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Sombre femme...

Par Un simple passant le 27/4/2002 à 18:55:27 (#1357138)

Un homme est attablé près de la fenêtre. Sa capuche retombe sur son visage, mais je sens qu’il me regarde… Je ne sais pourquoi, mais il pourra me dire ce que je veux savoir.

Sa voix est grave et emprunte d’amertume… Il est mi Haine mi Colère… tout cela pour elle. Reposant lentement son verre sur la table, il commençait son histoire…


Oui… je l’ai connu voilà maintes années, alors que nous étions tous deux enfants, elle plus jeune de quatre printemps. Ses parents me payaient pour que je lui enseigne les notions de l’écriture et de la lecture, ce que je faisais souvent… mais jamais comme là.

Elle était une enfant assez belle, je dois l’avouer, ses yeux emplis d’intelligence et ses longs cheveux tombant sur son épaule. Elle avait toujours ce petit sourire froid aux lèvres… qui n’ôtait rien à sa beauté. Je la voyais chaque jour en la grande salle de sa demeure, vive d’esprit, elle apprenait très rapidement. Un jour, alors que l’on finissait la lecture d’un cantique d’Artherk, livre difficile pour une enfant, elle me proposa de venir choisir en sa chambre un écrit de mon choix. Je ne pensais à mal venant d’une enfant de 11 ans, et je la suivais sans même réfléchir à la convenance. Sa chambre était une bien grande pièce, avec maints tableaux ornant les murs, quelques statuettes, beaucoup de fleurs, et un étrange chat empaillé qui me fixait… mon regard ne pouvait se détourner de ce chat, son regard me semblait méprisant et triste, souffrant de je ne sais quoi. Son pelage gris laissait deviner un jeune âge. Voyant que je le fixais, elle se mit à rire et de sa voix pourtant si douce elle me figea le sang… C’est mon petit chat, que mon père m’a offert… mais il est tellement plus drôle comme ceci que j’ai demandé au vieux Marcus de le figé à tout jamais. Tu aurais été là alors que l’un comme l’autre ils pleuraient presque… pitoyable. Sa voix rendait un certain plaisir, une certaine joie en son acte… elle qui avait tout ce qu’elle voulait, cette enfant gâtée, quel est donc le plaisir à ceci ? Pourquoi peut on rire d’avoir pris une vie, même la plus infime ?
Mon regard était plongé en celui de l’animal… je ne voyais plus rien, ni même entendait ce qui était autour de moi. Perdu dans mes pensées, je cherchais à comprendre… je revenais au monde réel lorsque d’une poigne forte un homme que je n’avais vu entrer me secoua. Je ne comprenais ce qu’il voulait, et je voyais la jeune Maîtresse le visage en larmes, mais toujours ce sourire aux lèvres… J’avais beau hurler que je n’avais abusé de ma jeune élève, ni même essayé de le faire, personne ne m’écoutait. Je recevais cent coups de bâton avant que riante elle n’arrive pour dire qu’elle leur avait fait une farce. Agenouillé, les poings fermés sur le sol, c’est sans conviction que je prononçais ces quelques paroles qui acceptaient ses excuses, son père l’avait compris. Pour se racheter, il m’offrait une place chez lui, chose que je ne pouvais refuser mes parents ayant besoin de cet argent... bien mal m'en a pris.

L’homme avait la voix terne… il avalait une gorgée de sa bière pour se rafraîchir puis reprenait.

Les années passèrent… elle devenait chaque jour plus belle, mais sans doute plus cruelle.
C’était l’année de mes 20 ans, je m’étais entiché d’une fille du village, douce et belle Hélénia. Elle me permettait de sourire, et même de rire. Je me sentais bien avec elle… Un matin, mon élève lui demandait de l’accompagner pour une promenade à cheval ; personne ne devait lui refuser ses caprices, alors elle le faisait… Ce que je vais vous dire là, Hélénia n’a osé l’avouer qu’à moi seul…
Lorsqu’elles sont revenues, Hélénia semblait apeurée, je ne comprenais pourquoi. Lorsque je la prenais en mes bras, je sentais du sang couler en son dos, elle avait fait une chute de cheval. Elle me racontait tout le soir… elle qui était bonne cavalière ne pouvait chuter de la sorte. Je comprenais que ma jeune élève par plaisir avait fouetté le cheval de ma douce avec des orties, lui provoquant une ruée sauvage, qui le fit chuter sur Hélénia. Ce n’était point son sang que j’avais senti, mais celui du cheval que cette enfant gâtée s’était empressé d’égorger, prétextant qu’il était fou, et que cela était mieux, son éternel sourire aux lèvres. Je serrais Hélénia en mes bras, mais cela ne suffisait pas… ce n’était pas la première fois qu’elle souffrait des vengeances de mon élève, et tout ce sang lui avait réellement fait peur. Elle quittait la ville trois jours après, je ne la reverrai plus jamais.

L’homme, visiblement jeune, s’arrêtait quelques minutes, reprenant son souffle. On le sentait dégoûté… énervé…

Vous vous demandez probablement pourquoi je suis resté… pourquoi je ne suis parti, sachant qu’elle prenait plaisir à faire souffrir tout le monde, cette enfant gâtée qui se croyait supérieure aux autres… eh bien je vais vous le dire… parce que j’étais attaché à elle.

L’année suivant le départ d’Hélénia, ma dernière année en cette demeure, mon élève était magnifique… sa beauté croissante de jour en jour atteignait son apogée, pour ne plus la quitter. Sa douce peau pâle était magnifique au touché. Ses mains si fines, son visage si beau… tout en elle resplendissait… Je me perdais un soir en ses bras, sur la colline, alors que son père pensait que je lui contais les étoiles. Ce fut un instant de réel plaisir, sans doute le seul passé en sa compagnie. Au clair de la douce lune je l’aimais, la serrant en mes bras, la caressant, me donnant à elle… C’est la tête sur sa poitrine que je m’endormais, rêveur.

La Haine était perceptible en sa voix… d’un geste lent, il abaissait sa capuche laissant voir son visage. L’œil droit fermé, une cicatrice verticale au travers…

Vous voyez ceci… c’est son dernier cadeau… mon réveil fut brutal, dans la souffrance. Elle m’avait déposé un dernier baiser, avant de me faire ceci, ayant enfoncé rapidement ses ongles en ma chair. J’aurai pu la tuer… j’aurai dû la tuer… mais je n’en ai rien fait… et le remord j’ai aujourd’hui.

Je gardais le regard fixé sur sa cicatrice, et de cet œil fermé je voyais une larme couler… emprunte de sang.

J’ai aujourd’hui 22 ans, et de cette enfant gâtée, cette enfant de cruauté, je ne désire de souvenir… Sa mère est morte voici trois mois à cause d’elle… tous le nient, mais nous savons tous qu’elle l’a empoisonnée. Elle est partie de chez elle à ce moment là, nous ne savons pour où…

Un soupir dans la voix, l’homme nous regardait tristement…

Mais je suppose que votre présence ici signifie que vous savez où elle est…







*hrp*
merci Entho ;)

Par Fenhrir le 27/4/2002 à 19:51:45 (#1357471)

Quelle triste histoire... *baisse son regard quelques instants*

Cette petite enfant gatée est vraiement un jeune fille cruelle et sans aucuns sentiments ... comment peut on devenir comme ça ?...

Qu'elle soit partie de chez elle est une bonne chose vous devriez être content de ne plus la voir cette petite vipère !

Mais .. laissez moi vous poser une question ... pourquoi désirez vous savoir ou elle est alors qu'elle a tant fait de mal?...

Pour la punir peut être ?

Par Kalypso le 27/4/2002 à 23:48:58 (#1359024)

Ecoute l'homme compter son histoire...
Reste en retrait silencieuse.

Par - Sargamatas - le 27/4/2002 à 23:52:21 (#1359060)

:lit: ;)

Par Gaelle Drake3RD le 28/4/2002 à 3:52:44 (#1360262)

:lit:

Par Zunder Kaorahn GR le 28/4/2002 à 3:54:50 (#1360268)

:lit:

Par Alanis le 28/4/2002 à 4:45:44 (#1360363)

*avec un certain retrait... écoute attentivement chaque mots récités par le passant*

*reste songeuse.... gardant pour elle ses pensées*

:lit: ;)

Ehlp !

Par Ayame Elros Era le 28/4/2002 à 6:11:06 (#1360493)

:lit:

*écoute l'histoire,attentive aux moindres paroles de l'homme*

*reste un instant perdue dans ses pensées*

Par Balrog Ethael le 28/4/2002 à 12:20:52 (#1361636)

:lit: *songeur*

Par Balrog Ethael le 28/4/2002 à 12:25:16 (#1361674)

*Pense*Puisse t'elle avoir quitté nos contrées et ne jamais y revenir....

L'amour rend aveugle*baisse les yeux*Pour votre salu puissiez vous ne jamais la revoir.

Par Enthoniel Ezeil le 28/4/2002 à 20:23:37 (#1365025)

Me suis permis de te mettre les italiques ;).

Bisous et de rien :)

Par Dovia NoirEpine le 28/4/2002 à 20:30:30 (#1365086)

:lit:

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