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Funeste Ombre..
Par Gengis Khan le 27/3/2002 à 20:24:54 (#1186103)
Chacun la connait ,sait qui elle est ,et cela sans jamais l'avoir demandé à qui que ce soit. Nous le savons depuis la naissance , elle est inscrite dans nos instincts. Certains prient pour ne jamais la croiser ,d'autres la servent ou du moins le prétendent ,ou encore la vénèrent ,mais tous la croiseront au moins une fois..
Calme , sans émotion , aucune ; pure , elle poursuit son oeuvre inlassablement. Une Ombre parmis les ombres , un murmure furtif qui évolue parmi nous et qui nous observe et que certains aiment penser à croire qu elle nous aime. On la dit parfois lente ,d'autre fois injuste ou douloureuse. Elle peut paraitre impitoyable , mais ne fait que ce qu'elle a toujours fait.
Elle se faufile à travers les ombres ,lentement ,inexorablement avec une sombre grâce n'appartenant qu'à elle. Ni les murs épas , ni les gardes et encore moins les prières ne peuvent s'opposer à elle. Au bout de quelques corridors se trouve une chambre au style dépouillée où trône néanmoins un large lit confortable et luxueux Elle observe.. elle observe dans l'ombre une jeune femme agenouillée aux pieds du lit ,tenant dans sa main celle d'un jeune garçon.. Sur les joues de celle ci elle voit des larmes séchées qui sont devenus de minuscule cristaux comme autant de diamant aussi purs que le chagrin.Tapis dans l'Ombre , immobile ,elle regarde , elle cherche pourquoi elle est ici ,d'où vient cet appel qui l'a fait venir.
L'enfant est pâle et maladif ,il a du mal à respirer ,chaque inspiration est une bénédiction mais aussi une bataille ,ses forces s'épuisent peu à peu. Son aspect pâle et maladif fendrait le coeur d'un être humain.. Elle entend les medecins et les soigneurs dans la pièces à coté chuchotter ,leur conversation est lourde et pessimiste , le garçon est condamné ,ils sont formels..
Impassible ,elle contemple toujours la scène et fixe un instant la mère du garçon ,si jeune elle aussi. Elle vaille sur son enfant depuis longtemps et épuisée et chagrinée ,elle fut vaincue par le sommeil.. L'enfant quand à lui tente de garder les yeux ouverts..IL se dit que si il les ferme ,jamais plus il ne verra la lumière du jour ,alors il lutte ,encore et encore...
Jeune garçon que la maladie a frappé de plein fouet ,il ne sera jamais Roi..Il souffre ,il souffre le martyr à vouloir ainsi s'obstiner à vivre. Quel courage exemplaire à un si jeune âge... C'est pour lui qu'elle est venue ici.. Elle aperçoit le blason au dessus du lit .. un prince.. le seul héritier d'un royaume.. Mais peu importe , qu il soit fermier ,chevalier ou Roi..
Une légère brise glacée souffle dans la chambre. Le garçon frissonne légèrement et un timide soupir s echappe de sa bouche alors qu'il ferme une dernière fois les yeux.
Sa mère sentant ses mains devenir soudain froides se réveille puis éclalte en sanglots peu après.
Une femme pleure son enfant ,un royaume pleure son héritier alors qu'une âme s'élève ,libéré de son corps meurtris par la maladie. Au même moment dans une chaumière ,un cris retentit.. Un nouveau né vient agrandir une famille ,apportant autour de lui joie et bonheur..
Pendant ce temps là une Ombre continue son funeste chemin... Ainsi va la Vie ,ansi va la Mort..
Par Mylania le 27/3/2002 à 20:37:20 (#1186172)
Par Gengis Khan le 28/3/2002 à 9:19:08 (#1188044)
Par MortifeR le 29/3/2002 à 0:01:31 (#1192206)
Avec un sourire sans joie, il lève son regard gris sur ce qu'il appelle son jardin.
Ah ! Comme il aime qu'on pense à lui d'une manière si poétique et si noble...
Mais tout ceci n'est que commerce, n'est ce pas ?
Oui, un florissant commerce : Il vend des héros et des princes au néant..
Et tiens, voilà justement qu'un nouveau pensionnaire vient de se présenter aux portes de l'échiquier macabre... une nouvelle pièce va agrémenter la collection...
Il n'est qu'une ombre, c'est vrai, mais être à jamais justifie bien quelques sacrifices.
La fierté qu'il ressent pour son oeuvre, comme il l'appelle, lui fait oublier que c'est un enfant qu'il va enterrer.
Non pas qu'il ait jamais éprouvé quoi que ce soit pour la chair morte, si ce n'est la sensation du travail bien accompli...
La Mort fait son mea culpa [Poème]
Par Kyriane Feals le 29/3/2002 à 1:08:18 (#1192471)
Se souvenant qu'hier, Elle avait offert sa main
A un enfant en pleurs, sa mère l'ayant quitté
Un décès par erreur, qu'Elle n'avait pas souhaité.
Son travail accompli, Elle vit ses yeux clairs
Lui lançant un défi, une froide prière
Puis les larmes vinrent, inondant ses joues
Ses épaules s'affaissèrent, sur cet insidieux coup
Mais comme par enchantement, un homme le tua
Et son âme tendrement, de son corps s'éleva
La Mort n'eut pas de peine, lorsqu'Elle la prit
La faisant enfin sienne, laissant de côté son avis
Aujoud'hui Elle y pense, Elle ressasse sa vie
Faite d'intrigues, de manigances, couronnée par l'ennui
La Mort s'en va en guerre, dans un avenir lointain
Contemplant cette misère, elle se dira: est-ce la Fin?
Par Aina Sanctis le 29/3/2002 à 5:44:11 (#1192812)
Par Gengis Khan le 29/3/2002 à 11:04:09 (#1193809)
*pof*
Par Arachtull le 29/3/2002 à 12:04:30 (#1194193)
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