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La chasse

Par Ambre d'Amois le 8/5/2002 à 14:53:27 (#1421813)

Je ne sais rien d’elle : ni son nom, ni son passé et rien de ce qu’elle pourrait m’apprendre ne m’intéresse. Je l’ai croisée en début d’après-midi sur la route vers Hurle-Vent. Son insouciance comme sa beauté fragile m’ont frappé. Je l’ai observé se défendre de quelques bêtes sauvages et l’ai suivie à travers les bois où elle chassait, sans jamais chercher à me dissimuler.
A mesure que le crépuscule couvrait les terres, elle est devenue la proie. Je souris en repensant à son regard d’animal apeuré, traqué, lorsqu’elle m’a adressé la parole et que mon silence fit écho à ses mots ; ce regard qu’a l’antilope blessée dont ma lame transperce le cœur mettant un terme à sa vie et à ses souffrances.
Je me suis approchée doucement la fixant. Ces deux grands yeux velours parlaient plus que ses lèvres. J’ai éloigné son arc d’une main doucement, comme on écarte les draps d’un lit dans lequel on pénètre. De l’autre j’ai caressé sa joue, presque affectueusement. Sa peau était douce et soyeuse, comme un fruit mur mais encore ferme. Lentement comme pour retourner à mes côtés, mon bras est descendu, effleurant l’angle de son cou où bat sa vie et frôlant la courbe d’un sein. Je ne la quitte pas des yeux. J’ai senti le mouvement de recul de son corps, mais elle n’a pas osé faire un pas pour s’éloigner. Je la regarde. Elle fait naître en moi un désir si violent…
Elle a voulu protester, mais j’ai clos ses lèvres des miennes. Mes lèvres doucement sur les siennes d’abord et ma langue pénétrant peu à peu sa bouche. Le goût de sa salive mêlée à la mienne, nos langues mélangées… Ma main caresse son épaule, la serrant quand ma bouche cherche à la posséder, puis s’égare vers sa poitrine. Je sens son sein lourd à travers l’étoffe de sa robe et le battement de son cœur qui le soulève régulièrement mais plus vite qu’avant. Je me fraye un chemin jusqu’à lui parmi les épaisseurs qui le protège. Elle a voulu m’arrêter, mais un désir plus fort en elle naît et chaque minute s’intensifie la laissant bientôt sans défense. Mes doigts tremblent presque en atteignant enfin cette sphère presque parfaite que ma main englobe et sert doucement comme un précieux cadeau.
Sa robe tombe à ses pieds, révélant son corps d’enfant et de femme à la fois ; plus tout à fait l’un, mais pas encore l’autre. Elle frissonne sous sa pâleur de vierge. Ma bouche cherche à tâtons dans la presque obscurité à satisfaire son corps, allant d’un sein à l’autre. Elle reste debout hésitante alors que je descends le long de son corps, mes mains violant chaque centimètre de sa peau, ma bouche tour à tour caressante ou sauvage. Ma langue dépose son filament transparent sur son aine, tandis que d’un doigt j’ouvre la voix. J’embrasse cette douce étoffe qui abrite son sexe, sombre et délicate. Son parfum m’enivre un instant quand sous ma langue durcit peu à peu sa chair. Elle a un goût âcre et doux à la fois et le ballet que je décris ici bas fait écho à ses cris bientôt. Mes ongles lacèrent ses cuisses y traçant des sillons rougeâtres et mes doigts s’enfoncent dans une fesse que je tiens à pleine main, l’empêchant de s’éloigner. Un léger sourire se peint sur mon visage lorsque sa main finalement me retient à elle.
Je l’attire enfin à moi, agenouillée, et l’allonge sur le sol. Les feuilles brunies par le temps craquent sous son corps qui s’abandonne entre les racines apparentes d’un chêne. Elle attend impatiente, étendue, les jambes légèrement écartées, offertes. Je savoure l’éclat de son regard, à la fois inquiet et suppliant. J’embrasse langoureusement son ventre, tendu et doux. Une de mes mains remonte le long de sa cuisse, palpant sa chair. Au centre, j’effleure l’antre du bout des doigts, agaçant sa jeunesse. Son corps se trémousse doucement et ses mains m’appellent. Enfin j’introduis un doigt en elle, caressant du pouce les lèvres humides. Le rythme change et accélère quand enfin d’un geste son corps tout entier se tend et qu’un cri est étouffé par le poing entre ses dents. Doucement je relâche mon étreinte, abandonnant son sein et son sexe, humides et chauds. Elle se détend et sourit et me regardant timidement. Je l’embrasse. Son corps se sert contre le mien et malgré mes jambières, je sens ses jambes s’enroulées autour de mes haches.
La nuit, noire dame, nous enveloppe toutes deux de ses ténèbres. Elle et allongée, nue, sur ce tapis de mousses humides et les faibles rayons de la lune se reflètent sur sa peau délicate, d’une blancheur diaphane, presque transparente par endroit, encore humide de nos ébats. Je ne me lasse de la regarder, la contempler, abandonnée au maintenant au repos.
Mes doigts frôlent son sein ferme et doux. Entre deux doigts j’en attrape l’extrémité et la sert. D’une langue humide je caresse le téton qui bientôt répond et se tend. Ma bouche se fait avide, gourmande tandis que ma main fouille à nouveau la toison noire et bouclée de son bas ventre. Elle sort peu à peu de sa torpeur, envahie d’un désir qu’elle croyait assouvi.
Quelques instants elle essaye de me dissuader de continuer mes caresses et dans ses yeux la panique comme les remords cèdent la place à l’envie. Sous mes doigts sa peau suave, mouillée, frémit. J’en adore doucement chaque partie. Ma langue découvre ses recoins interdits. Un gémissement s’échappe de ses lèvres qu’elle mordille pour retenir encore quelques instants la vague de chaleur qui l’envahit, puis la douleur quand mes incisives pénètrent dans sa chair tendre. Je m’acharne encore quelques instants à mordre, terminant un repas et apaisant une autre faim.
Quand je jette un regard sur son visage, ses traits sont à jamais figés de terreur. Je souris, me relève et rajuste ma tenue. Debout je la contemple encore… elle est belle et si jeune ; était… D’un pas preste je m’éloigne abandonnant sa dépouille à la nuit où je lui ai pris son enfance.


Que Bréhan me guide et vous protège

Par Opheylia le 8/5/2002 à 15:53:39 (#1422103)

Délicieusement mortel...

:amour:

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