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Correspondance d'un certain Gadounet...

Par Dodgee MIP le 29/4/2002 à 16:25:48 (#1370041)

La journée était lumineuse, d’une clarté qui ne se dégage qu’aux environs de Lighthaven, où les roches de couleur claire reflètent la lumière du ciel. Le soleil caressait langoureusement les habitations et les pavés des rues, où se pressaient ceux qui désiraient profiter de ces rayons de chaleur. Le troubadour allait, de son pas léger, à travers les ruelles. Comme d’ordinaire il n’avait pas encore décidé ce qu’il ferait de sa journée, et se contentait d’aller et venir, espérant qu’une inspiration soudaine viendrait l’illuminer, au détour d’un coin de rue. Et comme dans tout bon conte, ce fut exactement ce qui se produisit.

Passant près de la demeure du baron, il avisa un curieux feuillet emporté par le vent. Saisi par la curiosité, il ne put s’empêcher de l’attraper, non sans faire une figure acrobatique digne des plus grands, et de manquer de se rompre le cou en chutant. Mais par bonheur, comme si elle avait répondu à son geste, la feuille cessa de virevolter pour retomber près de lui. Oubliant sa douleur, il s’en saisit vivement pour constater qu’il devait s’agir d’une lettre, qui avait été laissée inachevée apparemment. Ses parents lui avaient appris à ne guère s’immiscer dans la vie privée d’autrui, et en bonne logique, il aurait du ne pas lire les lignes qui noircissaient la page blanche, mais sa vie en avait décidé autrement, et la curiosité inhérente de son métier avait depuis longtemps pris le dessus sur son éducation. Après avoir jeté un regard sur les environs, s’assurant que nul ne lui prêtait trop d’attention, le troubadour se mit en quête d’un lieu où il pourrait examiner sa trouvaille au calme…

La lettre avait été écrite d’une écriture soignée, témoignant d’une certaine éducation, et la qualité du papier indiquait clairement un statut social des plus élevés. Aux premières lignes, il sut qu’il s’agissait d’une lettre d’amour, sans doute destinée à une de ces belles dames qu’il décrivait parfois dans ses histoires. N’y tenant plus, il dévora le reste de la lettre des yeux pour satisfaire sa curiosité :

« Ma tendre Yolinne,

au moment où tes yeux se poseront sur ces quelques lignes, je serais déjà loin, trop loin de ces terres. Nous en avions déjà évoqué la possibilité, mais hélas, le destin en a voulu ainsi, et c’est vers Trandling que j’ai du partir, me joignant à la quête du paladin Zeed Mithror. Je sais combien tu aurais préféré que je puisse rester auprès de toi, qu’enfin nous révélions au grand jour la passion qui nous unit depuis tant de lunes, mais je ne m’explique pas moi-même comment j’ai pu partir, sur un appel que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps. Je tremble encore d’avoir entendu ma voix accepter l’invitation du paladin pour aller à ses cotés jusque dans les terres du nord, mais je sens au fond de moi qu’il fallait que je le fasse, et je n’aurais connu le repos avant de l’avoir fait.
Je sais que tu m’en voudras peut être, de partir ainsi alors que nous devions nous marier prochainement, sous Sa bénédiction. Je sais que tu pourrais prendre ce départ pour une de mes nouvelles fuites, moi qui ai toujours évité de montrer mes sentiments envers toi. Mais je sais que tu me comprendras, tout comme tu sais que mon amour est sincère. Je t’aime Yolinne, comme je n’ai jamais aimé quiconque, et devant Selene, j’en fais le serment, je reviendrais des terres du nord, une fois ma quête accomplie pour qu’enfin, si tu m’acceptes encore, nous puissions accomplir tous ces projets dont nous discutions ensemble, au creux de la nuit.


A cet endroit le parchemin est légèrement mouillé, et l’écriture hésitante, comme si des larmes avaient coulés, avant d’être promptement essuyées par un tissu.

J’aimerais tant avoir une fois de plus la plume facile, pour t’écrire ces mots qui meurent avant de parvenir sur cette feuille, pour pouvoir exprimer ce que je n’ai jamais su te dire de vive voix. Je me doute que tu aurais aimé que je vienne t’annoncer moi même mon départ, au lieu de partir comme un vulgaire monte en l’air. Je n’en ai pas eu le temps, devant appareiller à l’aube. Les navires en partance sont rares, au vu des rumeurs d’une armée, de légions de morts vivants qui troublent à présent les environs de Trandling, et je ne pouvais, par ma seule volonté retarder ainsi tous ceux qui comptaient sur nous. Je dois avouer que je ne sais pas si j’aurais eu le courage de partir, après t’avoir revu… Comme cela me semble vain à présent, d’écrire ces quelques lignes. Je ne suis qu’un lâche qui ne mérite sans doute pas ton amour. Qui suis je donc pour oser m’enfuir ainsi loin de celle à qui vont tous mes sentiments ? Je t’aime Yolinne, plus que ces malheureux mots ne sauraient l’exprimer, plus que ma voix ne saurait te le dire. Je reviendrais, je te le promet.

Ton Gadounet d’amour.


Interdit, le troubadour replia lentement le feuillet, mille questions assaillant son esprit. Yolinne… Serait ce donc la même Yolinne que celle qui l’aidait à traduire le manuscrit de Fanaani ? Et ce mystérieux Gadounet, qui se cachait donc derrière ce surnom affectif? Jetant un long regard circulaire pour s’assurer que nul n’avait pu le voir en train de lire la lettre, il la glissait dans sa poche lorsque son regard retomba sur la demeure du baron Gadjio. Et c’est là qu’il réalisa qu’il venait peut être de découvrir un des secrets les mieux cachés de toute la baronnie. Serait-il possible qu’il s’agisse du mystérieux Gadounet ? Mais alors comment cette lettre avait elle fini emportée par le vent ainsi ? Conscient que la noblesse n’aime guère les scandales, et encore moins qu’un simple homme du peuple se mêle ainsi de ses affaires, le troubadour hâta le pas pour s’éloigner rapidement. Tout excité à l’idée du secret qu’il avait peut être découvert, il serra inconsciemment le feuillet dans sa poche…

Par Kehldarin Osten le 29/4/2002 à 17:17:53 (#1370310)

Sortant du poste de garde, les deux miliciens jetèrent un regard sur un troubadour en habits chamarrés, perdu dans sa contemplation de la demeure du baron, au bout de la rue.

- Regarde cet homme. Il prépare un mauvais coup, c'est sûr, je prend le pari qu'on va nous appeler dans peu de temps pour le mettre en cellule. ça fait dix minutes qu'il est là, je l'ai vu par une fenêtre du poste. Et tout à l'heure il a fait preuve de ses talents d'acrobate.

- A moins qu'il fasse le guet, et qu'il prenne la fuite si quelqu'un l'approche. Là on est pas prêts de le revoir. Il n'a pas l'air très net, c'est vrai. Il est bien trop imposant pour ses habits de troubadour. C'est un homme qui a voyagé, c'est sûr, mais s'il est menestrel je suis humain!

- Hé bien Ethel? *surpris* Si tu te met à être aussi méfiant que moi, pauvres de nous. Mais c'est au moins qu'il a quelquechose de bizarre. Tiens, regarde, il a une lettre à la main. C'est peut-être un maître chanteur, plutôt qu'un vulgaire cambrioleur...

- Oui, il doit savoir que cambrioler la maison du baron est aussi risqué que de tourner le dos à une armée de gobelins furieux. C'est plutôt un messager d'Asarr, si tu veux mon avis. Ou un adepte de Iago, regarde ses vêtements.

- Tu as raison. On va le voir?

- Trop tard, il décampe. Tu crois qu'il nous a vus?

- Pas sûr. Mais on peut faire des recherches sur qui pourrait faire chanter le baron. Parmi toutes ses activités... personnelles, il doit bien y en avoir une qu'il ne veut pas que quelqu'un connaisse. Je m'occuppe de ça, toi essaie de retrouver cet homme. Et surtout la feuille qu'il avait à la main...

- Chef! Oui chef! A vos ordres chef!

- Ouais bon, ça va, moque toi tant que tu veux, je n'ai pas été monseigneur le barde royal, moi. Et d'abord je suis pas chef, c'était une suggestion amicale...

- Oh, le prend pas mal! C'était pour m'amuser, j'y vais de ce pas, retrouver ce troubadour.

- ...

(tu veux entrer chez les MSF, Dodgee? :p)

Par Sombre Majandra le 29/4/2002 à 17:57:34 (#1370546)

:mdr:

Par Lorana le 29/4/2002 à 19:16:00 (#1371035)

:mdr: :mdr:

Par Yolinne MIP le 29/4/2002 à 23:17:39 (#1372481)

argggg mon Gadounet d'amûûûûr part pour trandlinggggg :sanglote:
*bombe le torse* Je le rejoindrais et je le ramenrais foi de Moi !

Yo*à la poursuite du Gadounet d'amûr perdu :p*yo

Retour à Trandling (bonus tranck)

Par Gadjio le 30/4/2002 à 20:51:34 (#1377269)

Sur le pont du navire filant vers le nord, deux matelots aidaient le temps à passer par leurs conversations futiles.

-Eh, tu sais qu'il y a un Baron dans les passagers, d'ailleurs ?
-Oui, oui, c'est moi qui ai monté ses bagages, tu parles que j'suis au courant !
-C'est un grand homme, abandonner ses fonctions et son royaume pour aller batailler contre la mort.. Le genre de héros grand, fier et beau des légendes, tu vois.
-Ah ouais, et tu lui as parlé ?
-Nan, penses-tu, il est pas sorti de sa cabine depuis l'appareillage, et je crois pas qu'on le verra sur le pont. Il garde ses forces pour là-bas, tu comprends..
-Ouais. Normal. Stun peu comme la miss'zelle de la 3, tu sais la rousse de la cabine du fond... Dommage qu'on la voit pas sortir plus souvent, celle-là, parce que...

Sifflement du marin, changement de plan brusque : Kulgan's, Lighthaven. Un homme étrangement accoutré, probablement ménéstrel, deux gardes dissimulés sous une table qui l'épient, une néphilim blonde qui sanglote bruyamment, un papier froissé à la main.

-Argggg mon Gadounet d'amûûûûr part pour trandlinggggg, geignit la femme, avant de se reprendre en bombant le torse. Je le rejoindrais et je le ramenrais foi de Moi !

La détermination flamboyait dans son regard d'ordinaire bovin et toutes ses plumes frémissaient de sa résolution nouvelle. Elle remercia compendieusement le troubadour pour sa commission et partit dans une envolée désespérée pour le port de Windhowl. Dire qu'elle avait failli ne pas recevoir l'ultime lettre de son tendre amant ! C'était bien la première fois depuis sa naissance que le destin ne s'acharnait pas contre elle...

Le hasard faisant décidément bien les choses en ce jour terrible, les marins de Windhowl lui apprirent une nouvelle inespérée et rétrospectivement tragique. Un second navire lèverait l'ancre pour Trandling dans l'heure même, suivant de près son jumeau pour conclure les dernières transactions de cette route commerciale. Ce serait le dernier. Ensuite, plus aucune contact entre les deux ports pour des décennies, le temps que la paix revînt dans les contrées du nord. Yvolinne n'osait imaginer ce qu'il serait advenu si elle avait tardé ne serait-ce qu'une heure pour gagner le port... Sa chance était là, et aucune hésitation n'est permise. Elle emporta son kodak jetable pour seul bagage et paya la traversée de tout l'or qu'il lui restait.

Le plus merveilleux des contes de fées était en marche, et le futur héros de Trandling n'aurait même pas à sacrifier son amour pour sa blonde dulcinée. A eux deux, ils repousseraient les armées de Limish jusqu'aux confins du continent et ferait de Trandling le havre de paix et d'amour où ils pourraient enfin couler une existence de bonheur à l'état brut, non lyophilisé. Les voiles se gonflèrent du vent de l'espoir et au crépuscule le noble vaisseau n'était plus qu'un point orgueilleux à l'horizon.

Le générique défile sur fond de guitares électriques, et toute la salle pleure de l'heureux dénouement de mois de passion amoureuse chahutée par le destin. Là-bas, tous savent que le baron n'aura plus à garder des distances officielles pour s'afficher avec l'élue de son coeur, et ce qui était si longtemps resté à l'état de promesses s'exaucera enfin.

Dernier plan post-générique : un coin sombre de Lighthaven, où un homme ressemblant furieusement à Grégoire de Fronsac et un bouffon tout sauf morbide murmurent d'inaudibles arcanes. Après le cliquettement caractéristique de l'or, l'on peut distinguer l'au revoir des deux hommes.

-Mais je suis à votre plus dévoué service, cher Baron, confie le troubadour, avec délectation.

Par Hôte des Kissous le 30/4/2002 à 21:56:28 (#1377642)

LE MARIAGE, LE MARIAGE!!!!!!!!!! :maboule: :maboule:

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