l'étoile qui brillait sur mon berceau était noire

Par alahys le 21/3/2002 à 21:54:11 (#1151496)

Lorsque je viens au monde, c’est le visage de ma mère que mes yeux virent en premier. Il était triste et maladif, bon nombre d’hématomes le coloraient, et l’on pouvait voir dans le regard une sorte de terreur résignée. Tout juste sortie de ses entrailles, elle m’enveloppa dans un drap de toile et me dissimula dans un panier au fond d’une pièce sombre. Je ne pleurais pas, peut-être savais-je l’enjeu de mon silence. Bientôt un homme entra, mon père semblait-il, il était ivre mort, et lorsqu’il comprit que l’accouchement avait eu lieu, se mit à hurler
-Ou est mon fils ? Chienne !
il courait déjà vers le berceau vide
-il est mort né, répondit ma mère essayant de montrer une voix ferme
-tu mens femelle ! Ou est-il ?
Pourquoi ai-je crié ? Je ne saurais dire, la voix gutturale de mon père ? Les cris de douleurs de ma mère, tombant sous les coups ? Mais à mes plaintes mon géniteur s’approcha du panier. Soulevant le drap, il vit que je n’étais pas l’enfant qu’il désirait, et se retourna vers ma mère, l’acheva d’un coup de pied, en criant
-crève charogne! tu n’auras su que m’apporter du malheur.
Ma vie commençait, mon père m’épargna, non pas qu’il eut le moindre sentiment, mais il s’était effondré dans un sommeil éthylique.

Par Desdemone le 21/3/2002 à 22:05:46 (#1151604)

...

Par alahys le 21/3/2002 à 23:28:40 (#1152006)

Les jours qui suivirent, je ne vis que très peu mon père, sa sœur, femme avisée, avait pris soin de m’enlever de sa vue. Puis les choses se calmèrent, mon père presque touché d’avoir massacré ma mère, sûrement parce qu’elle n’était plus là pour subir ses colères, finit par m’accepter, je grandis au milieu de cette famille, dans l’in affection totale, et ne m’en plains pas. Lorsqu’on a connu qu’une chose on la prend pour universelle. Au lendemain de mes 15 ans, pourtant, les choses basculèrent. Mon père, toujours aussi ivre, entra assez tôt à la maison, et me surpris encore levée. Je prenais soin, le soir, de l’éviter systématiquement. Son regard sur ma personne ne me trompait pas. Il s’approcha et me saisit le poignet..
-hummm tu as grandi toi !
essayant de défaire l’étreinte, je glissais quelques mots ordinaires
-Ton repas est servi
-viens, approche ma fille…embrasse ton vieux père…qui n’a pas eu d’amour depuis si longtemps
Tout en parlant, il s’était approché de moi et me serrait maintenant de très près, je pouvais sentir son haleine fétide dans mon cou. Je reculais encore vers la table, essayant avec ma main libre de défaire les doigts sur mon poignet.
-Tu as peur ? Souffla t il, haletant.
-viens manger …dis-je dans un gémissement
Brusquement il m’enserra la taille et essaya de m’embrasser, ma main libre errait dans mon dos, sur la table toute proche. Je me saisis d’un couteau.. et d’un geste prompt l’égorgeais…
Je restais longtemps, à le regarder se vider de son sang, aucun mot ne sortit de ma bouche, aucune larme de mes yeux, aucun remord de mon cœur…

Par Hasia le 22/3/2002 à 19:16:06 (#1155183)

:lit: :chut:

Par alahys le 23/3/2002 à 16:09:34 (#1159532)

Bien sûr, je finis par disparaître, pour ne pas avoir à me justifier, la justice humaine étant trop aléatoire à mon goût je décidais de me cacher. L’antre des voleurs me fit bon accueil. Je devais tuer quelques mauvaises gens et j’étais tranquille, je fis ce travail sans peine, mon dégoût de l’humanité était arrivé à son paroxysme. La mort d’Edgar Gimpleston ne me toucha pas le moins du monde, celle du frère d’Amandra me fit sourire et massacrer Shadeen fut un plaisir. Ma voie était tracée, j’appartiendrais à Ogrimar et le servirais pour devenir son héros.




Alahys,

je vous hais humanité corrompue

Par Attila le 1 le 24/3/2002 à 20:38:42 (#1168837)

:lit:

Par Lord Byron le 24/3/2002 à 20:41:30 (#1168861)

moui,mais encore?:rasta:

Par alahys le 2/4/2002 à 6:37:17 (#1211108)

Mes projets s’étaient réalisées au-delà de toute espérance, Ogrimar avait fait de moi une belle néphilim fière de ne plus ressembler à cette humanité corrompue. Pourtant, ma haine, n’était toujours pas assouvie, plus je tuais, plus je faisais le mal, et plus il me fallait le faire, je n’avais pas un instant de satisfaction, le mal qui me rongeait, était chaque jour plus présent. J’étais pétrie de haine et m’en nourrissais. Je décidais de revenir devant l’Oracle, remettre ma foi aux mains de mon dieu. Le voyage, fut plus facile, je connaissais la route, mais mon esprit était troublé cette fois, mes convictions moins fermes, j’attendais cette nouvelle rencontre avec appréhension.

Par Cypress Wyrm le 2/4/2002 à 11:03:39 (#1211695)

N'ecoutes pas ces gueux qui ne lisent que textes sans jamais les comprendre ... l'ami !


La haine engendre la haine ...
la peine parseme le dilem
mon humble demeure t'es ouvert ogrimarien, mon pere t'accueillera avec tout le respect que tu merites ...
Puisse le malefisme vaincre tes enemis ...

Le Maitre ogrimarien, Moritheus, est maitre des lieux de Jarko .... la ou tu pourras t'entrainer avec toute l'aide que l'on pourra ... evitant toutes attaques fantomes et meprisant tous gardes entrant en cette demeure !


Cypress Wyrm, Maitre d'Arme d'Arakas

Par Magister le 2/4/2002 à 14:59:13 (#1212646)

Quel histoire ! :lit:

Par Exon le 2/4/2002 à 16:55:16 (#1213309)

*entends l'histoire*

*se dit qu'il devra faire attention de ne pas tomber dans la decheance de la violence*

*veux quand meme devenir nephilim pour prouver au monde que certains peuvent etre bon*

*s'en va en meditant ses pensées*

Par Ambre Ghorg le 2/4/2002 à 18:08:46 (#1213840)

*une bien triste histoire en vérité*

L'homme n'est peut être pas la créature la plus parfaite....
Son âme est faite de reliefs étranges et de chemins sinueux...

Certains paraissent bon d'autres moins, mais aucun n'est pur...

Ne faites pas d'une généralité votre expérience douloureuse, apprendre a aimer et a pardonner est bien plus difficile que de punir et de tuer....
Ne vous complaisez pas dans la facilité, tournez vous vers les êtres qui vous ont fait du mal et regardez les dans les yeux...
C'est beaucoup plus difficile que de s'approcher d'eux dans la nuit et de les égorger...

Par Dragonwolf le 2/4/2002 à 20:23:50 (#1214651)

Jolie histoire Ala...
Je te comprends mieux maintenant...
Tu me serais presque agréable si tu arretais avec tes bisous tout le temps...
Pour mieux supporter les humains, ignore les, tu verras ta vie sera plus agréable... Ou alors tortures en quelque uns.. Je te montrerai, j'ai un nouveau rituel fort sympathique...

Par alahys le 2/4/2002 à 21:08:15 (#1214967)

je n'ai trouvé que cela pour t'agacer Dragounet :) et comme tu n'es pas humain et que finalement tu fais parti des rares que je supporte

bisous :p

je suis d'accord pour apprendre tes méthodes de torture, cela me servira j'en suis sure

Alahys....

Par Dragonwolf le 2/4/2002 à 21:16:26 (#1215019)

Provient du message de alahys :


bisous :p

Boule de feu... boule de feu... comment on fait ce sort déjà?
Grumph....
Bisoutera bien qui pestera le dernier...

Par alahys le 2/4/2002 à 21:17:44 (#1215027)

:mdr: :mdr: :mdr: :mdr:

Par alahys le 5/4/2002 à 18:13:51 (#1231651)

C’est bien dans le couloir qui mène à l’Oracle, prête à prononcer le « oui » attendu, que je me suis ravisée. Je n’avais plus foi en ce dieu dont je n’assouvissais jamais la faim de crimes. Je me sentais seule, toujours si seule. Quand, venant de nulle part, elle m’apparut, petite vieille, toute ridée, habillée de noir de la tête aux pieds, elle souriait laissant voir des dents usées couleur ivoire.
-Tu hésites petite fille ?
-JÂ’ai 18 ans madame !
-pour moi tu nÂ’es quÂ’une enfant rit-elle
-Pour moi j’ai l’age d’être appelée jeune fille !
Elle fit mine de ne pas entendre
-Ogrimar ne te satisferait-il plus ? petite fille, elle avait insisté sur les derniers mots
-Je n’ai pas encore saigné une vieille, dis-je hors de moi, la lame en avant, mais cela ne saurait tarder.
Un petit « poufff » se fit entendre et ma gênante avait disparu. Je la cherchais, mais seul un rire sarcastique me confirmait sa présence invisible. Je balayais inutilement l’air de quelques coups de dague, puis fit mine d’ignorer le rire. Je me tournais vers la porte de l’Oracle, prête cette fois à entrer.
-Attends ! Ordonna la vieille en réapparaissant.
-Ecoute-moi un instant, et tu pourras ensuite franchir cette porte.
-Sinon ?! dis-je dÂ’un ton provocateur
-Sinon…..Un bruit assourdissant de tonnerre se fit entendre… un rire démoniaque s’en suivit.
Le peu de sagesse qui mÂ’habitait me fit, me raviser et je me tournais vers mon interlocutrice
-Je vous écoute dis-je avec un soupir de mécontentement.
Elle sourit à nouveau de toutes ses dents.
-Tu en as assez de servir ce dieu benêt qu’est Ogrimar, il n’est que colère et haine, combat en tous genres. L’aboutissement de ta quête de purification de cette humanité corrompue n’est pas auprès de lui. Un seul et Unique est à même de te montrer le chemin, Lui seul est celui qui Juge….Rejoins –le… Il saura te donner une tâche, et enfin tu trouveras l’apaisement.
-CÂ’est tout ? dis-je dÂ’un ton revanchard
-C’est tout répondit-elle en disparaissant toujours le sourire aux lèvres
Je me retournais pour ouvrir la porte, puis murmurais-je
-Mais qui est-il ?
Une tornade semblait s’être introduite dans la pièce, mes cheveux et ma robe s’envolaient,
-L’Haruspice…..Soufflait le vent, de nouveau ce rire démoniaque retentit.
Je nÂ’avais plus envie dÂ’ouvrir cette porte, jÂ’incantais un sort de rappel, et me dis que je retournerais voir lÂ’Oracle un jour meilleur