Le Secret des Pierres: la venue de deux enfants

Par Mathéo Elior le 23/3/2002 à 20:35:44 (#1161392)

La lune s’était abaissée dans l’horizon, répandant ses rayons argentés sur les troncs des arbres de l’ancienne forêt.

Depuis deux lunaisons déjà les deux jeunes gens parcouraient les sillons dangereux et obscurs des sentiers oubliés du bois mort.
« Suivez la direction du grand Est, traversez la forêt de non-retour grise et malfaisante, et alors vous trouverez le port de Palinth… Mais je vous déconseille toujours de prendre ce chemin, il est … » A peine le vieux marchand avait-il eu temps de finir sa phrase que les enfants décidés s’en étaient allés, leur petit sac de voyage accompagnant les sautillements de la course.

A présent, ils étaient seuls et la lune avait eu le temps d’achever un cycle complet. Mathéo regardait tendrement sa sœur qui s’était assoupie contre lui depuis peu. Caressant ses cheveux lentement, comme lui prodiguant un peu de la chaleur qui tant leur faisait défaut, ses yeux se baignèrent alors sur la petite pierre que tenait dans sa main Lysa. Ouvrant à son tour sa main, une petite roche identique gisait dans sa paume.
« C’est là tout ce qu’il reste de nos parents, petite sœur… » Repliant ses doigts, la pierre s’endormit à nouveau sous le couvert de sa peau.

Au loin, telles des lucioles suspendues, les lumières rassurantes des villes de Lune d’Or se propageaient depuis l’horizon. Enfin allaient-ils gagner ces terres qui les avaient appelées au cours d’un seul et unique rêve.

Rêves et Souvenirs

Par Lysa Elior le 23/3/2002 à 20:40:38 (#1161419)

Lysa remua légèrement sous la caresse du vent nocturne, et se blottit un peu plus contre son frère, les paupières closes. Dormait-elle ? Un violent frisson parcourut le corps de la jeune enfant. Loin dans l'horizon, le soleil dardait de minces rayons dorés, impuissants consolateurs face à la détresse de deux enfants... Lysa fronça les sourcils dans son sommeil, à l'aube d'un nouveau rêve...Devant ses yeux dansaient à nouveau des images fugitives du passé...

Les flammes, les ombres surgirent à nouveau devant son regard... De leur maison il ne restait que cendres et désespoir... Les deux enfants étaient revenus de leur promenade dans les bois, hors d'haleine, alertés par des cris et les flammes.. Mathéo... Mathéo courait en tout sens, criant, cherchant vainement les parents aimés et disparus dans le brasier.
Une pluie glacée s'abattit alors sur la funeste scène, venant à bout des dernières volutes de fumées sombres. Lysa avait laché le bouquet de fleurs sauvages qu'elle tenait à la main, gravant à jamais en sa jeune mémoire les terribles détails de cette enfance volée par le feu des ombres. Dans les décombres, quelque chose subsistait, éclatant de mils feux. Une braise encore chaude? Lysa s'agenouilla dans la terre cendrée, et posa une main sur les deux pierres rougies qui gisaient là... Mathéo...

Mais dans ce crépuscule naissant, les gouttes de pluie se mêlant à ses larmes amères, de ses lèvres ne devaient plus s'échapper aucun mot...

Par Esteban Garcia... le 23/3/2002 à 20:57:29 (#1161542)

excellent :) :lit:

Par Mathéo Elior le 24/3/2002 à 2:01:36 (#1163452)

Dans les cris et les rires des ruelles, Lysa et Mathéo s’aventuraient, le regard inquiet et incertain. Qu’étaient-ils venu chercher ici au juste ? Des renseignements sur ces mystérieuses Pierres ? Oui, peut être, mais avant tout, les rêves persistants de la femme-enfant, sœur de Mathéo, les avaient conduit ici, par delà les mers et les terres aux reliefs dangereux.
L’heureux hasard fut que la langue des Althéens étaient au demeurant en tout point identique à celle de Palinth. C’est ainsi que les premières observations commencèrent :

« Holà, marchand, je recherche de ces fameux fléaux runiques, pourras tu m’en vendre ? »
« Pour sûr, nous vendons de tout par icitte… Mais v’là bien deux ou trois jours que j’ai vendu le dernier. Il vous faudra attendre quelques lunaisons »

Se détournant de la scène aux semblants si naturels, les jumeaux longèrent la rue, descendant du forgeron et parcourant le mur est de l’auberge du village.
« Lysa, attention ! » Avec frayeur, Mathéo poussa sa sœur contre le mur de la taverne. Celle-ci le regardait, inquiète et fronçant les cils, l’interrogeant sur son acte. Vif, l’homme-enfant jeta à nouveau un coup d’œil sur un enclos à quelques mètres de là puis se dissimula de nouveau à l’abri de la pierre. « Il y a un dragon, Lysa ! Comme ceux des manuscrits du temple de Palinth ! Ces gens sont fous ! » Regardant de part et d’autre de la rue, Mathéo observait à présent les passants avec une inquiétude décuplée. Comment ces gens pouvaient vivre avec ces puissantes créatures du passé si dévastatrices… En pleine ville!

Par Robin le Juste le 24/3/2002 à 2:56:53 (#1163643)

:lit: :lit: *aime beaucoup,dans le style sans famille-in-althéa* ;)

Par Lysa Elior le 24/3/2002 à 3:18:15 (#1163683)

Lysa se risqua à faire quelques pas en direction de l'enclos de fer forgé, les yeux écarquillés par l'emerveillement. L'énorme animal aux écailles luisantes sous les rayons dorés demeurait là, impassible aux allées et venues des calmes passants. Etait-ce si courant dans cette contrée aux moeurs étranges ?

Mathéo veillait sur sa soeur, quelques pas en retrait, plus prudent peut-être qu'elle ne l'était et visiblement moins curieux.. C'est alors que Lysa fut bousculée par un homme pauvrement vêtu qui boitillait légèrement, baraguouinant des phrases qu'elle ne comprennait pas. Il se dirigea d'un pas décidé vers la bête imposante, quêmandant des soins. Lysa, effrayée, retint son souffle, s'attendant à voir déferler une colerette de flammes sur l'insolent individu qui avait osé défier le dragon. Avec surprise, il n'en fut rien, et l'homme s'éloigna de l'enclos en meilleure forme. Lysa ne quittait plus des yeux la scène et l'homme la remarqua enfin, s'approchant dangereusement d'elle. " Z'avez d'l'or, M'dame?" La panique saisit la timide Lysa qui de ses mains esquissa des gestes rapides. Elle ne portait sur elle que la mince robe de toile de Palinth, épargnée par les flammes... Et puis ce mendiant qui la dévisageait lui faisait peur, avec son rire gras et son regard inquisiteur...

"Ho, dis le hein si t'as pas d'or, j'vais pas t'manger, va!"
Le mendiant dépité s'en retourna rapidement en ville en jurant. Lysa demeura quelques secondes interdite sans bouger, puis le coeur bondissant dans sa poitrine, elle se réfugia auprès de son frère. Les mains tremblantes elle esquissa des gestes désordonnés, ce qui fit sourire Mathéo... "Calme toi voyons, tu n'as rien à craindre petite soeur, je suis là..."

Par Klio De Jar le 24/3/2002 à 4:21:33 (#1163777)

:lit:

Par Lysa Elior le 24/3/2002 à 22:30:25 (#1169742)

Et Hop Le Post c est comme ça qu'on dit ? :)

Par Bispritbi Drenn le 25/3/2002 à 3:02:00 (#1171197)

Provient du message de Lysa Elior :
Et Hop Le Post c est comme ça qu'on dit ? :)

non c'est ehlp