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Complainte de la tourmente : Une pointe au coeur

Par Kaesryn le 19/3/2002 à 6:20:19 (#1136892)

Une pointe au coeur

De l'acéré au tranché si serein
L'ironie latente d'un soir sans lendemain
La main tendue coupée en son sein
Le coup part sans prévenir , malin

Le coeur vole en éclat complet
Le vide qui se forme alors parait
Froid de son néant , sans attrait
Et doucement s'étale comme jamais

Perdre sans devenir uniquement
Perdre sans savoir où cela va vraiment
Perdre pour toujours lentement
Perdre comme jamais soudainement

La pointe se fige dans la chair consummée
La douleur fulgurante s'éteint terrassée
Par cette petite mort qu'est la Vérité
De n'être plus qu'un souffle inanimé

Perdre en cette fatale nuit
Ce qu'on pensait de plus cher , un ami
Se sentir moins que rien , avilie
Par ce sentiment de manque établi

Ne reste plus que la souffrance
N'écouter que son coeur en transe
N'être qu'un muscle creux sans sens
Et le froid encore , cette différence

Seule encore face à tous réunis
Seule regardant la Lune qui s'est enfuie
Blâfarde entre les nuages infinis
Et cette musique pianotée sous la pluie

Un mot en cache un autre cinglant
La voix résonne mais ne se repent
Continue son oeuvre d'indécent
Sinistre massacre que le dedans

Encore une fois le pardon s'imisce
Mais il est rejeté au sacrifice
Et encore les remords qui subissent
Le malheur subsiste ,qu'on en finisse !

Pourquoi le mot n'en appelle pas l'explication
Qu'une fois au moins s'interpose la discussion
Mais cinglante est la réponse , sommation
Rien de moins que l'abandon

Une dernière larme et la tête se lève
Dans les douces brûmes , dans le monde des rêves
Repartir d'où l'on vient , sans trêve
Pas de retour possible face au glaive

Un regard tourné vers les souvenirs
Et du coeur s'échappe un profond soupir
D'une vie heureuse passée en rires
D'une fin pour une pensée mentir

Retomber le desespoir en cette fin de vie
Retomber l'élan qui nous pousse d'ici
Et reprendre l'errance d'abrutie
De ne comprendre que les incompris

Ne plus trouver de mots pour cà
Ne plus pouvoir se relever de là
Rester abassourdie sans voix
Quitter l'idée même du trépas

Continuer plus loin sans main à tenir
Sur le chemin qui fait souffrir
Pour peut être arriver à se retenir
De courir en arrière et de le sentir

Contre soi , dans ses bras
Contre sa peau encore une fois
Sentir l'ami sourire de joie
Devant le retour , pourquoi ?

Faire un souhait en cette triste nuit
N'avoir jamais connu ce temps de sursie
Devoir peut être oublier le suivi
D'un ami qui en cette tragique nuit s'enfuit

L'espoir s'éteint comme cette flamme qui vrille
Le vent souffle ce froid qui vacille
S'enfonce comme une lame dans la petite fille
De la peur soumise à la faucille

La latence se fait plus forte au possible
La tête ne réagit plus au crédible
Le coeur s'oublie , même le sensible
Et s'ouvre devant soi l'univers des possibles

S'arrêter là mais n'y jamais revenir
Comme un souffle amical qui va se ternir
Comme un visage qui s'efface , en finir
Comme un murmure , plus qu'un souvenir

Et toujours cette fin qui s'échappe drue
Qui s'éloigne pour ne plus être vue
Qui ne veut pas que le dernier mot soit tû
Qui ne veut accepter le malheureux dû

Cette nuit j'ai perdu un ami
Plus cher encore que mes parents , ma vie
Cette nuit j'ai vu ce qui se définit
Par la douleur intense , celle d'une Nuit

Et peut être jamais je ne le reverrai
A cela on n'y peut rien , qu'accepter
Mais alors que devient la Chimère blessée
Qu'un petit bout de femme à peine terminé

Savoir que plus jamais on ne verra
En ce petit bout de femme , en soi
Cette femme aux qualités des fois
Qui se cachent pour que personne ne voit

Et encore le coeur qui hurle sa rage
De n'avoir pas su au bon moment être sage
De n'avoir pas su dire les mots , dérapage
Et plus d'ami dans les parages

La souffrance se fait plus forte et le coeur
Hurle , se débat sans que jamais la rancoeur
Ne remplace le desespoir et la douleur
D'avoir perdu ce rien qui fait chaleur

Ecouter le silence autour de soi
Qui murmure , s'amplifie pour que parfois
Les larmes tarissent un instant de voix
Et laisse la lourdeur pointer un doigt

Vers ce petit rien qui se débat sans fin
Pour pouvoir accéder au sombre dessein
D'une réponse qui vienne enfin
D'un sourire énigmatique du destin

Pouvoir entendre sa voix une fois encore
Pouvoir toucher sa main et lui signifier dehors
Qu'au dedans on pleure comme un tendre essor
Devant ce qu'on pense être un désir du sort

Comme un poème qui exprime sans raison
Un coeur qui hurle à la passion
D'une vie ratée et sans explication
D'un ami qui part sans expression

La peine envahit l'espace de l'incomprise
Qui espère tant que la douce brise
Lui amène des nouvelles sans entremise
Mais encore un mot et tout se brise

Se rappeler de ces mots de colère dits
En un soir de malentendu , en cette nuit
Ne pouvoir plus te parler , pas suivi
Pourquoi encore une fois ? c'est pas fini !

Ne me dis pas que c'est fini je n'y crois pas
Je ne peux imaginer que ca soit comme cela
Que je ne puisse plus te dire des fois
Que je ne vais pas bien ... que ca fait mal là !

Encore une fois ne me laisse pas !
N'oublie pas ces projets , toi et moi
Des rires entre deux conversations plus las
La langueur et la peur m'étreint plus bas

Ne plus pouvoir te dire ces simples mots
Ne plus pouvoir te faire comprendre ces maux
Ne plus pouvoir ouvrir un coeur gros
De cette peine que je ressens , voilà

Que j'en pleure encore , petite idiote soumise
Au devenir d'une amitié qui s'enlise
Fragile et indomptée pour les entremises
Double visage qui s'effrite promise

A ne plus jamais aimer un ami comme cela
A ne plus s'ouvrir pour ressentir l'effroi
De n'avoir plus qu'une chose en soi
Ce terrible et si insensible désarroi

Perdre en une nuit tout ce qui comptait
Pour des mots qui soudainement se sont faits
Créés par un quiproquo douloureusement muet
Toi qui disais toujours qu'il n'y avait rien à gagner

En une vie tant de tourments répétés
Qu'une autre vie ne suffirait pas à les effacer
Que la douleur m'éclaire et la tourmente oubliée
Mais cette promesse faite je la tiendrai

Par Fanette le 19/3/2002 à 6:38:17 (#1136907)

(qu'une chose à dire : poignant) :sanglote:

Se débattre

Par Kaesryn le 19/3/2002 à 6:58:20 (#1136935)

Se débattre

Comme dans l'eau se débattre immergée
D'un seuil nouveau de tolérance oublié
De la douleur qui le coeur encore accaparé
Soupire de la haine qui s'élève de soi purifier

Envie de casser ce rien qui tient encore debout
Cette vie qui sans un sens palit ce petit bout
De femme sans un regard pour en dessous
De cette crainte de n'être plus rien pour beaucoup

Qu'un seul être s'en aille et le monde s'en arrête
Qu'il s'en éloigne et le temps se sent bête
De ne pouvoir qu'égrener seconde sans fête
Sans pour autant qu'espoir ne guette

Pour que jamais ne recommence cette douleur
De voir son âme errer sans sa soeur
De sentir se déchirer au dedans le coeur
Oh oui ... que plus jamais ne vive cette peur

Eloigner la honte d'un geste furieux
Pour relever la tête et faire de son mieux
Pour revenir à l'ancienne jeune sans talent désireux
Mais au moins pouvoir faire ce voeu

D'une boîte à musique qui murmure
Dans la nuit encore sa chanson si pure
Qu'égraine un mécanisme plus si sur
Mais qui marche encore , sacrée tournure

D'une amitié basée et éteinte sans fin
Toujours garder cette espoir divin
D'une réponse entrevue en vain
Dans un rêve qui ne se fait devin

Arrêter peut être un jour de crier
Ce que son coeur parfois tait
Cette petite douleur qui transparait
Dans chaque mot , chaque geste fait

Un jour réaliser ce qu'on perd vraiment
En ce jour qui pleure aussi pourtant
De cette pluie qui tombe inexorablement
Sur une larme pour la cacher sensiblement

Remercier malgré tout pour ces joies
D'avoir pu passer du temps avec toi
D'avoir suivre tes conseils plein de foi
Et de te dire : Je t'aime , tu sais , toi

Toi l'ami qui dans l'Ombre sourait
Malgré les querelles et les désarrois muets
Toi qui était là auprès de l'oubliée
Qui toute seule souvent pleurait

Maintenant continuer le chemin
Seule sans à prendre une main
Qui se tendait vers le destin
Même les projets châteaux vains

Pas dire Adieu parce que ca fait mal
Pas dire ce mot tabou ce vénal
Qui prend sans rendre qui rend fatale
La blessure de perdre ton aval

Pas dire Adieu parce que c'est faux
C'est mentir ,ce n'est pas vrai ce mot !
Dis leur à tous ce que l'on vaut
Toi et moi réunis face aux autres défauts

Et encore cette rangaine qui pleure
Ce hurlement de malsaine terreur
Qui terre l'enfant dans le profond coeur
Qui oppose le visage d'un doppelganger

Pas dire Adieu mais se laisser aller
Se battre encore un peu tu sais
Mais remplir sa part de la promesse murmurée
D'avancer coûte que coûte et ce malgré

Par Miroir de la nuit le 19/3/2002 à 8:00:16 (#1136988)


Comme une promesse murmurée
Que la douleur de l'abandon
M'avait fait oublier.

Comme une chance de pardon
Pour les deux désespérés
Parce qu'existe, l'espoir de relever
Au moins une fois le menton.

Contre l'envie de quitter l'horizon
Et se fondre, enfin, dans le néant.

Pour avoir tiré une larme séant
De la sécheresse, du doute qui est mien.

Pour tenter et espérer une nouvelle fois
D’oublier la douleur et d’avoir foi en toi
Ton intuition était bonne, s’il te plait viens...

Par Elistrae le 19/3/2002 à 8:15:37 (#1137015)



Celle qui crie au desespoir
Celle qui versa des larmes ...
Est maintenant happée par un beau filet
Celui du sommeil , porteur de reves ...
Celui de son pardon murmuré ...
Toi qui est le miroir des larmes de la Dame
Mille etoiles qui scintillent ...
Patiente ...
Car au reveil , a l'aube de sa journée ...
Elle viendra ...


Par Miroir de la nuit le 19/3/2002 à 11:08:38 (#1137406)

Chance passée
Espoir oublié
L'on verra demain
Si la lune se lève
A nouveau
Si là bas il y a
Quelque chose d'autre
Quelque autre
Ou juste l'absence
Présence de la négation

Par Kaesryn le 19/3/2002 à 21:54:04 (#1140752)

Je la regardais , la belle endormie
Quant à l'aube elle s'étira et s'allongea
Pour se plonger dans ce monde des onnis
Celui qu'elle affectionnait , loin de là

Je la regardais gémir et pleurer
Comme une autre partie de moi même
Bien plus affectée que désiré
Se déchirant son jeune visage blême

Au crépuscule s'éveilla enfin
Son corps endolori et brisé
Puis se redressant elle vint
A la réponse dans un coin oublié

Larmes de douleur d'avoir tout raté
Encore une fois de ne pouvoir
Venir dans l'heure , encore décevoir
Mais interdiction de s'en aller

Trop attendent depuis longtemps
Et trop tard semble t'il déjà
Alors au petit matin reviendra
Tenter la chance et le vent

De n'avoir porte fermée en face
Peut être la haine dans un visage
Et la peur de ne rencontrer que glace
Dans cet ami autrefois si sage

Mais que faire lorsque décision
Prise au matin de la petite endormie
Se fait sans réponse ni explication
Dans ce qui fut sa terrible Nuit

Promesse tenue qu'au petit matin
D'un jour meilleur sera présente
La fautive qui au lendemain
De la crise non point sanglante

Sans faute alors elle le dit
Qu'à l'aurore d'un jour nouveau
Avec un soleil se levant plus beau
Elle sera la au repos de la Nuit

L'aube se fait crépuscule et alors
L'endormie prend les vents qui la porte
Vers cet ami qui subodore
La perte de la petite sorte

Elle arrive maintenant espérons
Et sera acceptée sans facon
Espérons le Oh oui vraiment
Que cela ne finisse point en guerre de clan

Par Saratan LooWang le 19/3/2002 à 21:58:04 (#1140779)

aime toujours :lit: Kaesryn

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