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En relisant mes notes...
Par Illemm le 7/5/2002 à 15:27:51 (#1415019)
Essuyant d'un geste rapide la poussière, il l'ouvrit. Les pages maculées par le temps, les saisons, les repas, lui procurèrent un bon moment de lecture.
Son passé, ressurgissait par bribes. Après avoir avoué à Hermyn, ce qu'il avait si longtemps caché ou déformé à tous, la relecture en fut moins éprouvante...
Quand j'y revins...
Aussi loin que je m'en souvienne, maintenant que le Maître m'a permis de revenir à ma ville natale, je voyais la maison plus grande. Enfin ce qu'il en reste confirme l'horreur de mon acte.
Et regardant par delà les débris couverts d'herbes vicieuses, on distingue bien ce qui était, jadis, murs protecteurs d'un refuge familial. Pour un peu, en tendant l'oreille on entendrait les valses de Vie.
Mais hélàs, l'évidence est là. J'ai crée celà. Le vide, le silence, les mousses, champignons, herbes et bestioles diverses y avaient élu domicile. Plus moi.. Plus jamais.
Je vois ce que le Feu peut ébranler en une nuit. Ils sont morts.
J'ai toujours dit, je me le suis dis, que tout cela était cauchemard, accident. Belles foutaises. Je Le haîssais. Lui qui sans une once de coeur, nous confinait à l'état de larves. Ma mère, femme faible, au coeur énorme, trop peut-être. Mes deux frères, trop enfants, ou bien moi, pas assez. Et Lui, ce père misérable, baffouant tout, méprisant la Vie jusqu'à nous tourmenter en nos rêves.
La mort, je n'ai eu que cette envie. Six ans, peut-être en avais-je sept. Il rentra d'une de ses sanglantes expéditions. Nous tous, terrés dans nos cachots. Oui, pas chambres, mais dortoirs gris et vides de coeur, ce coeur auquel tout enfant a droit. Pas moi. Pas nous.
Il était furieux. Il hurlait. Je peux l'entendre, tant d'années après. Dans cette ruine. Je le sens encore hanter la place. Les frissons me percent, les larmes hésitent.
Je me souviens des pas lourds, des pleurs de mes frères, de sa violence envers mère.. et des coups.. des coups sans fin. Et ce soir là.. Ma colère se mua en haine.. et ma haine réveilla ce dont il avait tellement envie. Il vit son rejeton le défier. Je lui crachai au visage avec répugnance, mon regard n'était que furie.
Il ne s'y attendait pas, il me ricana au nez simplement. Il avoua ne pas avoir vu en moi autre chose qu'un vers rampant, toujours cloitré dans les jupons de sa femme..
Quelle fut sa surprise de recevoir un premier éclat de rage au visage.. Les flammes lui arrachèrent la chair de la joue, donnant a son sourire un aspect hideux. Le sang carbonisé, noir, pendait. Il hurla, prononça paroles que je l'avais tant et tant entendu prononcer.. mais cette fois, c'était contre moi... Mais cela ne changeait rien, il avait perdu.
Et moi aussi...
Je me laissai aller.. bientôt la pièce entière flambait. Il devait mourir. Patricide ou pas. Cette seule envie m'obsédait, à tel point que...
Quand je rouvris les yeux, je contemplais avec un plaisir jubilatoire la maison en feu. Les habitants dedans.. Moi seul, saurai jamais à quel point mon infâmie ne mérite grâce. Je me repentirai jusqu'à en mourir.
...
Quand je me rendis compte du plaisir de voir cela.. Je rendis mes tripes. Je n'eus qu'une chose à dire.. "Mère! Frères! Qu'ai-je fait!?" Mais seul le crépitement des flammes rongeant les poutres, et l'affalement des murs, me répondirent.
Avant de sombrer dans l'inconscience, je ne vis qu'une ombre approcher.. Un visage doux, en paix... et puis.. Rien...
Illemm se redressa, fermant les carnet d'un geste vif. Son visage baigné de larmes se tourna vers la fenêtre. Le silence l'emplit.
(ouais j'ai viré des fautes lol)
Par Korey dOrcanie le 7/5/2002 à 15:56:31 (#1415230)
(héhé)
Par Illemm le 7/5/2002 à 17:19:33 (#1415738)
MErchi Korey, et si tu savais.. pour illemmou lolll )
Par Hecate Izoku le 7/5/2002 à 18:45:18 (#1416277)
Quelques jours après.
Par Illemm le 7/5/2002 à 19:12:54 (#1416508)
Quand je me réveillai...
La salle où je réouvris les yeux était circulaire, les angles avaient été anéantis, et les murs, polis à tel point que, mon reflet s'amusait à mes dépends. Je me levai et quelle surprise de voir la même silhouette réapparaître, celle-là même qui vint pendant l'incendie. Il était là, à me narguer de son sourire candide.
Je m'attardai plus longuement à faire le tour de sa personne.
Longs cheveux argentés, striés. Barbe fine, noire. Regard doux, même clément.. Quelque chose comme, un "je te pardonne" s'insinuait en moi. Le silence.
Puis rompant l'inertie, je lui fonçai dessus. Poings levés, visage de mon.. père superposé au sien. Je cognai, à m'en faire mal. Et je pleurai.
Oui, que j'étais insensé.. Erreur de jeunesse. Maintenant que je rédige tout cela.. j'en souris parfois, tout en restant conscient de la gravité de certaines choses...
Il me prit par les épaules, je tapais le vide. Je rageais. Contre le monde entier et surtout contre moi, et contre mon crime.. alors il rompit le Silence troublé de mon agitation.
- Fils. Tu te calmeras, et nous parlerons. En attendant, sors toute cette rage, laisse-toi aller. Une fois épuisé, l'esprit tranquille, je te révellerai la Chose.
Et ainsi il était apparu, ainsi il n'était plus là. Seule persistait l'image de ce père.. qui se mua en ma propre image.. Je luttai. au bout de longues heures, je me rendis compte de la vaine tentative. Et l'image s'effaça pour laisser le Mâitre revenir.
- Illemm, regarde moi, regarde cet endroit, il est à présent ta demeure. Et ne pose pas de question en cette journée sacrée. On t'apportera à manger et à boire. Que Ton don soit reconnu, et que Ta maîtrise te parvienne. Les ans forgerons ton esprit, le temps n'affectera ton corps, qu'à de rares occasions. Et puis, tu comprendras, ici les choses ont d'autres priorités.. et tout s'écoule autrement. Ne dis rien. J'ordonne et je souhaite. A demain.
Et je me retrouvai seul, dans mes habits sales, dans cet endroit luminescent. Je me souveindrai toujours de ces mots.. du ton, de son regard, de sa présence. Comment aurais je pu savoir que cet homme serait mon plus précieux ami, et mon pire ennemi...
Et le lendemain, que j'attendais avec impatience légère, parvint, traçant sur le plafond vouté en cristal, la nuit, le matin. Assis je L'attendais. Et il vint.
Ce fut le début de ma vie, comme Disciple des Lumières. Eliondrim, tel était son nom, avait fondé ce lieu où l'apprentissage était chose première. Il formait les gens venus à lui, ou trouvés au hasard.. comme moi.. Mais personne ne croyait au hasard.. Ni moi, aujourd'hui... Ni lui à cette époque..
Commença mon apprentissage. Je dominai mes émotions, pour débuter, j'en fis une force, sachant quand m'en servir pour animer et décupler mes moyens, sans virer dans l'incontrôlable. La philosophie me prenait beaucoup de temps, énormément. Bientôt je gravissais les échelons. Et un jour, je fus à même de comprendre seul, et d'aller voir le monde.
Hors de cette micro-cité, offert à l'inconnu, coupé du cordon de sérénité, j'eux grand peine au commencement. Mais tout se fait, comme cela doit se faire. Et je revins quelques années plus tard.. pour pas dire décades... L'emprise du temps.. Il avait dit vrai, biensur, j'étais toujours Illemm. Jeune homme d'apparence estimée à l'état d'adulte.. 18.. 19 ans..
Il tourna la page, et sourit en coin, lisant le titre rieur de la suite - Leur rencontre, au retour -. Oui, les souvenirs plus doux revenaient.. Mais il savait que les bons temps.. filèrent bien vite.. et que sacrilèges commis, il se retrouva déporté au delà de son monde. Il se souviendrait toujours de ce bateau qui le cracha, telle une gêne, sur la plage de Lighthaven, sans aucun égard.. traité comme un sac a marchandise commune. Mais il souriait. Sans cela.. n'aurait-il pas rencontré tous ces gens... qu'il aimait.. ou n'aimait pas.. en ce pays où les contes et légendes abondent, où la magie règne et où les coeurs vivent intensément..
(popopommm)
Par Hecate Izoku le 8/5/2002 à 0:16:22 (#1418739)
Fin de la jeunesse..
Par Illemm le 8/5/2002 à 0:27:40 (#1418814)
Leur rencontre, au retour.
Quelque chose avait changé.. moi repoussant, après tant de jours et de nuits.. de saisons, de vagabondages... Je retrouvai la route du retour.
Quelle fut ma surprise de voir, que le Maître avait progéniture. Il me gratifia de mes aventures et me présenta à sa fille.. et son fils.
Au fil des jours, tous trois, nous devînmes liés. Ellontar était apprentis sorcier, petit prodige même. Sa soeur, Margret, passait son temps, enfin ce que nous lui accordions, à la contemplation des étoiles, des signes et à l'adoration de la nature.
Plus les jours se faisaient succéssion, plus nos coeurs encore vierges de sentiments de coeur, connurent cet essor de folie embrasée.
Plusieurs pages reflétaient les descriptions de leurs personnes, de leurs jeux et batifolages.. Des anecdites aussi.. Puis des textes secrets d'adoration. Des formules diverses.. des pensées. C'est bien plus loin, que les choses reprirent forme de récit.
Illemm, parcourant ces textes, se souvint de ce temps.. où Margret lui offrait son coeur et ses secrets.. Aussi, ce temps, où son frère, fils du Maître, frère de la dite demoiselle... s'adonnait à de drôles de jeux.. Tout cela ne tarda pas à devenir.. compliqué.. les sentiments, vaste fournaise de noeuds acides, où la moindre erreur peut être fatale.. Je les ai aimés.. quelque part je les aime encore.. dans un recoin de la mémoire..
Et c'est ce qui arriva..
Je vais être damné...si..
Je suis agité de ces pensées obscures.. Elle est ma promise, le Père et Maître est bon. Et lui.. il me tourmente.. l'âme et la chair. Deux êtres.. soeur et frère.. Je ne puis me résoudre à décider.. le sort décidera.
Au moins à présent, ils savent. Margret injuria son frère, mon ami... amant.. et lui, il ricana quelle ait bafoué la tradition.. en s'étant livrée à moi..
Cela ne mènera qu'à une fin rouge..
Et quelques jours plus tard.. des ombres, ouvrirent avec précipitation ma chambre.. On m'amena devant le Juge des lieux.
- Toi.. fils.. tu as.. trahis. Ma fille porte l'enfant.. et mon fils, tu l'as corrompu. Le Conseil a décidé de ta déchéance. Tu perds dès à présent ton titre de Grand sorcier des élémentaux, et ta distinction de Maitre du Trouble. Tu seras jeté au cachot, en attendant ta sentence. La Mort.
Tout est dans ma mémoire, si vivant.. si..vivant... Ma cage était impeccable, trop surement, et tellement silencieuse, vide. Un jour elle s'ouvrit. Et l'on m'enmena au dehors. La rage aurait pu agir.. Mais l'ego ne me permettait pas de metre en danger Leurs vies.
Ce Père... cette femme... ce..plus que frère.. Je baissai la tête. Elle pleurait se tenant le ventre.. je n'oublierai jamais. Le Maître.. la faisant escorter de gardes. Son frère, mon ami.. mon... était avec les autres mages.. il se préparait à faire ce qui lui fut imposé.
La cérémonie ne dura pas. Je ne leur résistai pas. Inutile de laisser couler le sang, j'avais bien appris que la barbarie ne menait nullle part..
Une fois mes pouvoir scellés... Un coup me fit perdre conscience. La suite est assez trouble.. Des voix... des cris... Une odeur de poisson... et cette plage où les marins me jetèrent..
La nouvelle page d'une vie.. sans fin.. semée d'échecs.. et de malheurs. Sans doute une malédiction.. bien que cette théorie est trop simple à mon gout.. La Vie m'offrait une nouvelle chance..
Par Hermyn dOrcanie le 8/5/2002 à 0:42:15 (#1418924)
Elle replaca le manuscrit la ou elle l'avait trouvé en fouillant un peu sous l'emprise de sa curiosité, se vautra sur le lit et se mit a réfléchir, des tas d'images la parcourant sans cesse.
Illemm....Je t'Aime...Il existe une solution pour venger cela....L'Alchimie de l'Ame.
Elle se redressa, sorti en trombe de la maison pour après quelques instants de marche se poster près de la maison de son frère.
Il me faut ce livre!Il me le faut!
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