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Simplifions tout, voici les poèmes

Par Kalder'Shee le 13/4/2002 Ă  18:54:43 (#1280551)

Toujours sous l'impulsion de certain(e)s, voici quelques lignes disparues il y a pas mal de temps.



Quand la muse disparait...

"L’œuvre du poète forge des émotions,
A tel point que parfois de la brume surgit
Le reliquat d’un rêve emprunté des éons.

LĂ  est donc le travail de ce doux forgeron
Des mots : il fait s’animer âmes et esprits,
Enlève le mauvais, ne garde que le bon.

Encore faudrait-il que ses vers soient emplis
De l’aura crépitante et nacrée de magie
DÂ’une attentive Muse. Mais les miens sont creux.

La brume nÂ’est belle que quand elle sourit
A celui qu’elle abrite, et dévoile à ses yeux
De ses secrets cachés, parmi les plus chéris,
Ceux qui sauront toucher cet amant mystérieux.

Mais Adieu, prose enchanteresse ! Me voilĂ 
A jamais dépourvu de ton charme enivrant !
Ma brume ne cache plus rien, et je suis las
De veiller jours et nuits mes mots agonisantsÂ…"

Par Kalder'Shee le 13/4/2002 Ă  19:00:35 (#1280591)

Et comment on finit par la retrouver...

"La Nuit vient de tomber, je ne l'attendais plus.
Mais je suis soulagé et ravi, car au vu
Des mots qui se meuvent sur cet humble vélin,
Ma Muse a repris droit et m'Ă´te le chagrin
De devoir composer sans le bel Ă©clairage
Qui règne sur ma main, excluant tout partage.

Mon élève partie, je me dois d'avouer
Que malgré ses soucis, dont le nombre croissant
Constitue un défi à tout esprit fervent,
Elle est, comme elle le fut toujours, habitée
Par cet optimisme qui lui vient des cieux,
Oriflamme sacrée ralliant les malheureux.

Encor aujourd'hui, et comme Ă  chaque fois,
J'ai appris auprès d'elle autant qu'elle, et je crois
Qu'Ă  chacun de ces 'cours' il en sera ainsi,
Moi si peu professeur, elle plus qu'apprentie.

J'ai beau le lui cacher, ou tout du moins j'essaie,
Mais c'est peine perdue, je vois bien qu'elle sait.
Elle est jeune femme et clairvoyance incarnée,
De sorte qu'on ne peut rien lui dissimuler.

Oh ! Et puis après tout, peste soit de ceci...
Ce n'est ni plus ni moins que de l'hypocrisie.

Allons, Le sommeil vient, et je dois tout ranger :
Plumes et parchemins, coffret et encrier.

Par Kalder'Shee le 13/4/2002 Ă  19:11:20 (#1280662)

Un lai, Ă©crit il y a pas mal de temps pour un couple de personnages de Feyd-Ehlan (eh oui ! j'y Ă©tais, avant), Caline la NĂ©philim et Kess le SĂ©raphin.

Artherk puisse-t-il nous garder
D'une trop grande exaltation
A implorer la destinée
De faire de nous des héros,
Car en de rares occasions,
Les beaux destins deviennent maux,
Et la passion devient fardeau.
Pour illustrer ces quelques mots,
Je vous invite Ă  Ă©couter,
En espérant vous inciter
A voir plus loin que la comptine,
Le lai de Kess et de Caline.

Ils Ă©taient Ă  n'en point douter
De prometteurs aventuriers,
Luttant et écrasant les crânes
Des serviteurs de Feyd Ehlan,
Repoussant par monts et par vaux
Les scélérats les plus dévôts,
Traquant, tuant nombre séides
De la ténébreuse arachnide.

Il Ă©tait donc peu Ă©tonnant
Que leurs chemins, en se croisant,
S'ornent des moults fleurs Ă©panouies
Que l'amour fait naître et nourrit.
De ces longs mois inaltérables,
Il ne reste rien de palpable,
Car le bonheur est ainsi fait :
Etat de grace sans objet,
Détaché de temps et d'espace,
Tant qu'il est lĂ , rien n'a de place.

HĂ©las pour eux, tout a un temps !
Et le destin vient bien souvent
Exiger son dĂ» de malheur
A ceux qui l'ont forcé à leur
Attribuer plus qu'Ă  tout autre homme.
La destinée n'oublie personne.

L'inquiétude, jour après jour,
Montait en Kess, et sans détour,
Lorsque l'heur vint, il déclara
A sa chère et tendre cela :
"Avant la nuit je vais partir,
Et pour ne jamais revenir.
Il est une chose cachée
Qu'à présent je dois dévoiler,
Cela Ă  mon plus grand regret.
Ă” Caline ! je te promet
Que cette discrète omission
Ne fut que pour ta protection."
Mais déjà, les yeux de Caline,
Rouges et chargés d'humeur chagrine,
Ruisselaient à la simple idée
D'être de Kess abandonée,
Et voyaient Ă  sa grande horreur
De bien détestables lueurs
Sombres et inspirant le chaos,
Chuchottant de terribles mots :
"Tu dois partir, héros déchu !
Enfin viens payer notre dĂ» !
Ton âme de trente et cinq ans
Nous appartient, dès à présent !
Ton sang est sur le parchemin
Qui te condamne, os, chair et bien !"
Résigné, Kess se préparait
A devenir simple laquais
De celui qui prenait son âme,
Quand soudain, faisant fi des larmes,
Caline partit Ă  l'assaut,
Muant en rageurs soubressauts
Ses sanglots de pure tristesse.
Se battant comme une tigresse,
Usant de ses griffes et crocs,
Elle parvint Ă  coup d'estoc
A chasser les Ombres maudites,
Qui, par cette fureur subite
Entrèrent en terrible courroux.
Refoulées par l'afflux des coups,
Les messagères du Démon
Changèrent la malédiction !
Quand elles partirent Ă  jamais,
Kess était libre, et désormais,
Il ne pourrait que se maudire
De n'avoir su empĂŞcher l'ire
De sa Caline bien-aimée
Car elle seule avait payé !

Tout ceci n'est que le début
D'une aventure bien vécue.
Elle montre qu'Ă  trop vouloir,
Le destin devient dur et noir,
Que bien souvent en sont victimes
Ceux que l'on choye et l'on estime.

Par Julian le 13/4/2002 Ă  21:50:24 (#1281440)

Je me souviens de ces poèmes, surtout le deuxième :)
Ca ne fait pas de mal de relire ^^

moment de faiblesse ?

Par Kalder'Shee le 14/4/2002 Ă  19:37:53 (#1285631)

"MĂ©moire ! Maudite ! Tu veux me mettre Ă  terre,
Toi et ta cohorte de mauvais souvenirs !
Il n'eut pas d'ennemi que je ne sus défaire,
Mais je n'ai pas vaincu parmi ceux-lĂ  le pire !

Il sait toujours ce que j'ai au fond de mon âme
Et peut deviner mes mots avant qu'ils ne sortent
De ma seule pensée. Sa menace est si forte
Que je crains de devoir me soumettre à l'infâme...

Quelle ironie du sort ! Se battre contre soi...
Quel que soit le vainqueur, le vaincu est le mĂŞme !
Je ne sais que choisir, quelle partie de moi
Mourra au terme de ce terrible anathème.

L'envie me prend souvent de me laisser aller,
Laisser vaincre celui que je vois en miroir.
Je m'en suis empêché par force volonté,
Mais la voir subsister alimente l'espoir...

L'espoir de te revoir, belle comme la neige
Déposée au matin, dissimulant les pièges..."

Les astucieux comprendront

Par Kalder'Shee le 15/4/2002 Ă  21:08:03 (#1291294)

Oiselle nocturne, l'Abysse et les Ténèbres
Portent bien les couleurs de tes plumes de jais...
Affectionne ton rôle, messager funèbre,
Luis de ton aura, transperce de te tes traits,
Et jamais ne permets qu'on mette tes trésors
A l'infâme lumière de l'astre brûlant,
Immolant, réduisant en poussières les sorts
De ta touchante nuit. Et le soleil levant
Eradique l'instant où j'entr'aperçevais
Miroiter les lueurs, moirer le fin duvet...
Oublions l'apparence, en ce moment béni,
Ignorons la lumière, profitons de la nuit...

Par Julian le 16/4/2002 Ă  8:36:48 (#1293127)

La beauté du poème ne m'a pas empêché de vérifier si c'était un acrostiche ;)

Par Galadrielle le 16/4/2002 Ă  13:47:21 (#1294353)

Merci Kalder pour cette petite pause poétique... J'espère que d'autres seront a venir, j'attend avec impatience de te lire à nouveau!

Intimité

Par Kalder'Shee le 16/4/2002 Ă  15:15:20 (#1294879)

Délassante caresse, délaçante main,
Glisse sous les tissus, assume ton larcin,
Touche, vole, saisis, agrippe tendrement
L'objet de ton désir, du mien, pour le moment
Sans réelle ferveur, et presque sans passion,
A part ce sentiment de confiance empathique
Qui nous guide et nous lie... Nul besoin d'oraison
Pour nous entendre, et le dialogue plastique
De nos tâtonnements timides, langoureux
Finit de réchauffer le granite frileux
De mes sentiments vains, arabesques perdues
Dans le flot de craintes des souffrances vécues...
J'aimerais avouer que je tremble de peur,
Hurler de cesser lĂ  cette cascade agile,
Et recouvrer mon calme indolent et berceur.
Mais je tressaille sous les caresses subtiles,
Soupire en entendant les légers grattements
De nos peaux en contact ; ArrĂŞtes maintenant !
Ou jamais de ma vie je ne voudrais sortir
De l'abysse ignée vers laquelle tu me tires...
N'Ă©coutes pas ma voix, elle trahit mes sens !
DĂ©chiffre dans mes yeux, mes gestes et mon corps :
Le désir qui me prend est exempt de défiance,
Et ma langue acérée mérite un autre sort...
Dans nos attouchements, de moins en moins timides,
Je n'entends plus des mots que les souffles humides.
Bientôt le rocher croulera sous la marée
Comme un château de sable aux cieux abandonné...

Par Kalder'Shee le 16/4/2002 Ă  15:28:15 (#1294926)

"Le nacre scintillant de ta peau veloutée
Illumine mes mains, et j'aime Ă  les porter
A mon visage, yeux fermés, mais cœur ouvert,
Pour encore goûter à ces moments si chers.

Se laisser glisser dans ce brûlant souvenir...
S'enivrer Ă  mourir de cette douce Ă©pice...
Laisser la malice de l'oubli, et s'enfuir
Conquérir à nouveau le précieux calice..."

Orage

Par Kalder'Shee le 16/4/2002 Ă  17:07:24 (#1295408)

Au milieu de la nuit se brisent les nuages,
Et mon cœur et mon âme attendent le naufrage
Du galion des espoirs, voile des espérances,
Qui depuis trop longtemps faiblit dans son errance.

A présent il déploie sa dernière énergie
Pour libérer son pont des eaux tumultueuses,
Qui sans jamais cesser savourent leur orgieÂ…
Tout cet effort est vain, la défaite est railleuse…

Perdu au beau milieu d’un océan hostile,
Comment a-t-il osé insulter l’élément ?
Il nÂ’est que trop conscient que sa quĂŞte futile
Devait finir ainsi, noyée dans le tourment…



Qui pourrait me dire, lorsque Ă©clate lÂ’orage,
Si lÂ’eau tombe des cieux ou bien de mon visage ?

Par Averoes Landis le 17/4/2002 Ă  0:10:27 (#1297890)

Tu sais bien tout le respect que je te porte Kalder (enfin ljd ;) ).
J'espère qu'après la lecture des ces poèmes, ceux qui ne les connaissaient pas pensent à présent comme moi.

Par Kalder'Shee le 17/4/2002 Ă  2:59:26 (#1298208)

J'espère qu'après la lecture des ces poèmes, ceux qui ne les connaissaient pas pensent à présent comme moi.


un peu de Keats, pour illustrer :

"Seule la Poésie sait exprimer les rêves
Et sauver, par la seule magie des mots,
L'imagination du charme noir
Et de l'enchantement muet.
Quel vivant peut dire : "Tu n'es pas poète,
Tu ne peux exprimer tes rĂŞves" ?
Tout homme dont l'âme n'est pas une motte de terre
A des visions et voudrait les décrire,
Pour peu qu'il aime et qu'il cultive sa langue natale."



Si peu de mérite... L'essentiel est dans les visions, et dans ce/ceux/celles qui les inspirent.

Par Averoes Landis le 18/4/2002 Ă  0:22:12 (#1303250)

Si peu de mérite... L'essentiel est dans les visions, et dans ce/ceux/celles qui les inspirent


Ca me rappelle une histoire (véridique).
Degas (le peintre) avait pour hobby de faire des poèmes. D'ailleurs il comptait dans son cercle d'amis un certains nombres de poètes. Un jour qu'il se plaignait à Mallarmé qu'il n'arrivait pas à terminer un sonnet malgré le fait qu'il avait pleins d'idées, Mallarmé lui répondit ceci:

Mais Degas, ce n'est pas avec des idées qu'on fait des vers, c'est avec des mots

Avoir une muse ne suffit pas si le talent ne suit pas...

Par Galadrielle le 22/4/2002 Ă  13:56:55 (#1327066)

Averoes l'a si bien expimé que je me vois mal en rajouter... tes poemes nous font frissonner Kalder! Continue...

Par Kalder'Shee le 22/4/2002 Ă  15:43:20 (#1327565)

Le bruissement calme et serein
Du vent jouant avec les feuilles
Est comme ma brûlante main
Qui te caresse ; Elle recueille
Frémissements et longs soupirs,
Dont la saveur me fait languir ;
Tout doucement, je te rejoins
En entier homme, et je t'Ă©treins...
Nos lèvres jointes, un autre ailleurs
Nous enlace ; laisse la chair
Affluer et ton corps offert
S'enflammer, je sens sa chaleur.
Elle me gagne, me possède,
Eveille en moi le grand brasier
De la passion ; Mon être igné
Sera à toi, je te le cède,
FĂ©line Amante, et sans ciller,
Si c'est le prix pour te dompter...



Rassurez-vous, les gens, il n'y en aura vraisemblablement pas d'autres. En tout cas pas avant un sacré bout de temps... Indéfini et indéterminé.

Bon jeu !

Par Camilla Nata le 22/4/2002 Ă  16:01:17 (#1327647)

Provient du message de Kalder'Shee :

Rassurez-vous, les gens, il n'y en aura vraisemblablement pas d'autres. En tout cas pas avant un sacré bout de temps... Indéfini et indéterminé.

Bon jeu !


Meuuuh ...... Franchement dommage du "Flood" Comme cela c'est trés agréable

Merci :merci:

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