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Le temps de l'insouciance "Chroniques d'un retour annoncé"
Par Altaris Sombrebois le 23/3/2002 Ă 19:59:39 (#1161174)
« Longtemps il avait erré cherchant des réponses aux questions qui le rongeaient, souvent ses pensées s’étaient tournées vers son ancienne vie, son engagement envers l’église, sa détermination à défendre ses convictions par delà même les frontières du royaume, et pour finir toujours à ces sombres journées d’automne, ou il avait pris part a une expédition de représailles en territoire Hibernien, incursion infructueuse car ils ne trouvèrent jamais ce qu’ils étaient venus chercher. Ils avaient progressé loin en territoire ennemi pour finalement croiser au détour d’un sentier un improbable éclaireur elfe, surpris il avait fui en un instant.
La compagnie se lança a ses trousses en ordre dispersé, s’en suivi une rapide course a travers bois, puis enfin après de cours instants dans la confusion du combat, ils le rattrapèrent, implacable dénouement pour celui qui fut exposé au courroux de ces hommes venu chercher justice ; dans sa fuite éperdue le malheureux éclaireur loin de les égarer les avaient mené a ceux dont il était le garant, enivré par la fièvre du combat, transcendé face à la faible résistance d’un village qui sombrait dans les ténèbres, la charge fut féroce et brève l’effet de surprise ayant fortement joué en leur avantage, peu à peu le calme revint et la troupe se regroupa au centre du village laissant fuir les quelques derniers survivants s’enfonçant dans les bois, le voile se leva alors et tous purent contempler l’étendue du massacre qu’ils venaient de perpétrer, femmes et enfants n’avaient pas été épargnés et aucun d’entre eux ne put dire comment ils avaient pu se laisser aveugler par leur haine de la sorte, le funeste tableau qu’ils contemplaient à présent n’était pas sans rappeler les scènes de ravage contemplées deux jours auparavant dans leur royaume et qui avaient motivées leur venus en ces terres hostiles. Au final ne valaient-ils point mieux que leurs adversaires, n’était ce point la que justice ? »
« A cette question nul n’aurait songé répondre, le pesant silence, cette culpabilité apparente sur le visage de ses compagnons, lui en tout cas ne se leurrait pas sur le poids de ces actes de barbarie. »
« Accablée et ne pouvant plus avant supporter l’ambiance qui régnait en ce lieu, la compagnie se mit rapidement en route quittant à jamais ce lieu qu’elle s’efforcerait de cacher à sa propre conscience. »
« La troupe le vague a l’âme forçait son passage au travers de cette touffue forêt tachant de rallier au plus vite leurs montures laissées à quelques lieues pour plus de discrétion, et si eux mêmes s’efforçaient de ne plus y penser d’autres eux, motives par le même sentiment qui avaient guidé les pas de la troupe jusqu’au village comptaient bien se prévaloir de leur droit à réparation, et cela ne se fit pas attendre.
Alors que la troupe touchait au but la mort vint les frapper et déjà dans un silence implacable deux hommes gisaient au sol abattu part quelque archer de grande adresse, désemparés et ne sachant comment combattre un ennemi aussi insaisissable, c’est à la panique qu’ils cédèrent en se repliant avec la plus grande hâte vers les chevaux situés a quelques mètres à présent, rare furent ceux qui les atteignirent car déjà seule une poignée restait encore en vie, le jeune clerc fût prompt a monter a cheval et c est sans même jeter un regard en arrière qu’il s’élança le plus vite possible atteignant peu après la lisière de la foret toute proche, il s’hasarda alors à regarder en arrière pour n’y apercevoir q’un seul homme qui le suivait, les deux cavaliers chevauchèrent ainsi sans se risquer à s’arrêter jusqu'à rejoindre les avants postes avec un soulagement certain, mais cela n’enlevait pas le poids qui accablait les deux hommes lourd tribus qu’ils avaient payé la, les deux hommes n’avaient pas échangé un seul mot de leur long voyage et c’est a l’amorce de la traversée d’un village que le jeune clerc stoppa sa monture il savait qu’il ne pourrait point affronter une telle épreuve, cela en était trop jamais il ne pourrait faire face a la responsabilité qui l’accablait à présent il devait partir rien jamais ne le ramènerai en ce royaume auquel il avait juré de vouer sa vie, son compagnon qui s’était arrêté non loin compris en un regard que leur route se séparait ici et il le laissa rebrousser chemin »
« Sa quête commençait a cet instant et c’est reclus qu’il affronta ses démons à l’écart de toute civilisation, cherchant en sa foi désormais flamme vacillante le réconfort et les réponses à ses questions, de réponses il n’en trouva jamais et il lui fallut beaucoup de temps pour s’en rendre compte. C’est après que ne se soient écoulés nombre de jours, que telle une révélation le chemin s’éclaira devant lui, ses vœux ils les avaient prononcés et rien ne saurait les remettre en cause, ce poids il savait qu’il le porterait jusqu'à sa mort et a présent il lui incombait de faire en sorte que d’autres après lui ne l’aient point à porter, ainsi donc ce matin la il se mit en route pour la première fois depuis ces tristes évènements, enfin le masque avait quitté son visage et c’est avec un profond sentiment de devoir à accomplir qu’il emprunta le chemin qui devait le ramener chez lui. »
« Et voici qu’a présent enfin il ne se trouvait plus qu’a quelques lieues des terres qui l’avaient vu grandir dans un petit village non loin d’Humberton. C’est en cet endroit qu’il décida de faire halte en premier non sans appréhension quand a la réaction des siens à son retour, mais ce fut dans la joie qu’il fut accueillis par les siens, sa famille l’avait toujours crus mort et à peu de choses près elle n’avait pas tort, son jeune frère avait bien grandi et ses deux sœurs étaient à présent des femmes, en son absence on avait beaucoup parle de lui, à dire vrai il avait toujours fait la fierté de ses parents même si son entrée dans les ordres avait été le sujet de nombreuses querelles, elles n’étaient à présent plus dans aucun esprit.
Il resta deux journées parmis les siens avant de finalement se décider à joindre la Capitale, il repartit donc mais cette fois ce n’était que temporaire. »
« Il ne lui fallut point longtemps pour arriver aux abords de Camelot, et c’est avec un sentiment partagé qu’il emprunta la longue allée bordée de ces immenses colonnes en marbres portant les ornements du royaume, souvent il avait espère durant son exil revoir les hautes tours de la Cité blanche, franchir de nouveau ses gigantesques portes, Camelot la prospère ou règne en permanence une effervescence digne d’une eau pétillante, on s’y bouscule, on se hèle, on danse, on boit, il avait toujours aimé cette cité »
« A présent il lui fallait se rendre à l’église pour y rendre des comptes, il avait été longtemps mort pour elle et cela allait changer »
« Mais pour le moment une seule chose comptait dans son esprit »
« Il était de retour… »
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Par Galladriel le 25/3/2002 Ă 6:19:56 (#1171407)
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