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Rp1: le debut de la fin
Par FlNks le 31/3/2002 à 19:43:06 (#1204503)
Alors c'est partiii... :-)
Il est surprenant de voir a quel point l'être humain est capable de s'adapter à n'importe quelle condition, allant même jusqu'à accepter une existence faite de souffrances et de tourment.On s'habitue à tout.Même à ses meilleurs ennemis et à ses plus grandes peurs.On en vient même parfois à les regretter.
C'est du moins ce que pense Finks tandis qu'il s'approche d'un pas chancelant d'émotions du gouffre de l'éternité.Cette vérité le concerne tout particulierement en ce funeste jour.
Le gouffre de l'éternité est situé au sommet des montagnes noires de l'ouest, sur Raven's Dust. L'endroit est un rien aride, sombre et inhospitalier car la vegetation qui y pousse se résume a quelques buissons épineux dépourvus de toutes feuilles et ses seuls habitants sont les horreurs hurlantes les plus téméraires, qui osent s'aventurer dans l'endroit en le survolant de quelques hauteurs.Cependant, si on est un peu simplet et qu'on a pas compris que l'endroit est dangereux, on peut aussi trouver l'endroit charmant , avec sa vue panoramique sur la grande ville de SilverSky, scintillante de mille feux et resplendissante dans sa robe du soir, avec son ciel violacée, torturé et etrange, avec ses éruptions volcaniques embrasant les cieux, ses geysers de gaz toxiques jaillissant des parois rocheuses en sifflant...Très pittoresque.
Mais revenons à notre récit.
Finks se trouve donc en cet endroit maudit et s'approche du bord du gouffre.Un grand sentiment de tristesse, comme une immense vague de détresse, le submerge tandis que sa respiration se fait plus rapide. Il refoule avec difficulté les larmes qui se bousculent au bord de ses yeux. Elles ne sont pas entrées en scene depuis bien longtemps...si elles ont jamais coulé...Cela le rend triste mais ... il a pris sa décision. Il allait le faire. Tout a coup il se souvint de la phrase de l'ermite. Une phrase qui résonna dans sa tete, se répercutant contre ses parois, bondissant, rebondissant, insaisissable, se démultipliant et s'amplifiant au point de devenir une cacophonie insupportable et assourdissante dans son crane.
Puis enfin il y eu le silence et la phrase fut dite une derniere fois dans l'esprit confus de Finks:
"Vous qui entrez dans le gouffre
Laissez toute esperance de revenir
Dans ce monde un jour."
De grosses larmes coulaient sur ses joues noircies par la suie mais il ne fit rien pour les arreter. Il resta simplement ainsi à pleurer un peu, reniflant quelques fois sans grande conviction, les yeux hagards, perdu.
Il se pencha de nouveau au dessus du puit. Il sentait son haleine brûlante lui craqueler la peau. Il regnait une chaleur infernale et une abominable odeur de souffre emplissait l'air mais il s'en moquait.
A présent il était presque prêt a accomplir son destin. Encore un petit moment...de paix. Il ferma les yeux et, a sa grande surprise, vit soudain défiler sa vie. Les bons, les mauvais, les tendres, les joyeux et les tristes moments fondirent sur lui en une milliseconde.Toute sa vire ne lui revint cependant pas.Seulement les évènement depuis ce qu'il qualifierait lui meme de "début de la fin".
Tout avait commencé par une douce nuit d'été.C'est par cette nuit que les choses commencèrent a prendre une tournure singulierement bizarre puisqu'il entendit pour la première fois la voix d'une défunte. Mais commencons par le commencement.Par cette nuit, donc.
A son début, elle s'annocait comme une nuit de vengeance ordinaire avec ses coups montés, ses effusions de sang, ses vainqueurs et ses perdants.
* * *
Les perdants justement, gisaient en désordre dans leur camp en charpie: Certains sur les toiles des tentes, d'autres en dessous, la plupart entiers, d'autres en plusieurs morceaux...Tous morts en tout cas.
Les derniers survivants (une demi-douzaine, tout au plus) s'étaient réfugiés dans la tente-mère (Ca fait bizarre mais on dit bien un "vaisseau-mère"...) en compagnie de leur chef, lequel défeiquait dans ses braies. Et il y avait de quoi: Un fou furieux avait réduit le camp a l'état de tas fumant et massacré tout le monde en un eclair...même Skrumunung le brutal, le champion du camp, avait été occis avant d'avoir eu le temps de dire "Boubak". (On reviendra plus tard sur les boubaks...)Tremblants de peur et ruisselants de sueur, ils attendaient le moment fatidique.
Dans un accès de panique, le chef des brigands fut traversé d'une idée grotesque, sans aucun sens, mais qui sonnait pour lui comme un echappatoire:
"On déco tous ok?!"
"Qu'est ce que vous dites chef?" demanda son second, incrédule.
"Hrr...rien, je sais plus...un coup de panique certainement." (Bizarre)
"Alors on fait quoi exactement?!"
"Restez sur vos gardes. On va se le faire."
Il paraissait sûr de lui le chef...Pour lui, la mort pouvait venir de pratiquement n'importe où. Le danger, la présence de la mort si proche de lui, avait developpé ses facultés de paranoia a un niveau très élevé:
La mort pouvait venir de n'importe lequeks des murs de toile de la tente, ou du sol, en creusant un souterrain (Personne n'a dit que c'était un homme qui les avaient attaqués) ou par la voie des airs! En les surprenants tous! ...Mais certainement pas par la porte d'entrée!Non.Trop peu subtil, trop simple, trop risqué...
Hé ben si.
* * *
Finks se tenait debout au milieu d'un massacre. La tente dans laquelle il se trouvait était dans un état épouvantable: le sol était jonché de cadavres encore chauds, l'endroit étaient éclaboussés de sang du sol au plafond en passant bien sur par les murs, et surtout, ça puait l'odeur cuivrée du sang.D'ailleurs, Finks en était éclaboussé des pieds à la tête.Il avait terminé sa mission. La tête penchée en arriere, les yeux fermés, il se sentait bien.
Un doux murmure le tira de sa torpeur.Il leva la tête, les yeux ecarquillés mais ne vit rien et finalement n'en fut pas étonné.Il avait reconnu la voix de Priss: lente, mélodieuse et...triste, si triste.Il ne faisait aucun doute que c'était Priss.
Il était étrange d'entendre sa voix car elle était morte, tuée par (entre autres) les mêmes bandits qui baignaient maintenant dans leur sang et pouvaient, pour certains, jouer au bowling avec leurs têtes.(Excusez l'anachronisme)Cela pouvait sembler effrayant d'entendre la voix d'une défunte mais pour Finks, c'était simplement étrange: il n'était pas du genre a se poser trop de questions mais le bon coté des choses c'est qu'il n'était pas très impressionable.(Oui c'est un bréhanite :p )
"Très etrange" fit il en se laissant choi à côté d'un cul-de-jatte pour se reposer un peu.
Mais...qu'avait murmuré la voix?
"Sans importance" dit Finks tout haut.
Il entreprit d'essuyer son visage plein de sang du revers de sa main mais en voyant celle-ci aussi maculé que le reste de son corps, il abandonna ce projet.
Cette fois, la voix parla très distinctement.
"Sans importance tu es sûr?"
"Ouais.Laisse moi."
"Espece de salopiaud!" répondit la voix, outragée.
Ca, c'était bien une expression de Priss.Pas de doute.
Il sortit sa gourde, en devissa le bouchon et la porta à ses lèvres.Hydromel. Il grimaça un peu: elle avait un goût de sang. La voix lui avait demandé de prendre la route de l'ouest pour se rendre au port de Windhowl. Message clair, sans ambiguité, mais pour le moins etrange: Finks ne s'était jamais aventuré dans cette zone, même dans le cadre de son ancienne profession. Une ville etrangère, donc, sans rapport connu avec lui ou Priss.
"Dit donc, je croyais en avoir fini. Pour moi, tuer ces macaques c'était mon objectif final ! Qu'est ce que j'irais faire à Windhowl?"
La voix, si blanche et calme auparavant, semblait reprendre des couleurs et s'animer:
"Tu vas là-bas pour me retrouver, mon amour! Nous allons vivre heureux."
"Hep hep hep...pas si vite. Je t'ai vu . Tu es morte, vrai?"
"Pas vraiment."
"Si. Aucun doute, je t'ai vu, et même Nico Rhisiart il aurait pas put survivre a des blessures comme ca...je veux dire, sans tête, c'est dur ."
"Rejoins moi"
"Ca veut dire quoi ca? Tu veux que je meurt? Ou tu as trouvé un moyen de survivre?...
Si tu veux que je meure, il n'en est pas question! Et c'est pas avec des proverbes stoiques du genre: "Mourir c'est l'experience a vivre" que tu vas me convaincre!"
La voix ne répondit pas pendant un certain temps puis elle murmura:
"Il y a des endroits ou je ne suis pas morte."
"Je...je ne comprends pas."
Mais la voix s'était tue et elle ne parlerais plus avant un moment.
Finks médita un moment les paroles de Priss, sans toutefois les comprendre véritablement, en grignotant
des beignets de kraanians.Puis il se leva, enjamba un manchot et un demi brigand (C'est la partie haute) avant de quitter la tente.Le temps et la temperature etaient idéals pour une longue marche de nuit, ce que prévoyait de faire Finks.La voûte celeste était magnifique et maculée d'étoiles cette nuit là.
"Je me demande quel sale coup elle a encore monté." fit il dans un soupir.Il ajusta sa cape et rejoignit la route de l'oueste après quelques kilomètres de marche dans la forêt.
Par Karandim le 31/3/2002 à 20:24:59 (#1204690)
Très bien écrit, peut etre un peu trop surréaliste à mon gout mais interessant quand meme
http://membres.lycos.fr/eragon/images/karandim.jpg
Par Sike le 31/3/2002 à 20:56:41 (#1204799)
:ange:
Par FlNks le 1/4/2002 à 0:05:15 (#1205678)
C'est long je m'en excuse mais je suis perfectionniste alors ...:p
Un peu surréaliste? Ben peut etre pas: dans le rp2, Finks va se demander si il devient pas fou...c'est peut etre jsute un delire schizophrénik apres tout...Mais je tiens compte de ton avis. :D
*En profite pour remonter le post* Hop.
Par -DeNuit- le 1/4/2002 à 2:42:57 (#1206096)
Par Kleinamasuke le 1/4/2002 à 3:01:28 (#1206108)
Par FlNks le 1/4/2002 à 22:54:42 (#1210195)
C'est pas mega over top délire mais c'est nécessaire pour la suite ! :ange:
Alors decrochez pas au deuxieme please, parce que la suite du scenar je l'ai deja en tete et je voudrais pas la gacher :D
*En profite pour remonter le post* hop! C'est la derniere fois que je le remonte, jsute pour les "rpeurs" qui étaient en Week-end :p :p :p
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