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Ombre parmi les Ombres

Par Tamar Hysteris le 8/5/2002 à 17:13:03 (#1422554)

Dans le noir envahissant de la forêt une silhouette se détache difficilement. Les fourrés jettent des ombres dansantes sur le chemin de terre, les cailloux roulent sous ses pieds. On entend un souffle léger, soupir profond exhalé. Les pas se font pressants. Arriver avant la fin de la nuit. Remonter le col et descendre dans la vallée. Encore un effort et le but sera atteint.

L'enfilement des idées suivaient un cours aléatoire, venant aux sourires amusés de Eggil, Alita, Gryver, Desmoden et Noxe, caressant le sombre regard d'Abalam, contournant les esquifs d'une vie passée à vénérer Sélène, vie riche et heureuse, vie mouvementée et tendre. La bénédiction d'Herial lui renforçait sa motivation. Elle devait arriver avant la fin de la Nuit pour donner encore une dernière fois ce qui faisait d'elle ce qu'elle était. Elle se remémora ce qui s'était passé quelques nuits auparavant.

L'appel de la Sombre Ethérée l'avait tenu éveillée une bonne partie de la Nuit, son doux murmure inexorablement ancré dans sa mémoire, son souffle dans son cou expirant sa volonté. Elle avait entendu. Elle avait compris. Son temps était fini, elle se devait de rejoindre sa Dame Noire, Vierge entre les Brûmes du désespoir, Sage siffleuse des mouvements des rêves. L'appel se faisait pressant, point le temps de dire au revoir, elle devait partir sur l'heure. Qu'importe ... Personne ne la rappelerait, les Ombres s'emparreront d'elle au matin. Et le vent lui ramenait la rumeur de la ville, une larme coulant sillonant sa joue pour ses souvenirs gravés et tant aimés. Oh oui, elle avait aimé ... Elle avait haï ... Elle avait vécu ... Mais elle savait que cela n'était rien comparé aux douceurs de la Dame des Ombres. La Celeste Gardienne l'accueillerait comme un enfant, nue et démunie, offrant vie et souffle pour la grandeur de son Nom.

Des souvenirs revenaient en pagaille ... des visages, des cris et des douleurs, des soupirs et des sensations de coeur qui éclate ... Tant de passion ... tant de joies ... tant de vide ...

Elle se revoyait dans le temple de la ville Claire au Hâvre parfait ... Selenia et Zia, deux jeunes femmes la relevant de sa fatigue, lui soignant ses blessures avec un doux sourire ... Premier contact avec les prêtresses de Sélène .

Elle ressentait encore son angoisse lorsqu'elle voyait Hydra Noctis ... le jour où des flammes en tous sens l'entouraient, ce jour où la douleur des brûlures fut si intense qu'elle crut en mourir ... mais il l'a releva aussi, un étrange sourire aux lêvres, s'excusant et continuant son chemin . Templière Noire elle sera ! Il lui ouvrit la voie. Et ce jour où il l'appela ... Ce jour où il lui expira dans les bras, amour étrange que cela ...
Je t'aime comme une mère ... donne moi un enfant ... Elle ne compris jamais pourquoi il la voulait ainsi, pourquoi il voulait être ... son mari ... son fils ... pourquoi ?
Des larmes coulèrent encore au souvenir de cette bataille entre elle et ses esprits qui s'emparaient du corps du mystérieux nécromancien lorsqu'il lui avoua son amour, lorsqu'il mourrut dans ses bras, dans la cave des voleurs, au coeur de la tourmente.

Elle se ressaisit et se rappela Abalam. Abalam et ce démon qui les avait lié mieux qu'un mariage dans la souffrance et dans la complicité. Sentir ce qu'il ressentait, sentir ses joies et ses désirs. Et ce vide à présent, ce néant qui l'habitait. Abalam, le seul à l'avoir presque dompté, le seul à l'avoir arraché à ses fantômes. Et le sourire de son Sombre Amant. Abalam ...

Et Juza ... comme une Ombre incisive qui réapparait, dans une taverne, l'alcool rendant les murs flous et les paroles sans compréhension. Son sourire cynique qui apparaissait dès qu'il ne pouvait se défendre ...

Les sélénites, tous réunis dans l'acceptation, tous ensemble contre l'adversité et ensemble mener le combat pour la survie. Un culte bien ambiguë, si singulier dans sa scission et pourtant si fraternel, une seconde famille. Les visages se relevaient de l'obscure force qui la maintenait, lui rappelant son devoir.

Eldrikt Lurelac ... Haruspicien qui pourtant ... son regard lorsqu'il lui avoua ... sa détermination lorsqu'il lui demanda de mourir de sa main ... L'était il réellement ? Manipulé ? Pourtant ... Oh le flou revenait encore et l'appel se faisait plus fort. Ne pas partir, ne pas oublier tout cela !

Le viol ... la douleur de sentir l'ami se faire brute épaisse et sans contrôle ... pas lui ! Et ce fruit qui grandissait dans ses entrailles, ce petit bout de bonheur, raffermissant sa position pour ne jamais céder ! Et l'angoisse de devoir avouer sa faiblesse ... Ne pas pouvoir tenir, les claques et les coups, les morsures et la violence de ses gestes ... Le noir ... le rouge ... le noir ...

Les poings serrés sur les agitations de son coeur qui tréssautait dans sa poitrine, la silhouette continuait son chemin bon an, mal an, remontant la pente qui lentement entourait la colline. Les arbres s'entrouvraient sur un toit de verdure. Les cailloux se firent rochers, la colline se fit montagne. Et le chemin se fit épreuve....

Par Tamar Hysteris le 8/5/2002 à 17:32:17 (#1422641)

Les mains écorchées par les rocs coupants comme du verre, la silhouette continuait son ascension sans s'arrêter, les larmes s'écrasant au pied de la montagne, au travers du gouffre qui s'affaissait au delà de la falaise. Doucement, un pas après l'autre, elle avançait. Encore des souvenirs qui venait l'assaillir, effacant les peines de la montée, réduisant au silense les cris de son ventre affamé. Les cheveux qui devaient avoir été ondulés pendaient misérablement sur ses épaules salies, les joues maculées de larmes et de crasse, rougies par l'effort, ridées par le manque de soin, émasciées par le manque de sang. Le corps se mouvait sans un bruit, la grimpe parfois se faisait ardue, la silhouette ne devait pas être en parfaite possession de ses moyens, parfois clopinant, parfois ratant une prise, et la chute se faisait rude. Le coma si proche encore l'avait affaibli et elle devait pourtant se résoudre à prouver sa Foi et sa volonté.

Dioka ... l'ami de toujours ... le secret de tant de Nuits et de tant de soupirs ... Il avait toujours été présent lorsqu'elle en avait eu besoin et aujourd'hui encore elle le savait prêt à venir la rejoindre pour l'aider. Lui le mystérieux, lui le fidèle ami. Sa mort l'avait bouleversée ... Encore une mort ... pour une vie ...

Au col, la silhouette se reposa. Elle s'alongea à même le sol, sans feu, sans couverture, sans rien pour la protéger du froid et de la neige qui tombait déjà depuis quelques heures. Le matin prit place dans son sommeil et elle refusa de se dire son échec. Elle n'avait pas réussi avant la fin de la Nuit, elle se devait encore d'attendre. Le soleil monta haut, veillant ses rêves qui l'enfermaient dans une sphère opaque. Encore et encore, les même rêves venaient la taquiner. Au crépuscule, elle ouvrit les yeux et se releva avec difficulté. Reprenant la route, elle descendit la montagne vers cette vallée luxuriante où coulait une rivière.

Sur les routes poussiéreuses, sur les chemins de traverses et les sentiers dans les forêts traversées, elle se souvenait, au gré de ses pérégrinations, au vent qui murmurait encore, balbutiant souffle tel un effleurement, renforçant cette impression de déjà vu, ce sentiment que tout était à faire sans pourtant avoir à prouver leur nouveauté. Elle passa ses nuits dans des campements de fortune, se réchauffant d’un feu et des couvertures qu’elle avait emportées avec elle. Au matin de la troisième lunaisons après son départ, elle arriva à un carrefour menant au Sud vers les mers chaudes, à l’Est vers la forêt des enchanteurs et, venant du Nord, à l’Ouest vers le monts des Krerr Karg, réputés pour leur cimes escarpés et l’absence qu’il y avait de routes praticables. Elle se devait de suivre son instinct. Le vent la guidait vers ce qu'elle cherchait.

Les batailles lui revinrent en mémoire, les cris, le crissement d'une flêche qui partait, volante, sifflante, se plantant dans un corps avec un bruit mat. Tchak ! Cris de suppliciés, murmures et vengeance, vie passée à défendre, à venger, à donner ...

Elle parvint enfin à un promontoir, et le vide s'étendait à ses pieds. Elle regardait cela, la Nuit encore vibrante, les murmures s'amplifiant comme des jeunes frêres qui l'appelaient. Les Ombres vinrent à sa rencontre, douceur de les retrouver ... et les souvenirs s'effaçèrent peu à peu, le coeur qui battait perdit de sa force, le froid l'envahit petit à petit, incidieux comme un macabre dessein ... et le néant, le bonheur, le repos éternel ...


En cette Nuit de pleine Lune, une Ombre a rejoint les Ombres, retrouvant sa prière et ses frêres ....

Par Cygne Noir Lealk le 8/5/2002 à 19:16:35 (#1423294)

Le Cygne Noir sentit une terrible sensation dechirer son coeur ... comme si une partie de lui etait morte ... comme si un membre de sa famille n'etait plus ...
Il monta au coeur du destin, l'endroit le plus calme d'Althéa puis se recueillit afin d'etre en Harmonie avec la dame Sombre ...
C'est alors que sa sensation se fit plus claire ...

Ma Soeur ... tu nous as donc quitté ... Pourquoi ? alors que nous avons tant besoin de toi ...
Une larme coula sur le visage du solide Cygne, attendrissant son visage endurci par de deja trop nombreuses batailles ...
Je suivrai ton chemin ma soeur ... Compte sur moi pour prendre soin de Noxe ... Ombre tu etais Ombre tu resteras dans la vie comme dans la mort ...
Comme tous nos frères et soeurs Sélènites ... Tous des ombres ... parmi les ombres ...

Par Tamar Hysteris le 8/5/2002 à 19:33:15 (#1423387)

L'Ombre d'un arbre s'allonge vers le jeune homme, dans le coeur du destin. Elle s'approche comme l'eau qui coule, lentement, sans déranger l'harmonie d'un tel endroit, et la brise du vent apporte un bien être léger.

Besoin n'est qu'illusion à l'époque d'un déchirement
Un instant est passé, l'éternité reprend le dessus
La Sombre Noxe, au coeur de Nuit, repose maintenant
Dans les bras de son grand oncle, le père décu

L'appel de la Dame Noire résonne encore aux oreilles
D'une Ombre qui l'a rejoint à temps pour vivre enfin
Et entrevoit ce que la Sombre lui offre: les merveilles
D'une vie simple et la Foi étincelante en son sein



[HRP]
Voilà :) Tamar morte et finie j'ai adoré jouer avec vous tous ... et même si je n'ai pas fini ce que je devais accomplir avec elle tant pis ...

Par Urian Kart Kaiser le 8/5/2002 à 19:42:15 (#1423457)

je n'aurais même pas eu le plaisir de la tuer à cause d'une maudite épée qui ne s'est pas briser avec le temps....
Amuses toi bien Agathe quoi que tu fasses

Par Robin le Juste le 8/5/2002 à 19:50:44 (#1423528)

Quelque chose vient de se briser.Je le sens dans le vent.Je le vois dans la Lune.
L'air est âpre et amer; en vérité,oui,quelque chose vient de se briser,frères.




hrp: Rp,robin mais ne connaissait pas bien tamar ;) Mais ciao et bonne route à toi :)

Par Tamar Hysteris le 8/5/2002 à 20:09:32 (#1423656)

L'Ombre passe par une forêt, contourne un batiment et se plante devant une porte gardée par un fou. Elle soupire un instant et pose au sol une épée ensanglantée que même le temps n'a pas su émousser. Une épée qui l'a protégé durant bien 20 ans, une épée qui l'a gardé de la fureur d'un homme noir comme la Nuit, furieux et sanguinaire, un homme de mal mais aussi un homme de Foi.

Une image traverse son esprit, un grand nephilim qui se lèche les lêvres la regardant et murmurant l'abject envie de lui dévorer le coeur. Un homme qui pour une raison inconnue lui a offert une épée ensanglantée lui promettant de ne la tuer que si cette épée se brisait. une épée conservée avec ferveur dans un endroit caché, conservée pour sa protection. Et l'homme demeure toujours le grand Urian.


[HRP]
Voui Urian :) en effet j'ai toujours cette épée si tu veux la reprendre ... elle est sur Tamar d'ailleurs si je me rappelle ...
J'espère que ca va à ton boulot ...

L'Ombre passe dans les brûmes et rejoint un petit chemin de terre vers un archer semblant regarder vers la forêt dans l'attente d'une apparition.

Belle reviendra peut être où est déjà à vos côtés
Il suffit de croire et ce que l'on espère peut arriver
Regardez autour de vous si l'éthérée ne vous souris pas
Elle peut, spectre d'un ancien temps, se serrer dans vos bras

Quelque part...

Par Narak Kardan le 9/5/2002 à 0:11:18 (#1425253)

... on ne sait trop ou... Une grotte ? Les montagnes, la foret, les rues mal famees d'une ville quelconque ? Un homme, tout habille de noir, assis en tailleur, la tete baissee, ses cheveux recouvrant son visage et cascadant jusqu'au sol, semble soudainement bouger...

Oh... Rien d'extraordinaire. Un simple fremissement... Telle une douce brise dans le feuillage d'un arbre en ete.. Ce qui est etonnant d'ailleurs : quiconque aurais pu l'observer depuis voila quelque mois aurais pu vous dire qu'il etait mort... Mais la ou il est, nul ne le sait.. Et au fond, peu s'en soucient un tant soit peu...

Et soudainement, cet homme s'ebroua, et de ses manches jaillirent deux mains blanches comme l'albatre, la gauche tenant un simple bout de bois, l'autre un simple couteau. Et sans lever la tete, le visage masque de cette abondante criniere, il entailla le bois, lui ajoutant une autre encoche, encore une... Il resta la, les mains suspendue en l'air, le morceau de bois et le couteau dans sa main... Il ne bougeait pas. Et soudainement, il lacha tout. Ses mains tomberent le long de son flanc.

"Le tour de la Dame des Ombres... Elle aussi est partie. Qui reste t-il de tous ceux que j'ai observe ? Mon temps est vraiment passe... Et ma place n'est plus en ce monde... Mais ais je le choix, au fond ?"

L'homme ne bougea pas durant un long moment. Quelques minutes ? Quelques heures ? Il n'en sais rien lui meme, et peu s'en soucient... Puis, soudainement, il se redressa. Ses cheveux lui tombaient a mi-cuisses, sa peau couleur d'albatre... Seuls ses yeux semblaient vivants, quand on pouvait les distinguer au travers de cette criniere..

"Peut etre mon temps est il venu. Peut etre ma place n'est elle plus ici."

Et il se mis en mouvement, allant droit devant lui. Son couteau et son morceau de bois entaille etaient restes derriere lui, vestiges de sa presence ici.

"Mais je suis vivant, et je vis encore.. Alors je n'ai pas tellement le choix."

Et l'homme sortit de sa retraite. Pour aller ou ? Bah, nul ne le sait... Peut etre pas meme lui...

Par Tutu!! ... le 9/5/2002 à 1:23:17 (#1425669)

Bisou ma puce, moi aussi j'ai eue bien du plaisir avec toi. ;)

Passe une bonne ... vie et tout et tout... j'aime pas trop les adieu :sanglote:

Par Torkaal / Lormar le 9/5/2002 à 1:26:24 (#1425679)

Ce fut un plaisir Tamar...:(

un vieil ami...

Par Seiyar le 9/5/2002 à 3:23:38 (#1426052)

M'en fout, j'ai son tel ^^

Par Aerye de Delaq le 9/5/2002 à 7:20:27 (#1426456)

Aerye trouve etrange tout ce remue menage actuel de plein de gens. Elle n'a pas connue Tamar, et ne sent meme pas le besoin de la connaitre plus.

Apres tout, ce n'est qu'une femme du peuple qui vient de disparaitre.

Aerye retourne rejoindre Sahas tranquillement, joyeusement.




(hrp hum hum, fin du perso ou fin T4C ? ou juste mort du perso pour avoir les mains libres comme anim?))

Par Gyeran le 9/5/2002 à 8:15:55 (#1426496)

L'homme était grand, élancé, dans ses atours criards et tachés de boue de sang et de sauce. Il traversait la foule dense de la cité du bedonnant trônant, marchant sur les mains, sautant sur ses pieds pour attraper quelque bourse de gras plumé qui passait. Un large sourire s'affichait sur sa face bariolée, qui jamais ne remontait jusqu'aux yeux de glace.

Puis un crac se fit entendre, et une bordée de jurons et de blasphèmes comme on n'en entend usuellement qu'aux réunions des gardes royaux, entre alcool et impuissance.

L'homme se relève, droit comme un i soudain, ne reposant le poids de son corps que sur une seule jambe. Le sourire s'est effacé, la tête est penchée sur le coté, l'oreille est tendue dans le vide, vers l'Ombre


...

...

Chère Vieille Chose... Soeur Vénérable... déjà ? Petit homme pas d'accord. Cà être trop tôt... travail pas fini... Foi incertaine... nombreux porcelets en armures toujours en vie...

*gromelle*

Petit homme ira en parler à Petite Soeur... lui pas d'accord du tout du tout

L'homme repart en sautillant sur une jambe, l'autre trainant par terre dans la poussière, n'esquivant même plus les passants mais les écartants froidement avec son grand arc, l'éclat glacial de ses yeux ayant empli son visage blanc et rouge

Par Sharnel Nehera le 9/5/2002 à 20:15:07 (#1430985)

Allongée sur le dos, je contemple la voûte celeste où la Lune, pleine ce soir, domine. Les ombres m'ont rapporté la perte de Tamar, elle s'en est partie rejoindre la Déesse. Je ferme les yeux et tente de me remémorer mes rares souvenirs d'elle, comme pour lui rendre hommage.

Notre première rencontre... Lorsque ma soeur et moi n'étions encore que de frêles guerrières, perdues et abandonnées... Je repense à son accueil au sein des Enfants de la Nuit, son regard profond et sa troublante beauté...

Malgrès les circonstances tragiques, un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je repense à cet... "incident". Incident qui avait fait que depuis, mes relations avec elle étaient plutot tendues. Les faits me reviennent peu à peu... Son époux était à la fontaine... Je me souviens avoir posé ma main sur la lame de son épée, et l'avoir caressée, un sourire aux lèvres, en le complimentant sur son arme... Je repense à son regard noir et ma crise de fou rire... Puis la scène que Tamar m'avait faite apprennant cela me revient à l'esprit... Aucun humour...

Mes images d'elle se font ensuite plus floues et plus rares...

J'ouvre les yeux et adresse une prière muette à la Déesse pour le repos de l'âme d'une soeur, soeur que je n'ai finalement que peu connue...

Par Golden Eyras le 9/5/2002 à 20:28:51 (#1431049)

Golden ressentit ce petit picotement au coeur, il sut tout de suite ce qui se passait... A chaque perte d'un frère ou d'une soeur il avait cette réaction... Alors il s'assit, laissant sa victime fuir, et il resta la pendant des heures....Il ne parla pas, il ne pensa rien...

Par Kreslack Slay le 10/5/2002 à 1:01:14 (#1432762)

( :eek: :eek: Tamar morte .. si Greyl savait ça .. :( )

L'ancien chevalier fondateur de l'ordre parcourait les terres et les chemins qui le mèneraient vers Goldmoon. Le chemin était long, mais il en avait connaissance.

Malgré sa volonté et les multitudes de demandes, il savait que cela ne pourrait être qu'un passage bref, du fait des hostilités qui avaient actuellement lieu sur ses terres natales ..


( Buh .. ma Tamar .. *bouleversé* si tu repasses par là, euh .. ben .. tu m'envois un petit Pm ? :( *Bisous*
Greyl. )

Par Pile-Face le 11/5/2002 à 3:00:49 (#1439992)

Ben juste un petit mot hrp mais bon ;) ... ben bye bye Tamar et j espere qu on se revera une fois a une Irl :)

Par Kaesryn le 18/5/2002 à 1:48:41 (#1482930)

L'Ombre passe et se délie
L'ami attendu se fait rare
Le destin qui les allie
Les éloigne de toutes parts

Lorsqu'une Ombre rejoint ses frêres
Il y a toujours une partie de volonté
Lorsque la Sombre Dame erre
Dans les ténèbres, tout le monde le sait

Elle choisit ses compagnons
Et les attire à elle
Pour que Foi et détermination
La rende encore plus belle

Une Dame l'a rejoint hier
Et encore dans le Celeste Nue
Elle nous regarde, fière
Et jamais encore décue

[HRP]Dioka j'attends toujours ta réponse ^^

Par Dame Rose Noire le 18/5/2002 à 2:32:49 (#1483038)

Mentie


Elle m'a mentie.


La Vestale avait promis son retour parmi nous. Elle avait juré que tout se passerait bien, que je ne devais pas m'inquiéter. Et je l'ai crû, O combien sotte j'ai été.
Dans les bras de la réconcilation, nous avions parlé de ses enfants, de son mariage et tel un vent, elle disparaissait déjà dans un sommeil sans fin.

Ma Némesis, ma sombre Ame, mon alliée adverse. Je ne te verrais plus surgir derrière moi. Tout cela est fini.

Car tout doit finir un jour, immuable dogme de l'existence des choses, des êtres et des pensées. Oublier doit être la seule voie pour échapper au cauchemard...oublier oui, oublier la douleur, le manque, reprendre la parole, en oublier le sens.

Nier le sens, l'exclure, l'ignorer.

Nier ce que je fus, ce que je suis......ce que je crois être.

Trop de remises en question.....je vais.....oublier....salutaire...mon âme.

Dans le silence de cette nuit si froide qu'elle aurait put être la dernière du monde, je pose à terre ma foi et sans me retourner,


..j'oublie.

Par Etherniel le 18/5/2002 à 2:58:08 (#1483090)

La nuit semble froide et glacée malgré le temps clément. un froid profond et pénétrant. Un froid mortuaire... La plume court sur le parchemin qu'elle n'avait pas caressé depuis bien longtemps, y décrivant un lacis d'encre bleue, des boucles formant des lettres, des mots, de l'émotion...

Mort
Lune blanche, Lune rousse, Lune noire
Toujours disparaissant, mais toujours revenant,
Tu es en quelque sorte un symbole de l'espoir
Que nos chers disparus ne le sont pas complètement.

Etoiles naissantes, étoiles mourantes
Eclat nouveau, lueur qui s'éteint
Dernier scintillement de l'âme tremblante
Appelée malgré elle vers un autre destin.

Ciel de jais, écrin de velours
Ténébreuse mer sans écueils
Sombre toile qui fuit le jour
Ce soir tu sembles porter le deuil.


Etherniel regarde, étonné, son encre devenue noire, puis signe

Etherniel

Son regard va et vient plusieurs fois de la signature bleue au texte noir. Il lève le regard et contemple la nuit, d'un noir d'encre. Puis un sourire apparait sous ses yeux humides.

- La Magie de la Nuit. Allez tiens, portes donc ces vers où tu veux! fait-il en lançant le parchemin par la fenêtre. Sans même le regarder, il sait que le vent le portera... jusqu'à un Samaritain sans doute...

Par Dioka le 19/5/2002 à 13:20:28 (#1488759)

Beaucoup de ses amis lui manquaient, ceux avec qui ils avaient défendu la nature avaient presque tous disparut. La liste était longue.

Depuis plusieurs jours, l'agonie s'annonçait. Ses amis de toujours étaient la pour l'entourer. La femme qui lui avait donné un fils, celle qu'il avait toujours aimée, l'ami qui ne lui avait jamais posé de question sur ses choix et le fils dont il était si fier.

La maladie qu'il avait contractée lors de sa défense de la nature le faisait petit à petit périr. En tout cas c'est qu'il avait fait croire à tout le monde, son habitude de la confiance des hommes lui avait permit de concevoir ce plan. Depuis toujours, il avait lutté et demandait enfin le repos.

Alors que son corps donnait l'impression de décliner son esprit était en pleine effervescence. Dans un dernier adieu, il commença à prononcer les paroles qui le mèneraient jusqu’au cercle protéger par les gremlims. Avalant ce qui devait annuler la potion l’ayant rendu si malade, ses pas le menait vers la caverne de la bête effrayant.

Dans la poche de Saronar, il avait glissé le message suivant : Je vais rejoindre la dame qui vénére le mystère. Les deux sœurs me l'ont accordées.
Il espérait que son fils comprendrait, ce qui l’avait poussé à faire ça.

Lui qui avait tout le temps utiliser les ombres pour vivre voulait disparaître à jamais de la lumière. Lui qui avait œuvré pour les druides depuis très longtemps avait menti à ses frères sur un dernier adieu.

Préparant le dernier rite qui devait le faire disparaître à jamais des yeux de tous, n’écoutant pas les paroles suppliantes de son fils qui les cherchait à travers tout le royaume.

Abandonnant tout ce qui aurait pu le rattacher envers les hommes, il achève le dernier rite que doit le rapprocher des dieux. Attendant l’intervention de celles à qui il a demandé secours, les heures passent et son appréhension grandit. Le jour s’allongeait et rien ne se passait. Alors que l’espoir commençait à le quitter, le jour s’achevait. Un bruit se fit entendre, relevant la tête son regard croise celui de son fils. Dans un cri, il fond en larme, pensant que ses suppliques n’ont pas été entendues. Alors que le jour et la nuit se croisent, Saronar voit son père disparaître petit à petit sans pouvoir rien y faire comme happer par la lumières et les ombres.


(Hrp : Merci à tous ceux que j’ai connut, ou utiliser J, gardez l’esprit qui différencie tant Glyph de tout autre endroit.)

Par Saronar Noz le 19/5/2002 à 13:29:52 (#1488791)

Il vient de comprendre ce qu’il a fait et lui accorde un dernier regard fermant son visage comme à son habitude.

Pendant des heures, il grave sur une pierre le message suivant :


Il existe une source
Loin de toute civilisation
Limpide et toute douce
Ruisselant avec passion

Éternité aura celui qui la boira
Amoureux sera celui qui la dégustera
Cette source, j'ai goûté
Cette eau, j'ai savouré

Espoir de la voir la trouver
Pour que ton âme et la mienne soient réunis
Pour un mois, un an, une vie
Pour toujours...pour l'éternité !


Il dépose devant cette stèle, un bâton et une feuille rose, brûle les derniers carnets qui pourraient en faire tomber tant, mais garde celui qui parle si bien de celle que son père a aimé et qui a été son maître.

Visage baissé, les yeux plein de larmes, il prononce comme une oraison funéraire.

"Père, depuis toujours tu me dis que même dans les ténèbres la lumière existe, tu n’étais pas obligé de m’en faire ma dernière leçon."

(Hrp: A bientot Tamar, et merci pour tous)

Par Tamar Hysteris le 15/12/2002 à 2:11:32 (#2790411)

Sur les routes poussiéreuses, sur les chemins de traverses et les sentiers dans les forêts traversées, elle se souvenait, au gré de ses pérégrinations, au vent qui murmurait encore, balbutiant souffle tel un effleurement, renforçant cette impression de déjà vu, ce sentiment que tout était à faire sans pourtant avoir à prouver leur nouveauté. Elle passa ses nuits dans des campements de fortune, se réchauffant dun feu et des couvertures quelle avait emportées avec elle. Au matin de la troisième lunaisons après son départ, elle arriva à un carrefour menant au Sud vers les mers chaudes, à lEst vers la forêt des enchanteurs et, venant du Nord, à lOuest vers le monts des Krerr Karg, réputés pour leur cimes escarpés et labsence quil y avait de routes praticables. Elle se devait de suivre son instinct. Le vent la guidait vers ce qu'elle cherchait.

Les batailles lui revinrent en mémoire, les cris, le crissement d'une flèche qui partait, volante, sifflante, se plantant dans un corps avec un bruit mat. Tchak ! Cris de suppliciés, murmures et vengeance, vie passée à défendre, à venger, à donner ...

Elle parvint enfin à un promontoire, et le vide s'étendait à ses pieds. Elle regardait cela, la Nuit encore vibrante, les murmures s'amplifiant comme des jeunes frères qui l'appelaient. Les Ombres vinrent à sa rencontre, douceur de les retrouver ... et les souvenirs s'effacèrent peu à peu, le coeur qui battait perdit de sa force, le froid l'envahit petit à petit, insidieux comme un macabre dessein ... et le néant, le bonheur, le repos éternel ...


En cette Nuit de pleine Lune, une Ombre a rejoint les Ombres, retrouvant sa prière et ses frères ....

La forme se rematérialisa, le savoir en plus, la connaissance des Ombres, ses soeurs, ses alliées. Les mains écorchées, les pieds en sang, le périple fut long et douloureux. la Noire l'avait rappelée à Elle, Elle l'avait confiée aux Ombres, Elle l'avait émue de son regard de ténèbres. Dès à présent, elle pouvait mourir, plus rien d'autre ne comptait. Mais que voilà donc devant elle ? Une troubadour allait à sa venue, dans l'Ombre des montagnes de Krerr Krag, menant son chemin, la violine sur l'épaule. A sa rencontre, elles discutèrent, à leur amitié elles échangèrent. Tamar revint d'entre les Ombres pour apporter à ses frères et soeurs ce qu'elle leur devait : sa force et sa voix.

En revenant, elle avait tout perdu, ses amis avaient un à un disparus, ses enfants n'étaient plus, son mari, bourru, au delà de toute chose, au delà d'elle même. Sans un regard, après l'épreuve de la compassion, il partit. Et seule, advenue d'elle même, parvenue à cela, elle regarda ses frères. Prêtresse, samaritaine, elle opéra selon ses possibilités. Elle donna, forma, enseigna.

Puis, le Mysthe vint, et la Dame la rappela. Sans un regret, elle partit rejoindre la Sombre, laissant derrière elle tout ce qu'elle avait aimé, une pierre verte dans la main, la larme à l'oeil, d'avoir aimé et d'avoir perdu.

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