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Un tournant ...

Par Tanya le 12/5/2002 à 18:58:20 (#1449959)

Tanya, guillerette, venait enfin de faire connaissance avec l’oncle dont elle a tant entendu parler. Cependant, elle ne pouvait rester tranquille. Lui ne la connaissait pas, ou presque, il n’a donc pu remarquer un éventuel changement de comportement, mais qu’en serait-il de sa mère ?
A cette pensée, Tanya se recroqueville sur un mur d’une maison autour de la fontaine, se remémorant ce qui s’était passé il y a quelques jours ...


Je me souviens de tout, tout ! Alors que je partais à l’encontre d’un ami, cette femme est apparue. Elle maniait une gigantesque épée, et me regardait férocement. La nature, paisible autour, ne se rendait compte de rien ! Moi-même, je ne bougeais plus, la peur m’immobilisait ! Qu’avais-je fait encore ? Rien ! Pas une seule bêtise ! Apparemment, elle ne voulait pas me punir, mais juste voir du sang couler. Elle se rua sur moi, profitant de mes jambes me portant avec peine, et planta son épée dans ma chair. Elle ne voulait pas que je meure tout de suite, oh non ! De toutes façons, ma pierre m’aurait sauvée. C’est pour cela qu’elle a visé le mollet, qui était devenu rougeoyant lorsqu’elle retira sa lame.
Je m’effondrais à genoux, la tête baissée.
Je pleurais, mordant mes lèvres sèchement pour ne pas hurler. Alors que j’attendais le coup qu ferait briller ma pierre, je vis une seconde paire de jambes arriver à côté de moi. Je leva mon regard vers le nouvel arrivant.

L’homme portait un capuchon, recouvrant la moitié de son visage. Ses cheveux longs tombaient le long de son visage, jusqu’à arriver à son armure de cuir. Il tenait dans chacune des mains une épée ridiculement courte, mais trop longue pour une dague.
Il se tenait droit et fier, entre mon bourreau, et moi-même. Je baissais les yeux, chargés de larmes qui eurent tôt fait de tomber au sol.
Je faillis crier d’horreur en voyant un filet de sang arriver à mes doigts.
Non... Non ! Ce n’était pas mon sang ! Je levais de nouveau les yeux, lorsque je vis l’homme me tendre une main, pour m’aider à me relever, tenant dans l’autre ses deux lames perlantes de sang. Son regard était empli d’une compassion grandissante, voire même de la pitié ! Il insistait sur sa main.

Pourquoi lui ai-je fais confiance ? Ben tout simplement parce qu’il venait de me sauver la vie ! Je montrais du regard ma jambe rouge de sang, ce qui ne le choqua point. Il s’approcha, et me prit dans ses bras, sous les aisselles. Il me souleva avec une tendresse largement comparable à maman, et examina ce mollet sanguinolent. Il passa sa main sous mes fesses, afin que je puisse m’asseoir sur lui, le dos contre sa poitrine. De l’autre main, il fouilla sa besace, puis en ressortit une bande de lin blanche. Avec une dextérité rare, il banda ma jambe d’une main ! Je n’avais jamais vu ça ... Et même si la douleur me perçait toujours, je me sentais rassurée, en ne voyant plus ce sang affluer à la blessure.
Je murmurais alors ces mots, mots que je devrais regretter, ou bien respecter ? Je ne sais ..
-M... Merci. Je crois que je vous dois la vie, je ferais ce que vous voulez, en guise de remerciement.

L’homme sourit. Il me prit dans ses bras, dans une position plus confortable, sa taille entre mes jambes, et me soutenait par les fesses. Il commença à marcher...
Après un moment, je m’osa à demander où allait-on, car je devais voir un ami. Sa réponse me tétanisa.
-Et bien, je t’ai sauvé la vie jeune fille. Dorénavant, tu me serviras, c’est la moindre des choses, non ? Cette vie que sans moi tu n’aurais plus, tu me la dédies à présent.

Je ne sus que répondre ! C’est immoral ça ! Jamais plus je ne verrais ma mère ! Jamais plus je ne verrais mes amis ! Du moins, c’est ce que je croyais ...

Après bien une heure de marche, nous arrivâmes dans une cabane perchée dans un arbre.
Le cliché quoi ... Celle que l’on retrouve dans toutes les histoires d’enfants, tels que moi ! Des troncs de jeunes arbres formaient l’armature des murs, murs faits de branchages et feuillages divers, ainsi que d’une pâte dure, plus claire que de la boue séchée.
La hauteur qui nous séparait du sol était à peu près égale à celle d’un homme debout, mais cela suffisait pour me donner un certain vertige. Il me déposa délicatement sur un matelas de laine, et posa ma jambe en surplomb, sur une petite table. Je pensais à ma mère, à mon père, à mes amis ... A toutes ces personnes que je pensais ne plus jamais revoir, alors qu’il défaisait mon pansement avec la précaution et la douceur qui le caractérisaient depuis que je l’ai vu. Ma plaie était encore rougeoyante, mais pas une goutte de sang coulait. Il apposa certains onguents, mais j’étais bien trop occupée dans mes pensées pour relever leur consistance, et ce qu’il faisait en les appliquant.

Lorsqu’enfin, il eut fini sa besogne, il m’annonça.
-Passer le balais, me préparer quelques repas, aller chercher du petit bois pour le feu ... Je ne te demande pas grand chose, mais cela m’aidera réellement.

Je ris nerveusement. Il ne me demandait pas grand chose, juste de s’occuper de lui comme maman le faisait avec Tenebre ! Ce n’est qu’à ce moment que je remarquais que ma jambe ne me faisait plus mal ! Il avait de nouveau bandé ma blessure, qui était imprégné d’une sorte de pâte verdâtre ...
Ce soir là, c’est lui qui s’occupa de moi, me donnant à manger, me faisant rire. Je dois m’avouer qu’à ce moment, j’avais totalement oublié ma famille ...
En me couchant, il me recouvrit d’un drap, en me disant doucement que ma besogne commencerait demain.

Par Evangeline le 12/5/2002 à 23:40:35 (#1451642)

( :lit: :lit: * a bien ailmé, attend la suite * * paf * :) )

Par Tristesse le 13/5/2002 à 3:43:48 (#1452187)

N'a pas eu de nouvelles de sa fille depuis quelques jours, commence à s'inquiéter grandement...

Tanya!
Où es-tu... où es-tu

A maintenant fait le tour de LightHaven et WindHowl, commence à désespérer.

Sélène, dites moi qu'il ne lui est rien arrivé..

Par Tanya le 13/5/2002 à 12:41:33 (#1453499)

Lorsque je me levais, le soleil était déjà haut dans le ciel. L’homme n’était plus là, il avait laissé un petit parchemin sur la table.
La cabane était en fait faite de deux pièces, la chambre et le salon. Je n’étais encore jamais entrée dans la chambre, et je remédiais à ce problème directement. Rien d’extraordinaire en fait... Le lit était en fait une paillasse, un petit orifice tourné vers le bas, sûrement pour éviter que la pluie s’y écoule, servait de fenêtre. Des armes tranchantes étaient disséminées un peu partout, toutes de tailles petites, comme les deux lames qui m’avaient sauvé la vie.

Je retournais dans la pièce principale, afin de lire le mot.
Tanya, tu m’as dit ton prénom, cependant, je préfère garder le mien secret, j’espère que cela ne te dérange pas. Appelle-moi tout simplement Sam.
Mais là n’est pas la raison pour laquelle j’ai écris cette lettre. En espérant que tu sais lire, j’ai écris cela pour te demander d’aller chercher un peu de bois pour le feu. C’est tout ce que je te demanderais aujourd’hui, car tu n’es pas tout à fait guérie.
Fais très attention à toi, je reviendrais dans le courant de l’après-midi.
Sam

Je reposais le parchemin sur la table. Je souriais. Pourquoi donc lui dire que je savais lire ? Si ce n’était pas le cas, je n’avais rien à faire ! Rien du tout !
Puis j’eu des remords. Cet homme m’avait sauvé la vie, m’avait soignée, m’avait traitée avec respect, loin de l’esclave que je pensais être.
Je descendis donc de la cabane, à la recherche de petit bois, tâche plus que facile dans une forêt !
Je ne m’éloignais pas de cette cabane, j’avais bien trop peur de me perdre. Les arbres s’étendaient à perte de vue, et ce, tout autour de moi. Maintenant, je savais pourquoi Sam m’avait fait confiance : Je ne pouvais pas m’échapper de cet endroit.

Quelques minutes après, je me retrouvais déjà avec un fagot d’une certaine taille dans les bras, et je rentrais donc dans cette maison.
Surprise ! Alors que je n’avais pas quitté les environs, Sam était là, souriant, comme s’il m’attendait. Il me dit alors.
-Tanya... Tu as montré que tu étais digne de confiance, tu as montré que tu respectais ce que je t’ai plus ou moins imposé. Ce soir, j’ai à faire. Si tu le souhaites, tu pourras venir avec moi.

Il se leva vers moi, et passa sa main dans mon dos, me délestant de ma charge. Il prit cette fois-ci un ton grave, presque solennel. Ses yeux noirs me fixaient, comme deux bouts de charbons sur une étendue de neige.
-Si tu viens avec moi, je te banderais les yeux, afin que tu ne te remémores pas le chemin de sortie. Tu verras de nouveau lorsque nous serons arrivés à destination. De plus, tu dois savoir que ta vie sera en jeu, ainsi que la mienne, si tu viens.

J’étais déroutée ! Il mélangeait tout ! Tout d’abord, il m’annonce implicitement qu’il n’a pas confiance en moi, qu’il me bandera les yeux pour ne pas que je m’échappe, pour finalement me dire que je risque de mourir ! Mais qu’est ce que je vaux pour lui ? Suis-je une esclave, dont la vie ne vaut pas grand chose, ou bien suis-je une personne qu’il affectionne, et à laquelle il tient ?
Sam remarqua mon air. Il rit. Je crus au début qu’il se moquait de moi, mais non. Il tapota dans mon dos affectivement.
-Qui a-t-il Tanya ? Une question ? Tu as l’air bien surprise !

Je bégayais comme une idiote quelques mots que moi-même je ne comprenais pas, puis après avoir pris une bonne bouffée d’air, j’annonçais ...
-Ben ... C’est qu’j’aimerais bien savoir ce que j’suis pour vous, en fait ... Parfois, vous me traitez comme une esclave, et d’autres fois, comme une amie !
-J’ai beaucoup trop de respect envers la race humaine pour traiter quelqu’un en esclave, et je ne te connais pas assez pour te parler comme à une amie.

Encore une fois, j’avais l’air idiote. Je ne sus que répondre à cela. Il est vrai que ce n’était qu’une impression ! Jamais il ne m’avait puni, jamais il ne m’a forcé à faire quoique ce soit ! D’ailleurs, il ne me force même pas, du moins physiquement, à rester près de lui ...

Je lui demandais alors ce qu’il ferait le soir, pour que je puisse lui répondre. Il me répondit d’une voix grave, qu’il était une sorte de chasseur de prime, ou plutôt d’homme de service. Il devait espionner, et peut-être assassiner, une personne dans la ville de Windhowl.
Je ne sais toujours pas pourquoi, mais j’accepta de venir avec lui. J’étais impatiente, et j’attendais la soirée. Lorsqu’enfin le soleil se coucha, il m’annonça qu’il était l’heure. Il me banda les yeux, et me prit dans ses bras. Je me sentis ballottée dans tous les sens, mais j’ai très vite perdu toutes notions du temps.
Il enleva la bande de tissu de mes yeux, et je pus voir les fières murailles de la ville de Windhowl dressées devant moi.

Par Tristesse le 13/5/2002 à 14:26:10 (#1454069)

*aurait aimé avoir une intuition soudaine :p*

Par Faladorn le 13/5/2002 à 14:33:29 (#1454108)

N'a pas revu Tanya depuis très longtemps

Par Tanya le 13/5/2002 à 18:32:58 (#1455536)

Les jeux de lumières et d’ombres, produites par les diverses demeures, demeuraient visiblement le domaine de Sam. Il se déplaçait sans aucun bruit, alors que j’étais juste à côté de lui, et très souvent, je le perdais totalement de vue, alors qu’il était juste à côté de moi.
Nous arrivâmes près du temple, où se tenaient trois hommes en fait. Ils parlaient, mais je n’entendais rien, nous étions trop loin ! Enfin, pour moi, car l’homme qui m’accompagnait ne semblait pas indisposé, et suivait la discussion avec grand intérêt. Je n’osais bouger, de peur de faire trop de bruit, et de masquer une partie de la discussion.
Cette peur d’être découverts, cette atmosphère lourde de tensions, tout cela était enivrant de plaisir ! J’adorais ça !
Soudainement, il recouvra son visage de son foulard, et me prit violemment par le col. C’était la première fois qu’il fit un geste brusque sur moi ! Il sortit de sa cachette, me traînant au sol, et se dirigeait vers les trois hommes. Il me jeta au sol au milieu d’eux, et leur annonça.
-Voilà la garce qui nous espionnait ! Voilà la garce qui connaît tout de nos manigances ! Voilà la garce qui allait tout faire tomber par terre !

La peur me noua l’estomac, je ne sus que répondre. Je regardais avec effarement Sam, qui arboraient des yeux cruels, foudroyants presque ! Les trois hommes me regardèrent en souriant. L’un prit son arc en bandoulière, et encocha une flèche. Il posa son pied contre ma gorge. Je ne pouvais plus bouger, je ne pouvais que fixer cette flèche à un mètre de moi, qui n’attendais qu’une tension de la corde pour se figer entre mes deux yeux.
Je m’évanouis.

Je ne sais encore une fois pas combien de temps il s’était passé, mais en me réveillant, Sam était à mes côtés. Il faisait toujours nuit, et les corps des trois hommes gisaient tout autour de nous. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire en voyant l’archer avec une flèche empalée dans le cœur.
Sam me murmura.
-Je suis désolé Tanya, si j’ai été un peu brutal. Je le devais vois-tu, il ne se méfiait pas, j’ai pu les occire sans aucun problème. Je ne sais pas si tu connais quelque chose en religion, mais...
Je le coupais.
-J’en connais beaucoup plus qu’une fille de mon âge devrait savoir ! D’ailleurs, je me suis toujours demandé de quelle religion étiez-vous...
Un lourd silence s’installa, puis Sam reprit la parole.
-Tu n’es restée évanouie que quelques minutes, nous avons le temps. Ces trois hommes étaient des haruspiciens, ces hommes priant un véritable démon. C’est la première fois que j’agis sans argent. Normalement, je ne me mêle pas d’affaire comme celle-ci sans une bourse conséquente.

J’acquiesçais silencieusement, d’un hochement de tête. Il reprit la parole.
-Vois-tu Tanya, je n’ai jamais eu d’amis dans ma pauvre vie. Beaucoup de personnes voulaient le devenir, mais tous étaient des profiteurs, mes talents au combat n’étant plus à démontrer pour les connaisseurs... Jamais, sauf une femme ! Une seule...
Je fus surprise. Jamais je ne m’étais posée cette question, jamais. Je ne pensais même pas qu’un homme comme lui pouvait avoir besoin d’affection, et encore moins être amoureux. J’avais beau être une enfant, je voyais pertinemment à la manière dont il en parlait qu’il l’aimait.
-... Mais elle est morte, à cause d’eux... Ils l’ont tuée de sang froid. Si je meurs ce soir, ce qui sera probable, alors tant pis, j’irais al rejoindre. Si cela venait à arriver, je te demande une chose Tanya, c’est de partir, partir loin d’ici en courant. Je ne veux pas que toi, ils t’emportent comme ils l’ont fait.

Je... Je crois que je ne voulais pas que cela arrive. Je crois que j’aimais énormément être avec cet homme, même s’il me privait de mes proches. Il me demanda si je voulais continuer, car le plus dur était à venir. Je lui répondis à l’affirmative, sans aucune hésitation.
Il m’aida à me relever, puis il sourit alors qu’il tirait en arrière.
-Tanya ? Veux-tu que je te dise ma religion ? Je n’ai pas de Dieu.

J’ouvris grand les yeux. Jamais il ne m’était venu à l’idée qu’une personne aussi mûre que celle qui était en face de moi pouvait ne pas avoir de dieux. Voyant cet air surpris, il m’expliqua.
-Quel Dieu mérite d’avoir la foi d’un humain Tanya, dis-moi ? Artherk le bon, le pur ? Non, il n’a que faire des hommes, il leur est bien supérieur ! Il n’a aucun intérêt à les aider. On pense donc à son opposé, Ogrimar le vilain canard... Après tout, je tue de sang froid, pourquoi ne prierais-je pas, hein ? Tout simplement parce qu’il est le mal incarné. Il proclame le chaos, mais le chaos n’est pas forcément mauvais, comme il le prétend.

Je grimaçais. Après tout, ma mère, mon père lui ont été dévoués.
- Brehan alors ! Brehan le fort, Brehan le brave ! Je manie la lame aussi bien que ses meilleurs guerriers, alors il serait parfait, non ? Non, bien sûr. Il n’aime que la guerre, le combat, et la taverne. C’est une brute écervelée, or, la plume est aussi dangereuse que la lame, dans de bonnes mains. Sélène alors ! Hey ! Pourquoi pas ! C’est la déesse protectrice des assassins... Je suis un assassin, n’est ce pas ? C’est en vérité celle que je respecte le plus, pour tout t’avouer, Tanya. Elle, elle a une véritable vision du chaos. Elle ne suit pas une ligne de conduite dictée, à part la sienne. Cependant, elle n’amène à nulle part, elle n’a pas de but dans sa vie, et en la priant, on ne gagne rien, rien du tout.
Encore une fois, c’est la foi de ma mère qu’il remettait en doute. Je le laissa cependant continuer.
-Iago alors ! Après tout, je suis attiré par l’argent, comme lui ! Mais dis-moi, ça fait beaucoup de points communs avec beaucoup de dieux différents, non ? Et bien Iago, lui, est cupide. Être intéressé, c’est bien, ne rien céder, je déteste cela. Il n’a aucune humanité, ce qui est le comble pour le protecteur de celle-ci... Enfin, Syl, la déesse de la magie. Je n’ai rien à lui reprocher de particulier, à elle, car sa magie est très utile, et aide réellement les hommes... Comme elle les détruit ! Tanya ... Crois-moi, le mieux est de vivre de son propre chef ; suivre tes idées, comme tu veux, comme tu l’aimerais.

Nous reprîmes notre chemin, il me laissa à ma réflexion sans rien dire. Il n’avait pas tord, loin de là. Chaque dieu avait son avantage, mais aucun ne méritait une attention toute entière ...
Je réfléchirais à cette idée du chaos plus tard, nous devions continuer notre tâche... Enfin lui.

Par Tanya le 14/5/2002 à 18:06:46 (#1461901)

Tanya marqua une pause dans ses souvenirs. Elle se leva, épousseta sa robe, et se dirigea vers Windhowl le pas lourd. Après quelques heures de marche, elle arriva à destination, et se mise en marche vers le temple. Une fois arrivée, elle se posa de nouveau en boule contre un mur, et se rappelait de la fin de cette aventure peu ordinaire.

Alors que nous marchions, j’admirais sa marche. Son pas était svelte, et silencieux. Il semblait tout savoir, tout connaître. Très souvent, alors qu’il pouvait facilement occire certains gardes isolés, il ne le faisait pas, il préférait les éviter, au risque de se faire voir et de donner l’alarme. Lorsque je lui demandais pourquoi cette bonté, il me répondit doucement.
-La mort est une fin Tanya, mais n’est en aucun cas une issue. C’est une chose que je déteste donner, et même lorsque j’y suis obligé, je n’y éprouve qu’un dégoût profond. J’aimerais ne pas connaître la mort !

Ce n’était pas du tout le caractère de maman ça, ni même de papa... Sa dernière phrase me choqua. Ne pas connaître la mort, quelle stupidité, lorsqu’on connaît la vie ! J’avais un cours de moral non plus sur mes actes, comme l’aurait une fille normale, mais sur ceux que j’aimais !

J’avais l’impression que toute la ville nous était hostile. Comment diable les gardiens de Windhowl pouvaient être aussi négligents, voire absents. Je n’osais poser la question à Sam, de peur de paraître encore une fois stupide.
D’ailleurs, je n’en eu pas besoin. Un homme en robe, magicien sûrement, vint à notre rencontre. Il sourit, et serra la main de Sam amicalement. Ils semblaient se connaître, et être de grands amis ! Sam me présenta rapidement au magicien, sans faire trop de bruit. La nuit était lourde, et je ne voyais rien, si ce n’est les deux hommes en face de moi. Je ne voulais pas me l’avouer, mais j’étais terrorisée ! Je ne voyais rien, alors que le danger était partout. Il suffisait d’une flèche pour nous tuer, une seule ! Et j’étais encore plus énervée lorsque je voyais les deux hommes qui semblaient totalement insouciants, riant presque ! Le magicien s’approcha à moi, se mettant entre Sam et ma petite personne, et me dit doucement qu’il était un garde de la ville. Sam était un grand ami, mais savait nous punir à la moindre bavure.

Je souriais. J’imaginais Sam crier quelque chose à la moindre injustice, mettant la ville sans dessus dessous. J’en riais presque aussi ! Lorsque le mage se décala, Sam avait disparu !! Je leva ses yeux vers lui. Il affichait maintenant un air sombre. Il me dit d’une voix qui résonnait telle un grondement.
-Tu es libre Tanya.

Je pensais que je n’attendais que cela, depuis que j’étais capturée. Je pensais que si un jour on m’annonçait cela, je le prendrais comme une bonne nouvelle.
En fait, cela me fit un choc. Je ne pus parler avant quelques longues secondes. Voyant cette surprise, le mage continua.
-Sam va se sacrifier, pour rejoindre sa femme. Je ne sais pas s’il te l’avait dis.

J’acquiesçais silencieusement, d’un hochement de tête, la bouche grande ouverte.
-Tu peux rejoindre ceux que tu aimes. Cependant, il m’a dit une chose Tanya, à ton sujet. Il m’a dit qu’il avait vu que tu ne savais pas quelle voie choisir. Et bien, si je jouais mon rôle de garde, je te dirais qu’Artherk est la bonne voie. Cependant, je vais agir comme un ami à Sam. La réponse, Tanya, se trouve en ton cœur.
Il pointa son doigt sur la gauche de ma poitrine.
-Je sais, c’est dur. De plus, ce sont des belles paroles, mais ça ne t’aide pas du tout, hein petite ? Je te laisse temps de réflexion. Je dois partir, et toi aussi, je pense. Les rues ne sont pas sûres de nos jour, et si je suis capable de me défendre, toi non.

Je ne sais pas pourquoi, je lui tournais le dos, et reprit mon chemin sans aucun signe, sans mouvement brusque, comme si de rien n’était. J’avais les yeux fixés droit devant moi. L’homme posa une main sur mon épaule, et m’annonça, sa voix toujours aussi sombre.
-Sam vous aimait bien Tanya. Il m’a même dit qu’il vous considérait parfois comme sa propre fille, qu’il n’a eu le temps d’avoir. Elle est morte, en même temps que sa mère.

J’en fus choquée. Comment pouvait-on être capable de tuer une femme enceinte ? Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire, lorsque je lui répondis, avant de partir en courant vers LightHaven, où j’allais retrouver les deux êtres que j’aimais le plus.
-Si Sam m’entend, et bien, je lui dis que je choisis aucun dieu ! J’ai écouté mon cœur, je n’ai pas besoin de déité pour vivre, et je vis très bien sans ! J’aime ma mère et mon père, c’est ce qui compte le plus !

Libre, j’étais de nouveau libre ...
Et peu de temps après, j’ai rencontré Lothian, mon oncle.
J’ai trouvé ma voie.
Que peut-il m’arriver de mieux ?
Ne pas connaître la mort peut-être ...

Par Tristesse le 14/5/2002 à 22:28:33 (#1463768)

( :lit: :) )

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