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La flamme de la bougie vascillait

Par EvaBerserk le 6/3/2002 à 22:49:23 (#1076065)

"Il est des décisions qu'il est bien difficile de prendre. En le cas présent ce soir, je vais essayer de réfléchir à ce que je suis devenue, à la tournure que va prendre ma vie maintenant là où je pensais l'avoir achevée."

Elle regarde autour d'elle son modeste logement de Windhowl qu'elle n'a jamais pris soin de détailler, il ne vaux mieux pas trop chercher à savoir parfois...

Le feu danse dans l'âtre, elle repense à sa conversation avec Samarra Legion : .... Je voulais te prévenir .... Il dit que tu n'aimes pas l'amour .... il semble revenir .... tu me parles de lui, aurais tu des sentiiments encore? .... ne te ferme pas .... il est changeant tu sais .... ; la conversation tourne comme un rondo dont on aurait oublié d'écrire coda à la fin de la partition.

Elle se lève de la chaise et décide de sonder un peu plus cette pièce, histoire de ne pas laisser un sentiment inachevé.
Elle découvre dans un mur une aspérité, surement une cachette que les précédents habitants avaient réalisés pour y cacher moultes documents secrets et compromettants. Mais... ô joie, un rouleau de parchemins poussiereux a dormi ici pendant longtemps. Va t'elle découvrir des lettres d'amoureux éperdus, des pièces à conviction justifiant fraudes et pot de vins... et pourquoi pas... la carte d'un trésor!!
euhm... il s'agissait en fait d'un simple rouleau vierge près à être couchés pour receler les fantaisies du futur écrivan ... déception.

"S'aurais été trop romanesque qu'il puisse y avoir quelquechose la-dessus.pfff! Bon cessons de rêver, il ne viendra plus personne à cette heure là ce soir, allons nous coucher."

Parvenue à son lit, cette satanée conversation lui reviens. Rien à faire!
Son regard parcours la chambre, le bureau et ce rouleau de parchemins qu'elle a du déposer là distraitement.

"Ah je voie, toi aussi tu te sens à l'abandon, tu ne sais que faire de ton existance. Tu m'a vu ici depuis un an déja. Tu dois me connaitre mieux que quiconque alors viens, entres dans la confidence. Peut être que grâce à toi, j'y verrais plus clair."

Elle se lève, prend un tison incandescent et le porte à la bougie du bureau, la flamme met quelque temps à sortir de son sommeil.
Elle prend la plume et s'apprete à écrire sur le parchemin.

Par Arak le Grand le 7/3/2002 à 0:14:14 (#1076345)

:lit:


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dsl je veux pas polluer ton si beau sujet, juste pour dire que je me remets à lire ici ;)

Par Samarra Legion le 7/3/2002 à 10:29:35 (#1077229)

Je regagne enfin la ville. Une nuit d’encre enveloppe le monde. Quelques bougies dont les flammes vacillantes dansent éclairent ça et là une fenêtre. Je reconnais parmi elle la demeure d’Eva. Mes pas me ramènent à la maison de mon beau-frère et de ma sœur. J’y gagne ma chambre silencieusement. Habituée à l’obscurité, je n’aurais besoin d’aucune lumière pour me coucher. Le sommeil tarde et pourtant mon corps fourbu par l’entraînement de la journée aspire au repos. Mes pensées vagabondent. Ai-je eu raison de lui parler cette après-midi ? Aurais-je dû taire la nouvelle de son retour ? Je devine ce qui la tourmentent. Les mêmes doutes m’ont assailli. Je devrais être ailleurs, mais je ne me suis pas résolue à déménager, pas encore… En ville, on parle du retour de Thalion aussi, mais il est autre. Si seulement je savais à quoi j’aspire ? J’avais prié ardemment pour vos retours, mais nulle réponse ne m’avait été offerte. Le temps n’avait pas effacé les souvenirs, mais apaisé la douleur. Je tournais enfin la page après toutes ses années d’espérance déçue. L’aime-t-elle encore ? Et moi ? Septimus dit que je n’ai rien à me reprocher, mais il est plus facile de raisonner mon esprit que mon cœur. Et pourtant… un autre visage et son sourire mi-espiègle mi-sérieux, ses yeux et cette lueur… Je voudrais pouvoir croire que tout est encore possible. Le sommeil finalement m’emporte, mais au matin les lambeaux de rêves qui se dissipent laisse un goût amer.

Je vous aime, mon corps, qui fûtes son désir,
Son champ de jouissance et son jardin d’extase
Où se retrouve encore le goût de son plaisir
Comme un rare parfum dans un précieux vase.

Je vous aime, mes yeux, qui restiez éblouis
Dans l’émerveillement qu’il traînait à sa suite
Et qui gardez au fond de vous, comme en deux puits,
Le reflet persistant de sa beauté détruite.

Je vous aime, mon cœur, qui scandiez à grands coups
Le rythme exaspéré des amoureuses fièvres ,
Et mes pieds nus noués aux siens et mes genoux
Rivés à ses genoux et ma peau sous ses lèvres…

Je vous aime, ma chair, qui faisiez à sa chair
Un tabernacle ardent de volupté parfaite
Et qui preniez de lui le meilleur, le plus cher,
Toujours rassasiée et jamais satisfaites.

Et je t’aime, ô mon âme avide, toi qui pars
Nouvelle Isis, tentant la recherche éperdue
Des atomes dissous, des effluves épars
D’un amour où toi-même as soif d’être perdue.

Je suis le temple vide où tout culte a cessé
Sur l’inutile autel déserté par l’idole ;
Je suis le feu qui danse dans l’âtre délaissé,
Le brasier qui n’échauffe rien, une âme folle…

Et ce besoin d’amour qui n’a plus son emploi
Dans la mort, à présent retombe sur moi-même.

Préface

Par EvaBerserk le 7/3/2002 à 22:00:26 (#1080650)


Prend moi voyageur, et parcours ces lignes si le coeur t'en dit.

Sais tu que nous, les choses dites non vivantes par les hommes observons et comprenons bien mieux parfois que vous et vos semblables. Assieds toi et écoutes, entend tu la pierre sussurer les émotions qui ont voyagés à travers ce lieu. Entends tu, le chêne centenaire qui après avoir souffert d'être réduit à un plancher craque sous le poids de la misère. Sens tu la compassion du feu, c'est ce même feu qui a été une veilleuse, la veilleuse de ceux à qui les ténèbres font peur.
Qui donc dirait que la pierre est froide et humide s'il nous connaissait. Voyageur, regarde autour de toi, et remarque que l'humidité ne sont que les larmes cristalisées résultat de vos déchirures. La froideur nous la recueillons auprès de vous, à dessein de vous délester, de vous réchauffer.

Nous en avons vus défiler ici des passants, peut être n'était-ce pas notre destinée de nous retrouver avec nos compagnons, dans un château fastueux enceintant gentes dames et doux sires dans de grands bals. Tout y semblerait joyeux mais maquillé. Non, ce lieu ne sera pas le refuge de la haute cour. Le bas peuple y a plutôt sa place.

Voyageur itinérant, plonge en ce rêve, laisse toi bercer par cette douce folie, celle d'écouter les murs parler, les murs aussi ont besoins de parler parfois...

Le premier jour...

Par EvaBerserk le 8/3/2002 à 23:04:59 (#1086421)

Un sentiment de pleinitude l'envahie, satisfaite du préambule de cette soirée, elle se plait à se remémorer le passé, la flamme de la bougie danse, éclairant la deuxième page du parchemin encore vierge, elle y appose sa plume :


Jeune colombe encore frêle
Par les premieres chagrins d'Amour
Tu as croisé son regard de velour
Quand en toi, le vent semait la grêle

Vois la naïveté qu'emprunte tes actions
Tes hanche, tes seins, ta bouche
Toutes ces courbes que ses yeux touchent
Quand toi tu n'y voie qu'évasion

Lèvres contre lèvres, banale démonstration
Tu l'a rêvée dans l'âbime qui te contenait
La sincérité de ses paroles te tenaient
Quand toi tu ny voyait la sublimation

Un bonheur oublié? un coeur en saignée?
De ses malheurs tu as été le remède
Il t'apelles, tu lui est venue en aide
Quand les chagrins de la vie, tu aurais du éviter

Mais point trop de brutalité
Des "Je t'aime" tout en finesse
Sa langue qui passait sifflait la liesse
Quand tu as décidé de convoler.





HRP : C'est la première fois de ma vie que je m'essaye à ce genre de poèmes, c'est le forum qui m'a donné envie :)

Par Wadleight le 9/3/2002 à 9:02:36 (#1086924)

C'est la première fois de ma vie que je m'essaye à ce genre de poèmes, c'est le forum qui m'a donné envie

:lit:
le forum a eu une bonne idée :)

Par LicorneDhormOCR le 9/3/2002 à 12:15:13 (#1087438)

*se dit qu'elle devrait prendre des cours auprés de Samarra* :merci: :merci:

comme le dis Wadleight, le forum a eut une bonne idée, et j'espère que cet essais, qui fut un coup de maître, n'est que le début d'une longue série ma chère Eva :)

Pensées Nocturnes

Par Samarra Legion le 12/3/2002 à 10:38:56 (#1104913)

Merci mon amie pour ta disponibilité et tes conseils. Puisse mon coeur entendre ta voix...


J'aimerais lui ouvrir mon coeur
Comme on offre un livre
J’aimerais lui confier mes pleurs

J’aimerais lui dire ses mots doux
Que d’autres se disent
Quand l’amour rend fou

J’aimerais lui appartenir
Amante d’une nuit
Ne jamais partir

J’aimerais faire une promesse
Toujours, à jamais
Sans être traîtresse

J’aimerais lui dire ces choses
qu’un homme peut sans choquer
Ces mots que je n’ose

J’aimerais faire taire mes peurs
Et mes doutes
Source de douleur

J’aimerais laisser parler mon cœur
Tout lui expliquer
Effacer mes erreurs

J’aimerais… mais les mots sur mes lèvres closent meurent et disparaissent

De l'autre âme...

Par EvaBerserk le 12/3/2002 à 23:07:02 (#1108785)

Troisième parchemin, vierge lui aussi,
"mais la virginité n'a que peu de temps devant elle encore dans l'histoire"
Elle prend du recul sur ce qu'elle écrit et voit maintenant, et comprend ce qui était arrivé.



Créature ailée, bourreau de la haine
Quiconque te croise par déveine
Et qui par peur, tiens à ses veines
D'un pas de ta route se démène
Fait naître en toi la culpabilté

"Sans doute une brute Ogrimarienne
Qui, ayant commis par dizaines
Les meurtres et autres besognes vilaines
Hantent les rêves de veuves sereines"
Dirait en le voyant la société

Dans ton malheur, tu les rejettes
Ton ego souffle et tempête
Que par la mort tu payera ta dette
Et souvent au dessus de te tête
Se penche l'épée de la déïcité

Et que vois tu à l'horizon de ta vie
Maintenant que tu penses que tout est fini
Une main se tend, une main d'amie
Une main pour laquelle, ton âme s'est épris
Séducteur, son coeur tu as su acheter.

Celle qui fait réfléchir, qu'on apellée solitude
Celle qui de ta personne te permettait l'étude
S'envole bien vite, place aux vieilles habitudes
Après un récit endiablé et des plus rudes
Elle t'a versée son amour plus que son amitié

La difficile réalité

Par EvaBerserk le 19/3/2002 à 19:49:27 (#1139778)

Combien de temps s'est ill écoulé depuis?
Perdue dans ses lointains souvenirs de bonheurs, les derniers, elle s'est prise à rêvasser, à se réfugier dans le passé.

Elle se redresse, tous ses muscles endoloris par la position inconfortable dans laquelle elle était assoupie. Quel pouvait bien être cet instant, quel instant pour quoi faire?

Ne sachant trop où elle a échoué, elle regarde autour d'elle... un lit, un âtre dans laquelle soupire le feu, un bureau, une bougie pratiquement consumée et puis des parchemins...

Elle les lit sans trop se souvenir. Etrange comme revoir ses propres oeuvres après vous déçoivent.

"C'est un jeu que tout ceci, ces instants couchés sur parchemins n'ont plus maintenant la même saveur. Le passé quoiqu'il fut ne peut être regnié.
Pourquoi est-ce que je vis? Pour oublier mes affronts et pour égreiner comme une cosse les instants heureux et consummés?
Que m'a t'il apporté dans le fond ce petit amusement? Franchement!"

Comme une voix d'outre tombe résonne dans sa tête :
"Surement une nuit de plus avec lui..."

Elle se redresse : *étouffe un cri*

"Tu as cherché ton repos dans sa tendresse, Tu l'a ensuite chassé pour vengence personnelle, c'est toi que tu cherchais dans ses yeux et le résultat t'a mis au pied du mur, c'est uniquement de ta faute si tu n'a pas voulu de lui quand il est revenu, rends toi maintenant au néant, c'était ce qui a été voulu, pas vrai? ... Tu ne cessera dons jamais de fuir la lourde réalite?"

Un frisson s'empare d'elle, peau... douceur de la chair masculine au réveil, celle qui brûle délicieusement et qui fige à son départ comme un pillier de glace dans le coeur.

"C'est ce qui a été voulu... c'est ce qui a été voulu... c'est ce que tu as voulu..."

Le plafond a un air de guillotine, même la bougie endormie peut menacer de carbonniser sa main à chaque instant que s'écoule le supplice. Et la plume, la sage plume deviens une drogue qui tue a petit feu sa vie. Ecrire ou ruminer tel est la question.
Elle décide d'accomplir cette tâche envers elle même, l'aube n'a pas encore pointé sa voute celeste de pastels. Cette nuit sera peut être... sa dernière.

Par EvaBerserk le 24/3/2002 à 20:56:38 (#1168980)


Ce fut une nuit des plus pénibles. Tout ce fardeau qui s'était détaché sur un parchemin. Ce parchemin était le confessionnal, la plume devenait sa bouche et les murs, le prêtre.

Cette difficile réalité avait maintenant cédée sa place à la résignation. Elle s'en sentait libérée.

Culpabilité ou loi de la nature, les couples se font et se défont, et il en va ainsi. C'était le risque de prendre de l'Amour sans quérir l'amitié qui va avec. La résignation, c'est celle qui pardonne les erreurs de jeunesse.
Mais cette plaie se refermera t'elle un jour? C'est comme si elle avait été souillée par le mal. ..

Nerveusement, Elle écrase la mèche incandescente de la bougie.

---
L'aube d'un jour nouveau naissait dans les cieux. Un nouveau jour. Un jour pour qui, pour quoi faire?
Elle laisse errer son regard sur les parchemins dans sa bibliothèque, beaucoup sont scellés du sceau de la Licorne sacrée.
"Et ainsi c'est en me noyant dans ce travail que j'ai cherché à enterrer le cadavre qu'est devenu ma vie. Dans le fond, elle continue, et maintenant, j'aimerais vivre, aimer comme avant."

Elle médite et s'aperçoit que toute haine a été refoulée en elle.
"Non, je ne connaitrait jamais ce sentiment...
D'où viens donc ce sentiment de plaisir intense maintenant? C'est surement quand on a souffert qu'on le ressent, ce doit être cela, la raison d'être des Ogrimariens, se faire du mal pour connaitre la pleinitude ensuite."


---
S'approchant du feu, elle s'appête maintenant à jeter les quelques parchemins qu'elle a écrit mais hésite...

"Je vais encore essayer de chasser mon passé en détruisant ce que je concerve ici. ça n'est pas bon..."

Elle décide de garder alors tout le poème de son acte. Scèlle les parchemins et écrit en première page.
De celle qui a voulu éteindre sa bougie pour raviver celle des autres...
Puis re-glisse les écrits dans le creux qui les contenait. En espérant que seuls les murs auront entendus sa confessions.

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