Le rêve...

Par Deria le 11/4/2002 à 22:30:09 (#1271041)

Lors de la soirée organisée en l'honneur de Soupir, elle s'était habillée de blanc, une magnifique petite robe blanche qui lui allait à ravir... La petite fille de neuf ans avait mis longtemps à se coiffer et à se préparer, et elle était arrivée à l'entrée de l'orphelinat. Cixi était la première, et Ranael patientait devant la porte, attendant les invités...

Le père de ses deux grandes soeurs, Ranael et Eleanore, le barde Olgir arriva bientôt, et de sa voix envoutante entonna un air joyeux qui fit beaucoup rire Deria même si elle ne comprenait pas toutes les paroles.

Tous les invités arrivèrent, un à un, mais certains manquaient... Des empêchements de dernière minute. Ils arriveraient en retard. On entra dans l'orphelinat à la suite de Soupir, Deria dans ses bras, et Ranael proposa à boire...

Lorsque Deria but quelques gouttes de son jus de pommes, elle s'étouffa... Le liquide lui semblait brûlant... Tout le monde s'inquièta, mais peu de temps après, Deria se mit à voir flou et à tomber dans un sommeil profond... Soupir la transporta rapidement vers son lit, alors que tous ceux qui avaient bu s'écroulaient au sol.

Deria dormait d'un sommeil profond, noir, sans rêve... jusqu'au moment où une faible lumière blanche traversa le brouillard sombre et immatériel de l'inconscient. Elle avança jusqu'à la source de cette lumière et regarda...

Un bébé qui naissait, une fille... Sa mère était très belle, d'une peau blanche, et les cheveux foncés. Elle portait une robe verte et blanche, ornée de dessins qui représentaient la Lune, et bien d'autres choses. Son père se tenait dans l'ombre, et lorsqu'il s'avança, Deria eut un frisson dans l'échine. Il s'agissait d'un Nephilin, au visage si triste que l'amertume semblait avoir eu une incarnation, vêtu d'un manteau qui couvrait une armure de plaques. Les deux parents formaient un duo complèmentaire, la mère joyeuse, le père triste, elle vêtue de blanc et de vert, lui de noir et d'une armure froide et glacée. Deria regarda le bébé... et s'aperçut qu'il s'agissait... d'elle. Ce petit grain de beauté sur l'épaule était exactement le même, et elle était sûre de ne pas avoir eu de soeur jumelle...

Par Golgotha Morendal le 11/4/2002 à 22:35:06 (#1271078)

(:amour: :amour: :lit: peut y avoir une suite svp?? :D )

Par Deria le 11/4/2002 à 23:12:21 (#1271353)

Deria sentit son rêve se troubler, s'éloigner... Elle se sentit revenir dans le conscient. Lorsqu'elle ouvrit les yeux elle vit son lit, et sa chambre. Comment s'était-elle endormie, elle ne parvenait pas à le savoir... Elle ouvrit la porte, et buta contre des corps par terre... Elle eut peur, peur que tous ces gens soient morts, mais en se concentrant, elle s'aperçut qu'ils étaient profondément endormis.

Sa tête lui tournait horriblement, et elle voyait à moitié flou... Elle parvint à sortir de l'orphelinat, et prit un grand bol d'air. Les gens autour d'elle étaient inquiets, ils semblaient avoir reçu pour la plupart des coups sur la tête, ou quelque chose qui leur avait fait le même effet... Comme elle...

Elle criait et appelait Soupir, sa mère adoptive... Elle avait peur, et était frigorifiée... Elle aperçut sa grande soeur Ranael qui parlait avec son père, et avança vers eux en titubant davantage... Sa soeur ouvrit ses bras, elle semblait mécontente de quelque chose, mais Deria ne savait pas quoi... Elle se sentit à nouveau défaillir, et tomba dans un sommeil profond dans les bras de sa grande soeur.

Elle voyait une autre lumière, mais obscure celle-là, une lumière aux reflets pourpre, rouge sanguin. Elle alla, attirée. Il lui était impossible de retirer son regard de cette chose...

Lorsqu'elle plongea le regard, elle vit d'abord flou, puis ses yeux s'ouvrirent... Ses yeux ?!? Non... Enfin ceux... Elle ne savait pas... Elle les ferma puis les rouvrit... Elle sentait que ce n'était pas ses yeux... Son regard était différent, comme celui d'un enfant. Elle regarda autour d'elle, tout n'était que noirceur. La nuit et la Lune règnaient... Elle attendit que ses yeux se soient adaptés à l'obscurité, et jeta un regard nouveau sur la scène... Elle était au centre d'un champ de bataille... Des corps par dizaines, morts, l'entouraient... Elle cria... L'odeur du sang l'envahit, l'odeur de la Mort elle-même s'insinua dans tout son corps, dans toute son âme... Elle se sentait différente, au fond de son coeur... Un coeur qui s'était noirci... Elle vit quelqu'un approcher, un homme vêtu d'une robe de prêtre, une robe noire, et un bâton qui émanait une aura de peur et de ténèbres. Il la prit dans ses bras, ne la tenant pas correctement, lui faisant mal déjà... Elle cria à nouveau.

Deria ferma les yeux. Lorsqu'elle les rouvrit elle était dans les bras de Soupir, sa maman, qui était en train de parler... Elle se sentait encore dans le flou, ne voyant que très mal les détails, les personnes, où elle était...

Par Golgotha Morendal le 11/4/2002 à 23:16:28 (#1271392)

(suite suite suite :lit: :amour: :amour: :amour: )

Par Kirreip le 11/4/2002 à 23:28:44 (#1271460)

:amour: :amour: :amour:

Encoreuuuuuuuu !!!!!! J'en ai pas eu assez !!!!

:ange:

Par Eléanore Liadon le 12/4/2002 à 7:35:27 (#1272464)

(Adore sa Tite soeurrrrrrrrr:amour: :amour: :amour: :amour: )

c est un :ange: ....comme moi :D

Par Ranael Liadon le 12/4/2002 à 11:17:06 (#1273178)

Ranael trouvait que Deria dormait beaucoup trop pour avoir bu si peu de sédatif. Elle regrettait d'avoir dit à sa soeur qu'elle pouvait venir.
J 'aurai du l'éloigner de l'orphelinat...
Je ne sais même pas s-il y a des effets secondaires sur un enfant.petite moue d'inquietude
J'espere qu'il ne va rien lui arriver
oh!...Milune je t'aurai peut-être plus vite que tu ne le penses.

Par Soupir S le 12/4/2002 à 12:13:35 (#1273323)

( *Fier de sa fifille :D* )

Par Deria le 12/4/2002 à 18:38:10 (#1275335)

Elle restait dans un état de semi-sommeil... La suite de ce qu'elle avait vu, elle la connaissait... pour l'avoir durement vécu pendant sa petite enfance. L'homme était un quelqu'un de cruel, avare, malfaisant et violent, un des pires prêtres d'Ogrimar. Sans doute n'y croyait-il même pas...

Il l'avait ramené dans un temple à l'abandon, en ruines. Seuls les locaux du prêtre étaient encore en état. Ils se constituaient d'une pièce principale, là où ils mangeaient, là où elle dormait, là où il la frappait, et de sa chambre, sa chambre à lui, où un lit confortable et une table où étaient déposés des manuscrits, et diverses instruments de torture lui étant destinés.

Sa journée commenceait lorsque le soleil levait, et se terminait lorsque la nuit était bien avancée. Elle commençait par nettoyer le sol de la pièce principale, puis de préparer le petit-déjeuner à lequel elle n'aurait pas droit. Il se levait ensuite, et sous ses yeux affamés, dévorait ce qu'elle avait mis sur la table. S'il trouvait que celà n'était pas à sa convenance, que telle ou telle chose était trop sucrée, ou trop salée, trop doux, ou trop amer, il allait chercher une baguette de bois souple, et la frappait jusqu'à ce que les marques du fouet restent pendant plusieurs heures.

Il lui fallait ensuite faire son lit parfaitement, et nettoyer le sol de sa chambre. Plus une seule poussière ne devait être vue. Elle devait aller chercher de l'eau, et son dos souffrait de porter un tel poids, mais elle ne se plaignait jamais. Elle chassait ensuite dans la forêt située derrière, et ramenait un lièvres, un faisan, ou une autre bête, et se mettait au fourreau. Ils mangeaient ensuite... Lui sur la table, dans une écuelle, et autant qu'il le souhaitait, elle, par terre, dans la poussière qui se redéposait malgré son balayage, et seulement les restes et les os...

L'après-midi, il la faisait s'agenouiller, et la faisait prier Ogrimar. S'il ne la trouvait pas assez convaincante, il la gifflait violemment, et martyrisait son dos avec un fouet munis de clous... Elle se retenait de crier, mais il frappait, et ne s'arrêtait que jusqu'à ce qu'elle crie, ou que son dos soit en sang.

Il mangeait le soir, et elle le regardait avidemment. Il ne lui adressait en retour que des rires moqueurs et un regard blessant et humiliant. Il la faisait coucher tard le soir, attendant qu'elle ne tienne plus debout. La faisait coucher, ou plutôt, la laissait dormir, puisqu'elle dormait à même le sol...

Un soir, il avait voulu la toucher, la toucher et plus... Elle s'était sauvée en courant, et il l'avait cherchée pendant toute la nuit. Lorsqu'il l'avait retrouvée, et ramenée, il l'avait tant frapper, et torturer, que son corps entier était recouvert d'échymozes et de sang. Cette odeur de sang... Ce sang qui était sien... Elle sentait revenir en elle une haine, une colère... Ses tempes battaient, mais elle garda son visage d'ange. Le matin, elle s'en alla discrètement aller cueillir une plante vénéneuse qu'elle avait remarquée dans les ruines, et l'avait diluée dans son petit-déjeuner... Elle reprit son travail habituel, et dans sa tête attendait... attendait qu'il se lève, qu'il mange ce repas qui lui serait fatal...

Il eut les yeux exorbités, criant au démon et à la malédiction, et lorsqu'il croisa le regard de la petite enfant, il eut peur... il fut terrorisé par ce regard chargé de tant de haine qu'il en devenait angoissant. Il se sentit défaillir, ses forces l'abandonnaient. Elle alla dans sa chambre, et en ramena les objets de torture... Le poison continuait de se diluer lentement, le faisant souffrir de l'interieur, le brûlant, le rongeant, et à l'exterieur elle le frappait, sa peau n'apparaissait plus. Il fut heureux de mourrir.

Deria ouvrit les yeux. Elle était seule, dans sa chambre, à l'orphelinat.

Par Malicya le 12/4/2002 à 19:45:06 (#1275752)

:amour: :amour: qu'elle imagination !! * adore les histoires * :lit:

Par Fighter le 12/4/2002 à 20:24:41 (#1275936)

( :) )
( *pense à faire pareil pour les futurs enfants de fifi :p* )

Par Kirreip le 12/4/2002 à 20:59:07 (#1276082)

Pauvre enfant ! Je vais l'aider à oublier toute cette haine, à retrouver l'amour et la confiance en la vie !, se dit l'Archer en... euh... et bien en... ne sachant rien de tout cela :D
Mais euh !!!

(en tous cas : *comprend mieux certaines choses maintenant* *sifflotte*)

(Superbe Deria ! Vivement la suite... enfin... s'il y en a une qui ne soit pas en train de s'écrire...)

(*Poutoux*)

Par Golgotha Morendal le 12/4/2002 à 21:13:37 (#1276149)

(bah dis donc ca me fait penser à un flashback à la pulp fiction :D :D alez la suiteuhhh :amour: :amour: :amour: :amour: )

Par Sike le 13/4/2002 à 2:10:34 (#1277396)

( :lit: Très très bien !! :) )

( P.S. Eleanore j'adore ta signature :D :ange: :amour: )

Par Deria le 13/4/2002 à 17:23:18 (#1280062)

Elle sortit de sa chambre, la nuit était déjà bien avancée... Elle alla dehors, sans réveiller personne. La lune était cachée par les nuages, mais on y voyait quand même un peu dans l'obscurité. Elle avançait d'un pas léger. Elle regarda autour d'elle. Un visage furtif l'épiait... Elle courrut dans sa direction, mais la femme qui l'avait regardé était déjà partie... Partie ou peut-être n'avait-elle jamais existée.

Deria se sentait étrange cette nuit. Cette boisson sans doute... Sa tête lui faisait toujours mal, et tournait encore. Elle voyait parfois flou... Et surtout, des images... Des images rapides, des instantanées, des visions.

Un couple ! Un ange noir et une humaine. Un manteau noir et une robe verte et blanche. Ses parents ! C'étaient ses parents ! Elle courrut après eux. Elle criait... ! Elle tomba, et ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes.

Ses parents étaient morts sous ses yeux d'enfants. Assassinés. Froidement. Un homme. Un regard transperçant, effrayant. Ses parents crièrent... Son père n'était pas armé. Il ne l'était plus depuis longtemps. Le repentir... de tous ses crimes. Il aimait sa femme plus que tout au monde, et pour elle, ses armes étaient abandonnées.

L'homme frappa d'abord son père. L'arme semblait empoisonnée, car il mourrut en peu de temps. Sa mère cacha l'enfant dans un linge, et la cacha. Elle tomba sous le coup de la dague. L'homme sortit, mais Deria, terrorisée avait pu voir son visage, ce visage qui la hantait dans ses rêves...

Elle se releva... Les deux personnes étaient parties. Une vision sans doute, quelque chose qui faisait parti de son rêve. Elle alla jusqu'au bord de l'eau. La Lune était maintenant découverte, et projettait une faible lumière. Ses reflets sur le lac étaient magnifiques. Ils étaient... comme ceux qu'elle avait vu...

Après que l'assassin soit parti, un autre homme arriva. Elle ne savait pas qui c'était. Il la prit dans ses bras alors qu'elle n'était encore qu'une toute petite fille. Elle devait avoir trois ans. L'homme l'emmena avec lui sur de multiples routes à travers le royaume. C'était un troubadour, un ami de ses parents. Un jour, alors qu'ils traversaient un champ, le barde fut effrayé... D'un côté et de l'autre des hommes en armes. Une guerre. Ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment. Les guerriers se lancèrent. Un civil au milieu de leur chemin... Un sourire sur leurs visages, ils le décapitèrent. Le panier qu'il tenait tomba au sol avec lui, à ses côtés.

Elle sortit de son rêve omniprésent, et se déshabilla. Elle avait vraiment besoin de se détendre dans l'eau glacée.

Par Golgotha Morendal le 13/4/2002 à 21:53:45 (#1281453)

(suiuteeeeeeuuuuuuuuuuuuuhhhhhh :amour: :amour: :amour: :amour: )

Par Soupir S le 14/4/2002 à 8:17:34 (#1282889)

( J'adore ! :lit: :lit: :lit: )

Par Olgir Liadon le 15/4/2002 à 9:50:54 (#1287873)

(quelle histoire superbe ! :) :) :) )