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Pour Kendashi et interessé par de la bonne histoire

Par Nijel le 31/10/2000 Ă  21:03:00 (#85705)

Kendashi, comme je vois que tu écris bien, je pense que tu dois aussi aimer l'écriture...Malheureusement pour toi, les textes ici présents ont tous ici pour théme le voleur et sa traîtrise. Mais son auteur qui écrit pour ma guilde a un vrai talent, elle s'appelle Gabrielle Knight, mais malheureusement, je ne l'ai pas vue (le e,c'est l'accord avec le COD et le verbe avoir pour ceux qui voudraient savoir, n'est ce pas Oragie :D) depuis un mois :(.
Attention, c'est très très long...
Mais c'est passionant...

Commencons par son histoire :


C'est avec un brin d'émotion et le pourpre me montant aux joues que je dévoile ainsi pudiquement les dessous de ma personne. Vous allez tout connaître de moi, cher webmaster NN...

Gabrielle Knight

F 16
C 18
D 18
I 16
S 10
C 14

Guerrière niv 15 - Humaine - Chaotique Mauvaise, 32 ans.
démarre une carrière d'assassin en classe jumelée niv 5.

Maîtrise suprême des petites épées (dagues et épées courtes) et grandes épées (sabres et cimeterres).
Compétente en armes de lancer (dagues de jet, fléchettes...) et gant griffe main gauche.

Née le 15/06/84 pour stormbringer et jouée pendant 12 ans par mon MJ. Transférée à AD&D en 96, date à partir de laquelle nous nous rencontrâmes pour la première fois (j'acceptais un personnage pré-tiré ne connaissant rien aux JDR. Depuis, nous ne nous quittons plus...

A Baldurs’Gate, Guerrière niveau 8 pour le moment. Elle attend avec impatience le Baldur’s Gate II pour arriver au moins au même niveau que sur le papier.


Fille de paysans eshmiriens, fille unique, éducation très pieuse et sage avec un minimum d'érudition dans un village de 150 habitants. Esclave depuis l'âge de 9 ans après un raid de pillards sur les faubourgs d'Eshmir, elle est revendue plusieurs fois pour échouer chez un vieux couple de nobles Melnibonéens dans la Cité des Sept Plaisirs Noirs vers 12 ans. Peu à peu, le couple utilisera Gabrielle dans des soirées de débauche pour amuser les invités où elle sera occasionnellement esclave de plaisir puis plus régulièrement assouvissant la lubricité de ses maîtres. C'est au printemps de sa quinzième année qu'elle assassine ses maîtres alors que la maison est cambriolée et s'enfuie avec les détrousseurs. Trois jeunes garçons qui l'utilisent pour ses qualités de fille de joies et lui apprennent quelques rudiments du combat, la maintenant enfermée pour lui éviter la prison et la pendaison. C'est alors, après avoir passé six mois dans ce grenier pouilleux qu'elle décide de fuire avec les économies des trois compères pour se réfugier chez un maître d'armes du quartier des mercenaires.

Elle y passe deux années à nettoyer les salles et servir d'écuyer au vieux maître d'arme : un nain du nom d' ASD'H THOR MOKKARRANE. Celui-ci lui enseigne le maniement du sabre et du cimeterre et lui dégotte des petits boulots. Il la fait adhérer à la guilde des mercenaires. Garde du corps, gladiateur, escorte, veilleur de nuit, convoyeuse ou videuse de tripots... Au cours d'un de ses contrats de surveillance sur le vieux port, elle se fait remarquée par une ancienne connaissance, l'un des trois monte en l'air qui l'avait hébergée quelques temps auparavant. Les deux compagnons les moins intelligents pourrissaient en prison, torturés. Le plus doué de la bande s'était alors affilié à une organisation plus puissante pour préparer ses rapines. Il avait monté peu à peu les échelons de la guilde de voleur locale et dirigeait la section des recrutements.

Un soir, après la fermeture de la salle d'entraînement, il attendit Gabrielle avec une demi douzaine de détrousseurs. Bien décidé à la faire payer pour son escapade et le vol des économie de son ancienne bande de pilleurs. Elle se débarrassa de ces larrons en un éclair. Cependant, elle dû fuir la Cité des Sept Plaisirs Noirs pour échapper aux foudres de la Guilde des Voleurs, courroucée.

Depuis maintenant une quinzaine d'année elle tente de s'enrichir en participant à des expéditions avec des groupes d'aventuriers plus ou moins fréquentables. Au cours d'un bref épisode dans les comptoirs du sud, elle passe une année en compagnie de Koshima Kintaro, un maître suprême au sabre qui la fait particulièrement progresser et lui apprend l'usage et la fabrication de drogues de combat particulièrement efficaces. il lui montre aussi les rudiments du combat au gant griffe qu'elle utilisera dorénavant en plus de la targe sur son bras gauche... Entrée au service de la Guilde des Roses Noires peu de temps avant sa dissolution, elle recherche maintenant une organisation secrète puissante et capable de lui confier des missions à la hauteur de ses ambitions.


Histoire de la dague "Rose Noire"


Je suis née des mains d’Asdrubhal Feudeforges comme beaucoup de dagues longue-dent le furent par les Seigneurs Elfe Forgeron de ce temps là. Je suis fine et élégante, faite de l’acier le plus pur et conçue pour être offerte à Blanche d’Arthedaine fille de Bruénor. Dotée d’une immense résistance et d’une grande beauté, une rose pâle étaient stylisée sur ma lame. Je symbolisait pour mon Créateur la révélation de son amour secret pour la merveilleuse princesse.

Vint enfin le jour de ma naissance. Asdrubhal, terminait de me façonner lorsque la princesse se présenta à la forge Royale pour s’entretenir avec lui. Sur le ton de la confidence comme elle aimait à requérir son conseil, elle lui avoua son brûlant désir pour le Chevalier Dar Elheb Bhor qui séjournait depuis plusieurs mois au château. Les fiançailles, suivi du mariage auraient lieu le mois prochain à la saison des lucioles.

Fou de douleur, mon Créateur repris son ouvrage et pendant les semaines qui suivirent redoubla d’ardeur jour et nuit. A ma grâce et ma résistance sans limite, il ajouta des caractéristiques mortelles. Je devins une arme si acérée, si légère et si équilibrée que les blessures que je pouvais infliger furent rapidement légendaires. Mon Créateur s’attacha alors les services d’un mercenaire à qui il me confia pour le débarrasser du Chevalier trouble fête. Dans la pénombre de la chambre, cette pauvre main du destin qui me serrait comme un vulgaire poignard, ne compris pas que la princesse et son amants consommaient leur flamme bien avant son sacrement. Et l’indicible horreur de détruire l’Amour de mon Créateur me fût donné. Dans le sang de cette infamie, ma lame encore chaude avait fini de se tremper et devait noircir à jamais…

Longtemps je fus échangée, revendue, volée, ramassée sur des cadavres, saisie par la justice, promise à la destruction… L’histoire m’a vue adulée, oubliée, méprisée ou convoitée. Mais de ces multiples exploits auxquels mon nom fût associé depuis l’assassinat du baron de Haine le célèbre Elrhin Loch Barh pair de l’Empire jusqu’à la destruction de la Guilde des Honnêtes Commerçants de Port Kar, il n’en est qu’un qui mérite votre entière attention. Aujourd’hui ta servante, sache admirable Maître que ma personnalité et mon éveil, je les dois à une gloire que bien peu connaissent. Ce que je vais te raconter n’est pas le récit d’un barde ni le délire d’un fou. C’est la véritable histoire de héros et de peuples éteins depuis des ans. C’est mon histoire et bientôt la tienne car je suis le récit devenu mythe, je suis Légende. C’était avant, bien avant la propagation de la race humaine sur notre continent.

Ce que le livre des trois morts ne dit pas, moi je vais te le révéler mon jeune Maître. Lorsque le tyran Baine, l'assassin Bhâal et le nécromancien Myrkul réussirent à tuer un des Sept Dieux Perdus, je me trouvais dans un des coffres de la pièces. Et après que Baine ai été projeté à travers la salle, il vint heurter les coffres qui volèrent en éclat. Bhâal, sérieusement touché, Myrkul à bout de puissance et Baine étourdi, allongé sur les dalles de granit ; les trois envoyés de Jergal n'en menaient pas large. Tout à coup, je fus dans la main de Baine, qui, reprenant son souffle voyait marcher contre lui la puissance divine qu'il avait défier. Devinant Bhâal chancelant mais silencieux dans le dos de son ennemi, il me lui lança…

Et cÂ’est moi qui porta le coup fatal.

Ma très grande résistance et ma conception elfique me sauvèrent d’une destruction inévitable. Rares sont les lames qui survivent à un tel déferlement de puissance. Je fût de celles-ci. Ma conscience s’éveilla enfin. J’étais celle que tu tiens aujourd’hui et mon premier maître, même si ce ne fut pas pour très longtemps, était le seigneur des assassins.


PARAMETRES :

DĂ©gats :1D6 + 5
TAC0 :+ 3

Spécial :

25% de chance de paralyser la cible pendant 1D4 round
25% de chance d'empoisonner la cible pendant 1D6 rounds, 6 points de vie par round (sans jets, mais guérison par antidote ou sorts)
+ 15% de bonus à la furtivité.
1 attaque supplémentaire par round.

Type de dégâts :Perforant
Facteur de vitesse :0
Type de compétence :Dague, petite épées
Type :A une main

Non utilisable par :
Personnage dÂ’alignements Bon.

Utilisable uniquement par :
Voleurs à classes jumelées, mono ou multi-classés.



Histoire de la guilde d'assasin

"Dark Rose Skvaedi "

Fragment des "poèmes en l'honneur de la Rose Noire" attribués au légendaire conteur Harald Skaldaspildir (littéralement : «ruine de skalde»)


Transcrit par Frère Martin, script bibliothécaire du Compendium Institute d'Amn
Version avec traduction des commentaires.


« /….. Un jour de la saison des tempêtes… La nuit se retire abandonnant, comme toujours en ces mois d’hivers, un morceau de mystère, un morceau de son aura, de ce qui fait sa fascinante clarté. Ainsi la brume appesantie l’air de son humidité, voile l’horizon et dévore un soleil pâle de timidité. Pourtant, dans cette atmosphère irréelle des nappes de brouillard s’accrochant encore au moindre objet en saillie, une silhouette se dessine dans la cité endormie :

face à la mer, au bout de la jetée de rondins, le visage ruisselant dans les embruns, sa cape animée d’un doux flottement, elle se tient, immobile, une courte lame d’acier noircie par l’acide à son côté. Dans un froissement de tissus, l’homme, ou ce qui y ressemble, se retourne prestement. Son imposante et non moins effrayante stature se détache sur le fond sans cesse changeant de l’océan en furie.

D’un pas silencieux et étonnement rapide, l’individu aux yeux de jais remontant la jetée, se rapproche du quai. Les hautes bottes noires glissent maintenant en cadence sur les pavés des ruelles boueuses. Des habitations branlantes succèdent aux dock du port, le fils de la Rose Noire s’avance parmi les masures si serrées pour se protéger du vent. Surgies du passée, des images reviennent, sa première bataille dans un gang d’enfant de la rue, des combats singuliers contre la soldatesque du préfet de nuit, la mise à mort de sa première bourgeoise hurlant de frayeur, sa dague fétiche oubliée dans la colonne vertébrale d’un Paladin en prière au temple majeur de Helm à la Capitale…C’est avec bienveillance et circonspection que l’homme se penche alors sur les souvenirs de son serment envers son père spirituel…un fin sourire se dessine sur ses lèvres et teinte d’humanité son visage couturé lorsqu’il revoit son maître Assassin se pencher vers lui sur le trottoir étroit d’une maison de passe. Il n’avait alors pas 12 ans.

A chaque pas, le brouillard recule et tout à coup, le sombre Tueur jaillit de cet amas gris dont il faisait si bien corps. Devant lui se dresse une imposante ferme-auberge, comme sortie du roc, montagne enchâssée en son socle que l’on pressent maléfique. Sous le porche, l’homme secoua sa cape, car la fine et insidieuse bruine qui s’était déclarée en avait alourdie l’étoffe. Avançant une main gantée de cuir noir vers les multiples et incompréhensibles runes (pour les profanes) façonnant les piliers de la porte sacrée, son visage redevint de marbre. Plus murmurés que prononcés, ces mots emportés par le vent où pointe la folie de l’adoration : « Rose Noire, ô ma maîtresse, me voilà… »

A peine la dernière syllabe mourrant sur ses lèvres, qu’une petite porte cochère, intégrée dans l’un des battants s’ouvrit, laissant apparaître le jeune initié préposé au portail. Après un court instant de silence et d’observation mutuelle, l’ombre laissa tomber :

« Je m’appelle KYRAN et je suis le nouveau grand ordonnateur de ce sanctuaire du meurtre. J’ai été appelé par l’Ordre de la Rose Noire pour succéder au défunt Commandeur des Ombres Infidèles. Veuillez ouvrir le portail et prévenir les frères de l’arrivée de leur nouveau Seigneur. »

…/ »
fin du fragment 1

Histoire plus particuliére de Gabrielle



« /…femme s’approchait rapidement de la lisière de la forêt et serait en vue du petit village devant les remparts dans quelques minutes. Elle courait depuis une demi-heure déjà et son souffle restait pourtant parfaitement réglé. Rien dans son allure ne trahissait l’épuisement ni la précipitation. Ses vêtements noirs moulant son corps musclé la rendait invisible, ombre parmi les ombres du couvert. La nuit était sans lune et le vent tombé, ne poussait dans les cieux aucun nuage sous la voûte céleste. Derrière cette silhouette silencieuse et bondissante, gisait deux sentinelles un kilomètre en aval. Des jeunes coureurs des bois qui, la face tournée vers le ciel, avaient rencontré ce soir là la mort personnifiée, la mort devenue perfection à force d’entraînement interminables. Rien dans les mouvements du tueur en approche ne semblait laissé au hasard et tout exprimait une froide détermination, la volonté inflexible d’un professionnel pour qui la vie n’a qu’une valeur marchande. Parfaitement entraînée, elle stoppa son avance en lisière de forêt, en vue de la falaise qui abritait le fort. Elle prit dans son sac un morceau de pâte molle et odorante. Ses narine frémirent lorsque l’odeur suave et doucereuse leur parvinrent. Elle contint le léger tremblement de ses mains au désir impérieux de mâcher la drogue de combat. Elle la laissa fondre sous la langue avant d’être transpercée par la fulgurance de son effet. Elle y était pourtant habituée mais elle chancela un court instant alors que son champ de conscience s’élargissait pour s’étendre sur les 360° autour d’elle. Les yeux fixes, sans l’étincelle d’une lueur humaine se tournèrent vers l’entrée masquée de l’antique tombe des Sakhars aujourd’hui transformée en fortin. Le flux de son sang s’accéléra et la sensation de fatigue qu’elle avait jusqu’ici maintenue hors de sa pensée, disparue. Se fondant dans la nature, utilisant au mieux les tâches de pénombre, elle se dirigea furtivement, invisible, jusqu’à la falaise.

Trois sentinelles en faction devisaient à voix basse. L’une, plus grande, plus forte faisait preuve d’autorité sur les deux autres. Ce serait donc la première à mourir car elle présentait un potentiel d’initiative le plus élevé. Un flash intense déchira la nuit (fiole de lumière) et aveugla les trois hommes surpris durant deux ou trois secondes. C’était plus qu’il n’en fallait et ils avaient rendu leur dernier souffle avant de toucher le sol, emportés par leurs Walkyries dans cet éclair blanc.

La porte d’entrée des écuries avait été laissée ouverte par des palefreniers soudoyés. Les gardes portiers se trouvaient à leur poste une dizaine de mètres en contrebas dans le souterrain Gabrielle écouta les éclats de voix qui montaient du couloir par instants. Quatre hommes d’origine nordique. Détendus et confiants. De farouches guerriers berserkirs * (lit. Guerriers fauves parce qu’ils se revêtaient de peau d’ours pour le combat). Même si les gardes avaient accepté de ne pas clore la porte pour cette nuit, elle était certaine qu’elle serait tuée si elle était découverte . Aussi s’engagea-t-elle dans le passage après avoir après avoir fixé son gant griffe à la main gauche et dégainé son cimetaire dans la main droite. Elle ne jugea pas utile de fixer ses crampons d’escalade aux pieds. Son attaque fût foudroyante. Deux dagues jaillirent de l’obscurité pour terminer leur course bourdonnante dans la face des deux soldats les plus éloignés tandis que la tête du plus proche roulait dans les mains du dernier garde stupéfait. Une brève étincelle de compréhension étincela dans ces yeux lorsqu’il comprit que la brutale et violente douleur qui défonçait sa cage thoracique en cherchant le coeur, lui offrait la mort.

Gabrielle coucha sur le sol les quatre cadavres chauds agités de convulsion. La drogue. La drogue et une partie de sa conscience toujours en éveil, l’avertit qu’une sentinelle essoufflée montait rapidement des écuries par le couloir. Celle-ci pénétra une fraction de seconde trop tard dans la lumière de la pièce. Gabrielle se trouvait déjà en attente, accrochée au plafond avec ses gants griffes dans une zone de pénombre. Elle retomba sur le guerrier en bloquant du tranchant de la main, le cri de stupéfaction qui montait dans sa gorge. Les yeux de sa victime s’agrandirent alors qu’elle tentait désespérément d’avaler une goulée d’air, le larynx broyé sous l’impact. Face à ce démon noir sorti des enfers, respirer fût le dernier réflexe vital qu’il emporta dans la tombe. Gabrielle récupéra ses dagues empoisonnées, éteignit les lampes à huile et descendit aux écuries. Progression constante et inexorable jusqu’au premier carrefour où lors d’une rencontre impromptue avec une esclave de plaisir sortant d’une chambre, elle fût repérée par des arbalétriers. Les deux tireurs moururent dans d’atroces convulsions silencieuses, le système nerveux submergé par la neurotoxine puissante de ses dagues noires. Reléguée au second plan de sa conscience, Gabrielle ressenti une violente douleur à la cuisse. Elle avait été touché par un des carreaux d’arbalète. Erreur inacceptable de débutante pensa-t-elle en maudissant sa désinvolture lors des missions faciles. De plus son éveil avait été peu à peu endormi par les drogues de combat dont les effets commençaient à s’estomper.

Elle en absorba cependant une surdose et la douleur qui lui vrillait la cuisse disparue presque totalement. Gabrielle reprit un déplacement souple et rapide. Elle avait été retardée par ce malencontreux incident et se hâtait car elle ne doutait pas que l’on donnerait l’alarme dans très peu de temps… Il lui serait alors juste un peu plus difficile de sortir.

Quelques instants plus tard, elle enjambait les corps des deux gardes abattus au sabre devant la porte de l’héritier du Duc d’Amn en résidence d’été. Son commanditaire, la grande impératrice, avait promis de couvrir d’or la guilde de la Rose Noire. Gabrielle se préparait depuis un an. Son contrat était simple, trouver l’enfant portant le tatouage royal et l’abattre. Gabrielle chercha un éventuel mécanisme de protection sur la porte et crocheta la serrure…./ »

Fin du fragment 2


Dark Rose Skvaedi, fragment 3.

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/… Gabrielle, satisfaite, s’apprêtait à ressortir des appartements du fils du Duc d’Amn, sa mission accomplie. Elle allait franchir le pas de la porte des appartements pour repasser dans les souterrains quand un détail inattendu la figea sur place. Le couloir était éclairé. Lorsqu’elle avait pénétrée dans les appartements quelques instants plus tôt, le couloir était sombre et elle s’était bien gardée d’allumer les torches. Pour gagner de précieuses secondes, elle n’avait même pas caché les deux gardes de faction qui gisaient dans une mare de sang sur le seuil. L’un deux avait encore quelques convulsions parcourant son visage et ses avants-bras. Tendant l’oreille, elle perçut le cliquetis d’arbalètes en train d’être armées et une demi-douzaine de respirations qui remontaient le couloir face à la porte, les deux autres issues de part et d’autre de celle-ci restant dans la pénombre. La situation se corsait. D’autant plus que le couloir par lequel la soldatesque progressait était la seule issue à sa connaissance pour rejoindre la sortie par la falaise à l’arrière du palais en empruntant l’ancien tunnel de la tombe de Sakhar. Elle devait donc se résigner à choisir l’un des passages à gauche ou à droite avant que les gardes ne la confine totalement dans les appartements ducales puis appellent des renforts. Il fallait agir vite.


Une brutale explosion de lumière sur le seuil de la porte entraîna une violente riposte des soldats qui lâchèrent une rafale de carreaux. C’était ce qu’elle attendait et elle se jeta dans l’ouverture pour ricocher sur le chambranle de la porte et enfiler le couloir de droite. Sprint, tout en lâchant derrière elle des clous tétraédriques qui devaient causer quelques dommages aux pieds de ses poursuivants et lui permettre de prendre une minute d’avance. Elle déboucha sur un carrefour et pris sur la droite à nouveau pour se retrouver sur un palier d’escalier. C’était en fait, un conduit verticale large de 20 pieds sur la face intérieure duquel courait un escalier en spirale. Le centre de ce monumental escalier de pierre était vide et l’on pouvait distinguer en se penchant au dessus de la main courante une dizaine de paliers vers le haut et peut-être moitié moins vers le bas.


Des hurlements à glacer le sang, amplifiés par les échos, montèrent du souterrain et lui indiquèrent que ses poursuivants venaient d’arriver à hauteur de ses mignardises.


Elle commença à grimper les escaliers à petites foulées pour ménager sa respiration. D’autant que les drogues se dissipaient lentement à nouveau et qu’une prise supplémentaire serait exclue sous peine de perdre totalement sa lucidité. Elle avait montée cinq paliers lorsque les gardes à sa poursuite débouchèrent en dessous d’elle dans la cage d’escalier en criant l’alerte. Quelques secondes après, des gardes surgissant du haut de l’escalier cette fois, une bonne dizaine, commencèrent à descendre à sa rencontre. Un carreau siffla sur la balustrade à sa gauche et un autre vint s’écraser sur une marche au dessus de sa tête.


Déroulant rapidement la corde en soie noire lui servant de ceinture, elle en accrocha l’extrémité à la balustrade, jeta deux fioles d’huile dans l’escalier en amont de sa position et se laissa basculer dans le vide en se retenant à peine à sa corde. Elle repassa à pleine vitesse devant le petit groupe de gardes qui montaient précipitamment les escaliers à sa suite. Elle atterrit durement sur la dalle du rez-de-chaussé de la cage d’escalier. Un carreau lui entama l’aisselle gauche amis la brûlure lui donna l’énergie nécessaire pour effectuer un roulé boulé dans le passage qui s’ouvrait devant elle et se mettre à couvert.


Son cerveau marchait à pleine vitesse. Elle devait trouver une issue rapidement sous peine de devoir se rendre. De plus, elle collectionnait les blessures depuis le début de cette opération : cuisse, légère entorse, aisselle... Des blessures superficielles certes, mais qui laisseraient des traces de sang derrière elle. Pas bon, ça. Pas bon du tout. Pas assez de temps pour se déguiser qui plus est : il aurait fallu tomber sur un domestique et elle n’en n’avait pas encore rencontrée… les plans des sous-sol du palais d’hivers défilaient devant ses yeux. Rien. Pas la moindre idée ne venait germer dans son esprit en feu pour la ramener à l’air frais de la surface. Ne pas paniquer ma belle. Garder la tête froide… froide, air frais… mille démons de combats ! Mais bien sûr ! Ce courant d’air qui s’engouffrait dans l’escalier, il venait bien de quelque part !


Gabrielle se trouvait devant une fleurine d’un pied et demi sur deux environ (faille naturelle dans le calcaire pour aérer les caves et les souterrains dans lesquels on mature les fromages). De l’air affluait par cette ouverture d’où suintait par ailleurs des gouttes de condensation. Elle fixa ses griffes d’escalades aux pieds et aux mains, bascula son sabre et son petit sac à dos sur son ventre pour s’aventurer dans le conduit.


Après une demi-heure de progression parfois en grimpant, parfois en rampant, elle déboucha à mi-hauteur sur la falaise de la tombe de Sakhar. Le vent s’était levé et les étoiles brillaient maintenant de tous leurs feux et l’on voyait relativement bien. De nombreuses troupes d’une dizaine d’hommes s’agitaient dans le découvert entre la falaise et la forêt. Ils portaient des torches et criaient beaucoup. Se fondant dans les ombres, elle parcourut rapidement la pente raide puis le découvert jusqu’à la lisière. Des chiens aboyaient dans les alentours et des appels se faisaient entendre, se rapprochant avec insistance… Elle sorti ses mocassins en peau de castor. Des mocassins bizarres dont les poils se trouvaient à l’extérieur au contact du sol. Elle sorti une petite boîte en os pleine d’une poudre de poivre et de piment dont elle commença à enduire les mocassins…/

-------------------------------------------------------------------------------------------fin du fragment 3


Histoire de ma guilde : "L'Iris de Cristal"

Premier jet sur la prise de connaissance avec l’existence du Cristal des Mille Mondes avant un second fragment consacré à l’objet en lui même et à l’histoire de Melchior, Assassin Elfe Noir niveau 5/Mage 3.

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Melchior s'approcha de son professeur courbé au dessus de quelque ouvrage ancien sur la grande table au centre de la pièce. La grande bibliothèque du Compendium Institute d'Amn était silencieuse en cette heure glaciale où les matines n'avaient pas encore été sonnées au clocher des temples du quartier. Chacun des mouvements du jeune apprenti résonnait dans l'immense salle dont le plafond décoré, peint et sculpté se perdait dans les étages à quelques 60 pieds au dessus de leur tête. Un dôme de verre couronnait l’ensemble de l’édifice permettant aux lecteurs, prêtres, érudits, moines, copistes, scriptes, enlumineurs et autres lettrés de venir y compulser à loisir du lever du soleil jusqu’au crépuscule. Une faible lueur annonçant l'aube éclaircissait le ciel dont l'encre virant du noir au bleu marine se déchirait sur quelques nuages blancs qui traînaient leur langueur au gré d’un vent paresseux.

Son vieux maître toussa, il devait ressentir lui aussi le froid pénétrer sous sa houppelande, à l'intérieur de la solide bure en coton dont ils s'étaient couvert en ce petit matin d'hivers.

Maître, s'inquiéta le jeune apprenti. Vous allez attraper une mauvaise toux, immobile au dessus de ce manuscrit ! Faut-il qu'il soit si souvent emprunté que nous ne puissions venir le consulter dans la journée ? Acceptez au moins de vous couvrir de mon manteau.

Vois-tu, jeune Melchior, le Frère Martin scripte bibliothécaire préposé aux ouvrages rares ne permet pas que l’on puisse approcher ce manuscrit. C’est pourquoi je suis obligé de venir le consulter en secret, de si bonne heure, en prétextant du travail d’enluminures en retard. Cet ouvrage, je l’ai cherché de longues années sans savoir qu’une copie, bien qu’incomplète existait ici dans ces murs où maintes et maintes fois je suis venu chercher des informations pour mes sortilèges, pour mes études sur les arcanes de notre grand savoir ou encore des indices pour quelque affaire qui me préoccupait dans l’instant. Il confirme mes présomptions en décrivant une mystérieuse société secrète réunie autour d’un artefact puissant que l’on nomme Cristal des Mille Mondes.

Je n’ai jamais entendu parlé de cet objet, maître. Quel est-il ? Qui sont ces gens qui se sont organisé autour de lui ? Pour le vénérer, le protéger ou l’aduler ?

Autant de questions que moi-même je me pose et auxquelles peut-être ce livre pourra apporter des bribes d’informations. D’après mes recherches ou ce que d’autres Mages ont bien voulu me dire, ce serait un objet d’une puissance immense forgée par les dieux en des temps anciens. Ce ne serait pas un objet fait de mains humaines à qui la magie puissante aurait donner quelques capacités légendaires. Non. C’est un des objets qui participa à la création de ce monde. Il stabilise cet univers et notre terre, le protégeant de la destruction par le Chaos ou de la stérilisante immobilité des seigneurs de la Loi. C’est la liberté, le pardon et l’équilibre. C’est le temps qui s’écoule et ne revient pas, c’est le mouvement des étoiles et la course des saisons. C’est une énergie dont parfois je me demande si elle ne s’apparente pas à celle que nous utilisons pour lancer nos sortilèges…. Les personnes réunies autour de la connaissance de cet objet sont en nombre très restreint. Elles sont de toutes professions, de toutes classes sociales et de toutes confessions. Mais cet artefact ne peut-être ni adulé, ni vénéré ou bien encore possédé. On le sert du mieux possible voilà tout…

Le silence retomba dans la grande salle alors que le vieil homme continuait à parcourir les runes couchées sur le vélin précieux du manuscrit.

Melchior réfléchit quelques instants. La Guilde d’Assassin qui l’avait fait rentrer au service de ce vieux mage il y a six mois lui avait recommandé de se faire accepter, de couper tout lien avec ses anciennes connaissances, de rester dans l’ombre et de mener la vie normale d’un jeune apprenti. C’était la force des Guildes d’Assassin : l’infiltration pour dévorer de l’intérieur ; une servante douce comme un agneau, une pucelle dévote, un cuisinier débonnaire, un garde du corps de toute confiance et tôt ou tard une dague s’enfonçant à la naissance de la nuque dans la colonne vertébrale. Au comble de l’horreur ces assassins restaient parfois sur les lieux de leur crime comme pour mieux crier à la face du monde leur certitude d’être sauvé du bûcher et de s’évader des geôles même les mieux gardées et pour enfin terroriser les puissants, qu’ils sachent que nul sur cette terre ne peut échapper à un contrat lancé sur lui.

Melchior, sorti la dague de sa manche doucement et sans un bruit. Maintenant était venu le moment d’abattre ce maître qui lui avait enseigné compassion, charité et sagesse. C'est avec un goût de fiel qu’il planta celle-ci dans le dos de son protecteur. Il ramassa le manuscrit que la Guilde voulait absolument récupérer ainsi que la clef de la sacristie, rabattit sa capuche sur son visage et s’enfuit dans la grisaille d’une aube sans soleil.


------------------------------------------------------------------------------------fin du fragment 1
------------------------------------------------------------------------------------Gabrielle Knight

Tu pourras lire le fragment 2 sur ma guilde : http://irisdecristal.ifrance.com ;)

Elle a aussi Ă©cris l'histoire d'un druide de ma guilde :

Alyr, Druide Vengeur des Séléanes, Semi-Elfe 90 ans, TN


Assis en tailleur au pied d'un grand chêne, au sommet du promontoire, il contemplait l'à pic et la vallée qui s'étendait, étirée, au long de la rivière Khadçudhul. Lassive et presque paresseuse, cette traînée de nacre miroitante, gravait à travers les siècles en son lit, l’histoire des pêcheurs et des elfes sylves de cette contrée. Pour être né dans ces forêts luxuriantes, Alyr possédait une fibre particulièrement sensible aux parures des saisons. L’imperceptible n’était plus, il s’expliquait dans le vol de l’épervier ou du cygne, par le cri du renard ou le brame du cerf, par l’éclosion des orchidées au creux des branches ou par la pousse des champignons… Régénéré à chaque inspiration par les senteurs entêtante de l’humus et des plantes, immobile et silencieux, le demi-elfe semblait se fondre dans la roche sur laquelle il se tenait en tailleur comme une proue de navire au-dessus des bois. Statue imperturbable sur une mer végétale, l’enfant de la forêt écoutait bouillonner en lui, les mille bruits et odeurs de cet univers émeraude. Telle une bulle immatérielle, sa conscience dansait autour de lui, irisant l’air comme le soleil majeur au travers des pierres de quartz. Il se laissait totalement investir par les énergies du Ka de la terre, tout à son bonheur de cette communion avec la Nature.


Et des souvenirs affluèrent soudain, des images qui malheureusement refusaient de se perdre au fil du temps comme les larmes sous la pluie… Ils s’accompagnaient toujours d’une profusion de sentiments douloureux, injustice et cruauté gratuite, dégoût des hommes et de leur soif de destruction, incompréhension et révolte. Cela c’était déroulé dans cette vallée, il y a de nombreuses années. Plus de six fois deux mains, pendant lesquelles, saisons après saisons, il avait tenté de chasser le drame de son esprit et avait forgé sa vocation.


Mélusine était une humaine charmante, d’une nature douce et toujours ravissante car, malgré le passage des ans, une joie intérieure illuminait son visage de sourires radieux pour y gommer l’outrage du temps. Enfant, elle avait été recueillie par les elfes et s’était si bien intégrée à cette population accueillante de la forêt de Séléane, qu’elle ne les avait jamais plus quittée, y fondant un foyer avec Sioban Ormeclair, un elfe d’une grande prestance, cousin du chef du clan. Ils élevaient leurs deux fils jumeaux, Alyr et Nathyel, dans une cabane suspendue dans les frondaisons. Tout le village d’ailleurs s’étageait dans les branches d’un groupe de chênes et de charmes plus que centenaires. Cela s’était déroulé en pleine renaissance de la nature, un matin de printemps au trentième anniversaire des jumeaux… s’était si proche dans les souvenirs d’Alyr ! Une troupe importante d’une centaine de bûcheron et de pillards avait investie la partie sud de la forêt pour y piller des essences rares en particulier le Teck, bois imputrescible recherché pour la construction navale et sur pilotis ainsi que des meubles de la haute bourgeoisie. Alyr et Nathyel, au mépris de toutes les recommandations s’étaient aventurés au plus près de la zone de travail des bûcherons étroitement surveillés par les portes casques. La désolation qu’ils contemplaient n’avait pas de nom. Les plus beaux arbres, les plus vigoureux étaient systématiquement abattus et tout ce qui pouvait gêner leur évacuation était brûlé, piétiné, détruit parfois sans véritable motif que de gagner un peu de temps ou de maintenir le feu allumé. Une odeur acre de broussailles et de bois vert en combustion se mêlait à celle de sève et de coupe fraîche qui flottait sur le chantier. Nathyel se penchait à outrance pour distinguer mieux les allées et venues des hommes tout à leur sinistre ouvrage. Et la branche sur laquelle les deux enfants se trouvait, cassa brutalement dans un grand fracas. Aryl, sonné, avait roulé sous un buisson tandis que Nathiel inconscient gisait en travers de la branche aux vues et aux sus de tous. Il fût découvert presque immédiatement par les bûcherons alarmés. De retour au village, blessé, Aryl fût vertement tancé et les chasseurs elfes du clan ourdirent un plan pour délivrer Nathyel. L’expédition tourna court car Nathyel reparu, très faible et boitant, la hanche fêlée. Il avait été relâché pour mieux être suivi : une horde de soudards alléchés par l’espoir de faire des prisonniers et des esclaves, déferla sur le village comme les sauterelles sur un champ de blé. Survivre à l’horreur indicible de cette soirée fût une gageure pour les quelques réchappés. Alyr perdit son père, sa mère et son frère jumeau. Les quelques chasseurs qui avaient pu prendre la fuite ainsi qu’une ou deux femmes, jurèrent de s’instruire et de se convertir au culte de la Nature pour venger ce sang et laver le monde de l’orgie destructrice de certains hommes.


Des larmes coulaient sur ses joues. Il se remémorait ses années passées au plus profond de la forêt avec un vieil ermite, apprenant les arcanes de la magie de la Nature. Plusieurs fois, il s'était absenté avec un ami rôdeur qui passait régulièrement les voir pour retrouver dans d'autres parties de la forêt, les bûcherons. A chaque fois, ils posaient des pièges, truffaient le sol et les branches de sournoises chausses-trappes, collets, lacets, balanciers et baies empoisonnées. Il appelait les foudres du ciel sur le campement des hommes et ils les abattaient un par un dans la brume ou sous un ciel en tempête lorsqu'ils s'enfuyaient, apeurés cherchant refuge sous les arbres qu'ils détruisaient. La nuit, faisant appel aux loups, ils les empêchaient de dormir en les obligeant à se relayer autour du feu pour éloigner la meute tournant en cercle autour d'eux.


Aujourd'hui encore, la soif de vengeance dévore ses entrailles et son maître mourrant malgré ses discours modérateurs n'avait jamais pu l'éteindre. Cette voix rendue sifflante par la maladie résonnait encore à ses oreilles.

«Pourquoi, mon fils, t’égarer sur les chemins de la colère et de la destruction ? Pourquoi t’arrêter sur le chemin ardue de la maîtrise de ton esprit ? Qu’as-tu fais de mes conseils, si ce n’est entraîner avec toi ces jeunes coureurs des bois au sang bouillonnant ? Turbulent, toujours impatient. Trop jeune, trop vif, tu as pourtant la carrure et l’avenir d’un Archi-druide… L’esprit de la forêt t’habite et ta destinée telle un fleuve ne saurait être endiguée. Aucune chaîne ne retiendra la force de ton esprit qui, bien qu’à l’aube d’une vie prometteuse, déjà fait preuve d’un pouvoir immense presque supérieur à ce qu’il est possible d’accorder à un humain. Au seuil de la mort, arrivé au terme de ma carrière, au crépuscule de mon séjour terrestre, je dois te mettre en garde. Tu es certainement ce que j’ai fais de mieux et désormais tes épreuves ne font que commencer sans que mes conseils désormais puissent t’accompagner. Lorsque je t’ai recueilli, j’ai bien tenté de dénouer la trame de ta destinée pour savoir ce que te réservais l’avenir car vois-tu, plus qu’un simple mortel, j’avais sur cette terre une mission particulière, j’appartenais à un ordre ancien, l’ordre des Gardiens du Cristal des Mondes. Par le sable de la grève, par le vent dans les feuilles du hêtre, par murmure des arbres qui se parlent, j’appris l’insoutenable et ne pu te le révéler, à toi le jeune prodige, toi et cette facilité qui te caractérisait depuis que je t’ai recueilli, cette parfaite harmonie de tes incantations… Toujours tu me devançais dans mes leçons même si tes yeux pleins d’admiration et de reconnaissance pour moi ne perçaient pas l’évidence. Juste te conseiller. Juste, avant de m’éteindre, laisse moi étendre sur ta tête un bras protecteur. Ecoute et n’oublie jamais car ta route passera par d’autres sacrifices. De tous les choix que tu devras faire, il n’en est qu’un qui t’arrachera au Dieu des Morts jurant ta perte. Ne perd pas de ton humanité, la colère ne dois pas assombrir ton cœur sous l’aveuglement de la vengeance. Toi pour qui l’appel de la Nature est devenu familier, sache qu’aujourd’hui s’ouvre pour toi un nouveau savoir et que je te lègue un éclat de Cristal qui sera ton plus lourd fardeau. Tu lui sacrifiera ta vie et ta vengeance, tu devras en accepter le destin par un libre consentement. Voilà, mes forces m’abandonnent. Quitte notre hutte, je ne souhaite pas que tu me vois mourir. Reviens dans l’après-midi car poussière redevenant poussière, pluie retombant dans l’océan tu conduira mon corps au bûcher et offrira mes cendres aux terres quoi m’ont portées.»


Alyr, ne regardais plus la forêt. Immobile sur son rocher, yeux fermés il était tout au tourbillon de sentiments contradictoires qui l’agitaient. D’une tristesse infinie, il ne se sentait pas près et ses doigts jouaient avec le Cristal qu’il portait en pendentif autour du cou. Mais le serait-il un jour ?




Par Kendashi le 31/10/2000 Ă  22:20:00 (#85706)

Konishiwa,

Je tiens à te féliciter pour ses passionantes histoires pleine d'actions et d'avanture. Le dernier des révits est même emprunt d'une moral qu'il serait bon à tous de méditer.

C'est d'ailleurs l'histoire de cette jeune druidesse qui m'a le plus plu. Tout comme moi elle brûlait d'un désir de vengeance mais elle a su comprendre que son destin était ailleur. J'espère comme elle trouver la paix dans mon esprit.

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Chaque instant est riche d'une leçon. Apprends à écouter.

Par Nijel le 1/11/2000 Ă  8:41:00 (#85707)

Merci de ces compliments, qui je suis sûr, iront droit au coeur de l'écrivaine Gabrielle Knight.
Je me doutais bien que tu allais le plus apprècier le dernier texte, c'est pour cela que je l'ai mis en dernier.
Je tiens toutefois Ă  te signaler que c'est un druide, et pas une druidesse, Ă  part si tu parlais de MĂ©lusine.

J'espere que j'aurais l'occasion de te faire partager de meilleurs histoires dès que je reverrais Gabrielle sur le net :(

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"Les humains sont animaux supérieurs par leur quelques notions d'intelligence"

Flaneur des Huits Vertus.
Adorateur de Dune et du Seigneur des anneaux.
Apprenti-Webmaster de l'Iris de Cristal

Par Gilgalad le 1/11/2000 Ă  10:54:00 (#85708)

Très bonnes histoires ..
Bravo Ă  elle ..

Par Nijel le 1/11/2000 Ă  12:49:00 (#85709)

Snif...Elle a déménagé et travaille...
Je t'en prie Gabrielle, viens nous dire bonjour :(
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