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La Flamme Blanche
Par Merlin-LyriX le 13/3/2002 à 22:41:31 (#1113943)
Des siècles passèrent, et Artherk retourna senquérir de sa création. Une bien grande déception lattendait, il comprit ,en observant les travers dans lesquels les trois grands peuples sétaient fourvoyés, quil avait commis une erreur en laissant seuls ceux-ci. Artherk sadressa alors aux trois peuples successivement.
Aux Elfes, il leur reprocha leur superbe arrogance, leur orgueil qui avait chassé de leur cur leur respect et lestime dans lesquels ils tenaient les Nains et les Humains. Il entreprit donc de leur enseigner lAmour.
Aux Nains, il dénonça leur attachement à leurs possessions, à leurs biens, leurs joyaux qui les repoussaient dans isolement craintif nourri par la peur de perdre leurs précieuses richesses. Artherk entreprit alors de leur enseigner le Courage.
Aux Humains enfin, il leur parla doucement et longuement pour les détourner de la voie de la facilité, sur laquelle mensonges et manipulations de créatures du mal les attiraient , sachant tirer profit de leur naïveté. Le plus Haut décida alors de leur inculquer la Vérité
Malgé cela, Artherk devinait déjà que ses enseignements sils étaient laissés sans suite ,ne pourraient empêcher les Elfes, les Nains, et les Humains de retomber dans les mêmes vicissitudes. Le plus Haut imagina alors de faire don à chaque peuple dune flamme symbolisant ses valeurs respectives. Il commanda aux meilleurs artisans des nains de forger un brasier pour abriter chaque flamme. Les Nains recoururent à un alliage de cristal et dargent pour ce faire. Le résultat ne déçut pas Artherk, et tous les forgerons sémerveillèrent avec raison de leur chef duvre. Parmi les Nains, longtemps après ,des voix sélevèrent affirmant que la main du plus Haut avait guidé le bras des artisans. Puis devant les trois peuples réunis, il leur répéta la nécessité de perpétuellement réaffirmer leur attachement à son enseignement devant ce qui allait devenir leur Flamme.
Artherk les mit solennellement en garde : les trois Flammes avaient comme propriété de nêtre alimentées non point par du bois ou quelque autre matériau traditionnel, mais par la foi de chaque peuple dans lAmour ,le Courage, la Vérité. Il ne servait à rien donc despérer perpétuer ces joyaux de feu comme on laurait fût pour un feu quelconque.
Le prix de la sauvegarde de la triade de peuple était donc une éternelle vigilance . . . Eternelle vigilance quant à la croyance en ces valeurs et qui leur serait rappelée par chaque Flamme.
Le propos dArtherk adouci par la mélodie de sa voix ne heurta pas les peuples, au contraire il les saisit avec effroi, leur faisant contempler la triste réalité de leur égarement. Satisfait de leffet ainsi produit, le père des dieux, offrit à chaque peuple sa Flamme, gardée par lêtre symbolisant au mieux chaque précepte au sein de son peuple. Ce garde, fut reconnu par sa Flamme, comme son Gardien.
Les Elfes, les Nains, les Humains impressionnés sattachèrent ainsi longtemps à faire vivre lesprit de leur Flamme guidés par leur Gardien respectif. Le premier Héritier Elfe se nommait Rigias, le premier Héritier Nain ,Durikh, et le premier Héritier Humain Geraci. Leur nom sont restés dans lHistoire parce quil est narré quà leur mort leur esprit rejoignit la Flamme dont ils avaient la charge pour faire corps avec elle.
Une Flamme pour les Elfes,
Une Flamme pour les Nains,
Une Flamme pour les Humains.
Artherk satisfait de voir la triade séloigner de ses travers historiques se détourna à nouveau son regard dAlthéa.
Des siècles sécoulèrent, les peuples sils conservaient leur attachement aux préceptes du plus Haut, voyaient toutefois leur ferveur sestomper lentement mais sûrement, et léclat de la Flamme déclinait tout aussi inexorablement.
Les Elfes furent progressivement gagnés derechef par leur arrogance. La Flamme de lAmour, brillait dun éclat rouge plus beau que mille rubis, et leur vanité sétait réveillée. Le Roy des Elfes, Thingol était secondé par une âme damnée ,Argelas, un vil mage qui navait de cesse d haranguer le peuple des Elfes, de le flatter de le pétrir dun orgueil agressif à légard des Nains et des Humains. Ce faisant, il détournait habilement le symbole et la valeur attachés à la Flamme de lAmour. Les Elfes séloignèrent ainsi de leurs voisins mais aussi de lesprit de la Flamme. Et personne parmi eux ne remarqua la faiblesse de celle-ci. Argelas répandit lidée selon laquelle les Elfes navaient pas besoin des Nains et des Humains, et que leurs relations avec ces créatures inférieures nétaient que perte de temps et dénergie.
Les Elfes cessèrent ainsi de partager leur savoir et leurs connaissances avec eux, se débarrassant ainsi dun fardeau plutôt que dune noble mission, idée nourrie et propagée par Argelas.
La Flamme de lamour vacilla, encore quelque temps avant de séteindre, dans lindifférence. Argelas avait fini de discréditer la légitimité du premier des joyaux de feu dArtherk.
Cest à une époque contemporaine que se produisit la première catastrophe de lHaruspice, qui anéantit lorgueilleux peuple . . . Le Gardien de la Flamme de lAmour avait été assassiné par Argelas, le fils du malheureux, devait emporter le foyer de la Flamme et hâte avec lui. Il parvient, échappant ainsi à lextinction de son peuple, au village le plus proche, courant dans la nuit de feu qui sabattit alors sur les Elfes. Ce Village était habité par des hommes qui laccueillirent et écoutèrent son récit.
Parmi les humains qui laccueillirent ,un manifesta une attention particulière au rescapé. Bien quignorant la réelle signification de la Flamme qui se tenait devant lui, et lextermination des Elfes au même moment, Jolaz entreprit de conserver la Flamme en lieu sur, pressentant la présence du Destin qui frappait à la porte son existence jusqualors tranquille.
De son côté, lelfe Foratirn, tel était son nom, fut pris dun irrépressible désir de retourner secourir son peuple, personne pas même Jolaz ne put le retenir, et plus aucun être vivant ne devait le revoir, ni savoir ce quil advint de lui.
Très affecté par la disparition de Foratirn, Jolaz eut à cur de défendre coûte que coûte le joyau des Elfes. Mais il ne découvrit jamais le sens de la Flamme ,qui jamais de son vivant ne ressuscita.
Sa descendance, conserva toutefois la flamme comme on conserve un trésor de famille qui repasse de père en fils, oubliée mais en même temps à labri dans endroit reculé à labri des regards.
Les Nains avaient été avertis de la disparition des Elfes, ils se préparèrent ainsi pendant mille ans ,mais malheureusement de manière inadéquate comme le montra lHistoire. Il est difficile de dire aujourdhui si cela eut une incidence, mais aujourdhui les sages inclinent à le penser. Toujours est il que les Nains hantés par lobsédante beauté de leur Flamme, la vénéraient plus pour sa beauté que pour sa signification. La Flamme du Courage brillait en effet plus intensément que lor. La jalousie qui entourait lHéritier de la Flamme, amena dailleurs le Roy des Nains, Derek, à confier la garde de la Flamme non plus à un être censé incarner lidéal de celle-ci, mais à des clans choisis en fonction de leur influence dans le peuple Nain. Le Gardien en place, Rabah, dépossédé de la garde séculaire de la Flamme accusé de complot contre le Roy quil accusait dimposture, fut frappée dostracisme. Rejeté par les uns ,pris pour un fou par les autres, il ne trouva personne pour corroborer ses dires, et malgré la découverte ultérieure de fosses communes il fut abandonné à son sort hors du territoire des Nains.
Ceux-ci comme les Elfes avant eux détournèrent le sens du don dArtherk et perdirent de vue la cause de la Flamme, et le second enseignement dArtherk disparut à son tour avec la lumière jaune vive du joyau.
Quand vint lHaruspice revint déchirer la trame de leur destinée, le peuple des Nains pensant sortir victorieux de la confrontation ne prit pas la précaution de Foratirn, et la Flamme du Courage disparut dans les limbes de la civilisation des Nains, enfouie sous les ruines dun temple.
Pendant ce temps ,les Humains prenaient enfin connaissance du péril qui les menaçait.
Le sage Riguel ,gardien de la Flamme de la Vérité, ressentit les perturbations de celle-ci , dont léclat azuré avait ostensiblement décliné depuis lextinction la Flamme du Courage. Epris de connaissance et de spiritualité, Riguel entreprit une longue quête à travers Althéa. Durant son périple il apprit ce quil advint de la Flamme des Elfes. Il retrouva ensuite les descendants de Jolaz, et discuta plus particulièrement avec lun deux Jornil, dans sa demeure. Ce dernier sopposa vivement à laisser à cet inconnu ,un joyau de séculaire dont sa famille avait la garde. Riguel ,nullement découragé, commença le long récit des trois Flammes. Et tandis quil continuait son histoire, une ferveur mystique semblait semparer de lui. Parlant fiévreusement, il évoqua lhistoire , la signification de la Flamme, limpérieuse nécessité de Jornil captivé, par le discours , ne remarqua pas la lueur pourpre qui emplissait peu à peu lair . Tout au plus avait-il constaté que dans son for intérieur, lhostilité quil avait pour le sage cédait peu à peu la place à une sorte de considération mêlée de respect. Soudainement ,Riguel sinterrompit, un crépitement à peine audible, chantant croirait on , puis une chaleur apaisante envahit la pièce. Dun bond ,celui-ci accourut dans le jardin de Jornil doù lui semblait provenir cette manifestation quil crut reconnaître sans pouvoir toutefois lidentifier. Il aperçut alors une aura rouge flamboyante, autour du débarras que Jornil sempressa douvrir. . .La Flamme de lAmour se tenait devant eux, aussi luminescente quau premier jour de sa création. Jornil et Riguel émerveillés devant ce quils tenaient pour un miracle, sétreignirent. Jornil mu par une aussi soudaine quindescriptible confiance en Riguel lui laissa la Flamme ,que ce dernier prit avec lui. A son contact ,le vent se leva, apportant lAmour aux alentours, le feu se fit incandescence, et lesprit de Rigias se matérialisa dans les volutes de fumées rouges.
Rigias parla à Riguel, lui exprimant sa reconnaissance davoir ranimé la Flamme, il lui demanda de retrouver la Flamme du Courage et de réunir les trois Flammes. Il neut pas le temps den dire plus, sévanouissant comme il était apparu. La Flamme séteignant une nouvelle fois, même si sa chaleur pouvait encore être ressentie par Riguel.
Riguel, illuminé par la quête dont lavait investi le premier Gardien de la Flamme des Elfes, sen retourna apporter la Flamme de lAmour aux côtés de la Flamme de la Vérité. Il resta longtemps immobile devant les deux joyaux, autour de lui rien ne se passait. Lorsquil quitta cet état second, lemplacement de la Flamme du Courage était apparu dans son esprit.
Emporté par son élan mystique, Riguel reprit une fois encore la route sur Althéa ,emportant les Flammes avec lui. La chaleur quelles dégageaient désormais toutes deux, se fit plus intense au fur et à mesure quil approchait du lieu qui était apparu dans son esprit. Puis la chaleur devint telle que, Riguel comprit quil était arrivé au terme de son voyage. Du temple érigé par Artherk pour abriter la Flamme des Nains, il ne restait rien, pas de ruines , pas une trace de lantique lieu saint. Le sage sapprocha alors de la colline qui entourait la cité naine, des siècles auparavant. Une interstice attira son attention ,par sa magie il découvrit quelle révélait lentrée dune ancienne mine. Il ne lui fallut guère defforts pour mettre au jour lentrée de la galerie. Sitôt le seuil de la mine franchi, il fut assailli par un silence assourdissant, quaucun de ses cris ne pouvait déchirer, par une obscurité éblouissante quaucun des ses sorts de lumière ne pouvait dissiper.
Toute sa science des arcanes, son livre des sorts dans une main, son sceptre dans lautre ne lui furent daucune aide. Procédant à des incantations, Riguel fut happé par une masse informe quil ne put distinguer. Celle-ci le projeta violemment au sol. Riguel les os brisés par le choc eut la tentation de récupérer son sceptre, mais celui-ci était trop loin et la douleur trop intense. Et la chose revenait achever sa victime. Lespace dun instant Riguel crut entendre Rigias lui parler, et sans se lexpliquer il se saisit fébrilement des Flammes. Une dans chaque main, il réussit à se dresser dans les ténèbres ,chancelant, titubant, il parvint à savancer dun pas puis deux, les Flammes lui donnant la force de supporter sa douleur . La bête se rua sur lui, lenserrant dune poigne prodigieuse. Riguel serra fort,autant quil le put, les deux joyaux. Nécoutant que son courage, il enfonça dans le corps de bête les deux Flammes ,qui le consumèrent instantanément. Le corps inerte de Riguel retomba au sol de la grotte.
Lobscurité sétait dissipée, et lon entendait le bruit de leau qui séchappait des stalactites heurtant le sol. Il ne restait rien de la bête, seul deux, ou plutôt trois flammes témoignaient de la lutte. Riguel avait ressuscité la dernière Flamme, par sa bravoure.
Rigias ,Durikh et Geraci se matérialisèrent dans laura des trois joyaux. Puisant dans leur essence, cest à dire celle de leur Flamme respective, ils en transférèrent une partie à Rigias, soignant ainsi ses blessures, pour partie tout du moins. A son réveil ,celui-ci découvrit les trois flammes à ses côtés, très affaibli, il les emporta avec lui, et sortit de la grotte. De retour chez lui il disposa consciencieusement les Flammes, mais rien ne se produisit. Habité désormais par lesprit des trois Flammes, Riguel avait compris ce qui sétait passé après quil avait vaincu la bête, le Monarque Obscur.
Riguel avait également compris que les Flammes avaient quasiment épuisé leur essence, en le sauvant. Il entreprit alors de refondre les trois Flammes en une seule. La débauche dénergie magique fut considérable. De la concentration des essences, jaillit une nouvelle Flamme Blanche .
Le sage Riguel nétait plus, son don de lui, son sacrifice avait sauvé les Flammes, désormais il y avait une Flamme unique, une Flamme Blanche qui réunissait les trois anciens joyaux.
Mais la Flamme navait plus de Gardien, elle attendit le digne successeur de Riguel. Elle attendit un millier dannées quune troupe daventuriers emmenés par Tilk et Ray la découvre. Reconnaissant en eux lAmour le Courage et la Vérité qui habitaient les anciens Gardiens, La Flamme Blanche les désigna comme ses Héritiers.
Ces Héritiers de la Flamme Blanche par leur Amour, manifestent de la compassion, de lempathie même envers leurs ennemis, se montrent solidaires et unis envers les Héritiers et qui dispensent aide et assistance à tous ceux qui le nécessitent.
Ces Héritiers de la Flamme Blanche par leur Courage affrontent aujourdhui le danger ,le mal, lennemi du bien et de la Justice, ou quil soit, sans jamais se décourager, sans aucun compromis, nabandonnant jamais leur cause.
Ces Héritiers de la Flamme Blanche ,épris de Vérité, agissent à la lumière, de front, face à leurs adversaires, loyalement et dignement et portent haut et fièrement les valeurs de la Flamme Blanche.
Par Heleana le 14/3/2002 à 0:21:04 (#1114282)
Je ne crois meme pas me souvenir que tu jouais déjà à cette epoque Merlin...
Est ce que tu pourrais preciser l'auteur? merci.
Par Merlin-LyriX le 14/3/2002 à 6:55:35 (#1114647)
Par Merlin-LyriX le 14/3/2002 à 15:39:30 (#1116038)
Par Aërandis le 14/3/2002 à 20:30:55 (#1117726)
Par Rouquinix le 14/3/2002 à 21:25:54 (#1118025)
Très bien contée cette histoire.
Par Heleana le 14/3/2002 à 21:54:09 (#1118178)
cimer :p
Par Merlin-LyriX le 14/3/2002 à 21:56:24 (#1118191)
Ce recit viens de Baazul, et il a été ecrit par Denriel ou Muabdib de ce que je me souviens.
merci pour ces infos Heleana, mais t'a pas dû lire ca au meme endroit que moi car le récit etait pas signé la ou je l'est trouvé
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