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Qu'est-ce qu'un paladin ? (très long, désolée)

Par Caepolla le 18/6/2001 à 9:21:00 (#6933)

Comme la question de Mechnoch a dérivé sur un débat pour savoir ce qu'est un paladin, je me permets de le recommencer ici pour plus de clarté.
Ensuite, je trouve que beaucoup affirment qu'un paladin est ceci ou cela sans réellement argumenter, comme si la réponse était évidente. Pourtant, elle ne doit pas l'être vu les réponses contradictoires. :p

Je m'excuse par avance envers ceux qui n'aiment pas les messages longs, mais je ne ne me sens pas capable de tout résumer en quelques mots. :)

-----------------------------------

Avant de vous demander ce qu'est un paladin dans D&D, savez-vous ce que désigne ce mot en général dans la langue française ? l'histoire du mot est extrèmement instructive.

L'origine du mot remonte à la fondation de Rome. Selon la légende, deux enfants (Romus et Romulus) sont abandonnés sur les eaux du Tibre, et arrivent au pied d'une colline où une louve va les nourrir : le mont Palatin. Devenus adolescents, ils décident d'y fonder une ville. Romulus traça un sillon dans le sol autour de cette colline et fonda ainsi Rome.
Le rapport avec les paladins ? J'y arrive. Rome se développe et, cette colline d'où tout est parti devient le foyer administratif. Notamment, c'est là que se trouve la résidence de l'empereur. Par glissement, le nom latin de la colline (le Mont Palatin, se dit en latin Palatium) va servir à désigner le bâtiment où habite l'empereur : sa maison sera appellée "palatium", et ce mot latin donnera plus tard le mot français "palais".
Puis, par dérivation, les officiers oeuvrant au palais impérial vont s'appeller palatini (mot qui va donner en français "palatin". Et non paladin, ce serait trop simple :p). Un palatin, ce n'est rien d'autre qu'un grand officier au service de l'Empereur (on est encore loin de nos paladins actuels mais on s'en approche).

Arrivent les invasions barbares et l'Empire romain d'Occident finit par s'écrouler : le corps des palatini disparaît alors avec lui.
En 800, Charlemagne un peu mégalo, décide de restaurer l'ancien empire romain, et se fait sacrer Empereur. Et comme l'originalité ne devait pas être son fort, les grands nobles à son service personnel sont nommés comme ceux des empereurs romains : soit en latin palatini, soit en ancien français palazins.

En 843, tout se complique : son Empire est divisé en 3 parties entre les descendants : à l'Ouest la France, à l'Est l'Allemagne et au centre la Lotharingie (et seul le souverain de la Lotharingie est considéré comme l'Empereur). La Lotharingie coincée entre l'Allemagne et la France va vite disparaître. Et un sièle plus tard, c'est le souverain allemand qui va se faire sacrer Empereur. A partir de là, seuls les allemands auront un empereur. La France n'aura qu'un roi. Il faudra attendre 1804 pour qu'un autre mégalo français (Napoléon Bonaparte) décide de se faire appeller du titre des souverains romains : Empereur.

Mais reprenons. Le mot palatinus siginifiant grand officier de l'Empire, ce sont les allemands qui vont avoir désormais des palatini (dans ce contexte on traduit le mot par comtes palatins en français). Et ainsi, l'histoire de France n'aura connu ces fameux palatini que pendant un très court intervalle : le règne de Charlemagne.

Et pourtant, les palatini français vont connaître une immense fortune en littérature. Notamment, dans une des oeuvres fondamentales des Lettres françaises écrite à la fin du XI° siècle : La Chanson de Roland qui conte principalement les déboires de quelques palatini à Ronceveaux, et notamment du palatinus Roland avec l'histoire que tout le monde s'est tapée à l'école primaire de Durandal impossible à briser et de l'olifant pour rappeller l'avant garde à la rescousse.

Ce personnage de Roland, qui semble n'avoir jamais eu d'existence historique, va être repris dans une autre oeuvre fondamentale, mais de la littérature italienne cette fois : Orlando furioso de l'Arioste (en français : Roland furieux).
Dans ce long poème, Roland est appellé paladino, mot italien dérivant du latin palatinus.
Ce poème de l'Arioste va avoir une énorme influence sur les poètes de la Renaissance française. A tel point, que lorsqu'ils vont vouloir désigner Roland et sa clique, il ne vont pas utiliser le mot de palatin qui en français traduit le latin palatinus, mais vont utiliser le mot italien en le francisant : paladin (enfin !).
Par exemple, ce vers de Ronsard :
"Et pourquoy, Cieulx, l'arrest de vos destins
Ne m'a fait naistre un de ces Paladins
Qui seulz portoyent en crope les pucelles?"

Bon, je synthétise pour ceux qui sont lâchés. :p
Le latin n'avait qu'un seul mot (palatinus) pour désigner les grands officiers de l'Empereur.
Le français classique en a en revanche deux suivant la période historique : paladin pour les grands officiers de l'Empereur Charlemagne, palatin pour tous les autres. Et la première édition du dictionnaire de l'Académie française (1694) donne ainsi comme définition de paladin : "On appelle ainsi dans les vieux romans, les principaux Seigneurs de la Cour de Charlemagne, qui le suivoient à la guerre."

Mais continuons. La langue anglaise reprend alors le mot français sans modification d'orthographe (d'ailleurs la plupart des mots anglais ayant trait à la chevalerie viennent du français), dans ce sens de nobles suivant Charlemagne.
Mais très vite, le mot va va voir son sens étendu pour devenir très vite synonime de chevalier idéal. L'extension se fait assez naturellement dans un genre littéraire qui va faire les beaux jours de la littérature anglaise : le roman de chevalerie, genre qui va culminer notamment avec le Ivanhoé de Walter Scott.
Et ainsi, les dictionnaires anglais contemporains donnent une définition très large de Paladin : "one who fights heroically for a noble cause" (Wordsmyth), "a trusted military leader (as for a medieval prince), a leading champion of a cause" (Merriam Webster).

Et voila comment du mont Palatin sur laquelle fut fondée Rome, on arrive au paladin de Donjons et Dragons.

------------------------------

Rapidement, je me permets de dire ce qu'est et n'est pas un paladin dans D&D.

Un paladin n'est pas quasiment tout ce à quoi on l'associe. Et notamment n'est pas nécessairement le serviteur d'un Dieu (ce que le PHB rappelle clairement). De même, un paladin n'est pas nécessairement un galant séducteur. Sur tous ces points, le Manuel des joueurs de la 3ème édition laisse parfaitement libre.
Bien souvent la façon dont les joueurs se représentent le paladin s'inspire des films qu'ils ont vus. C'est à dire le plus souvent des films d'origine anglo-saxone, dont les thèmes et les représentations sont largement tirés de la littérature anglaise du siècle dernier. Littérature dans laquelle les paladins sont moins des portraits de chevaliers du moyen-âge que modèles et idéaux de la bourgeoisie anglaise du 19ème siècle : piété religieuse, morale puritaine, esprit sportif et fair play ... Autant de valeurs que vous pouvez chercher un moment dans les textes médiévaux comme le cycle du Graal ou la Chanson de Roland.

La seule vraie exigence pour les paladins dans le PHB de D&D 3ème édition, est l'alignement loyal bon.
Et encore, cette exigence ne doit être vraie qu'à l'origine. Un paladin qui change ensuite, devient un paladin déchu. Le fait qu'on ne fasse qu'ajouter l'adjectif déchu sans avoir un nouveau mot montre que D&D considère que le déchu est encore paladin.
Tout comme Darth Vador est encore en parit Jedi malgré son choix du côté obscur de la Force ... Mais c'est un autre débat.

P.S. : si vous avez tout lu jusqu'ici, chapeau. Vous êtes aussi fada que moi. :)

P.P.S. : pour ceux qui ne lisent que la fin (et qui ont tort, le chemin étant plus important que le but. :p). En deux mots : l'histoire et le sens du mot paladin, d'une part, les règles de D&D, d'autre part, laissent un vaste choix de possibilités pour le background de son personnage paladin. Bien plus que le seul cul-béni dans une boîte de conserve à quoi on veut souvent les limiter. :)

[ 18 juin 2001: Message édité par : Caepolla ]

Par Maharal le 18/6/2001 à 10:10:00 (#6934)

Quand on lit un post de Caepolla, le silence qui suit est encore de Caepolla... :)


Hum... Une petite remarque néanmoins sur la partie historique. Si j'ai bien compris, à l'inverse du mot "palatin" qui désigne une charge officielle (je crois me rapeller que certaines provinces du Saint Empire Romain Germanique était appelé "palatinat"), le mot "paladin" n'est qu'une license poétique se référant à un idéal de chevalerie. C'est donc plus un qualificatif qu'un "métier" non ?

Par Caepolla le 18/6/2001 à 10:23:00 (#6935)

Exact.

Les palatinats étaient les provinces dépendant de chaque Comte palatin. Au début du Saint Empire, il s'agissait de résidences "secondaires" de l'Empereur : en son absence l'administration dépendait du Comte palatin.
(de mémoire, ce serait à vérifier. :p)

Palatin a toujours désigné une charge officielle. Paladin également à l'origine mais uniquement pour désigner les suivants de Charlemagne.
Et c'est encore le premier sens du mot en français. L'avant-dernière édition (la dernière édition est en cours et n'est pas encore à la lettre P) du dictionnaire de l'Académie française donne en premier sens : "Nom qui fut donné aux Pairs qui suivaient Charlemagne à la guerre".
L'extension de sens est plus marquée en anglais qu'en français.

Mais il est vrai que le mot anglais est plus un terme littéraire pour désigner un chevalier idéal qu'un vrai "métier". D&D en fait une "classe" pour les besoins du jeu.
Mais on pourrait en dire beaucoup aussi sur les autres classes du jeu. ;)

:)

[ 18 juin 2001: Message édité par : Caepolla ]

Par eden le 18/6/2001 à 13:39:00 (#6936)

Waouw


Ca c du post :)))


Bon , niveau historique ca me semble bon , mais n oublions pas la partie " perso " du statut historique du paladin humain , si a l orgine le statut de paladin voulait que ceux ci soit tenu a l obeissance a une personne en particulier il faut garder en memoire que comme bien souvent lors de l affaiblissement des grands dommaines les choses changes ; Le coprs des paladins constitue sous le Charlemagne deviendra donc la base de ce qui sera plus tard connu sous le nom de confrerie des chavaliers Teutoniques ( alala les Teutons :) ) Si je rappelle ce passage c est que dans l histoire humaine du moins les paladins etait de par leur staut tenu au respect ad eternam de l engagement d origine , et ceux sur la duree de la ligne comptete ( une tradition de lignee si mes souvnirs sont bons ) .

Il est donc important de se souvenir du sens de l appelation de paladin , c est un chevalier ( homme qui a fait allegence a un seigneur pour etre aboude ) et qui est tenu de conserver son engagement j usqua la mort .

Si on va plus loin on peut aller tres loin j usque a nos jours via la rose croix mais la on est vriament trop loin des Ro ..


Chtite precisions , je ne suis pas du tt un pala donc le pala des Ro je le laisse aux autres ..

Par Jarak Elerion le 18/6/2001 à 14:11:00 (#6937)

Très intéressant ce cours, Caepolla ! Tu prépares une licence d'histoire ? :rolleyes: ;) :p
Sinon, c'est vrai que "paladin" est plus un titre honorifique qu'une vocation...
Et de même, quand on regarde l'histoire médiévale, on retrouve très peu de chevaliers au coeur pur ou possédant des idéaux affirmés...Mais le fait d'être chevalier signifie avoir fait allégeance à un suzerain et/ou à une cause ( moines-chevaliers des templiers ou des hospitaliers lors des croisades...), trait que l'on retrouve dans la définition du paladin dans les RO..?! :rolleyes: :D

Par Uther Pendragon le 18/6/2001 à 15:30:00 (#6938)

Je suis assez d'accord avec ce qui a été dit (j'ai tout lu :p) : les auteurs anglais ont allégrement puisés leur inspiration dans les chroniques des chevaliers teutoniques, des templiers, ou des 'purs' cathares, durant les croisades (on comprend d'où vient cette idée de 'cause divine', allant parfois jusqu'au fanatisme)...

D'ailleurs, pour ceux que ça intéresse, je vous conseil la lecture de la trilogie de Peter Berling (les Enfants du Graal, le Sang des Rois et la Couronne du Monde), des romans historiques basés sur les écrits de Guillaume de Rubrouck.

Et dans le même esprit, on y apprend notamment d'où vient le terme "assassin" : ils sont présentés comme les adeptes d'une secte secrète (fondée en syrie si ma mémoire est bonne), que l'on appelait les "hashashin", car ces membres usaient et abusaient du haschich...
D'un coup, je comprend mieux le comportement de certains assassins qui hantent ce forum. ;)

Par khelben le 18/6/2001 à 19:24:00 (#6939)

Moi aussi jai tout lu nananananereu !
Je voulais juste savoir : d'ou vient le fait que les paladins ont des sort ? :confused:

Par eden le 18/6/2001 à 19:39:00 (#6940)

Pour les assasins c est une hisoire qui na jamais pu etre verifies mais il serait question du viex la montagne , un curieux " seigneur vivant dans un nid d aigle fermant l acces d une vallee .

Ce seigneur aurait eu connaissance de diverses plantes allucinogenes , allie a sa connaissance ( ou a l ignorance de ces subordonnes ) il reussit a creer une " legende " celle ci aurait voulu que les hommes qui accepterais de le servir ai acces au paradis Arabes grace aux puissantes relations de leur maitre .
Il faut note a quoi ressemblait ce paradis .. Les Hommes qui etaient designe comme assassin etait endormi par de puissants somniferes puis transportez vers la vallee ou etait construite une citee merveilleuse peule de belles choses ( ainsi et la les Musulmans moderes me corrigeront peut etre ) de magnfique jeune fille destinne a satisfaire les " elus " .
Apres un court sejour dans la valle les "elus " en etait sorti avant de se reveiller en presence du seigneur qui leur annoncait qu il pourrait a nouveau atteindre le " paradis " pour peu qu il meurt a son service ...

Et oui il etaient donc de parfaits soldats , volontaires pour mourir !!! En quelques annees ses assassins eurent agis sur la quasi totalite de l empire Syriens ( alors tres devellopes bien que les prophetes alors encore majoritaires se heurtait deja au futurs fidele de mohamet .. (mais c est la une autre histoire )

L histoire pris fin d une facon assez peu credible , mais parmi les differents versions connuent celle qui est le plus plausible serait que les seingeurs survivant aurait attaque la citadelle .

Ainsi aurait ete fonde la secte des "Ashashin" .


(Sdl d avoir fait aussi long =) )

Par Maharal le 18/6/2001 à 20:24:00 (#6941)

L'ordre religio-militaire des "hashishin" a bel et bien existé, et exercé son influence dans tout le proche orient. L'assassinat de haut dignitaire politique ou religieux (le vizir Nizam Al-Mulk par exemple) en témoigne. De plus les croisés ont eu fort à faire avec les membres de cet ordre (meurtre du "Roi latin de Jerusalem" Conrad de Montferrat).

Il semble que son fondateur ait été un certain Hassan Sabah (le vieil homme dans la montagne). Cet auguste personnage, assez mysterieux il est vrai, a permis aux ismaeliens (secte religieuse minoritaire de l'islam) en 1090 de se revolter contre le joug des turcs seljoukides sunnites (le sunnisme étant la religion majoritaire traditionnielle), à partir de sa forteresse d'Alamut. Il a donc fondé un ordre religieux qui s'est perpetué pendant presque deux siècles. Cet ordre a été balayé en 1256 avec le reste par l'invasion mongole.

Tels sont, grosso modo, les faits qui nous sont connus.

Maintenant voici qu'arrive Marco Polo avec ces gros sabots, prétendant avoir tout vu du monde. Ce qu'il dit à la base est vrai, l'ordre religieux d'Alamut existe bel et bien, et assassine ceux qui à son goût menacent la religion islamique, mais Marco faut toujours qu'il en rajoute trois caisses. Il parle alors de "fumeurs de hashish", et de "vallée merveilleuse" où coulaient dans les canaux d'irragation le miel, le vin et le lait (sic :rolleyes: ). Toujours est-il qu'avec le tollé médiatique de son récit en Italie, la légende passe en occident, et que les italiens infléchissent le mot "hashishin" employé par Marco Polo en "assassino". D'où assassin.

Hum... Pardon de n'être pas Caepolla.
:)

[ 18 juin 2001: Message édité par : Maharal ]

Par Caepolla le 18/6/2001 à 20:34:00 (#6942)

Quelle cloche ce Marco Polo quand on y pense. Un peu de plus et notre planque pépère était découverte.

*fait tourner*

[ 18 juin 2001: Message édité par : Caepolla ]

Par Daynos le 18/6/2001 à 22:20:00 (#6943)

1. Copier
2. coller
3. déconnecter
4. lire
5. commentaires éventuels...

:D

Par Daynos le 19/6/2001 à 19:37:00 (#6944)

Me revoilà... Et là je dis qu'il en faudrait plus souvent des topics comme ça, ça ferait remonter la moyenne au bac de nos membres, pour ceux qui ne l'ont pas déjà ;)

Par eden le 19/6/2001 à 23:42:00 (#6945)

Bien d accord avec toi , ( c quoi le bac sur le marche du taf ? )

Par kelden's le 20/6/2001 à 2:13:00 (#6946)

En continuant sur le même trait saviez vous que le Palladisme avait été une religion en Italie?

Et contrairement à se que le nom reste présager c'était une secte Satanique avec des pratiques sexualo-magique!

P.s. je sais ça ça pas vraiment de sens mais c'est pour instruire comme la si bien dit Daynos ;)

Par Malagant le 20/6/2001 à 5:43:00 (#6947)

et le paludisme...
c'est une maladie :D

Par Jarak Elerion le 20/6/2001 à 13:36:00 (#6948)

Si vous êtes intéressés par l'ordre des Assassins, vous devriez lire "Samarcande" d'Amin Maalouf, ainsi que tous ses autres livres, tous passionnants ("Léon l'Africain"; "Les Croisades vues par les arabes")... :)

Par Caepolla le 20/6/2001 à 13:54:00 (#6949)

Dans un autre genre, le Pendule de Foucault de Umberto Eco est excellent : la secte des Assassins y cotoie les Templiers avec d'autres éléments de notre tradition ésotérique dans un joyeux mic-mac.

De Maalouf, j'avais bien aimé Le rocher de Tanios aussi. Mais le propos y est un peu différent.

Par Kastïelle de Démétaire le 20/6/2001 à 15:44:00 (#6950)

Ben moi j'ai une manier simple d'expliquer ce qu'est q'un paladin dans DnD. Le paladin est un gentille gas pas très futer qui crois que le bien et toujours gagnent et doit triomphé du mal qui lui est très mal (a oui très) seulement comme il n'a jamais du aller plus loin que la 6 ém on n'a jamais du lui apprendre en philo que le l'ordre née du chaos et que inversement le chaos née de l'ordre et que toute chose a besoin de son exacte opposée a l'extréme pour pouvoir lui même exister (heu vous suiver là?).

Par Mac Kendran le 20/6/2001 à 18:40:00 (#6951)

ça c est le genre de paladin qui n as pas de RP :p

Par Kastïelle de Démétaire le 21/6/2001 à 15:04:00 (#6952)

Débat lancé par Mac Kendran:
ça c est le genre de paladin qui n as pas de RP :p


LOL oui mais j'ai jamais vue (enfin là je ment :rolleyes :) de paladin tuer et massacré de jeune veuve innosante moi non? :confused: :p

Par Caepolla le 21/6/2001 à 17:10:00 (#6953)

Bah si. Il sutffit de voir l'exemple de celui qu'on appellé le Prince Noir (le prince de Galles, je crois, pendant la Guerre de Cent-ans).

Celui qu'on appelle le Prince Noir est considéré comme un modèle de paladin pour les anglais. Un peu comme le chevalier Bayard ou Jeanne d'Arc en France.

Alors que du côté français, il fut considéré comme envoyé du diable : on rattache même une prophétie apocalyptique de Nostradamus à son sujet. Et la liste des crimes que lui prêtaient les gens de l'époque est énorme.

L'anti-paladin, c'est le paladin d'en face. :)

P.S. : on pourrait aussi parler de Gilles de Rais. Fidèle lieutenant de Jeanne d'Arc, avec toutes les vertus du paladin de roman. Cela ne l'empêchait de pratiquer des viols et meurtres d'enfants au cours de messes noires ...

[ 21 juin 2001: Message édité par : Caepolla ]

Par kelden's le 21/6/2001 à 18:30:00 (#6954)

On pourais en dire des centain d'autres comme Dracula, Hitler, Éric le rouge(un parfais paladin barbare) etc...

Par Horrigan le 21/6/2001 à 20:12:00 (#6955)

Je sais pas qui a dit que le mal n'est qu'un point de vu, mais visiblement il avait raison...

Et comme autres paladins, meneurs de grande "cause", on peut aussi parler de Vlad Tepes l'Empaleur, un croisé, qui effrayait les Turcs et les Ottomants par sa barbarie. Il a d'ailleur donner naissance à Dracula dont parle Kelden's.

Et y avait aussi Torquemada, le plus sanguinaire des inquisiteurs (des milliers d'"heretiques" à son actif)

mmmh...c'est con que j'ai pas été d'humeur aussi studieuse y a quelques jours pendant le bac :D

[ 22 juin 2001: Message édité par : Horrigan ]

Par kelden's le 22/6/2001 à 4:26:00 (#6956)

Débat lancé par Horrigan:
Il a d'ailleur donner naissance à Dracula dont parle Khelben.



C'est Kelden's pas Khelben :p

Par Horrigan le 22/6/2001 à 8:56:00 (#6957)

Oups, autant pour moi. *corrige vite son message*

scuse moi mais la polio des doigts fait des ravages ces temps ci chez moi :D

Par Borld Re le 2/7/2001 à 9:46:00 (#6958)

ARF.... Un paladin c'est quelque chose qu'on doit dégomer, trucider au plus vite, ça ne sert qu'à bousiller la vie de brave garçon comme moi. :D

Par Artemis le 2/7/2001 à 17:23:00 (#6959)

Débat lancé par Caepolla:
Bah si. Il sutffit de voir l'exemple de celui qu'on appellé le Prince Noir (le prince de Galles, je crois, pendant la Guerre de Cent-ans).

Celui qu'on appelle le Prince Noir est considéré comme un modèle de paladin pour les anglais. Un peu comme le chevalier Bayard ou Jeanne d'Arc en France.

Alors que du côté français, il fut considéré comme envoyé du diable : on rattache même une prophétie apocalyptique de Nostradamus à son sujet. Et la liste des crimes que lui prêtaient les gens de l'époque est énorme.

L'anti-paladin, c'est le paladin d'en face. :)

P.S. : on pourrait aussi parler de Gilles de Rais. Fidèle lieutenant de Jeanne d'Arc, avec toutes les vertus du paladin de roman. Cela ne l'empêchait de pratiquer des viols et meurtres d'enfants au cours de messes noires ...

[ 21 juin 2001: Message édité par : Caepolla ]

Oui mais en l'occurence ici il ne s'agit pas de paladins. Au 14ème et 15 ème s. parler de "paladins" pour le Prince Noir ou Gilles de Retz est anachronique.
A la fin du Moyen-Age il y a deux sens à ce mot paladin :

- le paladin comme "chevalier" mythique, image véhiculée par les chansons de geste en nette recule à cette époque mais qui imprègne encore fortement la culture et l'imaginaire nobiliaire.

- le paladin est un terme aussi que l'on trouve parfois utilisé pour désigner ces chevaliers de basses extractions qui gagnaient leurs croûtes en faisant la tournée des tournois : ce mot "paladin" prend là donc un sens plus péjoratif et cette tournure est importante, elle marque une évolution de culture et de sensiblités dans l'ordre nobiliaire et la société en générale en cette fin de "Moyen-Age" troublée en occident ; elle est révèlatrice ni plus ni moins de la crise du modèle féodal.

Pour continuer à apporter des petites précisions historiques (c'est plus fort que moi -désolé c'est mon job-) :

- Pour le Prince Noir, oui il a été vu comme un modèle de chevalier par ses contemporains anglais- mais à une époque de crise du modèle identitaire chevaleresque- Ce n'est heureusement plus le cas aujourd'hui, quoique qu'il faudrait sonder la culture historique de l'anglais moyen d'aujourd'hui. On qualifierait aujourd'hui le Prince Noir de criminel de guerre (et l'un des pires du 14ème s. occidental, heureusement il n'a jamais été roi d'Angleterre) avec ses chevauchées meutrières surtout dans le Languedoc (le languedoc de l'époque plus vaste que maintenant, le Prince de Galles était aussi Prince d'Aquitaine) où enfants,vieillards et femmes (celles-ci étaient systématiquement violées comme cela était d'usage) étaient embrochés sous ses ordres.

- Pour Gilles de Retz, c'est une affaire compliquée, mais si il été compagnon de Jeanne d'Arc, on lui à jamis prêté (sauf peut-être sa propagande personnelle et encore faudrait y regarder de près !) des vertus de "paladins" de roman ! Pour le reste il y aurait long à dire sur ce perso mais le cadre de ce post n'y convient pas.

Voilà, c'étaient des petites précions que je me sentais un peu obligé d'ajouter, personne les lira mais je m'en fous !
En tout cas bravo Caepolla d'avoir lancer ce topic et d'avoir su si bien remonter à l'origine de ce mot !

Par Maharal le 2/7/2001 à 17:49:00 (#6960)

Débat lancé par Artemis:

personne les lira

Si, moi.

Merci Artemis de participer sans compter à mon enrichissiment culuturel.

La culture c'est comme les parachutes; quand on n'en a pas, on s'écrase

:)

[ 02 juillet 2001: Message édité par : Maharal ]

Par Caepolla le 5/7/2001 à 12:37:00 (#6961)

Excellent, Artémis. Merci bien pour ces précisions (surtout que l'histoire n'est pas du tout ma spécialité).

En revanche, je les découvre en retard : vacances obligent. :)

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