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Le Livre des Ezeil...

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 19:56:11 (#1209044)

Durant ses voyages, notre mère tenait un livre... en voici quelques pages...

Le Livre des Ezeil…

Une Vie…


Mes enfants…

Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes enfin réunis. Je vous en prie, pardonnez moi , je n’ai pas pu mieux vous protéger…
Mes enfants, vous êtes mon sang, vous êtes ma vie… c’est à travers vous qu’aujourd’hui je suis.
Pardonnez moi… en lisant ce livre vous comprendrez…

Ce livre est celui de la famille, notre vie y est écrite. Si vous désirez savoir, ouvrez le, il vous mènera en vos rêves, en vos souvenirs, en votre passé… Lisez ma vie… lisez la votre…


Mes enfants, je n’ai aujourd’hui plus que ceci à vous offrir… Le reste, c’est cette Dame qui me l’a permis. Je ne sais pourquoi, mais j’ai confiance en elle, je sais que vous serez heureux.
Je mettrais au monde quatre enfants… Je ne sais comment, mais elle le sait… Bientôt, je comprendrais.

Mon premier, un garçon… Critias… En toi sera la Sympathie, le Courage, l’Honnêteté et l’Amitié… tu seras proche de la Vie…

Mes secondes, des jumelles… Dolly et Poppi… En toi Dolly vivra l’Amour, la Beauté, la Douceur et la Spontanéité, tu comprendras le Cœur des hommes… tu le gonfleras par tes mots. Poppi, en toi sera la Force et le Savoir… je ne sais pourquoi, mais tu seras aussi la Peine… excuses moi..

Enfin Enthoniel, mon dernier, en toi sera la Sagesse et la Compassion… A tous ta parole tu désireras apporter… elle sera synonyme de Paix…

Mes enfants, en vous est la Vertu… respectez la… c’est le plus beau des cadeaux…

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 19:56:57 (#1209048)

La Lune est bien pale ce soir, la lumière me permet à peine de voir ces pages blanches… J’ai vu une belle Dame aujourd’hui, ses traits fins me font penser à un ange… Un ange… peut être en était ce un…
Demain, je l’accompagnerais en ces lointaines terres, que peu d’hommes ont osé fouler. Je la mènerais dans les terres vierges, qu’aucun homme n’a jamais corrompu. Je ne sais ce que j’y trouverais, mais je sent que ce sera magnifique.
J’écris ma vie et mes pensées sur ce livre qu’elle m’a offert. Je ne sais pourquoi, mais cela me semble facile. On ne sait jamais de quoi demain sera fait, mais par ceci, nous pourrons toujours savoir ce qu’était hier.

Le soleil est bien brillant ce matin, et cette Dame est resplendissante. Nous sommes toutes deux prêtes, nous savons que le chemin sera long.

Jamais je n’avais vu de fleurs aussi belles et odorantes, leur parfum enivre la douceur… De drôles de créatures habitent cette forêt, je ne sais ce qu’elles sont, je ne sais qui elles sont, je sais juste qu’elles sont là, en harmonie avec la nature, en harmonie avec la nuit, en beauté avec la lune et le soleil. Ma compagne sait leur parler, je ne comprend point leurs dires, mais leurs paroles sont mélodieuses à l’oreille, peut-être que… non, c’est impossible…
L’un de ces doux être nous accompagne dans notre progression, je ne sait comment, mais j’arrive à comprendre ses paroles. C’est un être doté me semble t il d’une très grande bonté, mais sa voix si douce laisse percevoir un désespoir. Triste Lune, ainsi se nommait il, ce nom si triste soit il lui allait cependant très bien.
Le temps passe, et avec lui les saisons… voilà maintenant deux Solstices que Triste Lune nous a quitté, son chemin le guidant ailleurs. Ce matin, je me suis éveillé avec une drôle de sensation. Nous arrivons, je le sent… je ne sais encore où, mais nous sommes tout proche.

Le spectacle qui s’offre à mes yeux est inimaginable… jamais homme n’aurait pu imaginer telle beauté. Devant moi s’étant une grande plaine couverte de milliers de couleurs, toutes ces fleurs libèrent une douce odeur de bien être… Au loin se trouve une montagne aux reflets argentés. J’ai parcouru beaucoup de terres, mais jamais je n’aurais pensé être subjuguée par un paysage.
Un sourire aux lèvres, ma compagne me tend la main comme pour me demander de la suivre… Devant nous se trouve un chemin d’herbe et de fleurs, j’avance comme attirée par ce paysage, je sais qu’ici se trouve mon destin.
Cette montagne est d’une beauté… à son pied coule un ruisseau… ce n’est point de l’eau, mais du cristal qui en jaillit. Mon Dieu… comment peut il exister un tel paradis en un lieu inconnu… Un escalier taillé dans la montagne se présente devant nous ; très ancien, sans doute a t il été créé en même temps que cette montagne. Sur chacune des marches, le doux vent vient entonner une mélodie…
Nous sommes arrivées en haut de cet escalier. Une porte taillée dans cette roche pure se dresse devant nous. Un dernier regard derrière moi me permet de contempler l’ampleur du temps… En cette plaine se trouve le temps. J’y vois maintenant des fleurs blanches comme la neige, la douce pluie de l’automne, les petits papillons du printemps, et les chauds rayons du soleil d’été. L’on ne voit que peu la forêt d’ici, un faible brouillard l’ayant recouvert comme pour la protéger.

Cette ville est visiblement très ancienne, mais on y respire la jeunesse. En chacune de ses pierres je peux lire une histoire, en chacun de ses habitants je peux voir la joie. Mon amie semble y connaître tout le monde… comment cela se peut il, elle n’y est jamais venue…
Je suis installée dans une jolie maison près du lac. Chaque matin, je m’éveille au chant des oiseaux ; chaque matin, je sent ce doux nectar qu’est celui du bonheur.
Aujourd’hui, je sais que mon départ est pour bientôt. Mon cœur se serre à l’idée de quitter ce paradis… y arriverais je ? le pourrais je vraiment ? Je ne sais encore… nous verrons demain.
Mon amie est venue me réveiller dans la nuit… De sa douce main, et par un gracieux geste, elle me dépose son doigt sur les lèvres. Ce soir je partirais, mais elle désirais me montrer son trésor avant cela.
Nous sommes dans une salle sous le lac… aucune entrée, aucune sortie… je ne sais et ne saurais jamais comment je me suis retrouvée là, mais ce n’est point important… plus rien ne me surprend de sa part. Une douce lumière semble provenir des murs. Je ne vois aucune ombre… aucun bruit ou odeur ne sont perceptibles. Devant moi se trouve une rose. Rien ne la retient, elle se trouve là, devant moi. Ses pétales étaient ouverts comme si elle était vie ; ses couleurs du blanc le plus pur en son cœur au rouge le plus magnifique sur ses bords semblaient être les couleurs de la vie. Oui… cette rose est le symbole de la vie… cette rose est ma vie.
En ma main, la douceur de cette fleur est une sensation inouïe. J’hume à présent son délicat parfum, je vois ses pétales briller. Cette fleur est la plus belle qui puisse exister…
De ses mains délicates, mon amie me noua la fleur dans les cheveux. En ce faisant, elle souriait. Mais je perçu en son regard une tristesse, et sur sa joue mon doigt essuya une larme de cristal.
Une fois sorties de ce lieux, nous nous assîmes au milieu des fleurs au bord du lac, pour regarder les premiers rayons du soleil plonger dans l’écume de cette étendue de cristal. La lumière rougeâtre du ciel envahissais la ville… tout n’était définitivement qu’amour et bonté.

Mon dernier regard en cette ville se porte sur mon amie… je ne connais même pas son nom, ni son age… je ne sais rien d’elle. Malgré tout ce temps passé avec elle, je ne la connaissais pas… seule certitude, je la reverrais…
Aucun regard en arrière, aucune crainte… me voici maintenant en bas de cette escalier qui mène au paradis. Etait ce un rêve ? Je ne pense pas… Etait ce le paradis ? Je le crois…
Devant moi se trouve un cheval à la crinière d’argent ; je peux lire la puissance en son regard. Comment puis je faire cela… j’ai beaucoup appris sans le savoir, saurais je un jour le sens de ma connaissance ?
Son regard me parle… il m’attendais. Sans doute encore un mystère de ces lieux… Me voici désormais face à mon destin, ce cheval m’y mènera… mais comment ne pas regretter ces lieux derrières moi ? Je ne le sais… Peut-être en vous, mes enfants…
Cheveux aux vents, sourire aux lèvres, je galope là où les étoiles me mènent… Un seul et unique mot en tête : Ezeil.

Par Elmar Ezeil le 1/4/2002 à 19:59:16 (#1209064)

:lit: Le récit d'une vie, d'une famille, d'une lignée.

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:01:09 (#1209078)

Je ne sais où je suis, je ne sais pourquoi je me trouve en ces lieux… Que s’est il passé ? Voilà déjà une année que j’ai quitté cette montagne, ce paradis… Quel jour sommes nous exactement ? Cela fait des jours il me semble que je suis en ces lieux, dans le noir. J’avance sans cesse, je ne sais où je vais… Quelle est la force qui m’a menée ici, quelle est donc mon but ?

Je suis enfin arrivé au bout de ce tunnel… la lumière qui rayonne de cette pièce m’aveugle presque…
Je pense que cette salle est très ancienne, les écrits sur les murs me semblent être de l’elfe… comment cela est il possible ? Comment ceci a t il pu résister aussi longtemps à la force du temps ? Encore une question dont je n’aurais sans doute aucune réponse. Et cet autel près de moi, à quoi servait il ? Il est beau malgré les sculptures qui l’ornent… Que représentent ces cranes d’ivoire, ces flammes blanches qui le recouvrent… et ce parchemin… non, c’est impossible…

Je ne puis l’accepter, jamais je ne pourrais admettre telle chose… Ô toi, Dame en blanc, pourquoi m’as tu offert cet espoir alors que tu savais ? Je refuse, jamais je n’aurais le courage d’accepter une telle chose… Ces écrits, pourquoi m’as tu mené ici, que veux tu de moi ? Ma vie ne te suffit elle pas ? Pourquoi faut il que je ne puisse vivre heureuse avec mes enfants ?
Pardonnes moi, tu n’y es pour rien, ce n’est point ta faute… Tu as simplement désiré me prévenir… Mais comment pourrais je faire ? Ô toi… montre le moi… apporte moi le courage de faire un tel acte, offre moi ta force, console mon chagrin…


Voilà deux années que j’ai passé cette lumière… et voici que cette nuit j’en ai rêvé… Pourquoi est ce ainsi ?
Quelle douce nuit que celle que j’ai passé, quel bonheur d’aimer… Ô toi que j’ai vu sous ce vieux chêne, toi que j’ai tout de suite aimé… Cette nuit, en moi un enfant nous avons créé. Cet enfant est celui de notre Amour, mais nous ne pourrons le voir grandir. Pardonnes moi mon aimé, pardonnes moi mon fils… Je n’ai pas le choix, je n’en ai point l’envie, mais je ne peux faire autrement.
Toi que j’aime… tu acceptes de me suivre… Tu ne connais pas mon histoire, mais je lis en tes yeux que tu me devines. Je ne sais comment l’expliquer, mais proche de toi, mon cœur est serein, mon esprit souriant… Je crois que je pourrais passer une éternité près de toi, je veux rester avec toi pour la nuit des temps, je t’aime, et je t’aimerais… Prend moi dans tes bras, aimes moi, consoles moi… mais surtout pardonnes moi, pardonnes moi pour tout ce que je vais faire, pour tout ce que j’ai fait.
Laisses moi toucher ta peau, laisse moi mirer tes yeux… Enivres moi de tes douces paroles… rend moi heureuse, car demain je pleurerais…

C’est aujourd’hui le grand jour… Mon amie est venue me voir, elle est avec moi… La Lune est belle là haut dans le ciel. Il me semble que la nature entière nous écoute. Mon aimé est proche de moi, je sent sa main en la mienne. Les lueurs du feu de bois font danser les ombres de la clairière. Est ce un ange qui se trouve devant moi ? Cette resplendissante personne dont la chevelure se mêle aux étoiles… Ton sourire m’a toujours réconforté mon amie… merci d’être venue.
Je crois que rien ne me feras oublier le plaisir de cette douleur… Au milieu de cette clairière, en cette belle nuit, tu étais né, toi, Critias… mon premier fils… Ton cris semblait régner en harmonie avec le chant du Hibou et la mélodie du vent… La Lune déposait sur toi un de ses saints rayons… Toi, mon beau Critias, je te serrais en mes bras, enfin…
Mes larmes se mêlaient avec celle de ton père, nous t’aimons mon fils, même si nous ne sommes pas là pour te le dire…
Le reste de la nuit ne fut que rire et bonheur, je savais que cette Dame allait repartir, mais en mon esprit, seul le sourire régnait. Si seulement cette nuitée pouvait perdurer jusqu’à la fin des temps, si seulement je pouvais vivre à jamais cet instant…

Le soleil était déjà haut dans le ciel, mon amie était partie. Une belle jument était là, face à nous, restant nous fixer… En son regard je pouvais lire la tristesse, comme si elle avait lu en mon cœur. Son regard était parlant, je devais la suivre, je ne sais pourquoi, mais elle voulait que je l’accompagne… Sa robe blanche luisait à la douce lumière du matin, sa crinière argent virevoltait aux douces brises. Tout en elle laissait paraître la grâce, jusque dans sa démarche presque humaine…
Nous nous rendions en un lieu plus profond de la forêt, un doux parfum enivrait nos sens, nos yeux étaient émerveillés par les couleurs chatoyantes de la nature. Un peu plus loin, près d’un petit lac où plongeait le ciel, un jeune poulain, né sans doute cette nuitée, se reposait. Nous étions là pour lui, mais je ne comprenais point…
La jument n’était plus là, nous étions seuls avec ce poulain. Sa robe d’un brun clair était luisante et douce ; il tenait encore difficilement sur ses pattes, mais il allait nous accompagner. Il serait là pour mon fils, c’était un cadeau de mère nature…

L’hiver est là, frais et pur. Nous sommes au lac des espérances, pour prier. C’est un grand lac gris argent, et même le soleil ne s’y reflète pas. De ce lac émane une timide lumière, mais on s’y sent en sécurité, en plénitude avec nous même. Nous sommes sereins…
Ce matin, au levé du soleil, des larmes de joie ont emplis mes yeux… Critias était là, devant moi, debout à coté de son poulain. Au son de ma voix, il vint près de moi, marchand difficilement, mais marchand seul pour la première fois. Mon époux et moi même nous sérions mutuellement en nos bras, souriant de ce magnifique spectacle. Notre fils, dans l’éblouissement de l’Aurore marchait et riait, derrière lui ce lac magnifique, et à ses cotés son poulain. Jamais je n’oublierais cette image, un de mes plus beaux souvenirs.

Critias a aujourd’hui deux ans. Il est déjà bien éveillé, et ne se sépare jamais de son poulain… Son poulain, je ne saurais jamais comment il le nommera, je ne saurais jamais rien de mon fils… Pourquoi ?
Nous sommes aux écumes des mers… je ne sais pourquoi les marins nomment ainsi ce lieu splendide. Devant nous s’étend l’océan, immense, sans fin. A l’horizon, le ciel et l’eau ne font plus qu’un, le soleil étant la communion entre les deux. La douce brise des rivages caressant nos visages semble parfois nous parler. En ce lieu vivent nos sentiments, en ces lieux reposent ceux des hommes.
Critias en jouant a découvert une petite flûte, qui l’avait laissée ici, qui l’avait déposée ou perdue ? Tant de questions sans importance qui me viennent à l’esprit… Le son produit par cet instrument semblait résonner avec la roche de la cote. La mélodie existe d’elle même, ce sont ces roches qui l’insufflent. C’est la mélodie du temps, celle de l’éternité… ici échouent les âmes perdues, ici finissent les désespoirs. Ce sont leurs cris que nous entendons, ce sont leurs cris que nous écoutons. Je finirais un jour ici, je le sais… mais je ne suis point pressée.

Mes rêves sont tourmentés, Critias fera ses trois ans dans deux jours. J’ai passé la nuit à parler avec une vieille aveugle, elle semblait me connaître. Elle sait ce que je dois faire, et semble me comprendre… Mais je n’ai pas saisi ses paroles, ses mots n’avaient pas tous un sens. Elle ne désirait pas plus s’expliquer, me laissant avec mes songes. Mais j’ai aujourd’hui un espoir. Cette rose dont elle m’a parlé, ces pierres, peut-être un jour pourrais je le revoir.
Ce sera cette nuit, je n’ai plus le choix, je dois le faire… Mon cœur ne tient plus, pourrais je vivre après un tel acte ? Je pense que non… Son visage est souriant, s’il savait… Pardonnes moi mon enfant, pardonnes moi, je ne peux faire autrement. Même la lune s’est cachée en cet instant, sur mes joues perle mon désespoir. Ô mon fils, puisses tu vivre heureux malgré mon acte…
Loin devant moi se mouvait une forme blanche… Je devais maintenant le laisser. Tu seras heureux, je le sais… Mon cœur est serré, mais mon esprit sourit. Mon fils, un jour peut-être…

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:02:00 (#1209081)

Me voici sur le chemin, devant moi mon destin, en moi le chagrin… Mes regards en arrière ne font qu’augmenter ma peine, mais je ne puis me retenir, l’envie de retourner sur mes pas est trop grande…
Quels sont ces nuages ? Quelle est cette lumière ? Ils sont là, je suis obligée de te laisser… pardonnes moi… Mais je veux que tu vives, et je n’ai pas le choix. La route sera dure, longue et sans joie, mais le danger s’éloigne avec moi… Tu ne le sauras probablement jamais, mais ton père est resté longtemps près de toi, avant de me rejoindre…

Chacun de ces jours ma peine est plus grande, chacun de ces jours mes pleurs continuent… Je n’ai plus d’envie, plus de raison… Les arbres pleurent avec moi, leurs rouges feuilles volent tristement aux vents, les oiseaux ne chantent pas à mon approche… la nature est avec moi, elle s’occupera de toi…


Mon amie est là, près de moi… un doux sourire sur les lèvres… Je ne sais comment, mais elle calme ce chagrin qui est en moi. Main dans la main, nous marchons sur le manteau blanc et frais déposé cette nuit en les champs. Cela fait deux mois que mon cœur est blessé, que mes maux ne sont pansés, et pourtant je sourie… A quelques pas de moi se trouve un étrange animal… jamais je n’en avais vu d’aussi magnifique, jamais je n’en avais vu d’aussi majestueux… Je ne sais ce qu’il est, peut-être même je ne le saurais jamais… Il est parti comme il m’est apparu, mais le sourire m’est venu.
J’ai en mon cœur, une immense douleur, mais ce bel animal, par sa simple douceur m’a redonné goût au bonheur.

Devant moi se trouve la mer… cette étendue d’eau infini que je rêve tant de regarder… Mon amie n’est plus là, je ne l’ai point vu partir. Elle ne m’a pas dit au revoir, je ne l’ai pas remerciée. Je la reverrais, en mon cœur je le sais…
Dans la légère brume de la plage, mon époux m’est apparu… voilà trois jours qu’il m’attendait, avec lui un bateau, la mer était à portée… L’un de mes rêves allait se réaliser, et c’est en pensant à toi mon fils que je l’ai fait.
Tout était parfait… cet air, ce parfum… le vent sur nos visages, le soleil face à nous… Ce calme, cette sérénité… es oiseaux qui nous accompagnent sur le début de notre route… Tout… tout était là pour me faire oublier…
Notre retrouvaille a été telle que je l’imaginais… je sens en moi ce matin cette vie que j’ai autrefois senti… cette vie qu’est mon fils. Le soleil à son levé est magnifique, c’est comme s’il nous souriait, comme s’il désirait nous saluer.
Je passe mes journées sur le pont, à discuter avec l’équipage, à
regarder le paysage… Mes journées ne sont faites qu’à rêver, avec le temps j’arrive quelque peu à oublier…

Au loin se trouve une île… le commandant à accepter de s’y arrêter. Elle ne semble pas habitée, aussi y allons nous sans danger.
Le sable est doux sous mes pieds, les arbres bordant la plage ne me sont pas familiers. L’eau est claire et sans reflet, le chant des vagues est en harmonie avec le vent… Voici trois semaines que nous sommes partis, les hommes sont heureux de toucher terre.
En s’enfonçant dans la forêt, mon aimé et moi avons découvert de fabuleux fruits au goût sucré, et à la pulpe dorée. Les animaux en ce lieu ne semblent pas nous craindre, qu’il me plairait d’en emporter… mais ils seraient bien tristes loin de leurs terres.
Cette journée ne semble plus vouloir s’arrêter, les oiseaux aux belles couleurs continuent de chanter, même sous les étoiles ils viennent nous bercer. Le festin que nous offre cette île est parfait… Nous resterons encore une journée, car mon pays commence de me manquer.
Par la main, je mène mon aimé à cet océan de fleurs qu’est le centre de l’île. Nous y passerons cette journée.
Le vent fait voler ma robe et mes cheveux avec ces pétales au parfum enivrant… Nous restons ici, l’u contre l’autre, tel un être unique, bercés par l’amour, jusqu’au soleil couchant. Qu’il m’eut plus qu’à l’infini dure cet instant, mais la vie est ainsi, je ne regrette pas le temps.

Dans trois jours nous devrions voir la plage. L’équipage en est content… je le suis aussi, mais pour combien de temps ?
A l’horizon s’annoncent les nuages, le vent se lève, les vagues dansent avec lui. Le capitaine m’a demandé de rester en ma chambre, mais ce spectacle est trop magnifique. Les vagues sont tels des géants, le vent comme un cor qui porterait à la guerre maints hommes chantants. Les éclairs illuminent le ciel dont on ne voit plus les étoiles, avec un bruit de tonnerre résonnant. Les hommes se préparent tous au pire, mais je reste là, regardant…
La foudre a détruit notre mât, un feu se propage à l’avant… Les vagues nous balancent tel le vent balançait les feuilles en automne, le pont regorge d’eau, nous allons sans ressource droit devant…

Je me suis éveillée au chant de la mouette… j’étais échouée, seule… Où étaient les autres ? Où était mon aimé ? J’étais à nouveau sans personne, avec mes pensées, mes sentiments. Je me relevait lentement… je savais où j’irais… droit devant.

Voilà six mois que je parcours ces terres, les habitants sont gaies et souriant. Une bonne dame m’a recueillis, contre quelques récits… Souvent je caresse mon ventre… souvent je pense à vous mes enfants. Mon cœur est serré, mais depuis que j’ai aperçu cette créature, je garde mon sourire.
Les bois environnant le village sont magnifiques en cette chaude saison, il me plait à m’y promener. Ces temps ci, les chasseurs parlent de quelques étranges faits… Certains parlent de fantômes, d’autres de magie. Les anciens n’en parlent, comme s’ils craignaient les dieux, je ne sais ce que c’est, mais il me plairait de voir par moi même…
Ce matin, le fils de la bonne dame m’accompagne plus loin en la forêt, le vent en les arbres est comme une complainte, les oiseaux ne chantent plus. C’est comme si le bois était mort, comme si la nature perdait goût à la vie.
Cela fait des heures que nous avançons, et toujours point de son… il me semble parfois que nous sommes observés, par les quelques animaux point cachés… sans doute une illusion de mon esprit.
Devant nous est une maisonnée, au milieu d’une clairière. Le jeune homme n’en a jamais ouït parler. Elle se trouve au milieu de quatre statues représentant les esprits de la nature. Je ne sais comment je le sais, mais je le sais… Un chouette, la nuit et la perception, un loup, sauvage, un ours, force, une biche, douceur… En chacun de leurs regards je vois la tristesse, en chacun de leurs regards je vois le désespoir… Le jeune homme est comme pétrifié, il ne désire plus loin m’accompagner. Mes pas faisant coucher l’herbe me semblent légers, et la porte de la maisonnée douce au toucher.
Je suis assise devant un vieil homme, ses cheveux grisonnants lui cachent le visage. Ses vêtements sont vieux et décousus, mais ils conservent cependant une certaine prestance. Je ne sais qui il est, ni pourquoi je suis ici, mais je devais y venir… c’était écrit…
Sa forte poigne m’ôta toutes mes craintes, si seulement j’en avais. Je voyais en cet instant ses yeux gris clairs, qui sondaient mon esprit. Durant quelques instant je restais immobile, sans mot dire. A peine balbutiais je quelque chose qui m’est aujourd’hui inconnu.
La chaude tisane qu’il m’a offerte humait une douce odeur de fruits frais. Il était maintenant souriant, et sa voix était claire, comme non touchée par les âges. Au dehors, j’entendais le chant des animaux, la brise dans les arbres et le soleil briller. Nous avons passé l’après midi à parler, mais je devais m’en retourner. Je reviendrais e lendemain, puis le surlendemain… et ainsi chaque jours…

Je me rend comme à mon accoutumée en cette clairière, en mon panier se trouve une tarte aux bons fruits du verger. La maisonnée est comme à son habitude désormais rayonnante… mais aujourd’hui plus particulièrement. Le vieil homme est dehors, il m’attend… une personne vêtue de blanc est avec lui. Cela fait longtemps que je l’attendais. Le grand jour est enfin arrivé, voici neuf mois que j’ai pris la mer…
Nous n’avons point parlé, il nous suffisait de nous regarder. Je ne sais pourquoi, mais ils semblaient se connaître depuis la nuit des temps, comme s’ils eurent été la même pensée. Le soleil est maintenant couché, et les étoiles bien hautes. Mon amie a préparé u blanc linge et une bassine d’eau. Le vieil homme est dehors à attendre…

Mon amie me sourie, le vieil homme aussi. Je tiens en mes bras mes deux filles, mes deux charmantes filles. Dolly et Poppi… en cet instant je vous aime, et à jamais je vous chérirais…
Les animaux sont venus vous fêter, une dame biche a donné sa viande et sa fourrure pour nous remercier. Le vieil homme m’a parlé d’une blanche jument au pelage luisant au dehors, mon amie m’aidant à me lever difficilement, je sortais pour trouver un jeune poulain, comme il m’eut arrivé voici quatre années. Je regardais mes filles souriantes, et cette étoile haute dans le ciel qui les éclairait. Ma pensée se tournait vers Critias, mais il était heureux… je le savais.

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:03:00 (#1209086)

La bonne Dame a préparé un bon repas chaud pour mon retour en sa maisonnée, comme si elle savait ce qu’il s’était passé. Son fils a fabriqué deux petits lits, où il a mis les couvertures tissées par elle. Tous deux me sourient, mais je lis en eux un soupçon de tristesse. Je ne veux pas penser à l’avenir, pas maintenant…

Tout le village est là aujourd’hui, tous veulent voir mes deux princesses faire leurs premiers pas. Mon amie est là aussi, je ne la vois pas, mais je sais qu’elle est là. Je tiens Dolly par le bout des mains ; elle sert fortement mes doigts, son petit visage souriant me fait rire. Devant elle, Poppi est debout, seule, elle marche déjà. Elle est plus forte que sa sœur, cela se voit déjà Elle me regarde, sans sourire, me fixant simplement de ses yeux d’enfants. Son regard me rend triste.
Dolly est à coté de sa sœur… je ne l’ai pas senti me lâcher les doigts. Son regard se porte sur les gens du village, cet univers qu’il lui reste à découvrir. La bonne Dame rit derrière moi, le sourire me monte aux lèvres aussi. Dolly est là, nous regardant, ne sachant s’il faut pleurer, assise sur ce coin d’herbe où elle est tombée. Poppi, elle, n’a pas bougé. Elles sont là, toutes les deux, sous le soleil rayonnant. Mon ami amène le poulain de mes filles. A sa vue, Dolly sourit, enfin après sa chute. Poppi continue de me fixer.

Voici devant nous notre petite voleuse, marquée de son vol. Dolly nous regarde rire, la bonne Dame et moi-même, le contour des lèvres rouge des framboises qu’elle est allée prendre dans le jardin. La Dame l’essuie souriant, alors que je regarde Poppi, assise dans l’herbe, la main dans le filet d’eau qui passe, elle me sourit, mais différemment de sa sœur. Je ne sais qu’y faire… je ne pourrais rien y faire… pardonnez moi, je n’ai pu aider votre sœur.

Le ciel est bien sombre aujourd’hui, les gens du village craignent un terrible orage. Il n’y en aura pas… ce n’est pas cela. La bonne Dame prendra soin de vous mes filles, mais je dois partir. Aurais je un jour le bonheur de connaître mes enfants ? Leur peau sur mes lèvres me semble sucrée, Poppi de sa petite main essuie une larme de ma joue. Dolly me regarde souriante assise près du framboisier, elle ne comprend pas, mais pleurera. Je m’inquiète moins pour Poppi, elle aidera peut-être sa sœur, je ne sais. Dolly ne sera pas seule, elle a son poulain. Mais Poppi restera comme à son habitude, sans rire ni pleurer.

Je suis en haut de la colline, sur ma gauche se trouve le bois où elles sont nées, derrière moi le village où je les ai quittées, loin en contre bas… Ma vue est trouble, mes larmes ruissellent sur ma poitrine. Pourquoi ? Pourquoi ne puis je rester avec vous mes enfants ? Critias… Dolly… Poppi… Pardonnez moi… Pourrez vous seulement être heureux, malgré moi ?
Je dois m’éloigner, je ne veux qu’il vous arrive malheur. Devant moi est un Royaume que je ne connais pas. Vous vous y retrouverez, mais je ne puis y aller. Je prendrais le chemin de droite, vers le nord.

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:04:03 (#1209095)

La route est longue, seule. Devant moi, chaque jour les montagnes se font plus grandes. Il n’y a plus de nuages en le ciel, plus de pensée en mon esprit. J’avance sans but vers mon destin. Personne à mes cotés, mon bonheur derrière moi. Et pourtant, je sais que je serais à nouveau heureuse. En mon esprit grandit cette pensée ingrate, le plaisir d’être heureuse.
Voici un mois que je suis partie, mes princesses fêtent leur 3ème anniversaire aujourd’hui. Mon cœur est serré, mais demain… demain je sourirai. Il me tarde de le revoir, je sais qu’il m’attend… depuis trop de temps il m’attend.

Un village se dessine à l’horizon, plusieurs personnes ont déjà croisé ma route, et voici un chariot. Peut être acceptera t il de m’accompagner jusqu’au village.
Pensée ingrate te revoici, je n’ai plus en mon esprit de peine et de tristesse. Cet homme, sur ce chariot… il m’attendait, je l’attendais. Mon visage est souriant, sur ma joue coule la joie, je sers en mes bras l’homme que j’aime, et ensemble nous allons être désormais. Je ne veux savoir ce qu’il s’est passé, je ne veux parler de mes pensées, je désire simplement avancer…

Voici près d’un an qu’en ce village il m’attend, ses amis me sourient, comme s’ils me connaissaient. Ce sont de bonnes gens, paysans pour la plupart, mais tous sont charmants. Mon époux habite au second étage de l’établie du forgeron, un vieil homme aux cheveux longs, toujours souriant. Souvent il me demande de lui décrire ce que j’ai vu, il aime à connaître ce monde qu’il ne découvrira jamais en dehors de mes récits.
De mon arrivée en ce village est de nouveau le miracle de la vie, au passage des semaines mon ventre s’arrondie. Chaque jour, je me rend dans le petit temple pour prier. Les prêtres y sont accueillants, j’y apprend quelques savoirs de la magie, mais je me fatigue vite. Mon époux me regarde souriant chaque jour, je ne le quitterai plus.

Alors que j’étais aux bois, une belle dame vint à moi. Elle était souriante, et désirait parler du vieil homme que j’avais rencontré autrefois. Elyn était bien aimable, je la revoyais tous les matins en cette clairière. Nous regardions ensemble voler les papillons, chanter les oiseaux, gambader les lapins. Tout était parfait en ces moments, où j’oubliais la vie, le passé, l’avenir…

Aujourd’hui, Elyn est chez nous. Mes paroles n’ont point effet sur ses lames, elle a peur pour son mari, qui est parti son ruban rouge à la main. Je ne sais ce que cela veut dire, mais en moi, toi, mon dernier enfant m’a apporté la paix en cet instant. Mon amie n’était pas là, et tu venais au monde, avec l’aide d’Elyn et de mon époux.
Pour ta naissance, notre hôte a forgé un cheval en acier. Les larmes d’Elyn se sont dissipées, un sourire les ayant remplacées. Tu es né au bon instant, elle te met entre mes bras le visage illuminé de bonheur. Je sais en moi que tu seras lié à cette personne, je ne sais ni comment, ni pourquoi, mais tu le seras.
Je te tiens en mes bras, toi, mon dernier enfant, mon fils. Ton père est là, son bras autour de moi. Le soleil est haut dans le ciel, les prêtres bénissent ta naissance avec leurs secrets. Il n’existe en mon esprit aucune crainte, aucune peur… je vis pour toi cet instant là. Nous le vivons ensemble, tous les trois. Tu te nommeras Enthoniel.

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:04:58 (#1209104)

A travers toi, je profite de mes enfants… tu es mon dernier enfant, mon second fils. Je ne veux penser à ce qu’il se passera demain, je ne veux savoir où j’irais, avec qui j’irais. Je ne veux pas pleurer, juste rire avec toi en mes bras. Souvent nous allons avec Elyn, ta marraine, dans cette prairie verdoyante à la si belle mélodie. Nous y passons nos journées, en compagnie de nos maris. Mon amie est heureuse, Tidal est revenu et ne semble pas décidé de repartir avant quelques temps. Nous sommes là, assis sur la couverture, goûtant aux doux arômes des fruits de la forêt, buvant ce simple nectar qu’est la vie… Tu es là, près de moi, sur une petite couverture dont les teintes vertes s’harmonisent avec le tapis de la prairie. Les oiseaux dans les arbres, le vent dans nos cheveux, tout est parfait. Nous rions à gorges déployées, parlant chacun de notre passé, de nos présents, et de l’avenir. Point de notre avenir à nous, mais de ce que deviendrait cette verdure, ces arbres aux feuilles argentées sous la lumière du soleil, ces animaux gambadant sans crainte autour de nous. Nous rêvions de préserver cet endroit à tout jamais, d’y être, d’y rester.
La nuit tombait, le rideau d’étoiles prenant place en cette chaude nuit d’été. La blanche lune nous offrait sa lumière, et nous restions là, à rire et à pleurer, à pleurer des larmes de joie.

En le village, la vie était simple. Votre père aidait le vieux forgeron, je participais avec Elyn à l’atelier de tissage. Ce matin, alors que nous étions avec les Dames du village, un jeune garçon d’une quinzaine d’années vint me chercher en urgence. M’affolant de son air si pressé, je le suivais en courant pour découvrir qu’il n’était point question de drame, mais plutôt de bonheur. Enthoniel, toi, mon fils, tenant faiblement la main de ton père, tu marchais péniblement, continuant d’avancer, sans même remarquer que ton père t’avait lâché. Je sentais en moi cette même sensation que j’avais ressentie quelques années auparavant, mais que l’on ressent toujours en ces instants là. Elyn, de joie, me prenait la main ; tu avançais vers nous, un sourire fier aux lèvres.
Je sais que ce bonheur est doux, mais je ne pourrais le garder trop longtemps. Toi mon fils, Enthoniel, mon dernier enfant, je te regarde t’endormir souriant ce soir. Tu es fatigué d’avoir marché, car oui, tu as beaucoup marché pour cette première journée, et ton repos est bien mérité. Ton père, comme moi te regarde, m’enlaçant dans ses bras… cette nuit, nous allons dans le plaisir nous aimer.

Le temps et les saisons passent. Je profite de chaque jour près de toi comme si c’était le dernier. Mes amis savent ma tristesse, mais aucun ne veut me le dire. Je lis en leur regard la peine qu’ils ont. Maudit soit ce jour où dans cette grotte je suis entrée, car sans lui, vous, mes quatre enfants je pourrais protéger.

Nous sommes dans la forêt, sous cet arbre doré. Notre enfant est là, essayant d’attraper un écureuil. Nous rions à voir sa mine déconfite alors que le jeune animal s’enfuit, et pour sécher ses larmes, je le prends en mes bras lui embrassant le front. Aujourd’hui, nous allons dîner chez Elyn et Tidal, nous ne penserons pas à demain, simplement à cette soirée. Ensemble, nous rirons une dernière fois. Ensemble, nous allons nous lier définitivement d’amitié.
Le repas est un régal, le vin est très bon. Ce soir, nos amis nous ont choyés. Elyn m’a murmuré ses secrets durant la soirée, elle prendra bien soin de toi, sois en certain. Je te regarde, souriante, avec cette même pensée égoïste qui m’a menée en ce village, l’envie de bonheur. Je veux être heureuse avec toi une dernière fois, même si demain je devais pleurer. Je veux que le dernier souvenir que tu auras de moi soit un sourire, que tu saches, pour dire à ton frère, et à tes sœurs, que je serais toujours là.

Nous passerons la nuit ici, mais nous devrons partir tôt le matin. Reposes toi bien mon fils, demain, Elyn t’emmèneras en promenade, et tu ne nous reverras pas. Je dépose délicatement mes lèvres une dernière fois sur ton front, la nuit sera longue… je le sais.

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:05:39 (#1209113)

Mon époux n’ose venir près de moi, je sens sa douleur, mais nous ne pouvons parler. Demain, tu seras seul, avec ta marraine. Prends soin de toi mon fils, car demain, nous ne serons plus là. Je te laisse ce grimoire où tu pourras me lire, une fois que vous serez réunis ; car oui, vous, mes enfants, vous vous retrouverez. Mais demain, je ne serais plus là pour toi, simplement en ton cœur.

Demain… je ne sais où j’irais. Peut-être reverrais je enfin mon amie, peut-être retournerais je en ces montagnes, ce paradis où tout à commencer. Je ne sais, mais je veux rêver… je veux espérer retourner en ce lieu où je n’aurais aucun souvenir, où je pourrais vivre sans pleurer. Demain, le chemin sera long, mais je ne sais pourquoi, le sourire se trouve en son terme. Je sens au plus profond de moi que toutes ces choses dont j’ai rêvé, que tous ces paysages que j’ai imaginés, je pourrais enfin aller les regarder.

Je ne puis dormir, mais je rêve éveillé. Critias, toi qui es proche de la Nature, ton esprit est torturé, pardonnes m’en. Mes fées, Dolly et Poppi… en cette soirée, vous êtes toutes deux à parler, vous ne dormez point, vous essayez de rêver. Et toi Enthoniel, qui dors là paisiblement, pardonnes moi de devoir te laisser.

Mes enfants, j’ai quelques petites choses à vous demander, lorsque vous lirez ces lignes, je serais loin, et vous ne pourrez me retrouver.
Critias, toi qui es fort et aimant, ne fuis point la réalité, écoutes les paroles de la mer, écoutes le chant de la nature. Ne recule point devant les difficultés, va toujours de l’avant, sans pour autant ta nature oublier.
Poppi, toi, pardonnes moi… je n’ai su te protéger. Je ne sais si tu seras présente, mais je sais que ton esprit sera là. Tu as voulu rester forte, et trop cher tu l’as payé… pardonnes moi, car c’est toi qui ma faute à la plus payé.
Dolly, cœur aimant et torturé… n’ai point peur de tes sentiments, car c’est ce qui te rend forte. Tu seras partagée, ton cœur sera brisé, mais en toi tu trouveras la vérité, écoutes ton âme, tu comprendras.
Enfin, Enthoniel, toi qui sera le porteur de ce livre, prend attention à toi. Tu aimeras, tu aimeras beaucoup. Ta vie sera pour les autres, pour ceux que tu aimes… tu es bon, mais prend attention… prends attention à te pardonner, à t’aimer.

Vous mes enfants, ici je vous dis au revoir. Je vous aime… nous vous aimons.

Je referme ce grimoire, un unique mot chantant en mon esprit : Ezeil.

Par Eriana Shane Gs le 1/4/2002 à 20:23:43 (#1209253)

:lit:

Par Enthoniel Ezeil le 1/4/2002 à 20:34:44 (#1209332)

Provient du message de Eriana Shane Gs :
:lit:


Fiouuuu... t'as eu du courage... même moi j'ose pas me relire...

Par Felanae le 1/4/2002 à 20:35:58 (#1209340)

:lit:;)

Par MerlinOenSadCGs le 1/4/2002 à 20:36:20 (#1209343)

:lit:

Par Amazona Dragon le 1/4/2002 à 20:38:13 (#1209359)

:lit: :lit:

hrp : faut imprimer et le lire ensuite pour pas avoir les yeux..

Par Belgar Klein le 1/4/2002 à 20:56:19 (#1209514)

:lit: :)


hrp : mais si sa passe bien :p

"Se concentre sur sa lecture..."

Par Gaelle Drake3RD le 2/4/2002 à 0:39:20 (#1210621)

:lit: :lit:

Par Bintz, Rédempteur le 2/4/2002 à 0:59:15 (#1210668)

:lit:
En lisant ces lignes le jeune paladin appris bien des choses mais il savait très bien que cela ne lui suffirait pas pour aider à retrouver Enthoniel.

Il retourna donc a ses recherches et commenca a questionner les gens qu'il avait appris à connaitre.

Par Espoir Elros le 2/4/2002 à 0:59:38 (#1210672)

:lit:

Par Muabdib Serra le 2/4/2002 à 9:37:35 (#1211442)

:lit:

A la lecture de ces lignes, le vieux mage se rememora ses discussions avec Poppi, il n'avait pu la sauver, il n'avait pu convaincre non plus Dolly ...

Par Megan Ezeil le 2/4/2002 à 11:29:34 (#1211795)

relisant ces lignes déjà maintes fois lu, Megan ne peut s'empecher de penser a sa mère adoptive Dolly, et à cette femme inconnue qui est sa grand mère.

Merci grand mère, je ne te connais pas mais sans toi et tes merveilleux enfants je ne serais pas la femme que je suis devenue.

Par Libra le 3/4/2002 à 11:24:33 (#1217223)

Depuis le départ d'Enthoniel, les questions se bousculaient dans son esprit.
Qu'était il partit chercher? Qui était ce vieil homme apparaissant aux rédempteurs ?
Il se remémorait les quelques indices que cette mystérieuse personne leur avait fait parvenir, sans trop en comprendre la signification.

Se trouvant dans une impasse, Libra décida d'en apprendre un peu plus sur le passé d'Enthoniel.
Il se rendit alors à la demeure des Ezeil pour y consulter ce fameux grimoire dont on lui avait parlé.
Il y fut accueillit par Megan et Jasminya, avec leur bienveillance habituelle bien que l'absence d'Enthoniel marquait un grand vide dans leurs coeurs.
S'asseyant confortablement au coin d'une chambre, près d'une grande fenêtre, il entama sa lecture, bercé par les chauds rayons lumineux et les senteurs apaisantes des parfums egayant la grande demeure.


A mesure qu'il en apprenait plus sur l'origine de la famille Ezeil, les souvenirs de ces amis disparus jaillissaient à sa mémoire...
Critias, ami de toujours...
Dolly, celle qu'il aima et à qui il ota la vie dans un acte de folie...
Enthoniel, digne rédempteur partit à la recherche de son passé...

Finissant les derniers lignes,il se leva puis remis l'ouvrage dans les mains de Megan


Je ne me pardonnerais jamais ce qui arriva à ta mère, je me dois de faire tout ce qu'il m'est possible pour vous ramener Enthoniel...

Par Megan Ezeil le 3/4/2002 à 12:32:23 (#1217661)

Megan sourit faiblement a Libra

Tu ne peux plus rien pour elle, mais je t'en prie ramenne mon oncle, il est le seul qui reste.

serrant contre le livre, derniere chose la reliant aujourd'hui a son passé, elle regarda Libra tristement.

Par Poppu Ezeil le 3/4/2002 à 12:42:33 (#1217725)

A l'instant ou Libra ouvrait le livre, Poppu sentit encore cette force si douce, si chaleureuse, mais pourtant emplie de tant de tristesse, qui le submergeait à chaques fois....
Enthoniel, revient nous vite ...
Puis, près quelques instants de prières dédiés à Syl, Poppu continua de lutter contre les armées de morts vivants qui s'abbattaient sur lui.
Il me faut trouver un moyen de vaincre Cronos ... AHhhh, si seulement tu étais la Enthoniel, peut etre ta légendaire sagesse et ce que tu compte ramener me serait utile ...

Par Enthoniel Ezeil le 3/4/2002 à 12:48:58 (#1217772)

Bon, c'est pas que je suis pressé de revenir, mais je suis pressé quoi:D

Pour ceux à qui cela pourrait servir, voici mon bg publié il y a quelques temps... ici

Par Hesperides le 3/4/2002 à 21:43:59 (#1221555)

:lit:

Par MapleArgan le 3/4/2002 à 22:03:37 (#1221674)

*Attrape le parchemin et part avec*

(pas encore le temps de lire,rah les court:()

Maple Argan

Par Alanis le 4/4/2002 à 0:35:32 (#1222469)

:lit: *nostalgique...sa rencontre avec Dolly et des échanges sur sa famille* :lit: :merci:

Par Hadain McGrath le 4/4/2002 à 10:44:24 (#1223573)

:lit:

hum....je ne me lasse jamais de l'histoire de notre famille......

*aperçoit alanis*

*rougit*

Hum, euh.....bonjour ma très chère amie, dieu qu'il me tarde de pouvoir à nouveau discuter en votre compagnie :)

*sourit et s'en retourne vaquer autour du pont de light haven*

Pale Hadain Ezeil
Membre elementaliste de l'ordre noir de Syl

Par Poppu Ezeil le 4/4/2002 à 11:52:26 (#1223887)

Après des semaines de dures épreuve, Poppu se glisse à la bibliothèque Royale pour y apposer sa griffe ....
Au cas ou certains ne le sauraient pas ... www.ezeil.fr.fm ...
(Je t'aiiiiiiiiiiiimmmmmmmmeeeeeeee mon Palichounnounet ;p)(et toi aussi mo petit Baron préféré du monde entier ^^

Par Yael Ezeil le 4/4/2002 à 20:04:12 (#1226629)

Et le forum Poppu papa ? Il marche pu ? :(

voit Palichou tout rouge, lui donne un coup de coude

Allez Tont' fonceuuuuh

Par Hadain McGrath le 5/4/2002 à 11:46:16 (#1229369)

huhuhu :D

Vilain garnement toua :p

Par Eoline Ezeil le 5/4/2002 à 14:31:39 (#1230283)

Rentré de l'abbaye de Syl, Eoline lit doucement le livre de sa famille, en présence de sa grand-mère qu'elle n'avait jamais connue...

Ainsi donc, Enthoniel n'est pas encore revenu à cette époque ....

Par Critias le 26/6/2002 à 20:56:57 (#1715948)

L'histoire d'une famille, l'histoire d'une vie.

Par Poppu Ezeil le 26/6/2002 à 21:22:17 (#1716066)

Histoire qui est à livre ouvert maintenant ... (http://www.ezeil.fr.fm) ou encore à vous de l'écrire (http://www.ezeil.fr.fm/forum-ezeil)

Par Hesp Thulip le 27/6/2002 à 14:13:40 (#1719356)

Se remémorer les histoires de famille, c'est se rappeller que chaque personne, de par son existence, à travers son destin individuel et ses attaches, écrit l'Histoire de notre bon royaume...

Par Jasminya le 27/6/2002 à 19:50:27 (#1720895)

Plus Jasminya parcourait les pages de ce Livre, plus elle avait hate de rejoindre son Amour auprès d'Elyn...

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