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l'histoire d'une Clerc au service d'Albion

Par sirannor le 29/3/2002 à 17:55:20 (#1196135)

Sirannor poussa la porte de l’auberge. Cela faisait deux jours et une nuit qu’elle chevauchait et sa nuit blanche l’avait épuisée. Elle entra et se présenta au comptoir ou un homme était assis.
« -Bonjour, dit-elle.
-Que puis-je faire pour vous, dit l’homme qui le n’avait pas vu arriver ?
-Je voudrais manger et dormir. Je voudrais aussi que l’on s’occupe de mon cheval. Je partirais demain à l’aube.
-voulez-vous dîner maintenant ou souhaitez-vous vous installer maintenant ?
-Je vais dîner maintenant.
-Bien suivez-moi»
L’homme emmena la jeune fille dans une salle adjacente par une porte située à côté du comptoir. La salle à manger était presque vide, à part un vieil homme qui y mangeait. Le patron la fit s’asseoir à cote de celui-ci. Sirannor se laissa tomber lourdement sur la chaise. Le vieil homme la salua d’un rapide signe de tête. Le patron revint avec une assiette de soupe. C’est à ce moment que le vieil homme engagea la conversation :
« -bonjour, dit-il, quel bon vent vous amène dans cette région ?
-je vais à la demeure d’Adribard où je pourrais recevoir une éducation d’acolyte. Je cherche en effet à devenir clerc dans l’Eglise d’Albion
-Vous paraissez triste. C’est pourtant un très beau métier que d’aider les guerriers albionnais dans leur combat et …
-ça je n’en doute pas. C’est moi qui ai choisi cet avenir.
-Mais alors pourquoi êtes vous triste ? Racontez-moi, j’adore les histoires.
-alors je vais vous raconter la mienne. » Sirannor commença à raconter son histoire entre deux cuillères de soupe :
« Je naquis dans la grande ville de Camelot environ six ans avant la mort d’Arthur, en ces heureux temps de paix où les ennemis de ce grand Roy craignaient encore sa grandeur aujourd’hui passée et n’osait dépasser ses frontières.
Mon père était un Paladin très juste qui aimait la paix, même s’il était prêt à donner sa vie pour le royaume d’Albion. C’était un homme très droit qui pensait que générosité est la meilleure des qualités. C’était un homme très exigeant envers moi et c’est grâce à lui que je veux devenir clerc. Il était prêt à se battre pour aller jusqu’au bout de ses idées. Il restera toujours pour moi un modèle de bravoure et de générosité.
Ma mère, quant à elle, était une femme très douce et patiente. Elle nous consacrait son existence et son métier de couturière nous permettait de vivre normalement, bien qu’il suffise à peine. Elle était aussi très cultivée et c'est elle qui m’a appris à lire et à écrire par exemple. Si je tiens mes convictions de mon père, je tiens mon savoir de ma mère, cette mère qui vivait par nous et que j’aimais beaucoup.
Ma vie, qui était heureuse bien que nous ne soyons pas très riches car mon père ne travaillait pas, changea brutalement le jour tragique où Arthur Pendragon mourut, évènement qui sembla réveiller nos ennemis, et où mon père, poussé par ses convictions et malgré les objections de ma mère, partit défendre notre royaume. Pendant des mois, moi et ma mère restâmes sans nouvelles de son sort. Nous espérions chaque jour que la mort ne le choisisse et ne l’emmène loin de notre amour. Malheureusement, nous eûmes après des mois d’angoisse une missive nous apprenant qu’il avait été tué au combat par un troll, race haï par moi depuis ce jour. J’appris un peu plus tard que mon père avait eu le temps, grâce à l’aide de ses compagnons de tuer le monstre qui l’avait blessé mortellement et que le clerc de leur groupe ayant été tué, il mourut peu de temps après. Mon père mourut donc sur le corps de son assassin, maudit soit-il !
Ma mère, après ce malheureux épisode se laissa petit à petit dépérir. Elle s’enfermait dans ses souvenirs pendant des journées entières. Je me souviens de ma mère amaigrie à force de sauter des repas. Encore une fois, je maudis ce monstre qui tua mon père et contribua à la mort de ma mère. En effet celle-ci mourut peu de temps après et, avant de mourir, me confia à un couvent...
à suivre

Par Galleon le 30/3/2002 à 12:37:13 (#1199092)

Installé dans un coin sombre de l’auberge, j’étais absorbé par mes pensées et je restais silencieux.
Quand une jeûne femme entra dans la salle l’air las par de nombreux jours de route sans doute…
Tout à coup une voix qui semblait animé par une force incroyable me fit sortir de mes méditations. La jeûne femme commençait à raconter l’histoire de sa vie à un vieil homme assis près d’elle. Les souffrances et les malheurs qu’elles avaient endurées auraient pu la détruire et la réduire à un état que je connaissais où l’on subit les choses…Mais sa voix semblait tout d’un coup habitée par la voie qu’elle avait choisi celle de la Lumière et de notre Eglise !
Je sentis remonter en moi toute cette douce chaleur et la Lumière qui m’avaient abandonnées ce soir là ,vidé par les morts nombreuses que j’avais du voir ces derniers jours…
Sans doute serions nous amener à nous rencontrer sur les champs de bataille quand son enseignement au sein de l’Eglise aura été dispensé. Je savais dès à présent que la future jeûne clerc que je vis ce soir là était promise à un avenir difficile mais que je serais certainement à même de l’aider et de la guider en temps voulu.
Je restais silencieux dans mon coin mais rempli de cette douce lumière que la foi nous donne dans les moments difficiles.

Que l’Eglise d’Albion veille sur toi ma future Sœur et sur tous les combattants d’Albion !

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