Une simple arrivée.

Par Ezaathe le 8/4/2002 à 22:07:22 (#1250823)

Une jeune femme brune aux yeux noirs comme la nuit se dirige vers l'auberge de LightHaven. Son maigre bagage laisse supposer qu'elle vient juste de débarquer sur Goldmoon.

Une fois entrée dans l'auberge, alors qu'elle se dirige vers le comptoir, elle supporte sans broncher les regards des hommes avinés.
Sans un sourire elle demande une chambre pour la nuit. Son apparente innocence dissimule parfaitement son envie de trancher la gorge à ceux qui portent un regard trop insistant sur sa personne.

Allongée au creux de son lit, Ezaathe repense aux raisons qui l'ont poussé à venir ici. Elle ferme les yeux, une douleur sourde tapant comme un marteau sur ses tympans.
Jamais elle ne laissera le nom de sa Maitresse sali comme il l'a été. Pas ici, plus maintenant.

Par Lunita le 9/4/2002 à 2:12:36 (#1252285)

:lit: :doute:

Par Azulynn Kissous le 9/4/2002 à 8:36:24 (#1252873)

:lit: Intéressant, bienvenue ! ;)

Par Aina Sanctis le 9/4/2002 à 9:23:29 (#1252973)

*sifflote* ... :rolleyes:

Par Ezaathe le 9/4/2002 à 9:25:31 (#1252979)

Les rêves sont comme des journaux intimes. Ils vous rappellent le meilleur comme le mauvais. Ezaathe rêvait beaucoup depuis son arrivée.

Même si son enfance, pas si éloignée que ça, avait été réduite à un simple asservissement, elle n’en gardait pas de mauvais souvenirs. Juste une amertume teintée de sourires.
Sa mère l’avait mise au monde en prison, il ne fait pas bon de servir la Tisseuse sur toutes les terres on dirait. Son éducation religieuse n’avait été poussée dans aucun sens, les gens faisant peu de cas d’une petite servante, si bien qu’elle ne savait que croire en grandissant. Même aujourd’hui. Elle avait pourtant beaucoup lu lors de ses heures perdues au milieu des bibliothèques. Beaucoup observé aussi les hommes et femmes qui combattaient sur l’aire ouverte.

Le rêve le plus récurent au milieu de tout ce carphanaüm de souvenirs est sans doute celui concernant son départ précipité.
Son corps de femme attirait de plus en plus les convoitises des hommes désoeuvrés. Pourquoi ne pas jouer avec une servante après tout, auprès de qui irait elle se plaindre ? Dans les pires moments, les même insultes revenaient encore et encore… Fille de catin, enfant d’haruspiciens. Elle s’épuisait à éviter les ennuis. Pourquoi traiter sa mère ainsi ? Pourquoi insulter la Tisseuse ? Tant de questions sans réponse dans cet enfer naissant.
Lasse de subir elle prit son courage à deux mains pour fuir. Fuir là où elle aurait des réponses. Là où des haruspiciens pourraient lui expliquer. Là où elle serait tranquille et libre.

Depuis son arrivée, son courage ne l’avait pas quitté. Finalement ce n’était pas si dur de tenir tête et de s’entrainer au maniement des armes qu’elle avait si souvent observé. Elle s’endurcissait et grandissait tout simplement.