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Grandeur d'âme, épisode 2 : tous pour un, un pour tous

Par MacLeodAlbion le 15/5/2002 Ă  22:42:35 (#1469860)

Pour ceux qui n'ont pas lu le premier Ă©pisode :

http://macalbion.ifrance.com/macalbion/

pour les autres :) :


*****

Épisode 2 : Tous pour un, un pour tous.

Maintenant que les esprits des morts et des vivants ont parlé, moi le Conteur puis vous dévoiler la véridique histoire à laquelle mon Maître prit part. J’ai fouillé les âmes et les mémoires, pour apprendre même les détails oubliés.

Je choisis de raconter comment Mac, Diandra, Soir et Alfania partirent sur la piste du Chevalier des Hautes Cimes.

Je ne m’étendrais pas sur l’interrogatoire auquel le Sicaire Soir fut soumis par Mac et Diandra. Il fut… rude… mais le résultat en fut étonnant. Asseyez-vous. Ah, vous êtes déjà assis ? Bien bien…

Il s’avérait que Soir était persuadé d’avoir agi pour le bien d’Albion. Mac était un traître à éliminer car il mettait en danger un projet secret vital pour le Royaume. D’ailleurs il avait reçu de l’or pour sa trahison, Soir l’avait vu de ses propres yeux quand il le surveillait.

Cela me rappelle, il y a environ quatre siècles, comment mon Maître mis à jour un complot Midgardien. Pensez à me rappeler de vous conter cette histoire, un jour.

Où en étais-je ? Ah oui… Soir avait reçu la mission d’éliminer Mac par un canal secret de la Fraternité des Ombres, qui oeuvre discrètement pour la défense d’Albion. Face à ces révélations, le paladin prit une décision qui sembla saugrenue à Diandra : il libéra Soir, se fiant à son instinct. Il expliqua qu’il n’était pas un traître. Et que Soir n’était pas son ennemi, s’il le fallait, il irait s’expliquer devant la Fraternité elle-même ! Soir fut surpris par cette attitude et décida de donner à Mac le bénéfice du doute.

Ah, je me fais vieux… Laissez-moi m’installer plus confortablement… Pendant que Diandra allait de son coté enquêter dans les milieux cléricaux, Soir et Mac rencontrèrent l’Ombre de Camelot, le plus haut responsable de la fraternité que pouvait contacter Soir. L’assassin apprit qu’il s’était fait manipuler, nul dans la fraternité n’ayant donné l’ordre de tuer Mac. Quelqu’un connaissait suffisamment la Fraternité pour berner un Sicaire débutant comme Soir et lui fournir un puissant poison. La fraternité allait mener sa propre enquête et Soir fut désormais charger de veiller sur la vie de Mac !

Soir fut particulièrement ébranlé. Il laissa entendre que lui entre tous aurait du se méfier des apparences et des soi-disant preuves, mais quand Mac lui demanda pourquoi, il resta silencieux.

-« On dirait que tu as l’art de te fourrer dans des situations impossibles. » dit Soir, marchant d’un bon pas dans une ruelle sombre de Camelot. « Qu’est-ce qui t’a amené dans cette histoire ? » ajouta-t-il.
-« Le hasard… ou la destinée. » répondit Mac, son pas résonnant sur le pavé. « J’ai vu un bel oiseau tout bleu… Je ne savais même pas que cela existait. Je me suis approché de lui… et j’ai entendu au loin quelqu’un qui appelait à l’aide. C’était Sansfer le vieux sage, qui en quelque sorte doit la vie sauve à cet oiseau. Je le secouru de l’attaque d’un de ces mort-vivants mangeurs de cervelle. C’est comme cela que j’en vins à m’intéresser à eux et à être chargé d’une enquête. »
-Et bien espérons retrouver ce Sansfer, puisque la femme qui t’as donné l’or a été retrouvée morte par la Fraternité. »

Soir jeta un regard surpris autour de lui, il était nouveau à Camelot et mémorisait chaque tours et détours de leur chemin. De ruelles en ruelles, Mac l’amenait dans les quartiers les plus sombres de Camelot. Les quelques lanternes ne jetaient qu’une lueur diffuse et laissaient les ombres danser à leur guise.

-« Je suis surpris qu’un paladin fréquente ce quartier. Il est aussi puant que les marais où j’ai passé mon enfance !
-Je n’ai pas toujours été paladin. Je le suis devenu assez tard en fait. Et j’ai passé des années dans ce quartier, au grand désespoir de mon tuteur, un moine. Ce quartier a plu à Sansfer, puisqu’il s’est établit à l’auberge du Rat Noir. Nous y voilà ! » dit-il, avec un large mouvement du bras vers une petite porte de bois noirci, surmonté d’une enseigne minable représentant un énorme rat.

Ils poussèrent la porte et à peine entrés furent assaillis par les parfums des jambons pendus aux grosses poutres de bois et par la fumée de la cheminée. Plusieurs tables rondes, éclairées par des petites bougies, étaient dispersées au hasard dans la grande salle où un brouhaha de conversations, de rires et de cris emplissait les oreilles. Des silhouettes encapuchonnées murmurant entre elles, des mercenaires buvant de la bière et racontant à voix haute leurs exploits, des ouvriers, des marchands même… Une faune bigarrée occupait l’auberge et ne prêta pas attention aux nouveaux venus.

-« Eh ! Ils jouent aux dés ! » s’écria Soir en s’approchant d’une table. « Vous avez de la place pour nous ?
-Ah non ! Pas pour Mac ! » répondit un des joueurs, l’air contrarié. « Il a une chance de pendu, je ne joue pas contre lui ! »
-« MAC ! SALUT MON POTE ! VIENS ICI ! » s’écria quelqu’un à l’allure martiale.
-« McFil, pas la peine de crier, tu sais que je ne suis pas sourd. » répondit Mac avec un sourire.

Mac et Soir s’assirent à la table de McFil. Le guerrier avait devant lui une choppe de bière, une tranche de pain et sur la tranche, de la viande rôtie. Mac jetait un coup d’œil gourmand sur la viande quand Soir lui donna un coup de coude et lui souffla « Regarde ça ! ».

Soir, dÂ’un mouvement de la tĂŞte, montra une belle jeune femme, Ă  la flamboyante chevelure rousse, et aux vĂŞtements qui en cachaient si peu quÂ’ils ne servaient que dÂ’excuses aux bonnes mÂśurs. Elle discutait avec le patron.

-« Soniak la catin ! » sourit McFil.
-« Wow, je me la ferais bien ! » murmura Soir, le regard avide.

Soniak s’approcha de leur table, se mis derrière Mac, passa ses bras autour du coup du paladin et dit :

-« Mon chevalier préféré ! Il y a longtemps que je ne t’avais pas vu ! »

Mac tourna la tête vers elle et lui fit un clin d’œil amusé. Le patron avait accompagné Soniak, ils passèrent commande. C’est dévorant sa viande que Mac présenta Soir à McFil et entendit les dernières nouvelles. Sansfer avait été retrouvé mort, lui aussi, dans sa chambre à l’auberge. Les gardes royaux n’avaient pas de piste.

Alors que la discussion allait bon train, la porte s’ouvrit et deux ou trois hommes poussèrent des sifflements. Diandra venait d’entrer, sa beauté ne passait pas inaperçue, d’autant plus que la douceur de son visage contrastait avec son armure et ses armes. Elle s’approcha de la table en souriant, fit un signe amical à Soniak et salua McFil. Ils la mirent au courant de la situation.

-« De mon coté, j’ai appris des choses intéressantes. » dit Diandra. « D’abord, dans les milieux de l’église et des paladins, ton histoire de la marque du Maître-Démon a fait grand bruit, Mac. De fait, tant de personnes en ont parlé qu’il est inutile de chercher un suspect de ce coté-là. Par contre, le paladin qui vous a sauvés et qui t’a ordonné de ne pas poursuivre le démon… Nakron…il est très connu, c’est le Seigneur des Hautes Cimes. Un très puissant paladin, combattant exceptionnel, qui a son domaine dans les Highlands, et que l’on n’a pas vu depuis un certain temps.
-Celui-là même qui t’a dit qu’au nom de l’intérêt supérieur d’Albion, tu devais laisser le démon vivant » murmura McFil, songeur.
-« Je sais où est son domaine » ajouta Diandra. « Nous pouvons y aller dès demain. »
-« Ce sera sans moi, hélas. » ajouta McFil. « Demain je pars vers la zone frontière, escorter un magicien qui va enchanter un château contenant une relique d’Albion. Je ne peux me défiler…
-Dommage ! Nous serons néanmoins quatre, demain Alfania la paladine nous rejoindra à Humberton.» répondit Mac, qui attaqua vaillamment une deuxième tranche de viande rôtie.


Le lendemain, les yeux bouffis de fatigue, Soir rejoignit Mac et Diandra à la Porte Nord de Camelot. Mac eut un petit sourire ironique, murmura quelque chose à Diandra au sujet de Soniak et ils partirent vers Humberton. Là, Alfania les rejoignit. Même elle et sa juvénile beauté ne purent réellement réveiller Soir, qui somnolait sur sa selle. Le petit groupe s’enfonça dans les montagnes.

Après une journée sans histoire et une nuit passée dans les froides montagnes, ils arrivèrent dans une gorge étroite barrée d’une muraille et d’un poste de garde. Ayant décidé de venir en amis, ils s’annoncèrent mais virent le passage refusé par le guerrier qui gardait les lieux. Un seul guerrier, mais à l’aura si impressionnante que nos aventuriers préférèrent rebrousser chemin et tenir conseil.

-« Je perçois une aura très puissante, chez lui. Je ne suis pas sûr que même à quatre on puisse le vaincre. » dit Diandra.
-« Pourtant il faut passer ! » répondit avec une colère contenue Mac.
-« Mais comment ? » répondit Alfania. « Nous avons essayé la diplomatie, dit combien il est important pour nous et Albion de passer et de voir son seigneur, nous avons cajolé et menacé, ce guerrier est plus têtu qu’une vielle mule !
-Je sais comment faire. » dit Soir. « Son poste de garde n’a qu’une issue. Je peux facilement mettre le feu à sa porte, j’ai ce qu’il faut. Je peux même produire assez de fumée pour qu’il meure dans sa bicoque, sans risque pour nous ! »

Mac eut l’air horrifié.

-« Soir ! Je te rappelle que ce n’est pas vraiment un ennemi ! Il ne fait qu’obéir aux ordres de son seigneur ! Et ta façon de faire est absolument déloyale !
-Oui ! » ajouta Alfania, « Ce serait une mort horrible et sans honneur pour lui, et une honte pour nous ! De plus tuer un de ses soldats n’est sans doute pas la meilleure de s’introduire auprès du seigneur Nakron.
-Pff. » fit Soir, avec un regard dégoûté sur les deux paladins. « Mac, à chaque fois que tu dis quelque chose tu as ta petite suivante pour t’approuver ! » ricana-t-il. « Comment comptes-tu t’y prendre ? Tu vas le provoquer en duel ?
-Non, ce n’est pas une affaire d’honneur entre lui et moi, tu n’y comprend rien ! » répondit Mac, excédé. « Nous allons lui demander une dernière fois de laisser le passage et s’il refuse, nous l’attaquerons, c’est tout ! Nous tâcherons de ne pas le tuer, une fois hors de combat Diandra le soignera et nous passerons.»

Soir leva les yeux au ciel.

Ils prirent le temps de se recueillir, les paladins chantant leurs chants de protection et de combat, Diandra demandant les bénédictions de la Lumière. Comme ils s’y attendaient, l’imposant guerrier en armure de plate leur refusa à nouveau le passage. Mac et Alfania chargèrent tandis que Soir tentait de passer derrière l’ennemi.

« Pour Albion ! » cria Mac, abattant son marteau de guerre . « Pour Albion ! » cria en écho Alfania, épée levée. Soir ne criait rien, il espérait que les cris des autres détournerait l’attention du guerrier…
Diandra pria Dieu pour paralyser l’ennemi, mais Dieu ne sembla pas l’entendre. Le guerrier para facilement le coup de Mac et donna un puissant coup d’estoc à Alfania. Elle cria et chancela, recula, blessée, et Diandra lui lança un sort de soins. Mac, inquiet en voyant Alfania en mauvaise posture, frappa de toutes ses forces vers la tête de son adversaire. Le marteau fit un creux dans le bouclier remonté à la hâte, le guerrier, sur la défensive, recula de deux pas. Il ne put éviter un coup de hache de Soir, et malgré son armure se mit à saigner. Échaudé, il se plaça face à Soir et à Mac. Soir fit tourner rapidement son épée et sa hache, et s’accroupit presque pour attaquer le guerrier au creux du genou, au point faible de l’armure. Mais l’ennemi dévia le coup avec son épée et sur le retour de l’arme blessa Soir à l’épaule, le forçant à lâcher sa hache sénestre. Déjà Diandra priait pour refermer la blessure de Soir… Le guerrier le remarqua et, bousculant Mac de son bouclier, fit un bond vers Diandra et la blessa d’un coup au bras gauche. Alfania, qui avait été soignée par la magie de Diandra, s’interposa. Mac décida de tenter le tout pour le tout et hurla : « Tous sur lui MAINTENANT ! »

Les quatre compagnons, tous blessés, se jetèrent ensemble sur l’adversaire, cela passerait ou casserait. Le guerrier para l’attaque de Mac, mis hors de combat Diandra, mais ne put éviter totalement les attaques de la paladine et de Soir… Il s’écroula, touché au dos et à la poitrine, et tomba au sol.

Diandra était faible mais consciente, ils s’assirent tous, ou plutôt se laissèrent tomber au sol, exténués, affaiblis par les pertes de sang…

« Vous allez payer votre trahison ! » dit une voix vers le passage dans la muraille… Un chevalier, avec le même blason que le guerrier à terre, sortit son épée et s’approcha d’eux, suivi d’une vingtaine d’hommes d’arme…

Par Diandra le 17/5/2002 Ă  1:46:29 (#1476776)

euh pourquoi suis-je la seule Ă  ĂŞtre mise hors de combat ?

c'est pas zuste ! :sanglote:

:D :D

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