Plus de Néant.

Par Belgalak le 6/5/2002 à 16:38:48 (#1408547)

Dans les ombres enchanteresses, dans son immense palais aux joyaux éthérés qu'est la Nuit, Belgalak songe.

Qu'a-t'il bien pû se passer..

Son plafond éclaire de milliers d'étincelles espérant, l'obscurité engloutie de son sol droit et juste.

Qu'est-il donc arrivé..

La mer qui l'entoure envahit la Nuit d'innombrables goutelettes d'une eau vivante et mouvante, pourtant sage et régénérée.

Quelle manipulation du destin s'abat..

Les murs froids inébranlables ne se sont pas altérés.. Même la lumière les percutant n'a rien pû faire.

Pourtant, le Coeur du Palais a disparu.

Il ne reste rien.

Quelque chose de vivant l'a empli, et remplacé.

Quelque chose qui a éclairci le Palais.

Quelque chose qui a altéré les murs, arrêté la mer, intensifié les étoiles, fait briller les joyaux.

Dans le Palais de la Nuit, il n'y a plus de Nuit.

Dans le Palais de la Nuit, il n'y a plus de Palais.

Dans le Coeur de l'Ephémère, il n'y a plus d'Ephémérité.

L'ont remplacé une sensation floue, un sentiment inconnu, un mot indicible, un son imprononçable, une image indiscernable, un goût, indescriptible.

Ce n'est pas le Parfait. Il n'y a plus de Parfait.

C'est le Vrai, mais le Vrai n'est pas Parfait.

C'est le Beau, mais le Beau n'est pas Vrai.

Ce n'est plus Un Palais, ce n'est plus La Nuit, c'est un royaume, et il n'y a plus de Néant.

Qu'est-ce qui l'a empli?
C'est elle.

Qui l'a empli?
C'est elle.

Comment?
Par elle.

Qu'est-ce que c'est?
Une fusion de moralités.

Un enfant est tué. Par un tueur d'enfants. L'enfant est mort. Le tueur d'endants est mort. L'enfant l'a tué.
Chacun en tire sa moralité.

Tout le monde a sa moralité.

Les nôtres se complètent.

Elle me complète.

Elle m'a envahi, et je l'ai envahie.

Elle s'est emparée de moi, et je lui appartient.

Je partirai bien.. loin de tout. Mais pas sans elle, pour elle.

Elle n'en a pas émis le souhait.

Alors que je sois son Palais, sa Nuit, son Coeur, mais son éternel Sien.

Par Cinnamon le 6/5/2002 à 17:20:34 (#1408769)

Cinnamon pense inlassablement à cet homme qui a pris son coeur.

Simple goutte d'eau de l'univers.
Elle court les ruisseaux cherchant la paix éternelle.

On la prend entre ces doigts mais elle s'enfuit toujours
Toujours de ceux qui lui veulent du mal.

Elle recherche la mer, elle recherche cette main
Qui saura la garder entre ses doigts

Cette petite larme, cette Ange de l'Ombre
Cours, virevolte et s'évapore en son âme

Enfin, la goutte rejoint la rivière
Bousculée par les émotions

Persécutée par les pierres qui font les chutes
La goutte d'âme cherche l'océan

Le goût salé de son esprit
La couleur bleutée de son torrent

La larme d'amour arrive en son sein
Pour être qu'à lui, pour lui et en lui

Il l'enivre tel un vent soufflant sur la mer.
Telle la lune influant sur les vagues.

Elle se prélasse sur le sable brûlant.
Léchant ses terres inexplorées.

Elle est devenu la mer, elle est devenue sienne
Pour les jours passées à chercher cet univers

Pour les jours présents à se cacher en lui
Pour ceux à venir à embrasser cet homme qu'elle adore...

Par Belgalak le 6/5/2002 à 17:29:26 (#1408829)

Maintenant, il veut la remercier de son amour.