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Le nouveau rĂŞve de Dreamy
Par Dreamy Forest le 22/4/2002 Ă 17:27:07 (#1328079)
Arrivé depuis peu sur ce monde, pourquoi jeter sur le papier ces quelques bribes de ma vie ? Pour me rassurer moi-même, peut-être ?
Je suis né sur un monde lointain. Le peuple dont je suis issu est de nature pacifiste, quelques guerriers ont à charge de repousser épisodiquement les créatures du désert qui tentent parfois d’envahir nos riches terres arables et de pénétrer nos somptueuses forêts. Mais la majeure partie de la population se compose de solides paysans au verbe haut et d’archers, pourvoyeurs du gibier vendu sur nos grands marchés. Un peuple heureux, sous un gouvernement de notables élus.
Je suis le fils unique d’un couple d’archers. Venu tardivement, alors qu’ils ne pensaient plus connaître la joie d’avoir un enfant, mes parent me nommèrent Dreamy. Mon enfance se déroula sans histoire, bien que j’effrayais souvent mes parents par mon enthousiasme à me lancer dans d’impétueuses escapades par les forêts, ne rêvant que de hauts faits. Je rêvais, oui... et me destinais à devenir guerrier, afin de pourfendre nos uniques ennemis, les monstres du désert.
Las... un jour quÂ’Ă mon habitude je jouais Ă guerroyer par monts et par vaux, je tombais dÂ’une falaise.
Ne me voyant pas revenir le soir, mes parents entreprirent une battue avec leurs amis et voisins. On me retrouva deux jours plus tard, inconscient, au pied de la falaise, les jambes brisées, le torse enfoncé.
Je mis des mois à me remettre, et lorsqu’enfin je pus remarcher, je boitais, définitivement infirme. Durant ces mois de douleur, ma croissance fut arrêtée et il devint évident que je demeurerais à jamais de petite taille, la poitrine étriquée, le souffle court.
Mes rêves de gloire s’effondrèrent. Mon peuple est un peuple joyeux, une fois guéri, je ne pus me résoudre à me laisser aller à la nostalgie. Avec mes parents, nous envisageammes l’avenir. Et je choisis d’être enseignant.
C’est alors qu’un étranger s’installa à l’auberge toute proche de notre demeure. Il était fort âgé, le visage buriné et couturé, il semblait avoir vécu une vie fort aventureuse. Il me plut d’emblée et nous nous liâmes d’amitié en dépit de notre grande différence d’âge. C’est ainsi qu’il me parla du monde duquel il venait, c’est ainsi que j’apprit l’existence, en d’autres mondes, de la magie, chose qui est totalement inconnu de notre peuple.
C’est ainsi que je reportais mon goût pour les hauts faits non plus par les armes, mais par la puissante magie.
Il m’apprit des mots magiques qu’il me faudrait prononcer pour entrer dans son monde, il me chargea de cartes et de conseils qui devaient me permettre de me débrouiller dès mon arrivée dans ma nouvelle vie...
Mes parents m’aimaient. Ils ne s’opposèrent pas à mon départ. La mort bientôt frapperait à leur porte, ils souhaitaient lui ouvrir en songeant que je vivais mon propre rêve, ailleurs...
Avons-nous pleuré le dernier soir ? Non... nos larmes nous les réservons pour les grands malheurs... Et mon départ était le début d’une nouvelle vie, d’un nouvel espoir, du nouveau rêve de Dreamy...
Le jeune homme soudain lève les yeux de ses feuillets. Il s’étire. Il est tard. Il se lève, prend ses feuillets, et se dirige en claudiquant vers la petite chambre qu’il a loué à son arrivée.
Par JohnW./Serra le 22/4/2002 Ă 17:37:08 (#1328140)
Par Ange d'Yr le 22/4/2002 Ă 17:38:15 (#1328147)
Par Kyriane Feals le 22/4/2002 Ă 17:40:05 (#1328157)
C'est fou le nombre de personnes qui viennent d'un monde autre qu'Althéa. Quelle cosmopolitisme dans toutes ces personnes... vive la communauté Althéenne.
Très joli bg Dreamy. J'ai hâte d'en savoir plus sur ton personnage. :)
Par Dreamy Forest le 23/4/2002 Ă 18:21:29 (#1333839)
Il avait choisi Feyd sur les conseils de son vieil ami qui avait parcouru bien des miroirs de ce monde. Feyd, la Faucheuse... Il frissonna légèrement aux menaces contenues en ces mots.
Les premiers jours furent décevants. Lighthaven, certes était fascinante, mais peuplée d’un petit monde de mendiants aux manières peu courtoises et qui en outre parlait un dialecte déconcertant avec lequel il dut composer. Parmi ces mendiants, il était un va-nu-pied comme les autres...
Bien qu’il se refusat à demander quoi que ce fut, il se sentit mal à l’aise. Des jours durant, il oeuvra pour cheminer vers la connaissance, s’intéressant aux conversations surprises dans la rue, notant les détails utiles pour sa nouvelle vie.
...Un monde de magie, la magie est partout, mĂŞme dans les objets, les vĂŞtements, les bijoux... Un monde de trocs oĂą des richesses inouies passent de mains en mains comme lÂ’eau des torrents roule sur les galets...
Un soupir s’échappa de ses lèvres. Combien il sera difficile de trouver sa place... Ses premières négociations... souhaiter acquérir un objet c’était se le faire donner... Le rouge au front, il se rappela que ses deux premiers donateurs n’avaient rien voulu accepter de lui... Pouvait-il insister sans devenir importun ? A leur allure, il était évident qu’ils n’avaient nul besoin des quelques piécettes qu’il aurait pu offrir. Et combien il avait été reconnaissant à celle qui avait accepté une misérable fiole de venin dont elle n’avait rien à faire, sûrement !
Il sourit dans la pénombre. Mais elle l’avait considéré comme un égal en acceptant ce troc, il n’était pas un va-nu-pied, il n’était pas un mendiant.
Par la minuscule fenêtre, un rayon de lune frappa d’argent le front déjà pale du jeune homme. C’était comme une caresse emplie d’espoirs.
Et puis il y avait eu aussi... ces conteurs au talent inoui.... oui... ces conteurs qui....
La fatigue le prenant dÂ’assaut, le jeune homme sÂ’endormit enfin.
Par Ange d'Yr le 23/4/2002 Ă 18:30:59 (#1333888)
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