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Vulgus : chronologie
Par xylian le 5/3/2002 à 22:36:23 (#1069790)
De ma tendre jeunesse je me souviens de si peu, sinon dun foyer chaleureux dans la vallée de Wisthmore où mon père, maître darme paladin menseigna lart de la guerre dès mon plus jeune age. De ce père, je ne garde que le souvenir que de sa droiture, sa froideur, son regard plus perçant quune lame, et surtout, dune aura inaltérable. Quant à ma mère, à lopposé mon père, elle était la douceur réincarnée. Le soir, elle me couvait du regard, jusqu'à ce que jarrive enfin à trouver le sommeil. Jai gardé delle son teint pâle, ses grands yeux bleu azur reflétant la candeur et ses fins cheveux châtains clairs.
Cette époque bénite prit fin brutalement peu de temps avant que je ne fête mon douzième anniversaire. Lors du siège de notre cité par des barbares, je vis mon père sécrouler sur le champ de bataille, sous mes yeux, pourfendu de part en part dune lame Elfique, alors quil bataillait, tel un lion, majestueusement, contre trois adversaires affamés de sang. Notre citadelle, abandonnée aux mains de pillards sanguinaires, fut mise à feu et à sang. Je fus enlevé à la moiteur de mon foyer par cette nuit froide sans jamais revoir ma mère. Le fait de rester dans lignorance la plus totale quant au destin de ma chère et tendre mère restera à jamais une plaie béante dans mon cur.
Depuis ce jour maudit, la notion du temps ma totalement échappé. La marche qui suivit ma capture fut longue, pleine de privations et de souffrances. Jour après jour, la colonne desclaves se dirigeait vers le port de Belar, repaire de pirates au long court. Une fois atteinte cette zone de non droit, moi et mes camarades dinfortunes furent vendus aux enchères, tels des animaux, comme esclave sur une galère faisant mouillage au port. Le Dadrick, cest ainsi quil avait été baptisé, allait appareiller pour les mers du sud. Il était commandé par la pire racaille quait pu engendrer la planète. Ce vicieux prenait un malin plaisir à faire tâter de son fouet tous les esclaves pour maintenir la discipline à bord. De cette époque maudite, je tire ma musculature hors du commun et un instinct de survie acéré.
Des mois ou bien des années plus tard, le Dadrick fut attaqué par un galion puissamment armé, battant pavillon pirate. Labordage fut bref et violent et notre navire fut mis à feu alors que les membres de léquipage et les esclaves étaient tués les uns après les autres. Apercevant une côte à lhorizon, je me jetais à leau dans lespoir de fuir mes poursuivants. Après avoir lutter contre les vagues jusquà lépuisement, je repris connaissance sur une plage inconnue. Le soleil brûlant, au zénith, me sorti de ma torpeur. Distinguant au loin un bourg, je my dirigeais dun pas faible et chancelant pour arriver à Light Haven. Jy fis connaissance, près de la fontaine, du ménestrel Karwael qui me recueilli tel un frère. Ce barde ma permis de tisser des liens solides dans cette merveilleuse communauté quest lîle dArakas. Depuis que jai repris des forces, il nous arrive souvent de partir ensemble à laventure sur les sentiers périlleux dArakas, en devisant de sujets aussi divers que variés.
Jai aujourdhui vingt ans et jai limpression dêtre à laube de ma vie. Il faut croire que la destinée avait décidé de me mener jusquici pour quenfin je réalise combien jaimais ce père si distant. Jai donc décidé de me donner corps et âme à lordre légendaire des paladins. Cette une quête longue et difficile parsemée dembûches qui débute. Mais jespère en être digne en mémoire de mon père. Et chaque soir, lorsque le jour fait place à mes sombres interrogations, je loue avec ferveur le dieu Brehan pour quil méclaire de sa sagesse et me donne la force suffisante pour atteindre mon objectif. Et si parfois, mes sombres pensées voguent aux delà des océans vers ma mère, mon ami Karwael sempresse de saisir son luth pour fredonner quelques sonnets afin de réchauffer mon âme tourmentée. Des souvenirs qui hantent mon cur, cest tout ce quil me reste à présent.
SUITE
Par xylian le 13/3/2002 à 18:27:59 (#1112427)
Mon ami Karwael me guida en dessous du temple de LH, pour me faire la main à coups dépée, en exterminant toute la vermine environnante. Cest dans cet immense et sombre dédale de pierres quil me fit faire connaissance avec deux de ses plus chers amis sur Arakas, jai nommé Dame Savina dont la beauté légendaire a déjà fait le tour de toute lîle, et le sieur Saulot de Gyl. Sétant promis lun à lautre, le ménestrel Karwael ne cesse de chanter des odes à leurs amours sur des mélodies enjouées. Me liant damitié avec eux, mon âme commençait alors à se sentir plus légère.
Je fis la connaissance de Maskal, une nouvelle, fois par lentremise de Karwael, un soir de pleine lune près de la fontaine de LH. Ils sétaient connus lors dune campagne épique haute en faits de gloire à Winhole en protégeant le duché qui reste encore imprégnée dans toutes les mémoires. Ils aidèrent le duc Roustor à repousser Oniros et Beowulf en enfer après une lutte âpre où le duc aurait pu perdre la vie sans la bienveillance du dieu Brehan. Cest grâce à Maskal et sa noblesse dâme que nous allâmes pour la première fois dans cet endroit mal famé où traîne souvent le marchand errant où Maskal moffrit une hache runique toute rutilante. Maskal nous protégeant avec ses bénédictions, nous taillions en pièces à coups dépée et de sorts toute la racaille quand soudain, une fissure temporelle, habituelle en cette sombre époque, nous fit quitter tous les trois lunivers dAphrael. Réussissant tant bien que mal à franchir les nombreux barrages mis en place par un fort puissant mage de lordre noir, je me retrouvais seul, sans autre protection que ma hache bien-aimée dans ce lieu de désolation, priant quun ange protecteur vienne enfin me libérer dune destinée funeste. Alors que jerrais à laventure, jentendis soudain une voix mappeler qui me réchauffa le cur, celle de Maskal. Il me retrouva alors que je luttais en vain contre une horde de guerriers squelettes avides de sang quil acheva en quelques coups de sa puissante épée. Nous fîmes alors route ensembles, discutant tout en hachant menu tous ce qui nous passait sous lépée. Il me mena jusquaux frontières de Light Haven avant que nous nous séparions, le cur serré. Depuis cette nuit sombre et glacée où jai dansé avec la mort, je dois la vie à Maskal. Et jattends avec impatience le jour béni où je pourrais enfin macquitter de cette dette. Serviteur.
Je continuais à faire mes preuves jours et nuits, avec ferveur, en écumant le pont des gobelins de toute sa racaille ambiante. Menhardissant, je décidais de me rendre au mystérieux cercle des druides, contrée peuplée de légendes, dont mon ami Karwael men avait conté certaines sans aucune idée des multiples dangers qui me guettaient. Cest en chemin que pour la première fois, je me trouvais victime dun pk. Cruelle désillusion. Ne me décourageant par pour autant, je continuais ma route, toujours en quête daventures, pour atteindre ce havre de paix où tout port darme est prohibé. Exterminant sans aucune pitié gobelins, serpents, abeilles et lieutenants gobelins, jatteignais enfin ce lieu féerique. Impressionné par sa beauté et la quiétude environnante, presque rassurante, je restais quelques jours pour y méditer. Et lorsque le vent envolait mes pensées vers ma mère, je séchais, dun revers de la main, une larme qui coulait le long de ma joue et décidais alors de reprendre enfin ma route.
Après avoir rencontré le vieil ermite aux alentours du camp des brigands et sa fille Mirak Nira, jai gagné sa confiance en réussissant une quête. Le vieil homme me conseillait alors de me rendre à Windhowl pour y rencontrer le mage Luirn Clay. Le mage acceptait de bien vouloir me téléporter vers Ravens Dust en échange de monnaies sonnantes et trébuchantes. Après que celui-ci ai lancé quelques incantations magiques dans un langage totalement incompréhensible, un intense halo de lumière plus pure que les étoiles se formait devant moi. Hésitant, je franchissais le portail la peur chevillée au corps, et jarrivais en pleine nuit sur lîle de Ravens Dust. Une fois remis, encore tout chancelant, je faisais mes premiers pas dans la citée déserte de Silver Sky avec pour seul éclairage, la lune perdue dans les brumes. Las, je faisais halte pour faire campement en contrebat du château, ne dormant que dun il, mon fidèle glaive à la main. A laube, les premiers rayons du soleil me tiraient de la moiteur de mes doux rêves. La brume sétait évaporée, laissant sétaler fièrement devant mes yeux, la citée de Silver Sky. Inondé dun sentiment de bonheur, je reprenais ma route en quête de nouvelles aventures dans cette contrée inhospitalière et inconnue.
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