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Criminel et sans-gĂŞne.

Par Jeanne de Vaal le 26/4/2002 Ă  18:12:31 (#1350442)

Vingt-deuxième du mois des vents, année cent septante CS :

Ce soir termine une très singulière journée. J’ai consacré la matinée à des incursions dans le monde souterrain des leprechaums. Si cette exploration n’a rien vraiment d’humainement enrichissant, j’en ai à tout le moins tiré quelques plans, quelques notes et quelques souvenirs irremplaçables. Ces grottes et ces galeries sont un univers à part, très loin des normes de la surface. Celui qui s’en imagine un paysage de roches se fourvoie, complètement. Les sous-sols comptent une flore de tous les champignons imaginables, et même de quelques-uns dépassant l’imagination. Il y a les coulis de moisissures infimes et envahissantes, il y a les mastodontes arborescents, il y a les champs impénétrables, il y a les milliers de variations sur des centaines de coloris, et ceux qui produisent leur propre lumière, et ceux qui se racornissent à la lumière, et tant, tant d’autres. Au sein de ce monde étrange, parsemé d’arbres incongrus (pas des arbustes, pas des mycèles géants : des arbres), se meut tout un peuple de créatures aux apparences de lutins et aux volontés de diablotins. Je n’ai pas mis longtemps à m’apercevoir que l’endroit n’était ni hospitalier, ni agréable. J’ajouterai mes notes plus précises en annexe, mais ce n’est pas cette exploration qui me fait prendre la plume ce soir en dépit de ma fatigue.

J’ai revu Falhorn, le sélénite et « blackwolf ». Je devrais d’ailleurs citer ses affiliations en ordre inverse, compte tenu de la préséance qu’il accorde à la seconde. Peu importe. Nous sommes allés à la taverne, à celle de Lighthaven, pour discuter, plutôt que pour boire. Je commence à comprendre ce que vous appeliez l’ambiguïté sélénite, mon père. Ce Falhorn se présente comme royaliste, à l’instar de ceux de son clan, et mieux : il ambitionne lui aussi de s’engager dans la Garde Royale. Puis, il avoue sans hésiter ni chercher d’excuse que son clergé est constitué pour partie d’assassins et de voleurs. Tous ses dires ne m’ont pas permis de démêler l’écheveau de sa véritable morale et cette duplicité fait de lui un personnage encore très mystérieux. Combien de fois ai-je rêvé que les choses puissent être toute blanche ou toute noire… Mais ce souhait ne fait que galvauder mon intelligence, vous ne me l’avez que trop répété, père. C’est la suite de la discussion qui s’est avérée très singulière, car elle s’est enrichie de trois nouveaux arrivants.

Deux hommes et une femme, un néphilim en habit clérical, un autre dans une imposante armure et l’humaine en robe sombre, arc en main. Falhorn avait raconté son enfance et son passé par tous les détails et je pressentais le moment où il me retournerait mes questions. Je préfère m’en tenir aux mensonges par omission et à l’évasive prétention de simplicité lorsque que je dois évoquer mon passé. Il ne me convenait pas d’affabuler grossièrement et les nouveaux venus ont constitué un bon renouvellement de la conversation. Mais peut-être pas aussi providentiel que je l’ai d’abord cru.

Si le prêtre a décliné le verre proposé et s’est rapidement éclipsé, les deux autres ont engagé une conversation qui s’est avérée étrange dès les premières phrases. La femme, la fille plutôt, affichait son inintelligence avec candeur et perdait peu d’occasion pour ânonner. Le guerrier –impossible de douter de cette condition– cherchait des gardes, assez désespérément, et il les avait cherchés en vain sur tout Arakas, aidé par ses deux acolytes. Je ne suis toujours pas sûre d’en comprendre la raison. Le premier bémol à briser l’harmonie de la soirée a été proféré par l’homme, lorsqu’il a fini par se présenter. Feltorn Darken, général des armées d’Ogrimar. Son aplomb ne laissait aucune place à la plaisanterie ; je me suis immédiatement levée, fléau en main. Sa compagne, Illyana, ne doit même pas avoir ce statut de compagne, ou sinon cet ogrimarien double son mauvais goût d’un détachement peu humain. Je les ai sommés de partir, tous les deux, séance tenante, de quitter la taverne, la ville et le royaume. J’étais confrontée à l’ennemi, je ne pouvais déroger à mon devoir.

Cela a encore été l’occasion pour Falhorn de démontrer son ahurissante transigeance. Il était prêt à défendre la cause de l’ennemi pour préserver sa sacro-sainte non-violence ! Imaginez, mon père, un meurtrier et une criminelle au sein de la bâtisse que fréquente le plus commun et le plus innocent du peuple, et cet homme qui argue qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer… Comment peut-il envisager de servir un jour la garde de Goldmoon ? J’ai décidé de ne plus tenir compte de lui et j’ai renouvelé mes injonctions. La fille, après hésitations et tentatives d’entraîner l’ogrimarien avec elle, a fini par obtempérer. Mais même seul, lui restait gonflé d’assurance et se délectait de l’impudence dont témoignait son entêtement. Il s’est montré très fier et supposément supérieur de son grade dans l’armée ennemie. Quel ridicule. Je pouvais considérer ses compétences de guerrier, mais le crédit s’arrête là. J’ai presque regretté de ne pouvoir lui apprendre que j’avais été premier officier de vos armées, mon père. En ces quelques années de campagne, j’ai commandé et stratégisé tant de batailles que sa morgue m’a fait l’effet d’une fierté d’enfant. Le pouvoir ne se clame pas, il s’assume. Ce soir, mon anonyme insignifiance m’a autant servi que les illusions de ce général ogrimarien le desservent.

A défaut de faire entendre raison à cet homme dont la démence avait des accents étranges (je m’étonne de la curiosité que je lui témoigne), j’ai convaincu Falhorn d’alerter la garde. Et il l’a fait. L’occasion de conclure la soirée sur une ultime note d’inattendu. Le criminel a été immédiatement reconnu. Les gardes étaient deux séraphes, deux femmes dépourvues de grade. Elles ont commencé par me choquer avec leur déférence. Elles priaient cet être sanguinaire de bien vouloir laisser son verre et quitter les lieux ! Je leur ai résumé les événements précédents en deux phrases concises, elles n’ont pas forci leur détermination pour autant. Pire : je me suis alors aperçue qu’elles avaient peur, et surtout qu’elles le montraient. Je n’ai rien laissé transparaître devant l’ennemi, mais j’ai eu honte pour Goldmoon.

J’ai tout de même remercié les protagonistes une fois Darken expulsé, mais je ne pouvais pas, sincèrement, m’étendre en louanges. J’ai quitté la taverne avec beaucoup de désillusions et d’autant plus de fermeté dans mes intentions.

Par Kyriane Feals le 26/4/2002 Ă  18:56:57 (#1350751)

:lit:

Pour tous... l'apprentissage de la vie se fait tous les jours...

(Hrp: Etrange, un de mes personnages dans un jdr très connu a un lézard comme monture... en je l'ai appelé Darken... c'était la pitite anecdote du jour de Kyriane :) )

Par Ezaathe le 26/4/2002 Ă  21:16:32 (#1351669)

C'est définitif j'adore. :amour:

Par sans nom le 26/4/2002 Ă  23:16:40 (#1352592)

Vivement qu'un nouveau CR soit la ;)

Sinon a WH on peut trouver une place ...
non je ne preche pas pour ma propre paroisse :D

et paf le post

Par Kehldarin Osten le 26/4/2002 Ă  23:55:46 (#1352895)

Jeanne nous avons à parler, je crois. Et reprendre la discussion là où nous l'avions laissée, car des éléments nouveaux sont venus éclairer la situation. Que la lumière vous guide, fille du temple.

Par MĂ©lanie d'Aranie AG le 27/4/2002 Ă  0:03:31 (#1352963)

Le rp c'est bien... mais parfois je trouve ca un peu long !

Un exemple ?
Facile !

HRP: bene plz

RP: Auriez vous la gentillesse et l'aimabilité de depenser quelques points de mana pour m'offrir une benediction pour une ame en detresse comme moi ?

RP (a ma maniere): Bonjour, pourriez vous me benir messir, s'il vous plait ?

Par Arken le 27/4/2002 Ă  0:41:54 (#1353153)

J'etait passé a coté de tout tes postes, mais bien ecrit et presenté comme ils le sont c'est une reel plaisir que de te lire.

*va rattraper son retard*

Par Shaitan Sardduc le 27/4/2002 Ă  1:31:33 (#1353332)

L'homme ecoute le recit,son visage est grave...et le yeux sombres .

-Ma dame,dans votree recit vous mettez en avant le fait que vous commandiez les armées de votre Pere.Je concois que cela peut placer les personnes en position d'intransigeance...je reitere une demande faite depuis longtemps...il vous appartient d'y repondre.

Shaitan

Par Shaitan Sardduc le 27/4/2002 Ă  1:33:26 (#1353334)

pour Melanie: cette methode est bonne aussi... :)

Shaitan

Par Gadjio le 27/4/2002 Ă  2:24:59 (#1353548)

(Paf, et j'en suis quitte pour une nouvelle réponse hrp... la dame m'en excusera, je l'espère.
Après avoir lu les posts, un détail m'interroge... C'est l'extrait d'un journal personnel, non ? C'est bizarre de réagir rp sur ce qui y est écrit, sachant qu'a priori notre perso a pas accès à ce texte. M'enfin... have fun ;))

Edit pour rajout : remarque à considérer à titre général, Shaitan a raison. :)

Par Shaitan Sardduc le 27/4/2002 Ă  2:27:13 (#1353555)

Les censeurs ne sont peut etre pas au courant de tout...:)

Shaitan

Par Gabriel Thylin MSF le 27/4/2002 Ă  6:07:07 (#1353851)

:lit: :)

Par Corielle le 27/4/2002 Ă  13:34:00 (#1355088)

:lit: :) J'adoreuuuuuhhhhh

Et en passant, je trouve superbe ta signature...

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