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Tourments (histoire)

Par Delyna Vald le 23/3/2002 à 11:56:24 (#1157805)

Je n'ai pas l'habitude de raconter des histoires, mais parfois, l'envie me prend. Si vous voulez bien me suivre dans ce conte, je vous ferais rêver d'une étrange histoire d'amour entre un elfe noir et une elfe des bois

En cette fin d'après-midi, l'agitation au royaume de Malphéjji est à son comble. Pour la fète du printemps, l'empereur, Hector, a fait preuve de largesse.

Les magiciens du royaume ont été chargé des enchantements de la fète tandis que les chasseurs et les cuisiniers devaient s'allier pour couvrir les tables de mets plus délicats et délicieux les uns que les autres.

Il est là, entouré de son état-major. Le grand Hector que tout le monde craint dans la vallée tant ses exploits guerriers sont célèbres et célébrés. Une mèche de cheveux noirs lui passe devant le visage et d'un geste rageur, il la repousse pour la vingtième fois derrière son crâne.

Son épouse, Cecilia, douce femme à la peau de neige, lui glisse alors cette mèche derrière l'oreille, d'un geste tendre. Il est étonnant qu'un homme si brutal soit aimé d'une femme si douce.

Près de lui, se tient son druide, Olwen dont l'age est un véritable secret. Il est bien plus vieux que la plupart des hommes de l'assemblée.

Vient ensuite Erlwin, le grand commandeur. L'elfe noir qui suit l'empereur dans toutes ses batailles. Ses cheveux sont d'un blanc immaculé et ses yeux sont emplis de détermination et d'un reflet de hargne.

Il est entouré de ses Vengeurs. Huit guerriers dont l'âme est guidée par leur épée aussi noire que la nuit.

Les rires et les chants s'arrêtent soudain. Un hurlement de douleur vient d'être poussé. Il est si rare qu'on entende cette voix que tous se sont tus.

Sur le sol, une main crispée sur le thorax, Erlwin se tord de douleur.
- Erlwin !!!

Hector et ses compagnons se précipitent sur l'elfe. C'est la première fois qu'une telle chose arrive au drow.
Derrière eux, Cecilia mumure doucement, horrifiée.

- Elle revient à la vie.

Par Andaryll le 23/3/2002 à 12:29:03 (#1158009)

Pffff au point où tu en es, tu pourrais écrire un dictionnaire de latin/chinois que l'on trouverait ca magnifique :)

:lit: :rolleyes: :lit:

et.... tu vas pas nous laisser sur cette fin hein ? tu vas continuer ?

*Prie le maître en pleurant à chaudes larmes pour avoir la suite*

Par Elendhur le 23/3/2002 à 12:33:29 (#1158037)


Quelque part au nord, dans une vallée perdue

Deux êtres vêtus tout de noir, le regard sombre, se tenaient debout au centre d'une clairière, autour d'un hôtel de pierre sur lequel était posé un corps, le corps d'une femme à la peau blanche

- finissons en...
- oui... *répondirent les deux autres*
*L'homme serra son bâton dans sa main et commença à prononcer les mots interdits*

Oungar Goran Kampar Agnan Kantar Naphrarrr...

*cette courte litanie semblait raisonner dans le corps de la jeune femme*

Qu'il en soit ainsi...

*Un cri strident se fit entendre dans toute la clairière, dans toute la vallée, peut-être même jusqu'au cœur royaume de Malphéjji...*

Darwil… Darwil… Darwil… *sa voix montait de plus en plus en intensité, raisonnant à son tour dans le corps de la jeune fille*
Vit !
*un étrange murmure, à la fois pur et obscure se fit alors entendre tout autour de la clairière*

Par Delyna Vald le 23/3/2002 à 12:50:12 (#1158127)

Dans un petit village au grand sud de la clairière, la nuit était tombée depuis fort longtemps. Un couple dormait paisiblement, l'un à côté de l'autre, leur mains se frôlant à peine.

Soudain... ce fut comme un bruissement, un murmure qui s'emplissait. Alexia ouvrit les yeux, la poitrine oppressée.

- Mon dieu... il se passe quelque chose.

Son époux remua doucement puis grommela.

Elle poussa un cri de douleur, la main posée sur sa poitrine. Elle sentait quelque chose s'arracher d'elle.

- Alexia ?

Il était inquiet. Elle le fixa et il recula, stupéfait. Les yeux de son épouse venaient de passer du violet au vert.

- Je t'en prie... aides-moi... ils... ils m'arrachent !!!

Ses yeux devinrent bleus et il hoqueta de frayeur. Il n'avait pas revu ces yeux-là depuis des années... depuis que l'âme de son épouse avait fusionné avec une autre âme qui elle, avait les yeux verts.

- Tris... Tristan.... ils arrachent Darwil !!

Une forme fantomatique se détacha alors du corps de sa femme. Elles se prirent les mains, tentant de rester ensemble.

- Alexia !!!

Son hurlement fit frissonner le village. Alexia tenta de retenir l'âme qui partait en pleurant. D'ailleurs, elles sanglotaient toutes deux.

- Darwil... reste... je t'en prie.

Elle hurlait. Puis soudain... un cri retentit dans la vallée... un cri d'une horreur jamais atteinte jusqu'alors.

Le silence retomba... lourdement. Tristan serrait son épouse qui gardait les mains en l'air, les yeux grands ouverts, ne croyant pas vraiment à ce qu'il venait de se passer.

- Elle... elle est parti... comment... comment je vais vivre sans elle ?

- Avec moi, mon amour... juste avec moi.

Il embrassa ses cheveux et la serra plus fort tandis qu'elle sanglotait.

Depuis huit ans, elles vivaient ensemble, fusionnées. Elles avaient pris l'habitude de se répondre in-petto. Et maintenant, le silence seul lui répondait.

Par Keel le 23/3/2002 à 12:54:57 (#1158163)

Bravo, c'est super :) j'adore!!!

Par Elendhur le 23/3/2002 à 13:51:27 (#1158527)

Au coeur du palais de l’empereur

*Subitement Erlwin ouvrit les yeux, des yeux qui était devenu entièrement noir, une ombre semblait s’y mouvoir*
- Olwen ! *cria t’il*
- Oui Erlwin… oui je sais… elle de retour… *répondit-il calmement en s’approchant de lui*
- Kantar ! *cria Erlwin à nouveau*
- oui, O Grand Commandeur ! *s’empressa de répondre le chef des vengeurs noirs*
- Préparez vous toi et tes hommes, nous y allons, sur la champ !
- Bien, O Grand Commandeur !
*Erlwin se leva prestement et partit la cape au vent sans même un regard vers son Empereur*

*L’empereur grimaça, connaissant parfaitement son homme, il ne lui dit mot, mais l’attendait au tournant*

*dans les couloirs sombres Erlwin gromellait tout seul*
Darwil… comment est ce possible… tu es donc revenu Petite Elfe…

Quelques minutes plus tard la troupe était déjà prête, et à peine les grilles ouvertes les chevaliers s’élancèrent au triple galop vers le nord…

Par Delyna Vald le 23/3/2002 à 16:25:39 (#1159643)

Au nord, dans le royaume de Lishternaham, qui fut, dix ans auparavant, le duché de Darwil, les prêtres rappelaient l'âme égarée.

Elle arriva, traînée par une force inconnue, hurlant de peine et de terreur.

Elle s'arrêta, au dessus de son corps. Elle portait encore la robe verte dans laquelle on l'avait enterrée. Certes, la robe était à présent fortement défraichit mais elle avait encore l'air si belle. Le sort qu'Olwen avait jeté sur son corps pour le conserver intact avait toujours son efficacité.

- Darwil... écoutes et obéis... entre dans ton corps.

- Comment avez-vous osé m'arracher à ma mort ? comment avez-vous osé ?

Son hurlement ne cessa que lorsque l'âme intégra le corps.

Darwil hoqueta un instant pour reprendre son souffle. Elle ouvrit les yeux... de grands yeux étonnés et d'une beauté rarissime. Ils étaient d'un vert cristallin.

Elle avait du mal à respirer. L'homme se précipita sur elle et la fit se lever pour obliger les muscles à se remettre en route.

- Dix ans... dix ans que vous dormez et moi... moi, enfin je vous éveille.

Elle était faible... trop faible. Les prêtres avertirent le maître des dangers de la laisser trop longtemps éveillée.
Il les fit taire d'un geste brusque et s'approcha de l'elfe.

- Je ferais de vous une reine.

Elle lui cracha au visage.

- Je... je sais qui vous êtes... jamais... vous m'entendez ? jamais je...

Un mot magique l'avait plongé dans le sommeil.

- Emmenez-moi ça au château !!!

Les prêtres et le maître repartirent vers Ferromaine... le royaume ennemi de Malphéjji. Ils ignoraient que tous savaient le retour de la duchesse.

Par Elendhur le 23/3/2002 à 17:01:06 (#1159906)

Quelque part dans le Royaume de Lishternaham

Un homme vêtu d’une armure d’Or était assis sur son trône, ses cheveux blond ressortaient de derrière son casque à travers du quel on ne pouvait apercevoir ne serait-ce qu’un simple regard. Cet homme inspirait le respect autant que la crainte. Il était assis à une table autour de laquelle quatre chevaliers étaient assis. Il régnait dans cette pièce un silence anormal.
Subitement un éclair passa devant le casque du Chevalier en Or.
- Il arrive… il vient la chercher…
*Il se leva calmement et, comme un seul homme, les quatre chevaliers se levèrent*
- Mes Amis… l’heure est venue d’arrêter Erlwin… *il avait une voix à la fois grave et rassurante, et les quatre chevaliers semblaient boire ses paroles*

Prions mes frères…
Nous sommes la main Blanche… et par la force de cette main nous détruirons cette force maléfique, allons-y !

*Il brandit son épée au reflet bleuté au-dessus de la table, et les 4 autres en firent autant*
*Une énorme émotion transparaissait dans chacun de leur mouvement*

Mais qu’est ce que ce combat représentait pour eux ?…

Par Delyna Vald le 23/3/2002 à 19:50:03 (#1161103)

La nuit était tombée depuis fort longtemps lorsqu'ils arrivèrent dans cette tour... un avant-poste du royaume.

- Arrêtons-nous ici pour la nuit.

- Seigneur... il faudrait songer...

Le prêtre désigna l'elfe qui commençait à s'éveiller. Elle avait sans nul doute repris des forces et il fallait agir avant son éveil.

L'homme s'approcha du corps presque immobile avec un rictus. D'un geste brusque, il déchira la vieille robe qui acheva de se désagréger.

Sans ménagement, il retourna Darwil qui gémit dans un demi sommeil.

- Faites maintenant ! qu'elle ne souffre pas trop. Ce n'est pas le but.

- Oui maître.

Le prêtre s'avança, un stylet à la main. Il s'assied sur les fesses de sa victime et commença à graver une rune sur sa nuque.

Elle s'éveilla en hurlant de douleur. Le sang jaillit aussitôt. Elle eût beau se débattre, elle se sentait incapable de basculer l'homme qui la maintenait au sol.

- Arrêtez !!! je vous en conjure... cessez !!!

Ses hurlements n'attendrissaient aucun des trois hommes présents.

- Mais que faites-vous ?

Elle était au bord de l'évanouissement.

- Je vous grave une rune d'oubli sur votre nuque, Darwil. Ainsi, vous ne serez qu'à moi.

- Pourquoi ? pourquoi me vouloir ?

Elle pleurait de douleur et de frayeur. Jamais encore jusqu'alors, elle n'avait autant souffert... sauf peut-être dans les geoles de Norgorath, mais ceci est une autre histoire.

- Pour me venger, Duchesse, pour me venger. Je hais Hector et Erlwin plus que tout, et ce n'est pas un secret que le drow vous chérit plus que tout !

Elle gémit de douleur, songeant pour la première fois depuis des années à son amour interdit.

Par Elendhur le 23/3/2002 à 20:55:42 (#1161527)

Erlwin galopait sur son cheval de feu à une allure hallucinante, son cheval semblait voler au-dessus de la plaine.
Le cheval semblait aussi motivé que son maître de retrouver Darwil, Sa Duchesse…
Derrière lui les vengeurs noir ne pouvaient suivre ce rythme

Il traversa une forêt, la forêt des mille feu qu’il avait tant parcouru ces dernières années, traquant le gibier inlassablement.
Il parcourait les kilomètres toujours à une vitesse invraisemblable, et il quitta le royaume en moins d’une heure . Il s’enfonça alors dans le royaume de Lishternaham sans attendre ses hommes qui étaient maintenant distancé.

Un peu plus loin il arriva à la grande rivière, celle que l’on nomme chez lui la rivière noire, celle dont on ne revient pas… dit-on...
Il s’arrêta un instant avant le passage du pont, hésita, puis lâcha son cheval à bride abattu.
Il n’était pas encore arrivé à la moitié du pont, que face à lui, cinq hommes, cinq chevaliers en Armure d’Or, tous plus impressionnant les uns que les autres, sortirent de l’ombre de la forêt. Ils avancèrent lentement en direction du pont…
Le Cheval Erlwin hésita un instant mais accéléra subitement.
Pourtant il semblait ne plus avancer…

- La main Blanche… *marmonna Erlwin sous son casque*

Il continua à accélérer tout en sortant son épée de son foureau.
Les 5 chevaliers étaient maintenant face à lui, les cinq dégainèrent simultanément leurs épées, prêt à l’accueillir.
L’un des cinq s’élança subitement sur le pont afin de faire face à Erlwin qui débouchait au triple galop*
*l’assaut promettait d’être mortel, Erlwin tenait son épée de feu en main…

Par Delyna Vald le 25/3/2002 à 10:20:44 (#1171861)

Darwil hurlait de plus en plus fort, comme si la douleur s'intensifiait. Et si la douleur ne s'éteignait jamais ? L'idée lui donnait des sueurs froides.

Entre deux hurlements, son esprit voguait vers Erlwin, vers leur unique et premier baiser, vers le trouble, le bouleversement qu'ils avaient tous deux ressentis. Un tel amour ne se rencontrait qu'une fois.

Elle sentit le stylet s'enfoncer plus profondément et soudain elle réalisa. S'ils finissaient la Rune, elle perdrait ses souvenirs. Et ce baiser, ce doux baiser, la douceur de ses lèvres, de ses bras, la force de leur amour, elle l'oublierait à tout jamais.

Elle poussa un autre cri, de rage cette fois. Le prêtre fut surpris lorsqu'elle se releva, l'ejectant de son confortable siège.

Elle s'accula au mur, les yeux emplit de fureur.

- Jamais... je refuse d'être votre objet... votre chose... mes souvenirs me sont bien trop précieux.

Elle jeta un oeil sur les coffres qui encombraient la pièce. Le seigneur blanc s'avançait vers elle, un sourire ironique sur les lèvres.

- Où comptez-vous aller ainsi vêtue, chère Duchesse ?

Un bout de tissu gris attira son attention. Là, juste sous Darlae, son épée, se trouvait la cape de tissu elfique avec laquelle on l'avait enterrée. Sans doute ne savaient-ils pas qu'elle donnait l'invisibilité.

Elle sauta dessus et prenant son épée, elle serra la cape contre elle.

- Oh... *il rit* qu'allez donc vous faire, Darwil... tenter de me donner un petit coup d'épée ?

- Je veux m'habiller...

- Mais faites, je vous en prie.

Il riait toujours.... et s'étrangla lorsque la Duchesse disparut devant ses yeux médusés.

- Non !!! Une cape d'invisibilité... pourquoi n'avez vous pas vérifié ce détail ?

Il serra la gorge de son prêtre à l'étouffer. La porte s'ouvrit et claqua.

Il se précipita dehors, mais il était déjà trop tard. Il hurla de rage.

- Vous allez mourir de froid, Darwil, revenez !!

Elle s'enfonçait dans la forêt, haletante, la cape serrée autour d'elle, son épée passée autour de son cou. Darlae chantait dans sa tête le plaisir d'avoir retrouvé sa maîtresse. Darwil savait qu'il lui fallait trouver un abri très rapidement, sinon elle mourrait. De froid ou d'épuisement. Dix ans que son corps n'avait vécut, il devait se reposer avant de pouvoir la porter ailleurs.

Par Opale le 25/3/2002 à 12:33:17 (#1172519)

Arggg La suite !! :) Magnifique récit comme d'habitude :) :lit:

Par Laira EHLP le 25/3/2002 à 18:55:56 (#1175159)

Ahhh ma Dada tes récits sont toujours aussi splendide.
Je crois que le corps errant de Laira va venir te rejoindre car ici ca a l'air de bien bouger ;)

Par Elendhur le 25/3/2002 à 21:05:24 (#1175970)

Rien ne pourra m’arrêter, rien… rien ni personne. Il répétait ses quelques mots dans son esprit alors qu’arrivait devant lui le redoutable guerrier. Les deux cavaliers étaient maintenant lancés à toute allure
Erlwin feinta de passer à droite et au dernier moment, sans le moindre geste de sa part, son cheval fit un écart presque impossible, qui lui permit de se retrouver sur la gauche, le chevalier blanc n’eut pas le temps de réaliser le moindre geste


- Jamais !! jamais vous ne m’arrêterez !!, s’exclama Erlwin dans une rage soudaine et terrifiante*

Une fraction de seconde plus tard le cavalier blanc continuait sa route sur le pont et sa tête roulait sur le sol… Seul l’homme maintenant en face d’Erlwin avait eu suffisamment d‘acuité pour réaliser ce qui venait de se passer
Erlwyn ralentie son cheval, les quatre hommes étaient arrêtés devant le pont

Ils s'observèrent pendant un long moment qui parut une éternité

- Ainsi tu es venu Thoulkas… tu n’as vraiment pas choisi le bon moment…vraiment pas…
*Erlwin s’adressait au chef de la main blanche, maintenant orphelin de l’un de ses doigts*
- On ne choisit pas ce genre de moment Erlwin… on les prend comme ils viennent… *répondit-il le plus posément possible*
Les chevaux étaient étrangement nerveux
- Viens Thoulkas, viens mon frère… embrassons nous à nouveau… *Erlwyn ne semblait ne plus rien contrôler de ses gestes et paroles*
Erlwyn descendit de son cheval et Thoulkas en fit de même
Subitement le ciel s’assombrit et le vent se leva.

- Il est tant que quelqu’un t’arrêtes Erlwyn… et qui mieux placé que ton propre frère…
- Darwil est revenu Thoulkas… après tant d’années… tu sais tout ce qu’elle représente… tu sais que tu n’as aucune chance… mais qu’il en soit ainsi…*la voix d'Erlwyn était devenu étrangement douce

Erlwyn prit son épée à deux mains et se prépara au combat…

Par Delyna Vald le 26/3/2002 à 13:21:57 (#1178377)

Elle avançait doucement, évitant de marcher sur les pierres coupantes et le bois pointus.

Au bout d'un moment, elle réalisa que sa cape ne la dissimulait plus. Le sang qui coulait de sa blessure avait imprégné le tissu magique, lui ôtant son charme.

Elle serra les pans de sa cape en frissonnant. Le printemps était encore frais et sa blessure l'affaiblissait fortement.

Elle posa un genou à terre, pleurant doucement de douleur et de peur. Ramenée à la vie, elle sentait déjà celle-ci s'enfuir.

Elle se releva tout de même et avança à travers les bois.

Après deux heures de marche supplémentaire, elle arriva sur un chemin.

Prudente, elle le suivit en restant à l'abri des arbres.


Eperom était furieux. Il avait brisé la totalité des quelques meubles du poste d'avant-garde. Ses prêtres sentaient qu'il aurait mieux fallut être ailleurs.

- C'était pourtant un plan simple... on la déterrait, on la ramenait à la vie, on lui gravait cette foutue rune d'oubli !!! Et j'avais mon arme secrète...

L'un des prêtres rentra sa tête dans ses épaules.

- Vous avez tout gâché !

Son cri les fit sursauter. Eperom dégaina son épée. D'un geste lent et précis, il la fit tourner deux fois au dessus de sa tête.
Emerith, le jeune prêtre osa enfin ouvrir la bouche.

- Calmez-vous mon seigneur... nul doute qu'elle n'ira pas bien loin. Au pire, elle mourra dans les heures à venir et nous pourrons alors retrouver son corps. N'est-ce pas, Jolien.

Il se tourna vers son compagnon et hocqueta de frayeur. La tête de Jolien avait roulé à terre. Eperom sourit doucement.

- Mais je suis calme. Retrouves-la !

Il ramena sa cape sur ses épaules et se coucha, bien décidé à dormir.

Par Delyna Vald le 27/3/2002 à 10:17:36 (#1182786)

(EHLP non mais... sinon comment y fait, Elendhur pour écrire la suite, hein ?)

Par Laira EHLP le 27/3/2002 à 12:43:32 (#1183360)

EHLP :) :)

Par Delyna Vald le 27/3/2002 à 21:50:59 (#1186589)

Darwil sentait le froid s'insinuer petit à petit dans son corps, jusqu'au plus profond de ses os.

Elle tremblait. Pourtant la nuit n'était pas si froide.

Des larmes de fatigue glissaient sur ses joues trop pâle.

- C'est trop bète... revivre pour mourir.

Elle sanglotait à présent, avançant doucement comme dans un rêve.

- Il faut... un abri...

Ses dents claquaient. Mais nul abri n'était en vue. Puis, sa mémoire se réveilla. Bien avant d'être au service du seigneur noir, Darwil avait été ranger.

Prenant un caillou plat, elle entreprit de se creuser un trou léger dans la terre, juste à l'orée du bois. Elle ramena des feuilles et des branchages.

Elle se coucha dedans et se recouvrit de tout cela. Elle avait encore froid, mais au moins pourrait-elle se reposer sans avoir peur d'être découverte.

Elle s'endormit d'un seul coup.




Emerith marchait depuis des heures, le coeur tremblant de terreur.

- La trouver... bien sûr... dans une si grande forêt... c'est si facile...

Il enrageait. Son maître, réputé comme le seigneur blanc, n'était en fait qu'une image pire encore que celle du seigneur noir.

- Il va me tuer... j'en suis sûr.

Il lâcha un sanglot. Et avança encore. Pourquoi ne se sauvait-il pas ? Nul n'aurait su répondre à une telle question.

Par Kreslack Slay le 27/3/2002 à 21:55:24 (#1186615)

Quoi c'est tout ?
Je veux la réponse à la question et la suiteuh ! :p

Par Elendhur le 29/3/2002 à 12:44:26 (#1194357)

Le combat allait commencer, les deux adversaires, les deux frères s'observaient du regard, c'était comme si le combat avait déjà commencé.

Thoulkas brandit son arme devant lui
- Oui... qu'il en soit ainsi...
Il passa alors à l'attaque, et infligea le premier coup et ne rencontra que du vent
Erlwyn ressentit la haine monter en lui, une haine viscérale qu'il avait développée depuis des années, voir des siècles

-Meurt!! cria t'il
Il attaqua violemment son frère, avec une vitesse qui dépassait l"entendement. Thoulkas eut à peine le temps de mettre son épée en travers de celle de son frère. Des étincelles jaillirent de leurs lames qui s'entrecroisaient.
Le combat montait au fur et à mesure en intensité, ils connaissaient tellement parfaitement la technique de l'autre que chaque attaque, chaque parade était anticipée. ce serai au premier qui faiblirai...
Erlwin eut alors une pensée qui lui traversa l'esprit

-Darwil... Ma petite Elfe... je t'en supplie... ne meurt pas, j'arrive... attend moi...

Erlwin baissa sa garde un court instant. Un instant de trop. La lame de Thoulkas, telle la foudre le transperça violemment. Une giclée de sang sortie de la bouche d'Erlwin, qui fixa instantanément son frère du regard. Erlwin prit la lame qui le transperçait de part et d’autre entre ses mains et s'empala dessus un peu plus, comme pour se rapprocher de son frère qui tenait encore l’épée dans sa main.


- Noooon!!!
Dans un cri d’épouvante Erlwin bondit de son lit. Il transpirait à grosses gouttes, des gouttes de sang.

- Darwil... tu... tu es revenu... je le sais... je le sent... *des larmes coulaient sur ses joues*

Une deuxième pensée lui traversa l'esprit

-Mon frère... est ce toi?...

C’était le milieu de la nuit, mais Erlwin, était bien décidé à la retrouver.
Après avoir récupéré son fidèle destrier il quitta le palais précipitamment.

Déjà il s'enfonçait dans la forêt au triple galop

Par Zou Eleas le 29/3/2002 à 23:51:44 (#1197941)

(:lit: *remonte le post qu'elle aime bien* :) )

Par Nienna le 30/3/2002 à 21:51:26 (#1201479)

Provient du message de Zou Eleas :
(*remonte le post qu'elle aime bien*)

:)

Par Delyna Vald le 31/3/2002 à 9:42:09 (#1202596)

Le matin se levait, morne et glacé. Le printemps n'était pas encore installé et l'hiver hésitait à se recoucher.

Darwil repoussa doucement les feuilles qui la recouvrait. Elle claquait des dents sous la brise froide qui s'insinuait sous la cape elfique.

Ses souvenirs lui revenaient peu à peu et ses réflexes de ranger également.

Elle avait tant de mal à faire la différence entre SA vie et celle d'Alexia. Elle se souvenait vaguement de la naissance de son fils. Sauf... qu'elle n'avait jamais eu de fils... qu'elle n'avait jamais été même touchée par un homme. Elle se voulait pour Erlwin.

Elle soupira et s'extirpa de son trou. Elle ramassa une écorce tombée et à l'aide de son épée, elle tira des filaments.
Lentement, elle les roula entre ses mains.

Deux heures plus tard, elle avait filé suffisament de plantes pour se fabriquer un vêtement sommaire. Au moins, son amour propre était-il sauf.

Une crampe au ventre la cloua soudain sur le sol, lui arrachant un gémissement et des larmes de souffrance.
Elle se releva doucement, se demandant ce qu'il lui arrivait. Elle ignorait tout des effets d'une résurection si tardive. Dix ans qu'elle était morte. Il s'en était passé des choses. Trop sans doute.

Qu'était-il devenu, son drow ? S'était-il marié en désespoir de cause ? Avait-il déchargé sa hargne sur les champs de bataille, au coté du grand Hector ?

Elle rêvait de lui, tranquillement, laissant son corps se remettre de cette douleur.

- Ah ... te voilà.

Elle cria de surprise. L'homme posa sa main sur son épaule et la maintint fermement.

- Maintenant, tu me suis sans faire d'histoire.

Elle se releva doucement, les yeux baissés. Elle serra les mains sur la garde de son épée. Il n'était pas question qu'elle se laisse devenir esclave d'Eperom, le maître blanc.
Darlae chantait dans sa tête. En poussant un cri de rage, elle leva son épée d'un geste brusque. Emerith eut la surprise de sa vie lorsque l'épée lui trancha le poignet.

Il hurla de douleur. Sur ses gardes, Darwil lui faisait face, le regard déterminé.

- Je ne serais jamais son esclave... je suis libre... je l'ai toujours été.

Emerith ne l'écoutait plus. Il pleurait. Elle lui lança des herbes qu'elle avait ramassé.

- Fais-toi un pansement avec ça. Le sang ne coulera plus.

Elle recula doucement.

- Je ne serais pas son esclave.

Elle tourna les talons et s'éloigna doucement.

Un cri de rage la fit se retourner. Emerith se précipitait vers elle, les yeux emplit de la flamme de la vengeance. Elle poussa un léger cri et se mit à courrir.

Elle finit par atterrir lourdement sur la route, essouflée. Son corps lui faisait mal. Son ventre encore, se crispait sous les spasmes de douleur.

Une immense lassitude l'envahissait. Elle lâcha un sanglot, désespérée.

La course effrenée d'un cheval au galop lui fit relever la tête. Un cavalier approchait à vive allure. Emerith, derrière elle, s'était arrêté également et fixait la route, intensément.

Par Delyna Vald le 6/4/2002 à 19:55:36 (#1238155)

Le cheval s'arrêta en se cabrant, poussant un hennissement qui les fit sciller tous deux.

Le cavalier sauta à terre, sans hôter son casque. Il tira son épée et marcha sur eux, visiblement déterminé.

Ni Emerith, ni Darwil n'osait bouger, espérant tous deux qu'il s'agissait d'un visage ami.

Darwil souhaitait tellement qu'il s'agisse de son aimé. Elle ferma les yeux un instant.
Lors de la bataille des quatres plaines, Erlwin avait été furieux de la voir arriver sur le champ de bataille, dans les bras de son commandeur, Philibert.

- Es-tu inconsciente, petite elfe ? le poison qui coule dans tes veines ne t'a pas servi de leçon ? tu souhaites donc la mort ?
- Je suis ici pour me battre, à tes cotés... il s'agit de mon royaume.

Il s'était moqué, mais dans ses yeux, elle avait lu de la fierté. Fier d'elle, fier d'être son aimé.

Elle cria son nom en se précipitant vers le guerrier.
- Erlwin !!!

L'épée se leva.

- J'agis pour le compte de la main blanche.

Le cri qu'il poussa trouva écho chez les deux autres. Darwil tenta de se retourner, afin d'éviter la lame qui s'abaissait vers elle. Emerith avait déjà tourné les talons et commençait à courrir.

La dernière pensée de Darwil fut qu'elle manquait décidément de chance. L'épée s'enfonça dans son dos, au bas de ses reins et traversa son corps de part en part. Elle hoqueta et tomba à genoux. Devant elle, le corps d'Emerith toucha terre, une dague entre les omoplates.

- Vous avez de la chance, duchesse, j'ai besoin de vous vivante.

Elle ne put lui répondre, elle avait sombré dans l'inconscience.

Thoulkas ôta la lame et aposa sa main, bien décidé à ne pas perdre la petite elfe.
Un souvenir lui caressa l'esprit. C'était il y a si longtemps. Pourtant, il sourit.
Elle était venue en ambassadrice, sur les terres de son autre frère, Salyn Talamine. Elle s'était montrée absolument merveilleuse de douceur, de naiveté, d'innocence. Et tellement amoureuse de leur frère chéri qu'ils avaient tous cédés à son charme et avaient signé sans protester les accords entre les deux royaumes

Il sourit.

- Mon frère prendra soin de vous. Talamine vous adore, douce duchesse et ainsi, la main blanche aura prise sur Hector. Nâvré, mon cher frère.

Il rit un instant, content de sa victoire. Ce n'était pas un rire de moquerie mais bien un rire de victoire.

Il prit l'elfe dans ses bras, doucement et remonta en selle. Un nuage de poussière apparaissait au loin.

- Trop tard, Erlwin, trop tard... notre combat aura lieu une autre fois, dans une autre vie peut-être... cette bataille, c'est moi qui l'ait gagné.

Par Kreslack Slay le 6/4/2002 à 23:21:51 (#1239385)

C'est beau ma Dely :amour: *Poutou*
*N'a rien à ajouter*

Par [ADT]-Golgotha le 6/4/2002 à 23:35:39 (#1239457)

(vi vi c tres beau..j'ajouterais que la main blanche, ça me fait trop penser au symbole de Saroumane, tu trouve pas ;)?)

Par Elendhur le 12/4/2002 à 0:55:24 (#1271924)

Erlwin chevauchait encore et toujours sur ce chemin qui semblait de plus en plus incertain…. Rien n’aurait pu l’arrêter… Même les arbres semblaient s’écarter de son passage. Subitement son visage se transforma. Il stoppa subitement son cheval. Celui-ci se cabra instantanément, surpris par l’ordre de son maître. L’elfe sauta à terre. Il s'accroupit quelques mètres plus loin et posa son doigt sur le sol puis le porta aussitôt à la bouche.
- Du sang… ton sang…
- Darwil… *le visage transformé*
Il leva les yeux vers la forêt, son regard était noir et emplit de haine
Erlwin poussa un cri qui glaça le sang et la sève de toute la faune et la flore, le cœur de la forêt s’arrêta de battre en cet instant. Thoulkas sourit légèrement suite au crie de son frère et murmura ses quelques mots :
J’ai faillis disparaître… maintenant c’est toi qui va disparaître Erlwin… car elle n’est pas morte, et tu le savais. Elle ne pouvait pas mourir… tu ne voulais pas voir la vérité en face, je l’ai fait pour toi… Tu n’as jamais su l’aimer. lui s’aura l’aimer… *Thoulkas dégageait une force tranquille, rien ne semblait pouvoir ébranler cet homme. Il ne semblait n’y avoir que des vérités qui puissent sortir de la bouche de cet homme.*

Erlwin parti en courant vers le cœur de la forêt. Il finit par s’effondrer au pied d’un vieux chêne, ses dernières forces l’ayant quittées.
Il s’accrochait à l’écorce du vieux tronc comme on s’accroche à un dernier espoir. Il ferma ses yeux et balbutia quelques mots
- Le feu… la vie… la chaleur…
- Le feu n’est que haine en ce monde et l’Amour a disparut de ces terres… l’Amour… cette force… notre force… ta faiblesse…
Erlwin enfonça ses griffes dans l’écorce tendre et fragile de l’arbre, du sang semblait sortir des blessures infligées par l’elfe noir.
- Pourquoi… pourquoi as tu brisé cette main, cette main… notre main…
Mon Cœur est resté sur cette route… là où son sang a coulé… là où tu as commis ton dernier crime. Du sang il en coulera… il en coulera jusqu’à ce qu’il ne reste plus que toi et moi, et quand ce jour arrivera, lorsque cette rencontre aura lieu, alors… alors nous saurons… et il ne restera alors plus aucun doigt de cette main… maudite…
Je te maudis Thoulkas, par delà la mort… *l’arbre tremblait à chacune de ses paroles*

Le cœur de l’arbre s’était arrêté de battre

Par Delyna Vald le 17/4/2002 à 20:14:47 (#1301978)

La lumière lui faisait mal aux yeux. Son ventre la faisait souffrir terriblement. Elle gémit doucement, serrant les dents. Elle avait rêvé... mais son rêve s'enfuyait déjà.

Elle ouvrit les yeux et tenta de porter son bras à son front. La douleur vrilla entre ses côtes, dans son dos, entre ses reins. Elle poussa un cri.

- Ne bougez pas, duchesse... votre pansement tient à peine. Il est heureux que Thoulkas vous ait trouvé à temps.

- Salyn... Salyn ?

Incrédule, elle le fixait. Il eut le plus ravissant des sourires. Il tendit sa main pâle vers elle, doucement, l'invitant à se relever.

Elle lui prit la main et s'appuyant dessus, elle se releva. Un souvenir fugace lui caressa l'esprit. C'était la même époque... dix ans plus tôt, quand Philibert l'aidait à se lever après qu'on l'eut empoisonnée.

Elle grimaça.

- Vous souffrez, ma douce... je ne puis l'accepter. Je vais châtier Thoulkas de ne pas vous avoir trouvé plus tôt.

- Cessez cela.

Il se pencha vers elle, surpris de sa réponse. Il crut un instant avoir mal compris.

Elle le repoussa doucement, incapable d'être violente.

- C'est Thoulkas qui m'a mise dans cet état sur votre ordre, j'imagine, cher comte Talamine.

- Qu'allez-vous imaginer, ma douce Darwil ? Croyez-vous que je sois assez fou pour oser m'attaquer à mon maître ?

Elle scilla. Salyn était vassal de Malphéjji. Du moins, 10 ans auparavant. Alexia ne s'était pas préoccupée de savoir ce qu'il était advenu des vassalités du puissant royaume, trop occupée à garder son village indépendant des puissants.

Son rire la renfrogna. Talyn avait bien changé. Elle se souvenait de lui comme d'un elfe discret et noble. Rien à voir avec ce mécréant qui venait de la faire enlever et qui riait de son ignorance.

- oh pardonnez-moi, belle duchesse, je suis vraiment un hôte désastreux. Maline va s'occuper de vous au cours de votre séjour.

La jeune humaine s'avança et fit une révérence. Froidement, Darwil hôcha la tête.

- Combien de temps me garderez-vous... invitée en vos murs ?

- Le temps qu'il faudra, ma chérie, le temps qu'il faudra.

- Ché... chérie ?

Il sourit et dépose un baiser sur la joue de l'elfe. Elle recula, stupéfaite de tant de hardiesse.

- Messire... vous outrepassez vos devoirs et vos droits.

- Que nenni, douce Duchesse, douce Darwil, car demain vous serez mon épouse. J'anticipe seulement.

Il éclata d'un rire joyeux et quitta la pièce sans lui laisser le temps de se reprendre. La nouvelle l'avait totalement paralysée.

Une seule pensée montait en elle. Plutôt mourir que d'appartenir à un autre qu'Erlwin, fut-il son frère.

Par Delyna Vald le 23/4/2002 à 12:42:55 (#1332014)

Maline l'habilla, prenant soin de ne pas toucher à son pansement. La robe était verte, presque identique à celle qui l'avait habillé dans sa tombe. Malgré elle, Darwil frissonna.

- Je vous ai fait mal, dame Darwil ?

- Non, non Maline... un mauvais souvenir. Où donc avez-vous trouvé cette robe ?

- Elle a été faite selon les portraits que le comte a de vous.

Darwil soupira. La robe lassée, elle releva sa jupe et se dirigea vers la porte.

- Où allez-vous ?

La voix était terrifiée. Maline se jeta devant la porte, les bras étendus.

- Je compte bien sortir !!! Je déteste être enfermée !

- Le comte l'a interdit.

- Je n'en ai rien à faire.

Elle martela chacun de ces mots et poussa la jeune humaine qui n'osa plus émettre un son. Néanmoins, elle suivit sa nouvelle maîtresse, bien décidée à lui plaire.

Darwil marchait d'un pas soutenu malgré la douleur dans son dos. Il était hors de question qu'elle reste dans ces murs.
La porte qui donnait sur le jardin n'était pas fermée, aussi l'emprunta t-elle sans hésiter.

Elle passa le long des futais, laissant sa robe trainer derrière elle.

- Ne courrez pas si vite, dame... vous allez rouvrir votre blessure.

- Tant pis... vous referez le pansement.

Elle passa devant les gens du château qui préparait le mariage. Malgré elle, elle eut un haut le coeur. Jamais elle n'avait envisagée d'épouser un jour Salyn Talamine. Il n'avait rien d'un "homme". Il était précieux, suffisant et sans aucun doute, plus imbue de lui-même que n'importe quel roy. Rien qu'à l'idée de devenir sa "femme", elle avait envie de vomir.

Les gardes la regardèrent passer devant eux, à la porte, sans réagir. Ils se demandèrent qui donc était cette dame qui partait si vite de leur château. Un sourire mutin anima leur visage un moment puis ils reprirent leur sérieux.

Maline sur les talons qui poussait des gémissements de peur, Darwil marchait vers sa liberté. Pas une fois elle ne se retourna et en atteignant les premiers arbres de la forêt, elle eut un sourire de triomphe.


Au château, l'ambiance s'électrisa.

- Ma chérie ? il faudrait songer à vous habiller pour le dîner... je n'oserai pas commencer à goûter les divines nourritures que j'ai fait venir de Thorn pour vous, sans vous, justement.

Il eut un rire de gorge puis poussa la porte, n'obtenant aucune réponse.

Il hoqueta de surprise et de colère.

- Diantre... vous êtes terriblement contrariante, Duchesse.

Thoulkas fut moins réservé que son frère et il hurla de rage. Dans son caractère, il était bien plus proche d'Erlwin que de Salyn.

- Mais réagit bon sang !!! Ta fiancée s'en va tranquillement et toi tu dis juste : diantre ?

- Par le sang bleu, je t'en conjure, Thoulkas, calmes-toi !

Mais l'elfe n'en avait aucune envie. Il sauta sur son cheval et avec ses plus braves guerriers, il partit à la recherche de la duchesse.

- Avec ma chance, elle s'est perdue dans la forêt et je ne la trouverai pas de sitôt...

- Avec ta chance, Thoulkas, ton frère sera sur nous avant que nous ne soyons rentrer en Talamine.

L'homme qui venait de l'appostropher ainsi se nommait Tallion. Il avait été le protecteur de Darwil du temps où elle n'était qu'une adolescente utilisée par Malphéjji. S'il était là, c'était pour retrouver Darwil, sur ordre d'Hector. Mais cela, Salyn et Thoulkas l'ignoraient.

rhaaaa

Par Archange le 23/4/2002 à 15:01:15 (#1332690)

La suite , La suite ! :)
Bravo bravo vraiment cette histoire c'es trop dla balle atomique :)

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