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Le temps des choix

Par Leirn le 21/5/2002 à 22:14:54 (#1502860)

Le temps des choix est arrivé et je dois avouer que j'en avais retardé le plus longtemps possible l'échéance. Je savais que ce choix était obligatoire mais je suis resté sans rien faire, vautré dans mes illusions, naïf, écoutant et croyant tout ce que l'on me disait. Je ne suis vraiment pas sur de savoir à quand faire remonter tous ces évènements. Peut-être a-t'on chacun un destin dicté et tout tracé??? Non, cela ne peut-être aussi simple...
Non, vraiment je ne vois pas comment cela a pu commencer... Je me souviens bien de faits troublants, mais... Si, vous devez avoir raison, c'est peut-être lié...

J'étais jeune, plus assez pour être encore un enfant et trainer dans les jupons des femmes, plus assez pour jouer avec insouciance avec mes camarades. Mais je n'étais pas assez agé pour être considéré comme un adulte et je vivais encore avec mes parents. Je flottais entre deux ages, à cette période où l'on veut être considéré comme un grand mais où on refuse d'endosser les responsabilités qu'accompagnent cet age...
J'aidais aux champs, mon père, un rude paysan, m'enseignait les travaux de la ferme, nous étions une vingtaine, tous les hommes en age de travailler des dix lieues à la ronde. En fait nous vivions dans une petite communauté paysanne, même pas un village. Juste quelques paysans qui s'étaient regroupés pour s'assurer une meilleure protection de leurs biens. Les nuits dans les campagnes sont dangereuses, les animaux sauvages et les brigands vivent eux aussi en groupe... c'est ce qui fait leur force et la nôtre. De plus, il est plus facile et aussi plus rapide de travailler aux champs en groupe. La journée nous peinions sang et eau à couper les foins, battre les blés, faire paitre les bêtes, etc... Le soir on rentrait au hameau pour retrouver les femmes et les enfants, chacun dans son foyer passait une chaude et heureuse soirée. Les femmes et les enfants n'étaient pas en reste de tarvaux durant la journée : conditionner les céréales, la cueillette, la traite des bêtes, la tonte et bien d'autre encore et non des moindres comme la surveillance des turbulents enfants.

On ne voyait que trop rarement du monde extérieur à la petite communeauté, il y avait bien le village de Marcus Bontrait, un riche paysan parvenu. Un tyran sur ses terres qui exploitaient ses serfs avec dureté. On disait qu'il était de nobles origines mais peu d'entre nous n'accordait de crédit à ces racontars. Son village était au pied des montagnes noires d'Arakas. Le premier jour du printemps, les deux villages se retrouvaient pour des fêtes champêtres et je me souviens encore des vieilles qui nous racontaient des histoires le soir. Souvent c'était toujours la même histoire, une chose noire et méchant se cachait dans les montagnes, elle n'en descendait que pour semer la terreur et la mort. Nous n'avons jamais pu avoir de descriptions de cette créature mais cela faisait le jeu de notre terreur, une sourde terreur qui nous empoignait le coeur à chaque fois que notre regard portait vers les Montagnes Noires...
C'est à l'occasion de ces fêtes des Fleurs que s'unissaient les jeunes gens des deux villages. Ce mélange était heureux car il apportait du sang neuf et un couple heureux et en pleine vigueur au village qui le recevait. C'est pendant l'une de ces fêtes que j'ai appris les choses de l'amour, j'étais jeune mais assez agé pour m'interresser aux filles. Elle était brune, petite, elle avait des yeux verts pétillants de joie et de bonne humeur, elle s'appelait Lyl et nous nous aimions. Nous nous aimions comme deux jeunes adultes, ou deux vieux enfants peuvent s'aimer. On se découvrait. Comme nous étions insouciants, si seulement j'avais su nous en aurions plus profités...

De temps à autre, un voyageur s'arretait pour demander un abri pour la nuit, mais cela n'arrivait qu'une ou deux fois l'an. En général on se méfiait des voyageurs de peur que ce ne soit qu'un brigand doublé d'un voleur. Nous avions raison, plusieurs fois nous avions constaté la disparition de ce soit disant voyageur. Mais il ne partait pas seul et emportait des volailles et de la nourriture en quantité. Heureusement les ressources dont nous disposions étaient largement suffisantes pour nous éviter d'avoir à lui courir après.

un autre visiteur passait de temps an temps aux fermes. Un homme rude, un Wose comme les nommions, c'était un druide. Son véritable nom, enfin celui qu'il nous donnait était la parfaite illustration de sa personnalité : Tarok Patte d'Ours. Grand, roux, une brabe d'autant plus longue qu'il était gigantesque. Sa chevelure brousailleuse était parsemé de brindilles et de feuilles d'arbre ce qui nous faisait penser que cet homme devait se rouler dans les brousailles des sous-bois. C'était un colosse, une véritable force de la nature mais celle-ci l'avait doté d'une difformité. Avec du recul, je ne suis pas sur que ce soit vraiment un handicap mais plutôt une marque de quelquechose d'infiniment plus puissant qu'une simple volonté divine. Ce druide avait en guise de bras droit une véritable patte d'ours. Un soir il nous conta qu'il avait été désigné par Elle et qu'Elle lui montrarit la Voie. Elle lui avait aussi révélé qu'elle était son animal esprit, un esprit puissant qui allait l'accompagner tout au long de sa vie. Ursus, l'esprit de l'Ours. Il nous a révélé que chacun de nous avait un animal esprit qui veillait sur lui et qui le guidait. Il nous a aussi expliqué que le jour on l'on avait la révélation de son animal esprit on trouvait toujours un symbole plus matériel de son animal. Un oblet lié à cet animal, et il nous appris comment le porter en talisman et comment il fallait s'adresser aux esprits. En fait celui qui se voit réveler son animal esprit porte autour de son cou un petit collier en cuir protégeant son symbole. Il nous a initié aux Secrets de Celle qui Vie et vêtue d'une peau d'ours monstrueuse, la tête couverte d'un crâne d'ours, il est allé accorder à nos champs la bénédiction de Ka-Ïa. Ensuite, il est entré en communion avec les esprits de chacun d'entre nous. Aussi impatient et irrespectueux que la jeunesse le permet, nous lui avons tous demandé quel allait être notre animal. Nous jettant un ragard profond, il nous a répondu que ce n'était pas à lui de nous réveler cela, mais qu'Elle nous le dirait au moment venu. Frustré de ne pas obtenir de meilleures réponses, nous lui avons alors demandé qui Elle était... Mystérieusement, il se mit à me regarder et prononca des mots qui depuis sont restés gravé dans mon coeur....

D'Elle descend tout le bien du monde, Elle en est la Source Originelle. Nul ne peut La quitter qui s'en aille découragé. Elle sait ce que chacun veut et le moyen de plaire à chacun selon ses désirs.......


Je me demandais souvent quel était l'esprit qui me protégerait et pourquoi il ne se révélait pas... D'un regard nouveau empli de respect je regardais ceux qui arborait fiérement leur collier... Triste de ne pouvoir toucher le mien.

En bref nous menions une vie très agréable avec nos petis soucis et nos petits tracas, mais comme chacun sait, chaque chose a une fin et c'est surtout le cas pour les plus heureuses. La nôtre n'allait que trop vite arriver....

Par la discrète le 21/5/2002 à 22:33:27 (#1502975)

*subjuguée*

Rhaaaa cette histoire... c'est un rythme qui hypnotise, c'est une musique de mots et d'images, c'est une respiration qui s'accélère, s'arrête ... et me laisse ... frustrée !

Que puis-je faire d'autre que d'attendre impatiemment la suite ?

Par lilooh le 22/5/2002 à 2:29:33 (#1504080)

Oh oui la suite...........:lit: :lit:
j'ai hate de la lire :))

captivante histoire ;)

Par Fée Solitaire le 22/5/2002 à 7:36:59 (#1504368)

:lit:

Enfin Leirn tu recommences a ecrire; cela faisait longtemps...

*sourit*

Cordialement

....

Par Alan Kardec le 22/5/2002 à 8:28:32 (#1504475)

Je suis heureux Leirn que tu reprennes la voix du Rp....
Car ton phrasé me plais et m'entraîne dans les méandres infinis de.. Mais tu sais déjà tout ça ma caille....;)
Continue à nous émerveiller...Maerci....
:lit: :lit: :merci: :merci: :lit: :lit: :merci: :merci:

Par Melian Earendil le 22/5/2002 à 9:21:50 (#1504642)

:merci: :lit: :merci:
Bravo mon Leirnounet ;)
Vraiment très joli, vivement la suite!

C'est étrange mais il me semble connaître les personnages qui interviennent ... :rolleyes: :D

Par Ksenia Kemler le 22/5/2002 à 12:20:48 (#1505705)

Délivré de ta geôle minérale, de ta prison de pierre ? ;) Bien heureuse de retrouver ici un texte né sous ta plume et de ton imagination débordante et fertile. :lit: :amour: :merci: Toujours aussi fan et émerveillée par tes récits ( Bon rétablissement au passage !) :)

Par Ysengwen le 22/5/2002 à 15:15:40 (#1506612)

:lit:
Allez hophop la suiiteuh :p

Par Melian Earendil le 22/5/2002 à 15:26:10 (#1506677)

Mais il ne partait pas seul et emportait des volailles et de la nourriture en quantité.


Tu es sur que ce n'est pas l'oeuvre de Lyl ça? :D :rolleyes: :D

Non pas taper!!! :mdr:
La suite!!!! :lit:

Par Leirn le 23/5/2002 à 21:42:52 (#1516290)

C'était la fin de l'été....

La chaleur et l'effort faisaient perler nos front de sueur. C'était la mi-journée et je me souviens parfaitement de la route que nous empruntions. Quand je dis nous, il faut comprendre un groupe d’une dizaine de personnes, quelques hommes du village, deux femmes et leurs enfants. Dans des charrues hâlées par des bœufs nous allions au village de Marcus pour y échanger quelques denrées. Nous emportions des grains de céréales, des fruits et des légumes, des volailles et du fromage. On espérait pouvoir les troquer contre des produits que nous ne fabriquions pas nous même, des vêtements en fibres végétales, des fourrures de bonnes qualité et du miel. En effet, l’une des particularités des paysans de Marcus était leur maîtrise de l’apiculture et quelle maîtrise !!! Véritable sirop du soleil aux couleurs dorées et au si bon goût. C’est tout en salivant et la tête pleine de ces culinaires pensées que je cheminais aux côtés des bêtes. Pour aller au village nous empruntions tout d’abord un long sentier de terre battue bordé d’arbres. Ce chemin débouchait au bout de quelques lieues sur une vieille route mais nous n’avons jamais de qui elle était l’œuvre. Dans tous les cas, et cela nous arrangeait bien, elle menait au village. Ce qui me semblait étrange c’est qu’elle s’y arrestation, ou qu’elle en partait, au choix. Comment une telle route pouvait mener à un si petit village ??? Il faut dire que la communauté de Marcus était installée au centre des ruines d’une ville. Bien entendu les maisons qu’ils habitaient étaient parfaitement entretenues et agréablement vivantes. Mais tout autour, des anciennes constructions perdaient chaque année un peu plus de pierres et gagnaient un peu plus de mousse et de rouille. La route n’était pas entretenue et les nombreux nids de poules et l’herbe folle qui y poussait en quantité nous obligeait à maintenir une allure lente. Nous étions quand même assez pressé d’arriver car de sombres et épais nuages se profilaient à l’horizon. L’atmosphère était des plus tendues, mais cela ne nous semblait pas étrange. Nous étions à la fin de l’été et la tension qui régnait était la même que celle d’avant un orage. Il faisait un soleil de plomb et une chaleur électrique. Des oiseaux au vol rapide s’amusaient à gober au plus près du sol des insectes qu’ils devaient trouver fort appétissants. Nous étions assez énervé, et nous avions peur de nous retrouver sur la route sous la pluie et les éclairs.

Heureusement nous sommes parvenus en vue du village, certains détails auraient du nous mettre la puce à l’oreille.

De la route nous arrivions à voir qu’il n’y avait pas beaucoup d’agitation. A vrai dire il n’y avait même personne dans les rues. D’un coup le silence s’imposa sur notre petite caravane, de ces silences annonciateurs des plus grands malheurs. Angoissés, nous nous pressâmes et obligeâmes les bêtes à aller plus vite. Au bout de quelques minutes nous étions arrivés dans l’allée principale. Personne. Paniqués nous avons appelé mais personne ne nous a répondu. Non, personne. Dans les rues aucun désordre, tout semblait normal. Tout si ce n’est que les principaux acteurs de la petite scène de la vie étaient absents. Nous étions là, tous groupés, les mères tenaient leurs enfants qui essayaient de retenir un maximum d’images au travers de leurs grands yeux tout étonnés.

Nous aurions pu rester une éternité ainsi, immobiles sous l’écrasante chaleur mais le vent se leva. D’un coup, il se mit à souffler brutalement faisant claquer violemment un volet de bois. Nous sursautâmes et l’on se regarda pour savoir quoi faire… Personne n’osait prendre de décision. De grosses gouttes s’écrasèrent au sol nous signifiant que le ciel allait manifester sa colère. Certains diront une colère divine, j’avoue que sur le moment, la pluie était tellement forte, le vent si violent et la foudre si proche que j’aurai volontiers cru qu’une guerre déchirait à nouveau les célestes cieux et les cœurs divins… Le ciel s’obscurcit rapidement et la foudre se mit à tombe, éclairant fugacement certains quartiers de la vieille ville.

Reprenant pied dans la réalité nous poussâmes les bêtes jusqu’à l’étable pour les y abriter. Hésitant, je m’en souviens avec exactitude, nous avons franchis la rue où commençaient à ruisseler des petits rus de boue qui charriaient feuilles et brindilles déposées par le vent. Machinalement nous avons toqué à la porte de villa de Marcus, et là encore, personne. Trempés et frigorifiés par l’averse, nous avons poussé la porte.

Aucune lumière pour nous recevoir, pas de bons fumets de viande à nos narines, ni de soupe pour nous réchauffer. L’intérieur était sombre et il régnait une dans l’air une odeur de cendres froides, et il y avait quelque chose d’autre de plus indéfinissable. Réunis dans la pièce principale, nous avons rallumé les feux de la cheminée qui donnaient l’impression d’avoir été abandonné. Curieux mais effrayés nous avons décidé de fouiller la domus du maître des lieux. Chacun d’entre nous pris une torche pour s’éclairer bien que ce ne fut que la mi-journée. Le ciel était d’un bleu foncé presque noir. Toutes les pièces du rez de chaussée étaient vide de leurs occupants. Il ne nous restait plus que l’étage à visiter.

A chaque marche l’étrange odeur se faisait plus forte. Au fur et à mesure que nous montions, ma gorge se désséchait. Nous étions sur le palier de la première pièce de l’étage, quand on l’eut ouverte, nous fumes assaillis par une forte vague de cette étrange senteur. Cette odeur avait l’acrimonie des vieilles pommes fermentées et un fort relent d’ozone emplissait mes narines et me piquait les yeux.

Nous pénétrâmes un à un dans la chambre pour y découvrir une partie des habitants. En effet, dans le lit se trouvaient deux corps que nous aurions pu croire endormis. En nous approchant nous pûmes contempler toute l’horreur du spectacle. Dans ce lit devaient se trouvaient le maître de la maison et sa femme, mais ils avaient la peau sur les os. La peau parcheminée de leur visage épousait en une macabre danse leurs os du crane, mais leurs traits étaient tirés à l’extrême. L’odeur semblait émaner des cadavres. Un bruit nous fit nous arrêter dans tous nos gestes.

Plic ! Plic ! Plic ! Plic ! Plic ! Plic !

En regardant de plus pres le lit, nous aperçûmes qu’un épais liquide noirâtre perlait des draps et de la literie. Le liquide s’épanchait en une large flaque sur les lattes de bois du parquet dans l’obscurité cachée sous le lit. Je fus pris d’une envie de vomir, l’odeur ne venait pas des corps, ca j’en suis sur… Le visage blême nous avons visité en silence le reste de la maison qui était devenu plus un sépulcre qu’un lieu de vie. Cette maison était la tombe de la famille de Marcus, femme, enfants, serviteurs, on les a tous trouvé. Tous les mêmes, aucune marque de violence, momifiés, le visage tordu d’une douleur à jamais silencieuse. Sans un mot nous avons rejoint les autres en bas. Nous nous sommes regroupés autour de l’âtre. Les enfants étaient endormis, les femmes dodelinaient de la tête mais faisaient un effort intense pour ne pas s’endormir. Nous, des images d’horreurs dans la tête, sachant la présence trop proche des cadavres nous ne parvenions pas à trouver le sommeil.
Dehors, la tempête faisait rage. Au bout de quelques heures, des bruits étranges nous parvinrent de l’extérieur. C’était autre chose que le bruit du vent qui mugissait ou que celui de la pluie. De temps à autre claquait un éclair qui illuminait les rues désertées. Nous nous approchâmes de la porte que nous entrouvrîmes pour essayer de comprendre quelle était l’origine de ce bruit.

Dehors, de toutes les maisons s’échappaient des filets d’une brume noire que même la pluie battante ne parvenait à dissoudre. Ces volutes se mouvaient en un étrange et lancinant balet, se regroupant et se mélangeant pour mieux se séparer. Elles formaient de temps à autre des formes qui me semblaient être des visages, des personnes mais l’orage nous en cachait une grande partie. Le plus impressionnant était le bruit. Il nous semblait entendre le murmure d’une foule. Parfois une voix se dégageait du brouhahas et j’aurais pu jurer que je connaissais cette voix et puis celle là aussi et encore celle là… J’étais sur d’entendre les habitants du village.
Soudain me revint à l’esprit l’existence de Lyl. Fou de colère je poussais violemment le battant de la porte et je me jetais comme un dément dans la rue…

L’eau ruisselait sur mon visage, se mêlant à mes larmes alors que je contemplais son cadavre, je me mis à hurler.

Le lendemain matin, le soleil brillait à nouveau sur le village dévasté par l’orage. Chargé avec deux autres hommes de prendre ce que nous étions venus chercher, nous allâmes vers les greniers et les puits de stockage. Là-bas, pendant que nous cherchions les réserves de nourritures, nous entrâmes dans un des greniers sur pilotis. A l’intérieur, quelle ne fut pas notre surprise de trouver trois personnes vivantes, une femme et deux hommes. Ils parlaient de manière incohérente et irrationnelle, répétant inlassablement qu’une « nuit vivante » s’était abattue sur eux et leur avait volé leurs âmes. Si le masque de la terreur n’avait pas autant marqué leurs visages, nous les aurions crus fous.

Nous sommes rentrés chez nous avec eux. Et nous les avons soigné comme nous avons pu. Le seul renseignement utile que nous en tirâmes fût que cette « nuit vivante » descendait des montagnes. Après une nuit de discussions agitées, il fut décidé qu’une expédition allait partir pour les contreforts montagneux afin de mettre à jour la source de ces morts et pour les venger, abattre la menace.

Nous étions au village de Marcus, nous tous, les hommes, une vingtaine, accompagnés par les deux survivants. On voyait les premières marches des Montagnes Noires, je serrais fermement ma faucille et mon bâton.

On se mit en marche en chantant, nous nous étions préparés au pire… Enfin le croyions nous.

Par Leirn le 25/5/2002 à 9:56:14 (#1524108)

Nous marchions, là tous les vingt aux pieds des montagnes. Nous avions entamé le sentier qui menait aux Montagnes noires avec une certaine appréhension. Nous n’étions pas sur de ce que nous allions y trouver… Nous avions arrêté de chanter pour ne pas arriver essoufflé. J’avais encore les images de ces étranges cadavres, et cela ne faisait guère qu’accentuer ma peur. J’avais la gorge nouée. Il n’y avait aucun homme habile au maniement des armes, notre point fort était plus un effet de dissuasion du au nombre. Mais en fait, qui aurait eu peur d’un petit groupe de paysans armés de fourche et de faucilles ? ? ? Aucun guerriers dignes de ce nom… On dit bien que la chasse est une sorte d’entraînement aux armes, rien n’est plus faux. Il est bien plus facile de tuer un animal qu’un homme. Non, cela n’a rien à voir… On chasse pour se nourrir ou à la rigueur pour se défendre, mais nous n’avions jamais mis à mort une personne. Même quand on arrivait à attraper un brigand, on le rouait de coup de bâton pour lui montrer que l’on savait se défendre, mais jamais nous ne le mettions à mort. C’est contraire à tous nos principes, Tarock Patte d’Ours nous avait dit que seule Elle pouvait retirer la vie à quelqu’un, et uniquement quand son Animal-Esprit l’avait abandonné…

En repensant à Tarock je m’interrogeais plus que jamais quant à mon animal-esprit. Pourquoi ne s’était-il toujours pas révélé ? ? Est-ce que j’avais raté la vision qu’Elle devait m’accorder ? ? Peut-être que je n’étais pas digne d’obtenir la confiance d’un Animal-Esprit ? ? Absorbé dans ces contemplations personnelles je ne prêtais guère attention aux discussions qui se déroulaient en tête du cortège… Seuls quelques mots me parvinrent et je n’étais pas trop sur de bien les avoir compris… Temple… Ka-Ïa…La Pleureuse…

Brusquement nous quittâmes le sentier pour nous enfoncer dans la forêt de conifères. Il faisait assez sombre sous les grands pins, et il régnait une odeur de résine fraîche. La première chose que je remarquais fut l’absence totale de bruit. En effet dans cette foret aucun chant d’oiseau, ni de brames des chamois et des grands cervidés. Non, rien que le silence. Un silence à vous faire frissonner. Non cela n’avait rien de naturel.

Au bout d’une petite de marche assez fatigante, nous sortîmes de la foret et je remarquais avec stupeur que nous nous trouvions sur un plateau bien à l’abri dans un encaissement entre deux montagnes. Il faisait froid car le soleil devait être en partie caché toute la journée par ces mêmes montagnes. Aucun arbre, juste des herbes folles et hautes d’un vert sombre qui ne parvenaient pas à cacher une vieille bâtisse en ruine. La majesté des pierres nous fit nous arrêter net. Discrètement la plupart de mes compagnons porta une main à leur cou pour toucher le talisman protecteur et adresser une prière silencieuse au monde des esprits. C’est alors que je remarqua que j’étais le seul à ne pas avoir de talisman. Un coup du destin ? ? Un avertissement ? ? Je ne sais pas en tous cas j’étais vraiment terrorisé.

C’était une bâtisse tout en rondeur, un cercle de hautes colonnes supportant une architrave sphérique qui formait une sorte de corniche. Entre cette architrave et les colonnes, pas de sophistications, juste un simple tailloir très discret. L’architrave n’était pas lisse, une frise courait tout au long de la pierre. De là où nous étions nous ne pouvions apercevoir les gravures composant les dessins de la frise, mais les formes générales nous laissait supposer qu’elle devait raconter toute une histoire. Un large soffite était posé sur l’entablement de l’architrave et soutenait une coupole de pierre. L’édifice était assez ramassé sur lui-même, et donnait l’impression d’être trop bien conservé alors que personne ne devait l’entretenir, ce qui était assez peu rassurant. Le soffite semblait être le support d’un long texte gravé. La taille des lettres, des lettres ? ?, était impressionnante. Malheureusement personne ne pouvait les déchiffrer.

Le second détail qui a eu toute son importance fut que la même odeur que dégageait le liquide noirâtre régnait dans le lieu. Nous nous attendions au pire, à trouver encore un cadavre et nous ne fûmes pas déçus. En effet, en nous approchant nous aperçûmes une silhouette affaissée sous la coupole du temple. Oui, puisqu’il faut nommer les choses, j’appellerai ce bâtiment un temple car c’est l’idée principale qui s’en dégageait. Lentement nous nous approchâmes n’osant appeler la personne de peur d’attirer quelque chose de bien pire… Petit à petit son visage nous apparu et nous reconnûmes dans les traits tordus du cadavre le Wose Tarock Patte d’Ours. Effondrés nous jetâmes des regards inquiets à l’entour dans l’espoir de voir le prédateur qui s’amusait à tuer toutes ces personnes. En observant bien vers l’intérieur du temple, je remarquais qu’en fait de coupole, ce n’était pas vraiment un toit car elle était percée d’un large trou en son milieu. Elle ne devait abriter que les bords du cercle de colonnes et depuis le centre du temple en levant la tête le soleil devait illuminer le temple de l’intérieur. Je vis aussi qu’au centre exact du temple se trouvait un trou obscur, il y avait un puits menant à d’insondables abysses. Telle fut ma première pensée à l’idée de ce puits, les abysses. La frise nous apparue dans toute sa splendeur quand nous levâmes la tête pour voir que le soleil se couchait. Une scène de combat se déroulait sous nos yeux ébahis, les gravures étaient tellement fines et les rondes-bosses quasi parfaites, nous aurions pu croire que tout cela était réel. Le seul problème était que la frise représentait des hommes qui se battait contre le vide. En effet, ils n’avaient aucun adversaire et il semblait qu’ils donnaient des coups de leurs armes dans le vide.
Terrifiant ! Tout simplement terrifiant, nous les aurions presque vus évoluer en une macabre danse. Ce sanglant corps à corps contre le néant attirait plus que de raison notre attention et nous ne faisions plus attention à rien. Personne ne remarque la sombre brume qui s’échappait lentement du puits. Personne sauf moi, j’étais comme hypnotisé à cette vision de cauchemar. La brume était des plus immatérielle mais il semblait que par endroits elle prenait une certaine consistance. Il me semblait voir comme des tentacules qui tâtonnaient à la recherche de quelque chose. Sauf que là, le quelque chose en question s’était-nous.

Soudainement tout s’enchaîna en un ballet de violences extrêmes et indescriptibles. La brume que je savais être glaciale étendit son ombre sur le sol, nous coupant de l’éclat mordoré du soleil couchant. L’un des rescapés que nous avions recueillis se mit à fuir, l’autre était terrorisé, paralysé et hurlant de terreur. La brume s’avance encore vers nous, telle une marée fuligineuse… Nous étions désemparés. La brume m’entoura et je sentis des doigts glacés fouiller dans les tréfonds de mon âme. Je vis des formes se dessiner devant mes yeux, des enchevêtrements de membres humains et animaux, des têtes monstrueuses, des insectes grouillants… Une odeur me frappa les narines, une odeur de sang et de pourriture… Je pris la fuite… J’entendais les cris de mes compagnons, non ce n’était pas des cris, mais des hurlements. Des hurlements d’horreur, de souffrance et d’agonie. Je n’arrivais pas à courir. A chaque pas, je trébuchais sur le corps d’un de mes compagnons. Certains avaient encore des traits reconnaissables mais d’autres portaient les affres d’une mort atroce sur leurs traits. Ils ne semblaient pas avoir subi de blessures mais ils étaient livides et si maigres… Comme s’ils avaient été vidés de leurs forces. La main glaciale continuait de se forcer un passage dans mon âme et rapidement je sentis mon cœur battre de plus en plus fort et se serrer à mesure qu’un froid mortel engourdissait tous mes membres. Las soudain, je me mis à genoux pour me reprendre. Incapable de supporter mon propre poids je m’effondrai tel un pantin désarticulé. Face contre terre. La tête de coté. Je regardais dans le vide, un voile de noirceur absolue s’abattit sur mes yeux. Le noir. Je n’avais plus à supporter la vue de toute cette violence… Je sentais mon cœur se ralentir… Non, ce n’était pas mon cœur, cela ne venait pas de ma poitrine. Allongé de tout mon long je sentais que la terre battait d’une sourde et lente pulsation… L’Ombre avait eu raison de nous… Je perdis conscience après avoir entendu de cœur de la terre et j’étais sur de mourir, j’en étais même rassuré…

Par Zdravouille le 25/5/2002 à 23:24:21 (#1528525)

:lit: Descend po trop toi :p

:lit:

Par Leirn le 26/5/2002 à 22:25:43 (#1533595)

Arf, problème de disquette.... Toute cassée la disquette avec mon texte.... Arf.....:eek: :doute:

Par Esprit de Narya le 26/5/2002 à 22:39:15 (#1533691)

Arf, problème de disquette.... Toute cassée la disquette avec mon texte.... Arf.....


:rolleyes: :ange: :rolleyes:
*No comment mon Leirnounet* :D

Aller, cours en chercher une autre qui fonctionne, on veut la suite!!!! :maboule:

Par Winter Ketiran le 27/5/2002 à 0:04:13 (#1533892)

Wow dire que j'ai faillit pas lire ce bijou... :eek:
HOP et encore HOP
J'ai adoré, un récit qui tient en haleine, vivement la suite :)
*en redemande avec un salut bien bas*

Par Leirn le 27/5/2002 à 17:06:36 (#1537281)

*No comment mon Leirnounet*

Aller, cours en chercher une autre qui fonctionne, on veut la suite!!!!


Re-arf, le problème c'est que l'original de mon texte est à Agen... sur mon disque dur... et que là je suis à Toulouse avec une disquette cassée, donc la suite, au mieux vendredi soir, au pire samedi matin...

Wow dire que j'ai faillit pas lire ce bijou...
HOP et encore HOP
J'ai adoré, un récit qui tient en haleine, vivement la suite
*en redemande avec un salut bien bas*



*secoue très fort la queue et jappe de plaisir* :mdr: :maboule:

Par Esprit de Narya le 27/5/2002 à 17:14:24 (#1537333)

Provient du message de Leirn :


*secoue très fort la queue et jappe de plaisir* :mdr: :maboule:


:eek: :eek:

*Toujours no comment mon Leirnounet* :D :maboule: :D

Oulah, je crois qu'Alan me tape sur le système moi :aide:

Par zdravo le 27/5/2002 à 19:30:32 (#1538146)

Provient du message de Leirn :


*secoue très fort la queue et jappe de plaisir* :mdr: :maboule:


Heuu.... :doute:
quiproquo ? :doute: :rolleyes: :D :mdr:

Par Kathandro le 27/5/2002 à 21:39:48 (#1539055)

Jolis textes Lerninounet :p

Aller, encore, et plus vite, pas d'excuses de diskettes à la c** !! :p:ange:

Fénéant va!! :p ;)

Par Leirn le 29/5/2002 à 19:34:42 (#1550900)


Provient du message de
Heuu....
quiproquo ?


héhéhé!! c'est pas moi qui l'ai dit.. alors c'est pas moi qui ai l'esprit mal tourné....

Aller, encore, et plus vite, pas d'excuses de diskettes à la c** !!


Et en plus je rique de pas rentrer ce Week-end, j'ai appris que j'avais un partiel d'Histoire Médieval....:eek: :confus: *sait pas comment va faire* Et pour une fois, c'est une vrai de vrai d'excuse....:mdr: alors .. hein....:chut:

Par Esprit de Narya le 29/5/2002 à 23:17:35 (#1552329)

Provient du message de Leirn :

Et en plus je rique de pas rentrer ce Week-end, j'ai appris que j'avais un partiel d'Histoire Médieval....:eek: :confus: *sait pas comment va faire* Et pour une fois, c'est une vrai de vrai d'excuse....:mdr: alors .. hein....:chut:


J'en connais trois qui sont déjà très déçu, pfff ces études alors... :p

Par Leirn le 31/5/2002 à 20:06:44 (#1564011)

Hop! Hop! Alors ca vous a plu la lecture, la suite arrive d'ici demain avec de la chance, sinon, et béh, ce sera pour la semaine prochaine.... *pleure*

Par Leirn le 1/6/2002 à 19:15:36 (#1570772)

La dérisoire récompense de chaque rêveur est le réveil. Je me croyais mort mais je me trompais. Peut-être que finalement j'aurai préféré être mort, un simple cadavre privé de sens et de vie.

L’air vicié corrompu par une odeur de moisissure s’engouffra brutalement dans mes poumons. Je hurlais de douleur, le dos arqué sous la violence du choc, les bras en croix, telle une seconde naissance. J’ouvrais les yeux lentement, m’attendant à en être tout éblouis. En fait d’une lumière éblouissante aucune, mais une étrange obscurité semie-matérielle filtrait les rayons du soleil, juste au-dessus de mon visage.

Tétanisé je n’esquissais pas le moindre mouvement. Je me trouvais dans l’incompréhension la plus totale. Au bout de quelques secondes, la brume qui flottait au dessus de moi pris de plus en plus consistance jusqu’à ce que je me retrouve face à une femme sculpturale nue. Elle avait la peau noire d’ébène, et un corps parfaitement développé. Elle avait le ventre rebondi, le ventre des femmes enceintes. Son visage était encadré d’une épaisse et longue chevelure noire. Ses yeux étaient entièrement noirs, pupille et iris. Ses lèvres fines remuaient comme si elle me parlait mais je n’entendais rien. Elle s’approcha de moi et glissa sa main glacée sous la nuque pour me relever la tête. D’un seul coup le son me parvint, bien réel, de cette apparition fantomatique. Forte, et claire, sa voix était grave et sans accent…

- « … Fille de rien, Mère de tout. »

Aussitôt je songeais à la révélation de mon Animal-Esprit.

- « Non, ceci n’est pas seulement ta révélation. Sais tu qui je suis ? »

De ma part ne parvinrent que des balbutiements.

- « Tu le sais au fond de toi, je n’ai pas besoin de m’étendre la dessus. Tu le sauras à temps… Mais toi, c’est tu qui tu es ? ? »

Pas de réponse.

- « Sais tu quel est ton rôle ? Quel est ton destin ? »

Abasourdi je ne cherchais même pas à répondre persuadé de rêver. Mais quand elle repris la parole je sentis sa poigne se raffermir et orienté ma tête dans sa direction. Ses ongles s’enfoncèrent dans ma nuque et un liquide chaud me coula le long du dos.

- « Ka-Ïa se meurt, je me meurs. Il a été fait un don aux hommes, un don qu’ils ne méritaient pas, du moins qu’ils ne méritent plus. Ce même don que je leur avais accordé est la source de ma propre perte. Je leur avais donné la protection du monde des esprits. A chaque homme et à chaque femme est associé l’esprit d’un animal. Cet animal a pour rôle de les guider dans leurs choix mais aussi de les protéger. En échange les hommes devaient comprendre quel pacte les liait à Ka-Ïa, ils devaient comprendre et respecter la nature et ne pas essayer de la dominer. Le problème est que les hommes se sont appropriés ces esprits soit par oubli, soit par malveillance, soit par orgueil. Trop rare sont ceux qui se souviennent de ce don et encore plus rares les respectueux. Chacun de ces esprits est une émanation de Ka-Ïa et plus il y en a plus elle s’affaiblit. Si ces esprits souffrent ou sont détruits Ka-Ïa en souffre tout autant. Les hommes ont oublié le respect qu’ils doivent aux Esprits, ce qui les mécontentent et par conséquent, il y a plus d’esprit qui quittent le monde des Esprits qui ne le rejoignent. Mais toit tu es différent, tu n’as pas d’Esprit protecteur animal… Non ! Tu es sous ma protection Fils de Ka-Ïa et tu as un rôle à jouer dans tout cela… Tu es le nouveau psychopompe ; tu dois ramener les Esprits dans leur matrice originelle. Il te faut les récupérer en prenant tous les talismans que tu trouveras. Tu sais bien de quoi je parle, ces colliers que chacun porte si précieusement, qu’ils touchent d’une manière si arrogante et qu’ils croient honorer. Une fois que tu en auras, ne t’inquiètes pas tu sauras quoi faire… Je te soufflerai tout ce que tu devras entreprendre pour La satisfaire. »

Brutalement elle me saisit le visage à pleine main et approcha son visage du mien. De plus en plus près. J’apercevais des détails de sa peau qui m’avait jusque là échappé. La surface de sa peau n’était guère immobile, il semblait qu’elle grouillait de toute une vie insoupçonnée. Je me rendis compte avec une certaine horreur qu’elle n’avait pas vraiment de peau mais que l’on pouvait directement apercevoir ses muscles… qui n’avait pas l’air d’être normaux. Des milliers de vers noirs et de particules toutes aussi noires se mouvaient en une morbide danse. De sa bouche s’échappait cette même brume noire que nous avions vu sortir du puits du temple. Soudainement elle se remit à parler, très fort jusqu’à ce que sa voix ne fut plus que des hurlements qui avaient perdu toute leur sensualité.

- « Parce que je suis Vie, je suis Mort. Parce que la Mort est Vie. Je vous appelle Vous, Ceux qui Arpentent le Sentier Obscur, et Vous les Redoutables Fileuses au Souffle de Glace. Guides Taciturnes aux Pieds Légers qui de Vos Bouches d’Ombre Fige les Ames ! Levant une main au ciel. Sinistres Sénéchaux dont les Yeux ont des Reflets de Flammes Froides, Vous, les Diligents Sculpteurs de Néant apportez-lui l’Oeuf d’Etincelantes Ténèbres. »

Dans sa main levée apparue une gemme d’un noir intense qui ne reflétait aucune lumière comme aurait pu le laisser supposer son aspect poli. Elle abattit violemment sa main sur ma poitrine. L’air sembla se charger d’un coup d’électricité, puis des bruits étranges ressemblant à une espèce de crépitement, se faisaient entendre, des arcs électriques se mettaient à parcourir le sol autour de mes pieds et de ma tête. Des étoiles apparurent de plus en plus brillantes jusqu’à devenir aveuglantes. Chaque fois je baissais les yeux pour découvrir qu’un peu partout de petits nodules sombres se déplaçaient par à-coups et convergeaient vers moi avant de s’amalgamer pour recouvrir mes pieds, puis mes jambes. J’étais pétrifié. Les nodules se déplaçaient de plus en plus vite et finissaient par recouvrir ma taille et ma poitrine pour se rassemblent en un seul endroit. Je penchais la tête pour regarder ce qui se passait… J’avais la pierre noirâtre incrustée dans la poitrine et elle semblait absorber tous les nodules. Un voile noir s’abattit sur mes yeux, et je me sentis me recroqueviller. Je respirais de plus en plus vite, à chaque inspiration j’avais mal à la poitrine ce pourquoi j’haletais comme une bête essoufflée. Puis tout d’un coup plus rien. Tout s’est calmé. Hagard je regardais autour de moi sans trop comprendre. Je vis alors les cadavres desséchés de mes compagnons et le temple avec son puits. Je levais la tête pour m’apercevoir que la nuit s’était levée. Je me mettais en chancelant debout et regardais mes mains. Je tenais encore nerveusement ma faucille et mon bâton. Je les lâchais et me dirigeais vers la foret par laquelle nous étions arrivés. Je commençais ma longue descente des Montagnes Noires, je me dirigeais vers le village de Marcus...

Par Melian Earendil le 1/6/2002 à 20:19:05 (#1571248)

Ouah ! :merci: :lit: :merci:

Vraiment bravo !

(et je ne dis pas ça pour avoir un Ar-Kaim du Serpentaire :rolleyes: :D ) [Private joke]

La suite !!!

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