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Un petit potager

Par lutin malin le 15/5/2002 à 0:03:16 (#1464366)

Quatre crayons plantés dans le sol, reliés par un vieux bout de ficelle à saucisson, et voilà le plus beau potager dont pouvait rêver le lutin.

C'est là qu'il se retrouvait, serein, face à lui même, pour faire pousser des chrysanthèmes, des colchiques, des pieds de lupin, les coquelicots que le vent sème, même les pissenlits qui, opportuns, profitaient des coups d'arrosoir pour pavaner leurs fleurs énormes. Un pied de pavot domine le tout, il arbore pompeusement sa couronne de dentelle teintée de groseille. Dans le pré d'en face, son rival, un tournesol bien robuste, qui chaque année bombe le buste pour ne plus être le vassal. Loin de ses batailles de roi, le petit peuple va tranquillement, le jasmin rampe indifférent à tout ce qui se passe dans les hautes sphères, attendant le soir pour ouvrir ses pétales, cette odeur si particulière aux belles nuits de printemps.

Dans un coin, un cassissier abrite du vent ; c'est là que le lutin passe ses journées. A cheval sur une brindille, il pouvait mordre à pleines dents les petits fruits encore rouges ; il aimait leur goût astringent qui gratte la langue et fait frémir le palais. Il en avalait des grappes entières, mais toujours laissant la dernière baie, celle tout au bout, la plus petite, qui était encore d'un vert pâle. Il la laissait sur la tige et la balançait d'arrière en avant. Ca lui faisait une balançoire pour les petites sauterelles, les chenilles et les coccinelles fermement cramponnées.

Il était ainsi devenu chef dans l'animation insectaire, inventant des nouveaux plaisirs pour les passagers fatigués. Devenu point de passage nécessaire dans toute migration saisonnière, il faisait vite sa renommée dans tout le pays des fées, ne refusant ni les rampants, ni les arachnides injustement craints ; il avait réussi à les faire vivre en paix – le temps de leur séjour tout au moins.

Et l'on venait par familles entières dans cette fête foraine naturelle ; chacun avait son attraction préférée. Une flaque creusée à la coquille de noix était devenue l'Etang Mystérieux où venait nager le dytique et le gerris aux longues pattes. Une tige de jonquille et voilà une Base de Lancement Lunaire pour coléoptères solides n'ayant pas peur de rayer leurs carapaces splendides. Un tapis de mousse imbibé de sève devenait un superbe gâteau qu'on peut manger avec les pattes – et non les doigts, soyons exact.

Il mettait du cœur à l'ouvrage, bricolant le soir de nouveaux jouets, de nouvelles idées. Allongé sur son parterre de primevères, les pieds levés au dessus de son derrière, la tête posée sur son bras gauche, il suçotait une brindille de bois vert – de noisetier. Lorsqu'il n'avait plus d'idées, il observait l'épeire qui tisse sa toile, ou bien il fixait les étoiles, cherchant dans leurs géométries une belle idée de génie.

Et comme celle ci ne venait pas, il s'amusait à trouver la plus petite étoile, celle qu'il ne pouvait entrevoir qu'en plissant les paupières. Pour ne pas être ébloui par la Lune, il se cachait sous le pavot, juste à l'ombre d'une feuille, blotti sous la plume d'oie qui lui servait de couette. Sa petite étoile, il la retrouvait chaque nuit, ne serait-ce qu'un instant, avant de s'endormir. Il avait d'abord parlé de ses idées de travaux, ses projets d'agrandissement, puis tout avait lentement dévié, il lui confiait tous ses secrets, de la réussite du sirop de fleurs de trèfle, aux mystères des champignons-poufs.

Elle ne brillait que faiblement, aussi il voulu la ranimer ; il embaucha toutes les lucioles et les vers luisants du quartier pour un spectacle feux et lumière. Toute la nuit ils s'évertuèrent à illuminer le jardin, les pétales tout scintillants de rosée renvoyaient aux mieux leurs couleurs ; eux aussi faisaient leurs efforts pour enchanter toute la vallée.

Il aurait voulu remuer ciel et terre pour rendre heureuse la compagne de ses soirées, mais lui si petit et elle si fière, malgré son scintillement mourant, il ne savait plus comment lui plaire. Lorsqu'enfin il ferme les paupières, il rêve qu'elle descend le voir, qu'elle le laisse ôter son chagrin, et qu'en une nuit éphémère elle le laisse lui prendre la main.

Par Petite Fée le 15/5/2002 à 14:16:05 (#1466635)

Je finis ma tournée et je vous raconte l'histoire de la fée du ménage...En attendant j'entends une larme qui roule sur une petite joue, je dois vous laisser heureux...!

Une petite Fée

Par DeNosgoth-CD le 15/5/2002 à 17:12:45 (#1467814)

*allongé dans l'herbe, une bouteille a l'allure douteuse a la main*
*Bois un grand goup*



Baaaaaaaaah t'en fais pas l'lutin, t'en verras d'autres !
*lui donne une petite claque dans le dos, qui l'envoie néamoins bouler un peu plus loin*

D't'outes facons les fées, y en a plus d'nos jours, pas vrai ? Attention hein, j'te parle des gentilles fées, pas des ptites bestioles avec des ailes qu'on voit partout, non non, ca c'est tout juste plus que des lucioles !

Nan, les fées les vraies, celles qui apparaissent la nuit, éclairent vos reves d'un sourire, puis disparaissent doucement alors que point le jour ... .qui sont éthérées, insubstantielles, qui sont du domaine du reve...

*avale une gorgée du brevage etrange contenu dans la bouteille et qui, ma foi, ferait la joie d'une ménagere désireuse de récurer et de faire briller son argenterie*

Naaaaaaaaaaaaaaaan ! D'nos jours les fées c'est tout juste des lutins -sauf ton respect vieux- *hic* qui se donnent des airs avec leurs ailes !


D'ailleurs tiens, j't'ai deja raconté l'histoire du séraphin qui .....



*Et la soirée de se poursuivre noyée dans les vapeurs éthyliques et les plaisanteries alcoolisées, si pres de ce sol dont certains ne connaissent rien, ce sol, cette terre a laquelle nous appartenons tous, que nous soyons lutins ou hommes, que nous partageons, tout comme les peines qui peuvent sourdre en un coeur....*

Un autre potager…

Par Petite Fée le 15/5/2002 à 22:40:12 (#1469840)

Une poussière pas ci, une poussière par là, et la petite fée rangeant les étoiles dès le début de soirée s’affaire, s’affaire prépare son char luisant, le rempli de petites étoiles, de moyennes, de grosses, d’énormes !
Mais aussi les étoiles intermédiaires entre les petites et les moyenne, les moyenne et les gr…bon bon…
Quoi qu’il en soit, elles se préparaient elle, et la fée du bleu, la fée qui peint la nuit au fur et à mesure, sur terre elle ressemblerait à un camionneur…ou euh non un...euhhh forgeron voilà voilà ! je m’emmêle les pinceaux dans les mots fée humain…ou humain fée ? Bien bien on va passer, on a pas toute la nuit, qui va tomber d’ailleurs, où sinon elles auront fini sans que j’ai le temps de raconter !

Le potager de la nuit, la fée peintre dépose une couche bleu nuancée de la nuit et la première entame sa mission. Elle plante d’abord les petites étoiles qui ne se voient que très très peu de la planète pour laisser le temps à la fée au bleu de foncer un peu la nuance et de disperser par ci par là un petit ou gros nuage. Puis une deuxième couche remplace la première, petite femme parsemant encore le ciel ça et là d’astres luisants…

La nuit se dresse peu à peu, comme on met une table et le couvert, les deux femmes s’attèlent à faire tomber la nuit…

Pendant qu’une de leur confrère diablotin vous jette du sable dans vos lits et vous réveille toute la nuit parce que ça gratte !!
Euh non non… tandis que la petite fée du sommeil douce et nouvelle jette sur vos yeux le léger sable du sommeil et la petite grassouillette passe au ralenti derrière pour vous souffler un joli rêve…

*reçoit une première volée de poussière*

Ahhhhh les copines là vous êtes…des.. traîtres….

*s’écroule un léger sourire aux lèvres quand la deuxième volée de mini-étoiles s’écrase contre elle…La volée des rêves…*

Une Petite Fée

Par Yodavid le 17/5/2002 à 21:09:30 (#1481588)

Sous une toile d'araignée où est reproduite en gouttes de rosée la voûte étoilée.
En Capitonie, cellule 20 pour être plus précis.
Ou encore squattant un coeur à l'abandon.
Partout les fées écoutent leur soeur oeuvrer.
Artiste en herbe (plus petite même), gommant les souçis.
Mais qui est ce lutin, quel est son nom?


C'est réellement merveilleux.
C'est prosaïquement poétique et très enlevé.
Les lutins font rêver sans poudre et sans ailes.
Les fées savent ne pas demeurer en l'air, loin de tout.
Et le Nonosse, à force de boire, il va finir par devenir génie dans la bouteille.
Ce qui ne serait que juste récompense.
Merci à tous les trois.

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Une boîte à camembert souvent ouverte...

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