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La fin... Une fin.

Par Belgalak le 9/3/2002 à 19:58:40 (#1089924)

Sa lame sombre contre sa peau, il marchait en quête d’une proie cette nuit-là. Le contact de son épée le faisait de plus en plus souffrir, mais la repousser était encore pire. La plaie froide à l’intérieur de son corps se propageait et atteignait bientôt son crâne.

Il n’avait pas peur, il était inconscient de ce que pouvait bien être la mort. Elle ne lui importait pas à lui, qui s’était toujours cru immortel. Fou à lier disaient certains, ils avaient sûrement raison. Pourtant ils ne pouvaient savoir ce que l’immortalité était, cette impression de puissance et de lassitude en même temps.

Mais tout changeait, tout allait changer, l’Epée et sa plaie en lui l’envahissait.

Il trouva enfin une proie, sur laquelle il se jeta. Il retroussa ses lèvres, planta ses canines dans son cou, et le but avidement, jusque la dernière goutte. Il le laissa tomber, mort, sur le sol, tandis que la froideur finissait de s’emparer de lui. Il tomba à genoux, son esprit enseveli par le froid.

Son épée, toujours contre sa peau, buvait son esprit aussi goulûment qu’il avait bu le sang de l’humain peu de temps avant. Il tomba, inconscient, sur le sol, ‘’son‘’ épée près de lui.

Lorsqu’il se réveilla, il ne se souvenait que des choses les plus élémentaires, le reste était fragmenté, il n’en possédait que des bribes, qui ne signifiaient plus rien pour lui. Il ne se rappelait même plus son nom. L’épée avait achevé sa tâche, et elle l’avait bien fait.

Il la ramassa, sans savoir pourquoi, mais il en avait besoin, comme si elle l’avait appelé. Il la posa contre sa peau, mais elle lui procura une intense satisfaction, au lieu de la souffrance habituelle. Un étrange sourire sur son visage, il se mit à marcher, vers ce qui aurait été dans ses souvenirs l’Académie, mais qui n’est maintenant qu’un lieu dans son esprit où il a l’impression de se devoir d’aller...

Par Saratan le 9/3/2002 à 20:12:05 (#1090026)

Est plongé dans ses pensées, plein de doutes, plein de questions. Hier encore il s'est défilé, à Silversky, quand Dame Eudoxie l'a interpellé concernant la mort de Phyrotess... Leirae semble ne plus le repousser, certes, mais...
Il reste que lui n'a pas revu l'enfant depuis le rapt commis par les druides. Il ne sait guère où se trouve l'envelloppe de ce qui fut Phyrotess, la petite muette. Au souvenir de ce qui s'est passé lors du rituel, une larme rouge-orangée s'écoule sur sa joue... Le rituel avait presque réussit... Elle avait parlée... Pour disparaître. Un cuisant échec pour Saratan... Et une blessure ouverte.
D'un geste las, il repose un volume traitant des dieux sur les rayonnages de l'étagère.

Par Belgalak le 9/3/2002 à 20:21:43 (#1090089)

Titubant il traverse les multiples grottes et cavernes, réduisant à néant toutes les petites créatures se mettant sur son chemin en un geste.

Il débouche enfin dans une immense caverne entre les montagnes et se dirige vers l'une des maisons, guidé par ses pieds, mais pas son esprit.

Il ouvre la porte, quelqu'un est déjà à l'intérieur, il s'arrête..

Par Saratan le 9/3/2002 à 20:31:24 (#1090159)

Entend un pas lourd, qui le surprend mais ne lui est pourtant pas inconnu. Cela le sort de ses rêveries. Il tourne la tête alors que la porte s'ouvre, et voit Belgalak. Un début de sourire s'ébauche sur ses lèvres, dévoilant les canines légèrement pointues, sourire denté qui meurt lorsqu'il s'aperçoit de l'air bestial de son ami.
Souffle dans un murmure:
Belgalak ? Quelque chose ne va pas ?

Une lueur d'inquiétude embrase ses yeux aux pupilles rougeoyantes.

Par Belgalak le 9/3/2002 à 20:59:45 (#1090331)

Il fronce les sourcils, examine rapidement toute la pièce, et repointe son regard sur l'homme aux dents pointues devant lui.

Belgalak?

Mais qui êtes-vous vous?

Et c'est quoi cet endroit?

Il parle rapidement, agacé par l'étendue de tout ce qu'il ne connaît pas. Il recule d'un pas, fronçant un peu plus les sourcils.

Par Saratan le 10/3/2002 à 16:47:44 (#1094906)

Commence à se douter qu'il y a un gros problème... Il utilise sur Belgalak une chose qu'il ne voulait pas faire. Saratan commence à mettre en branle ses mécanismes d'absorption de vie, visualisant les flux de Belgalak, son aura...
Horreur ! Normalement l'aura de Belgalak aurait du être une lueur sombre et imposante... Là elle dépasse à peine les limites de son corps physique... Un vide énorme emplit le reste... Et ça ? Qu'est-ce ? Une sorte de vortex en plein centre, un tourbillon bleuté... Froid... Et qui semble relié à une épée... Qui elle irradie de la lueur sombre de l'essence de Belgalak.
Huang n'est pas là, et Saratan n'ose intervenir seul... Qui pourrait rompre le lien ?

Mon ami ? D'où vous vient cette belle lame ?

Sourire engageant... Il a déjà vu ce genre de lame représentée... quelque part... Mais dans quel livre ?

Par Belgalak le 10/3/2002 à 20:07:45 (#1096385)

L'homme en face de lui semble troublé, mais lui l'est bien plus encore..

Ami..? Nous nous connaissons donc..?

Il hésite, puis fixe son épée.

Cette épée.. Je ne sais pas d'où elle peut venir.. Elle était au sol quand je me suis éveillé.. J'ai simplement eu envie de la prendre.. Comme si je savais qu'elle m'appartenait..

Elle est agréable..

Par Saratan le 11/3/2002 à 22:15:42 (#1103308)

Elle absorbe Belgalak ! Elle boit son esprit ! Quelle ironie... Quelle sinistre ironie. Saratan était pourtant persuadé que ce genre d'horreur n'existait plus depuis longtemps. A l'époque où il était encore vivant, ces lames étaient déjà des légendes... Elles avaient été rendues innoffensives par les dieux... Comment celle-là y avait-elle échappé ?
Suite au bref instant de panique, Saratan se reprend... Les dieux ont rendus ces lâmes innofensives ? Et bien un dieu jugulera aussi le pouvoir et la volonté de celle-là... Mais vers lequel se tourner ?
Un dieu pourrait s'intéresser encore à des gens comme Saratan ou Belgalak... Il est un dieu qui accueuille les maudits. Ogrimar. Certes, le prix en est une grande souffrance... Mais les gens comme eux y sont habitués.

Oui, oui, nous nous connaissons... Du moins un peu...

Sourire engageant... Mais noms des dieux, qui appeller pour l'aider ? Belgalak ne laissera jamais cette lame être ce qui lui paraitra abimé tant que celle-ci gardera son emprise... Huang ? Pas là. Shade ? Parti on ne sait où... GIX !! Il est plus que proche de Belgalak. Il aidera...
Et où rencontrer Ogrimar ? Nul part... Mais il est dit qu'une partie de la puissance des dieux se trouve dans le coeur de Stoneheim...


Vous ne vous rappellez de rien, vraiment ? Et bien... Ce n'est pas possible, enfin ! Ah je vais vous montrer des endroits que nous avons fréquenté... Ca va vous revenir.

Par Belgalak le 12/3/2002 à 3:12:21 (#1104308)

Il fixe l'homme devant lui, qui ne lui a même pas dit son nom. Il semble troublé. Sans savoir pourquoi, l'amnésique arrive à capter quelques émotions, il lui paraît si simple de déchiffrer les pensées. Mais il n'en fait rien, ne se rendant pas compte de son pouvoir.

Des endroit que nous avons fréquenté.. Bien.. Je vous suis..

Ils se mettent en route, lui découvrant à chaque pas de nouveaux paysages qu'il lui semble ne jamais avoir vu..

Par Saratan le 12/3/2002 à 17:05:28 (#1106367)

Un cercle, un temple, n'importe quoi, et vite ! Gix est en déplacement à Stonecrest, pas difficile une fois aux Bois Creux de lui lancer un appel... Il détournera l'attention de Belgalak, je subtiliserai l'épée, et en appellerait à l'aide d'Ogrimar... Il n'y a bien que lui qui répondra...
Windhowl ! Bon, pas le temple, le cercle, plutôt. J'espère que les sélénites ne nous en voudront pas trop...


Une fois arrivé au cercle, propose un voyage plus important à Belgalak.

Par Belgalak le 12/3/2002 à 17:11:03 (#1106402)

Ils marchent longuement, et étrangement il croit qu'ils pourraient aller plus rapidement, mais ils n'en font rien. Ils traversent l'île, et en viennent même à marcher sur l'eau. Ils parlent peu, trop peu, le vieux sorcier ne comprend rien, mais il ne se demande rien. Il erre, suivant simplement les pas de celui qui le précède.

Ils se retrouvent enfin dans un lieu qui respire la sérénité, la pureté. Rien ne s'y meut, sauf les oiseaux guillerets et chantant leur joie. Dans ce lieu monumental, d'où s'érigent quelques obélisques colossaux insistant sur le fabuleux et la puissance, il se sent bien.

Saratan semble toujours inquiet, il grommelle et marmonne, tourne en rond, pense à haute voix, se gratte de temps à autre le menton.

Belgalak profite de ce répit pour s'asseoir sereinement dans l'herbe fraîche et douce. Insouciant, il sort sa lame sombre, légèrement bleutée, et l'examine de garde à pointe, l'effleurant de ses doigts doucement, même en testant le tranchant. Maladroitement il s'entaille très légèrement le bout d'un doigt. Le sang perle.

Etrange sensation, songe-t'il, froideur agréable mais pas souffrance, pas douleur..

Il ne porte pas instinctivement son doigt à sa bouche comme l'aurait fait un autre. Il l'observe, contemple le sang qui coule à peine, puis regarde ébahi la plaie se refermer d'elle-même. Il s'étonne, commence à s'agiter, puis se calme, reprenant conscience de la présence de Saratan.

Celui-ci ne semble pas avoir remarqué quoi que ce soit, mais Belgalak n'en est pas sûr, lui-même en avait oublié sa présence. Il lève les yeux vers Saratan.

Par Saratan le 13/3/2002 à 14:27:38 (#1111064)

Ca presse ! L'influence de l'épée à l'air de grandir... Belagalk, enfin Belgalak tel que je le connais, ne semble plus qu'une chose tenue... Il va vraiment être vidé de sa substance !! Ah !! Enfin Gix !!! Belgalak range sa lame...
Belgalak ne le reconnait pas non plus... Tant pis pour les sensibilités heurtées. Nous, ce n'est pas grave. Mais il faut que Belgalak soit tiré de l'influence de cette... chose. Gix détourne son attention... Bien. Belgalak a l'air suffisemment absorbé par ce qu'il ne comprend plus pour que je puisse lui subtiliser la lame... Par contre il va falloir que je cours... Je n'ai pas de quoi rompre ni atténuer le lien. Il va me suivre... Et si il s'aperçoit que j'ai sa lame... Il va m'écharper. Il ne semble pas se souvenir de moi, et moi j'ai trop de souvenirs de lui pour me défendre autrement que par la fuite... ce qui est inutile, vu que de toute façon la lame l'appellera vers moi.

Par Belgalak le 13/3/2002 à 16:06:21 (#1111638)

L'homme devant lui, ce Gix, qui dit être son frère, parle étrangement, tant que Belgalak doit se concentrer pour le comprendre, détournant son attention du reste, et notamment de Saratan.

Il ne le sent pas s'emparer de son épée. Il fixe toujours Gix, avec un air ahuri, et interloqué.

Puis il tourne la tête, et regarde Saratan se diriger vers la porte d'un pas assuré que rien ne ralentit, et sans même se retourner, il l'ouvre et sort. Attitude bien étrange se dit-il, quand il se rend compte soudain de la disparition de l'épée.

Il court vers la porte pour apercevoir Saratan, au bout d'un long couloir, l'épée sur le côté. Belgalak hurle à l'escroquerie. Saratan se met à courrir, et Belgalak le poursuit, suivi de Gix.

Ils traversent de longs couloirs, des salles étranges, envahies de monstres ailés et emplies de l'odeur des flammes. Saratan a toujours beaucoup d'avance. Il monte des escaliers.

Belgalak l'aperçoit à nouveau, en en sortant. Saratan a cessé de se retourner vers ses poursuivants. En fait, il a cessé de courrir. Il se tient debout, plus loin. L'amnésique s'approche doucement, craignant déjà ce qu'observe Saratan, et qui a pû le faire ainsi s'arrêter..

Dans une chambre de Silversky, bien plus tard...

Par Saratan le 17/3/2002 à 17:12:17 (#1129756)

Assit dans la pénombre, une plume à la main, une pile de parchemins noircis devant lui. La plume court sur un nouveau parchemin.

...âme. Marché trompeur, non ? Et l'épée devrait cesser de dévorer Belgalak. Enfin si IL tient sa promesse. Moi aussi je dois tenir la mienne. Mais c'est dur de n'avoir aucune compassion. Je pleurais sur une inhumanité potentielle... Quelle ironie. Même mes ailes me distinguent... Trop membraneuses... Et cette peau qui n'en cesse de pâlir, malgré les feux du soleil. Et j'ai encore vu la flamme qui habite mes pupilles... A QUOI puis-je donc ressembler ?
Kaesryn m'a dédié un poême... C'est touchant... Kitsune a bien de la chance... Gix m'a demandé d'avoir un oeuil sur sa fille... Et j'ai rendu l'épée à Belgalak. Je suis de plus en plus une ombre... Je fuis l'humanité de mon mieux... Ne réapparaissant que suite aux demandes qui me sont faîtes. L'académie devrait bénéficier de ce que j'observe...

Se dirige vers la fenêtre, jette un coup d'oeuil vers la ruelle où un cadavre de vieillard se fait dévorer par quelques rats.

J'ai trop tardé en ville... Je vais porter ces notes à l'académie, personne ne fouillera mon coffre et elles m'encombrent...

Marque une pose.

J'ai besoin de bandelettes de momie...

Soupire

Hel...


Par Belgalak le 18/3/2002 à 19:07:42 (#1134894)

Il s'asseoit sur le fauteuil de velours rouge, en face de la cheminée, dans la maison dont on lui a dit qu'elle était sienne. Après quelques temps, ayant trouvé de multiples objets qui auraient pû lui appartenir, il réussit à l'admettre. Sa fille elle-même, Coomy, dont il avait rapidement sû qu'elle l'était, le lui avait dit.

Une maison bien vide en fait.

On lui avait dit qu'il était marrié, et qu'il avait un fils, mais où étaient-ils? Qu'étaient-ils? Il n'avait aucun souvenir d'eux.. Douloureuse sensation..

Adossé au fauteuil, le front dans la main, il se remémorait les récents évènements.

Saratan, son ami, lui avait rendu l'épée. Il disait qu'il l'avait trouvée. Belgalak ne se souvient plus ce qui s'est réellement passé. Simplement une poursuite. Pourquoi? Il ne saurait le dire. Puis la peur, la crainte, l'horreur, le monstre. Il ne savait ce qu'il était, mais il avait cru voir Saratan converser avec. Puis plus rien.

Il touche l'épée du bout des doigts. Elle est toujours aussi froide, mais elle semble inerte. Etrange.. Elle avait l'air si.. indispensable. Même son souvenir n'est plus intact. Mais elle a changé. Il n'en a plus besoin. Pourtant il la garde.

Lorsque Saratan lui avait rendu, Belgalak cherchait encore ses repères. Il était assoiffé à vrai dire. Bien longtemps qu'il n'avait pas bu. Au lieu de réponses, il avait trouvé lyrisme. La douce voix de Kaesryn raisonne encore aux oreilles de son esprit à demi-endormi. La compagne d'un autre de ses amis.

Enfin, les réponses. Il s'était rendu à ce que ses-dits amis nomment l'Académie. Il y'avait trouvé tant de choses.. familières.. Des études.. signées de sa main ou de celles des autres. Tous ils les connaissaient. Il savait. Tout ce qui concernait ces arts qu'ils pratiquaient tous ici, il le connaissait.

Mais il y'avait autre chose, qui l'éprenait plus que tout. La foi. Une voix dans son esprit psalmodiait sans cesse. Il prenait ses victimes avec plus de rage et de violence qu'il ne l'avait jamais fait auparavant, même à l'époque dont il ne se souvient pas. Saratan ne lui avait rien dit, mais pourtant il sentait quelque chose de changé. Même si pour lui ça paraissait aller de soi..

Le Dogme l'avait pris.

Par Saratan LooWang le 19/3/2002 à 21:11:56 (#1140444)

Belgalak a encore l'air perdu... Et pourtant plus animé, en même temps. Quelle violence quand je lui ai rappellé comment se nourrir...
Il a bizarrement l'air de se rapprocher de celui à qui j'ai fait le serment... Un lien de plus entre nous ? Mais celui-là n'est pas des plus souhaitable... Est-ce que nos natures de monstres nous rattrappent ?

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