une colline, regardant lHorizon alentour ne comprenant toujours pas mon existence.
Je rencontrais un drôle de bonhomme, plein de joie de vivre, il me dit :
- Ou vas-tu gamin ?
- Oh, fis-je avec un geste vague en direction doù ne sait ou. Par la je crois.
- Tu nen pas lair très sur ?
- Je nen sais trop rien en fait. Répondis-je avec un grand sourire. Cest juste que jai une envie folle de voir ce quil y a de lautre coté de la colline.
La discussion sargumenta, et je ne peux la dire en ces lignes, je ne pourrais pas la décrire, il fallait être là à ce moment pour la ressentir. Ce vieux Bonhomme avait un regard sage, javais limpression quil me perçait à jour. Cet homme semblait navoir pas de destination précise, tout un peu comme moi. Pendant plusieurs semaines nous furent lun pour lautre des compagnons de voyage. Mais comme toute les bonnes choses, celle ci eut une fin, nos routes se séparèrent, cest étrange pendant tout le temps quon resta ensemble, jamais je nai pensé à lui demander son nom.
Séparé, je réappris à survivre seul, a maffirmer dans le combat, mais jamais je noublierais les longs discours de cet homme.
Par mon insouciance à errer dans les montagnes, je fut bloqué, lhiver sannonçant brutalement, mes pieds se perdirent dans lamas de neige. La tempête battant toujours plus forte, la neige arriva à mes genoux puis à la moitié de mon corps. La neige était si haute que jarrivais à peine à mavancer. Repensant une dernière fois au peu quavais été ma vie, je me mis a pleuré, jétais jeune à lépoque.
- Pourquoi pleures-tu gamin ?
- Car jai froid, faim, car je vais mourir !
- Et bien rejoins-moi, viens près de moi ! Ressent la chaleur en toi celle qui guide ton cur et ton âme, ressent la et aucune barrière ne pourra plus tarrêter...
Depuis ce jour jose espérer navoir jamais perdu cette chaleur intérieure qui me guide, cette confiance et cette assurance en lhomme. Depuis ce jour jose espérer que mon but sera et restera la paix, la protection, et lamour de mon prochain. Cet Amour qui guide tous hommes, femmes, enfants la recherchant, qui guide les fidèles de Dieu.
Depuis ce jour jose croire que je suis encore les traces de celui qui me sauva en me montrant la voie, celui que je remercie, merci à toi esprit du grand Aigle.
Aujourdhui les aigles ne sont plus, mais jespère, oui jespère que lesprit de laigle existe encore en nos royaumes.
Jose encore croire à cette rêverie, malheureusement maintenant je ne suis quun déchu, tombé bien bas, poursuivit par les ombres tranchantes et envoûtantes. Mais ceci est une autre histoire, un autre commencement...
Par Perce le vent le 22/5/2002 à 8:18:53 (#1504450)
Et ce qui été destiné à disparaître, sévanouît dans les bras bienfaisants du néant. La puissance et la grandeur des Aigles furent leur propre perte. Ballottés et dispersés nous létions tous. La perte de mes frères fut une grande peine que je noublierais jamais.
Je ne pensais pas continuer à vivre, et pourtant grâce à elle je vivais encore.
Oui grâce à elle, cette belle et grande dame, je revivais. Nous partagions un amour réciproque. Teinté dadmiration et de passion. Je savais que tirer vers elle été irréversible, mais cétait bien plus fort que moi, je ne vivais que pour limpossible de son amour.
Quimporte la sentence de mes pairs, hommes de foi et prêtres. Des mots de ma muse si apaisant, joubliais mon amour propre, mon devoir et ma foi éternelle. Nous étions, hommes et femmes déglise, vous comprenez maintenant pourquoi notre amour ne pouvait survivre. Pourtant je continuais à laimer, après tout un homme pervertis en vaut deux. On pouvait me couper mes ailes, me tuer, mais on ne pouvait pas couper mes envies delle.
Cet amour, était comme une nuit foncée, lemprise de lâme à la tentation, même par la douleur, même par le chagrin, cet amour était envoûtant. Je me sentais aimé.
Pendant que l'obscurité se fermait dans ma tête, que j'entendais les interrogations et les chuchotements à notre encontre, montré du doigt. Je me sentais aimé.
Des profondeurs de mon vide venait un sentiment de bonheur intérieur que je voulais, que je désirais même si je damnais mon âme sur le feu. Je me sentais aimé.
Vous savez, il y a ceux qui aime un jour, il y ceux qui aime damour, elle je laimais pour toujours. Ca ne regardait que nous, après tout chacun porte sa croix.
Comme le dirait un ami, il ny a pas damour sans histoires. Elle partie, ce fut la fin du sens de ma vie. Je lui avais tout donné, et tout cétait effacé. Je crois que jai pleuré, oui jai pleuré. Je voulais oublier.
Tous ces ressentiments me montaient à la tête, me montaient encore à la tête. Javais bien peur que dans cette canicule je perdais mon peu desprit, je nétais plus que déraison.
Dans les rues sombres, les ombres bougèrent me guettant. On ne me laissait pas le choix, ces ombres commencèrent à méteindre dans cette belle danse macabre. Cest à croire que les ombres nont pas de cur, non pas de cur...
Sans men rendre compte, jétais devenu une obscurité, produit dun corps interceptant la lumière, une silhouette. Je voyais le monde autrement avec les yeux dune ombre, jy voyais bien plus claire la nuit venue. Aux ombres je mabandonnais pour tout recommencer.
Venez voyageurs dans ceux qui nexistent pas pour vous faire chuter à jamais. Les ombres, les ombres, les ombres...
Pourtant au plus profond de mon cur, quand je ferme les yeux. Dans mes rêves, je pars, et je la revois, jolie comme au premier jour, ma muse. Si elle lit ces lignes noircies par la désolation, je tiens à lui dire quelle fut ce quil y eu de mieux en mon existence.
Par Perce le vent le 22/5/2002 à 8:23:39 (#1504461)
Dans les brumes, une grande menace pesait sur lâme dun jeune chevalier. Une sombre organisation dont peu de gens en Camelot soupçonnent l'existence, déplaçant ses premiers pions, déplaçant le cavalier sur léchiquier, moi
L'histoire a débuté, il y a de nombreuses années de cela, dans des chemins détournés lointains et méconnus, quon surnomme les murmures des sombres. Ces voies désolées et constamment perturbées n'abritaient alors des simulacres clairs-obscurs.
Un vieil homme rude dont les origines restent difficiles à identifier, avait fondé une communauté en recrutant lui-même, ses futurs élèves, les meilleurs éléments du Royaume. Elevés depuis leurs premières années dans le froid et l'hostilité.
Les disciples se révélèrent être la plupart des tueurs exceptionnels, aux fantastiques capacités et d'une grande force de caractère.
Mais, dans son enseignement, le vielle homme avait oublié une chose : «La valeur de la vie» ; Et les ombres tombèrent dans lamour du meurtre dautrui, de son prochain.
Prenant conscience de sa possible fin par ses propres élèves ; il consacra ses derniers mois à tenter de réparer ses fautes :
Peut être par folie croyant que sous chaques ruelles ombragées se trouvait un de ses disciples tenant couteau aiguisé prêt à lui plonger dans les omoplates. Peut être par envie de tenter nouveau défi avant sa fin, peut être pour sa Rédemption quand il fera face devant le grand créateur, à lunique, qui sait
Mais il n'eut qu'un succès relatif : Un jeune chevalier perdu dans les ténèbres et la lumière, perdu dans la perte de ses frères, perdu dans les méandres de ses amours impossibles, perdu dans la fatalité de sa destinée. Il réussit à lui faire prendre conscience de sa folie, ainsi il renonça à la quête du pouvoir et de la démence, sans pour autant revenir le droit chemin, que le vieil homme aurait souhaité.
A la mort du vieil homme, le jeune chevalier délaissa ses nouveaux frères ténébreux et parcourut de nombreuses terres. Puis, l'âge avançant, et n'ayant aucune nouvelle des autres ombres, il se perdit dans les profondeurs de labîme.
On peut résumer les ombres par des chimères qui vous entraînent ou sarrête le temps. Des limbes de nuits, plus belles que celle du jour. Préférant à lennui, endormir pour toujours dans une splendeur meurtrière, donnant, sabandonnant...
Par Perce le vent le 22/5/2002 à 8:24:35 (#1504464)
Que marrive-t-il maintenant ? Rien de particulièrement beau. Je chantonne toujours dans le labyrinthe de mon esprit ce petit poème.
Lautre côté du miroir
Je ne peux croire en la paix dun rêve illimité.
Celui qui calmera les ravages de mon inhumanité.
Ma vision est troublée, déformée puis changée,
Par les mensonges de mon esprit manipulé.
Tout ce monde autour de moi discutant avec prudence.
Pour nentendre que le bruit dun long silence,
Redoutant la folie qui me traîne dans sa belle danse.
Cest comme une étroite limite, quand jy repense.
Le chemin est long, malheureusement trop long.
Et toujours ces moments, de silence, de haine,
Qui viennent embrumer mon peu de raison,
Accentuant mélancolie, tristesse et peine.
En ce lieu maudit, il ny a aucune surprise.
Un infini moment de lautre côté du miroir,
Ou lon ne sait ce que lon veut croire.
Un vide éternel ou le temps na plus de prise.
Quimporte la direction, il ny a plus de repères.
Alors je préfère me battre contre mes ombres,
Les brumes sont mes facettes, je veux les taire.
Ainsi est lautre côté, des ténèbres si sombres.
Il me reste une infime lumière, un espoir, une lueur.
Fuir, méchapper de tout, parmi mes rêves en volant.
Hélas tapis dans lobscurité, guette un prédateur.
Et je suis déchiqueté, tombant dans labîme, tombant
De lautre côté du miroir,
Je ne veux plus voir,
Je ne peux plus croire,
De lautre côté est mon désespoir.
Ce que je veux à présent cest rester dans cette taverne, déchirer, dans mes délires dalcooliques. Ne plus faire de violence. Vous me demandez pourquoi ? Vous le savez déjà...
Je nétais pas un héros seulement un fidèle exterminateur. Maintenant je suis courbé, marchant au profil bas, me taisant, la main tremblant par les affres des boissons divresses. Excusez-moi pour le mal que jai pu faire. Pardonnez-moi sans que je vous pardonne.
Je suis pris dans létoile que je tisse, je suis une araignée qui a tous les vices. Je ne peux plus aller là-bas. Gardant mes mots haineux en moi. Je veux laisser passer le temps, le souvenir de mon existence...
On me jette à la terre, on dépose quelques fleurs, mais on ne me pleure pas. Je me vois monter sans regret dans le royaume des deux fois nés, voir ceux qui sont déjà partis que je men vais retrouver. Mais ce nest quillusion.
Si jaime être seul si souvent, cest pour me rappeler davant, les souvenirs de mon existence. Jai déposé cendres et sang dans la bouche de mes opposants. Peut être comprendrais-je enfin un jour le sens du sacrifice.
Pourquoi moi ? ! Avant jétais de noble de cur
Pourquoi cette déchéance ? Pourquoi moi ?
Je sillonne les plaines à la recherche dautres ombres. Je prie car jai peur de les revoir...
Mais cest pour toi que je reviens de ce pays si loin, que je reviens en Albion pour replonger mon regard dans le tien
Mêmes si je suis sans âme retenant mes larmes. Même si je fuis à lumière du jour. Même si je ne suis plus rien.
Je reviens pour toi, voulant que tu sois elle. Me rappelant, de mon amour éternel, je voudrais que tu sois là, que tu sois elle. Le temps me dira si jai raison, même si pour linstant il nest quentrecoupé de silence.
Fin du renouveau, cest une boucle sans fin tel linfini chiffre huit.
Par Syriel le 22/5/2002 à 11:26:37 (#1505369)
quand reviens tu donc ?
Par Galladriel le 22/5/2002 à 12:43:00 (#1505831)
Par chonum le 23/5/2002 à 14:10:08 (#1513311)
Ce faisant, elle ne peut retenir un sourire, et eclate de rire au dernier feuillet, comprenant l'hilarité soudaine de son compagnon.
-"On sait maintenant ou il etait" dit elle.
-"Ah l'amour... "repondit le highlandeur, l'oeil perdu dans le vague.
Gweltas se ressaisit bien vite, et cracha sur le sol. Enfin plutot sur le pied de Boudje qui dormait dans le coin de la piece.
"Pauvre Percelevent" pensa la scout, "éconduit par Palutena, il est tombé dans la bouteille, et fait maintenant un delire paranoïaque, il va falloir le remettre sur pied..."
Par Gweltas le 23/5/2002 à 16:41:49 (#1514233)
En tout cas, je ne sais pas si c'était très subtil de ma part de me faire lire le parchemin de Perce par un lecteur public? Si ca se trouve maintenant tout le monde va être au courant...
Crédieu! Je n'y avais pas pensé!
Peut être un jour devrais je apprendre à lire? Non ca sert à rien!
J'espère qu'il sera encore bon pour nos petites activités... Sinon j'ai toujours eu confiance en sa discrétion légendaire.
A vous de jouer maintenant... Faites votre travail, le subtil comme le disent les instances supérieures. Armes au fourreau donc. Reprenez contact.
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hrp : très belle prose :)
Ravi de te savoir à nouveau parmi nous infâme batracien :rasta:
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