[conte] La Lune oubliée

Par Kaesryn le 25/4/2002 à 15:59:56 (#1344304)

Kaesryn reprenait doucement son travail, aidée de ses vieux carnets avachis où elle pouvait trouver les réponses à ses questions, les découvertes et les secrets qu'elle conservait précieusement. Ses premiers pas avaient été balbituant mais elle avait retrouvé peu à peu sa confiance, aidée de cette Chimère, sa Chimère, elle même ... Une fois encore, son esprit s'emportait. Une fois encore, le rêve reprenait pied dans sa vie et une fois encore, l'imagination et l'inspiration se faisaient pressantes.

Elle alla droit à sa vieille table tâchée, poussant d'une main empressée les papiers qui la recouvraient pour se faire une petite place. Son encrier de crystal d'un côté, sa petite plume soyeuse de l'autre, un parchemin jauni et craquant au centre, elle souriait rêveusement. Dans sa tête se formaient des images en volutes, des sensations qui la recouvraient comme des compagnons tant désirés. Muse, qu'elle était douce de la retrouver en cette journée, elle qui avait attendu JimJim toute la nuit durant, Nuit peuplée de cauchemars et de douleur.

Une corneille se posa dans un bruissement d'ailes froissées sur le rebord de la fenêtre. Elle tapota du bec à la vitre, ce qui eut pour effet de réveiller la troubadour qui se leva et alla chercher les miettes de son repas pour lui apporter. Picorage ... bruit de bec ... nouvelle image d'un bonheur fragile ... La corneille s'ébroua après son repas, rassasiée de quelques morceaux de pain noir, seul repas de la jeune conteuse dont les finances n'étaient pas au beau fixe. Depuis combien de temps n'avait elle point recu de commande ? Oh oui la Dame Eudoxie qui attendait. Elle aurait bientôt son poème, il faudra la rassurer.

Elle regarda encore par la fenêtre au cadre de bois craquelé et aux vitres grossières. L'agitation de la ville grandissait, le marché s'étallait sur toute la place, les enfants gambadaient, les femmes s'échangeaient les derniers ragôts de la cour, cette Sall menait bien son service dans la taverne de WindHowl. La vie reprenait le dessus après les Limbes et les brûmes de la Nuit.

Revenant à son parchemin, elle commença lentement à tracer des courbes et des déliés, inscrivant ce qui lui passait par la tête.

Par Vrittis le 25/4/2002 à 16:04:42 (#1344339)

Moi qui voulait égayer ma triste après midi avec un joli conte, me voila le bec dans l'eau...

*pleure toute les larmes de son vieux corps*

Dépèche toi, je t'en supplie! *a hâte*