Un château de cartes de plus ou de moins...

Par Le Roi de Larme le 16/3/2002 à 12:23:53 (#1124387)

Môssieur se prélassait sur la plage, comme un roi sur son trône. Le vieil enfant prodigue avait une fois de plus fugué pour revenir quelques temps plus tard, le sourire désarmant et le vague à l’œil. L’icare, faute d’avoir perdu des ailes qu’il n’a jamais eu, les avait repliée, et allait une fois de plus ordonner à la vie de la laisser voir ses amis, ses frères et ses ennemis.

« Un, deux, trois, et vit l’Hi-so-ka !»

Il était revenu, les mains dans les poches et la chevelure longue, hirsute , comme si il venait de passer une excellente nuit dans les bras de l’oubli, en vil faquin qu’il est. Il avait une fois de plus joué à pile ou face avec la vie, et comme à l’accoutumée, ne lui avait pas laissé le choix de la victoire. « Face je gagne, pile tu perds. » lui avait il adressé, avant de jeter la pièce.

« Quatre, cinq, six, pour rendre Jus-tice ! »

Une marionnette déchue, il aimait à penser qu’il était maintenant devenu un pantin sans fil. Il avait risqué sa vie et le peu d’esprit qui s’érigeait encore en récif sur sa mer de folie pour devenir libre. Un homme, en somme, diraient les mauvaises fois.
Il était en train de tricher en faisant son château de cartes : il les plantait dans le sable pour en assurer la bonne prise, et consolidait les échafaudage du même ciment. Il adorait faire ça, et pas seulement parce que c’était un hommage à son meilleur ennemi, il l’aimait pour ce qu’il allait en faire. Il l’aimait, parce que ce château faisait de lui un dieu.

« Sept, huit, neuf, 'vec son pa-quet-neuf ! »

Au fur et à mesure que l’édifice se formait, de pierre et de bois, l’excitation du l’énergumène croissait à l’exponentielle. On aurait pu même croire que le mouvement perpétuel avait lui aussi son émulateur.

« Dix, onze, douze, ils seront tous-rouges ! »

Au dernier mot de sa vilaine comptine, il ouvrit ses paumes en éventail, à la face de la mer et fit exploser la construction d’une pluie d’étincelles, qui envoyèrent le mage fou-furieux valdinguer un peu plus loin. Il aimait décidément se traiter en fétus de paille, par ironie comme par arrogance.

Il resta longtemps couché sur la plage, à donner des sens aux nuages. Il ne sut pas pourquoi il le dit, ni si il avait raison ou tort, ce qui ne fit que l'égayer davantage.

« La vie est décidément une mauvaise plaisanterie. »

Par Robin le Juste le 16/3/2002 à 13:51:17 (#1124745)

:lit:

Par Parsifal le 16/3/2002 à 14:03:51 (#1124796)

Regarde au loin, pensif, un petit sourire au coin des lèvres

Par Leïka le 17/3/2002 à 2:29:30 (#1127533)

http://forums.jeuxonline.info/images/icons/icon14.gif :lit:

Par Nailo Tenebrae le 17/3/2002 à 11:06:59 (#1128132)

*sourit*