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Cette force que lÂ’on en retire...

Par Jeanne de Vaal le 18/5/2002 Ă  16:52:57 (#1485501)

Il rayonnait du pentagramme de runes une énergie latente inconfortable, comme quelque chose de mystique prêt à se déclencher. Le cercle de gemmes était un piège, avide de mana, destiné à absorber le potentiel magique des sorts lancés en son sein. Jeanne n’y pénétra pas sans appréhension, bien qu’elle eût toute confiance.

Face à elle, le séraphe se tenait déjà en place, droit mais sans raideur, vigilant mais pas tendu. Il avait le torse nu, et ce torse dévoilait une musculature fine et puissante, inhabituelle chez un mage. Les lignes régulières des pectoraux et les abdominaux dessinés témoignaient d’un entraînement physique rigoureux et la carrure générale avait trouvé l’exact milieu entre le chétif et le massif : le corps athlétique. De la taille aux bottes, il portait de lourdes jambières de plaque, articulées à hauteur de genou, et Jeanne estima que la protection accordée ne compenserait pas la gêne dans les mouvements, elle s’en considéra avantagée. Elle s’avança, contrôlant son souffle et pesant chacun de ses gestes. Le premier duel fut extrêmement bref. Alors que ses premiers coups n’avaient pas vraiment porté, la paladine fut littéralement étourdie par un revers de son adversaire, le gantelet métallique cognant avec force sa tempe. Elle encaissa les coups suivants sans avoir le temps de se ressaisir ni de se dérober, et la lutte prit fin rapidement.

La règle était : pas d’arme, pas de magie. Après quelques minutes de repos, tous deux rentrèrent à nouveau dans le cercle. Jeanne avait été formée au combat corps à corps, elle n’entendait pas se laisser surprendre une seconde fois. Très concentrés, ils s’étudiaient sans esquisser un geste. Le séraphe lui laissa l’initiative, elle s’approcha à pas lents et mesurés. Le début de l’affrontement fut comme la foudre. Amorçant un geste sur la droite, elle contrebalança immédiatement à l’opposé, se dérobant de gauche, tout le poids de son corps sur sa jambe très légèrement fléchie. Elle lança son pied libre en direction du plexus, et le mouvement cingla l’air. Le séraphe s’était esquivé au dernier instant. Elle pivota légèrement, sans reposer la jambe droite, et renouvela l’attaque, doublée au cou, triplée au visage, avec plus de vitesse que de force. Cette fois, il encaissa les deux coups, sans trop de gêne. Il riposta immédiatement, manchette puissante visant la mâchoire. Il porta, mais elle n’interrompit pas son geste pour autant et se rapprocha vivement pour lui asséner un puissant coup de poing dans l’abdomen. La musculature n’absorba pas tout, et il eut le souffle suffisamment court pour qu’elle puisse se dérober avec grâce, d’un saut de main arrière. Ils étaient de nouveau face à face, bien plus tendus qu’avant le combat. Les yeux de l’homme riaient, la femme, elle, était tout au duel. Elle reprit l’initiative et tenta de lui porter un coup au visage. Il para. Elle tenta au plexus. Il para. Elle tenta à la base du cou, au menton, au ventre. Il para, encore, chaque fois, d’une main ou de l’autre. Tout s’enchaînait à une vitesse difficilement soutenable. Elle fit suite d’un coup de genou, il recula à temps, elle détendit la jambe violemment et percuta l’abdomen du talon. D’un geste très vif, il lui saisit, la tira à elle pour la déséquilibrer et lui faucher son appui. Elle se jeta en arrière, pour se réceptionner sur les mains, se libéra le pied, décrivant un arc de cercle, lui fouettant le visage dans le mouvement. Elle se rétablit après son nouveau salto, mais il était déjà sur elle. Il allongea un uppercut qui la fit reculer d’un pas, légèrement sonnée. Elle para des deux mains le crochet puissant qu’il envoya sitôt après. Elle lui tourna autour, prestement, profitant de l’avantage qui lui conférait sa robe ample sur les lourdes jambières. L’assaut reprit. Elle attaqua encore, coup de poing, manchette, feinte, rapide, vive, coup du pied, doublé, triplé, quadruplé, sans déséquilibre, sans répit. Le séraphe encaissait ce qu’il ne parvenait pas à parer, mais il n’avait pas le temps de répondre. Elle se dégagea d’un pas pour trouver un peu plus d’amplitude à ses mouvements. Au moment où il s’avança pour compenser la distance, elle bondit, presque à l’horizontale. Un pied le heurta au niveau du torse, l’autre accrocha le menton, l’impact lui fit perdre l’équilibre et il tomba à la renverse. Sans plus d’appui, elle fut incapable de se rétablir et l’accompagna dans sa chute. Plus fine, plus légère, elle fut plus rapide à se relever, roulant de côté pour se placer hors d’atteinte. Un instant plus tard, ils étaient à nouveau débout, face à face. Ils reprirent. Elle tenta deux feintes successives, il anticipa la seconde et lui immobilisa le bras d’un étau ferme, au-dessus du coude. A son tour, elle le devança et lui interdit la clé de bras en pivotant pour se placer dos contre son torse, dangereusement vulnérable. Elle s’échappa de son étreinte d’un violent coup de coude au plexus, cherchant d’abord à utiliser sa position afin de le faire basculer par-dessus son épaule. Elle renonça aussitôt, ses appuis étaient trop fermes et le geste manquait d’élan ; elle glissa de côté pour lui faire à nouveau front. Elle était rapide et agile et le dominait sûrement sur la technique, il était plus endurant et plus fort, un seul de ses coups en valait cinq de son adversaire. Elle repartit sur un jeu de mains vif, cinq secondes de coups enchaînés à une vitesse ahurissante, pointus, précis, qu’il para tous sans exception. Brutalement, il la surprit en se baissant de côté, sans chercher cette fois à bloquer l’attaque, et le mouvement fut suffisamment preste pour qu’elle ne puisse le compenser à temps. Alors qu’elle se rétablissait d’un pas de recul, il se redressa et, dans le même mouvement, la frappa au visage d’un lourd revers de son gantelet. Elle ne put rien faire pour esquiver, ou amoindrir, le choc. Elle s’effondra.

Le sergent Jaafar avait tout observé, d’un œil qu’on ne pouvait pas qualifier d’expert. A présent, il regardait son Capitaine penché sur la jeune recrue. L’entraînement avait été plus intense que long. Dès que Jeanne aurait repris connaissance, il aurait à commenter le combat, pour souligner les erreurs et encourager les points positifs. Ce n’était ni le premier, ni le dernier entraînement, et il y avait encore beaucoup à dire, dans de nombreux domaines. Elle ouvrit les yeux, sans trouble ni étourdissement apparent, comme si elle les avait fermés pour le plaisir. Elle n’osa pas accepter l’appui de son Capitaine pour se relever et le fit avec vigueur, déjà remise de la lutte. Dans son regard brillaient le respect et l’admiration.

Par Syndrael le 18/5/2002 Ă  17:08:43 (#1485568)

:lit: :eek:
*se souviendra de ne jamais contrarier Jeanne*

Je comprends maintenant que l'apprentissage et l'entretien d'une telle maitrise vous laisse peu l'occasion d'exprimer le lyrisme que je vous ai découvert *petit sourire*

Par Lorana le 18/5/2002 Ă  19:56:09 (#1486359)

:lit:

Par Kehldarin Osten le 18/5/2002 Ă  20:25:53 (#1486503)

Les apprentis se dévoilent, et peut-être les novices feront-ils encore mieux. Que vos forces ne vous quittent pas, Jeanne.

Par Chrysaor Osten le 19/5/2002 Ă  1:45:47 (#1487605)

:lit: :amour: :amour:

*remonte discrètement le post, à défaut d'avoir assez d'inspiration pour une digne réponse ;)*

Par Leylia le 19/5/2002 Ă  10:44:20 (#1488207)

:lit: très jolie:merci:

Par Phoenix Ardent le 19/5/2002 Ă  21:58:07 (#1491118)

Une adversaire de choix.

il serait interessant de voir ce qu'elle vaut dans un vrai combat dont la mort est l'enjeu.

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