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Cette nuit...une vie...pour mon père

Par Mahrieva le 3/3/2002 à 9:12:53 (#1053680)

Alors que ton souffle éteignait la petite lampe-à-papillons
une vie à vagues sur le rivage de nos épaules
Alors les portes du sable nous cloisonnaient d'échos
musique du sang sur le geste de la route
tambours de mains ravagés par la mer

un bras de vent naît de toi-même pour soutenir le ciel fêlé
légende à nous et démunie d'essence de légende vraie
la machine à coudre de ton passé ne peut rien pour mes haillons
sentir en soi les frissons d'enfants glorieux que nous fûmes
les coeurs remplis de rêves tissés avec le fil de ta présence
sentir le sens du soi monter par les pentes de ton regard

mes arcs-en-ciel privés entre les prismes de tes yeux
mais l'armée des fous interrogeant nos pas
mon amour à moi arbre-à-fruits de la mémoire
source de coquilles cassées
les doigts de mon rêve ont décrit ton sourire
car le pas de la nuit s'interpose à ma fenêtre
le ciel peigné d'éclipses

mais à quoi bon cet amour qui se limite à partir du
naufrage de tes yeux
à quoi bon ton absence qui délimite ma silhouette
quand dehors mon ombre attend mon cercueil...

les fantômes se querellant aux carrefours de mes vides
moi la victime de moi-même

la nuit du rêve sur les chevaux de mes échos
moi à la recherche du mot de passe de la vie
moi dans le vide du mot
passe-partout du sombre et des ténèbres...un rien un tout

ô temps de l'enfance des présences
anneaux aux noces de nos sens
couteaux de soleil lancés sur ma fenêtre
les mains se fondent sous un tremblement de lune

et j'écris ce poème à l'angle de tes doigts
car la nuit de ta chair m'a soûlé atrocement
sous la gifle des oiseaux des sens futurs
et c'est un poème que mon sang écrit pour toi
car il n'y a qu'une image au miroir de l'aube
et c'est celle de ton pas à la mesure de la poussière
aux cordes de tes cheveux de pluie
doigts coupés du silence en haillons de droits
je descends en filigrane par les cordes de la mer et saute
me débats...

poisson à tête truffée d'éclairs
entre tes liens à toi de fêlures de croix
agenouillé aux sentiers de l'orage distingués à peine...

prie prie que je sois pluie sur ta sécheresse
mille doigts sur les cordes des oubliettes
c'est aussi une symphonie de chiffons pour nier la nuit
cette nuit rêvant d'amour
séries de brumes d'or
dors au-dessus de tes épaules
car le temps de la jeunesse s'est sauvé avec l'étoile
nos temples soudés aux arches de la mer
nous qui fûmes livrés à notre époque sous l'étiquette
des liens du sang...

A toi pour toi...

Je t'aime

Par Kreslack Slay le 3/3/2002 à 10:01:24 (#1053736)

*Entends Mahrieva murmurer quelques mots dans uns maison voisine de la sienne, sa voix clairement audible à travers le duché désert ...*

(( Très joli Mah :) *Poutou* ))

Par Baby le 3/3/2002 à 10:30:18 (#1053784)

*Perplexe, comprend pas tout*

Par Daeron Elfelune le 3/3/2002 à 17:11:32 (#1056041)

*Frappe doucement a la porte de la maison de Mahrieva, souhaitant lui parler apres les évènements de la nuit précédente... Apres avoir attendu quelques instants devant la lourde porte, décide de voir si quelqu'un s'y trouve...

Posant sa main gantée sur la poignée, il pousse la porte qui semble t'il est restée ouverte... sans doute un oubli songe t'il..

La fine silhouette pénétre dans la piece et referme derriere lui.
Posant un rapide regard, il se rend compte que personne ne s'y trouve... Il soupire un instant puis se prépare a repartir quand sur la table, il apperçoit un feuillet et une plume... abandonnés la..

Poussée par sa curiosité, il s'approche et prend le feuillet pour le lire...et il y reconnait l'ecriture souple et délicate de sa fille...

Il prend le temps de lire cette lettre.. s'arretant sur chaque mot... se répétant chaque phrase dans son esprit...
Il y perçoit la grande détresse dans laquelle son enfant est plongée...

Il sait qu'elle souffre depuis quelques temps déjà.. il ne peut guere l'aider il le sait.. mais il craint que le mal qui la dévore ne finisse par consumer également son esprit... meme si elle est forte et solide... comme lui croyait l'etre autrefois...

Prenant la plume ou quelques goutes d'encre fraiche y perlent encore, il décide de griffoner a la hate quelques lignes au dos de la page ... en réponse a son appel de détresse... en réponse a lui meme... et a ce qui les ronge tout deux...*




Sur un chemin autrefois poussait une ronce...
Non pas une quelconque mauvaise herbe... mais une pousse issue d'une graine aussi noire que la nuit....
Au fil du temps... le chemin bordé de nombreuses fleurs et de jardins luxuriants fut peu a peu envahit par cette ronce... qui dévorait les jeunes fleurs et prenait de plus en plus d'ampleur... et semblait vouloir s'étendre au jardin tout entier...
De nombreux moyens furent mis en oeuvres pour essayer de vaincre ce fléau et tenter de redonner a ce petit chemin un semblant de beauté comme autrefois il y avait...
Tous furent vain...
Ni le feu, ni les insectes, ni meme la main de l'homme ne pu empecher la ronce de completement s'étendre sur l'ensemble du petit chemin....
Les longues tiges epineuses se glissant commes des lianes meurtrieres autour des plantes et des fleurs restantes.. et les ettoufèrent lentement...
Puis un jour.. alors que ce chemin etait laissé a l'abandon et que les hommes s'etaient trouvés vaincu face a la résistance et la volonté imuable d'expansion de cette ronce... Il vint un oiseau...
Un simple oiseau ordinaire... un petit merle.. qui cherchait quelques maigre nourriture dans ce chemin en friche...
Il se posa au pied de cette ronce arrogante... qui semblait si grande.. si puissante... une simple de ses épine aurait suffit a le transpercer de part en part...
Il fit donc attention, et picorant au pied de cette ronce, en déterra petit a petit le pied... et finalement la sombre graine qui avait germé et n'etait plus a présent qu'un amas de racines souterraines fut mise a nu en quelques heures d'acharnement du petit volatile...
Faisant de maigre chaire un festin, le petit oiseau arracha quelques racines.. pour s'en nourrir...
Puis chaque jour durant une saison entiere... il revint tout les jours... arracher une nouvelle racine... pour s'en repaitre...
Quand vint la saison suivante... on se rendit compte que la ronce que rien ne semblait pouvoir arreter avait dépérit.. et les longues tiges etaient flétries et sèches...
Pour les hommes.... cela restera a jamais.. un mystere...



*Repose la feuille sur la table... esperant que sa fille le lira.. et en comprendra le message... puis quittant la maison il murmure doucement avant de sortir*

-J'espere pour elle qu'elle trouvera elle aussi... son oiseau....

Par Mahrieva le 3/3/2002 à 17:25:22 (#1056136)

Troublée de lire les mots de son père...s'assombrit...

Prête je ne suis pas...prête !

tape du poing sur la table et se relève brusquement faisant tomber sa chaise à la renverse aux prise d'une rage et d'un regard sombre

Comment le pourrais-je alors que je n'ai qu'une envie c'est de moi aussi me laisser emporter par la mer froide et salée...

*trouve que ce poeme s'accorde aux maux de sa fille*

Par Lucielle le 3/3/2002 à 22:48:47 (#1058730)

Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie
Aurore d'une ville un beau matin de mai
Sur laquelle la terre a refermé son poing
Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires
Et la mort entre en moi comme dans un moulin

Notre vie disais-tu si contente de vivre
Et de donner la vie à ce que nous aimions
Mais la mort a rompu l'équilibre du temps
La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible boit et mange à mes dépens

Morte visible Nusch invisible et plus dure
Que la faim et la soif à mon corps épuisé
Masque de neige sur la terre et sous la terre
Source des larmes dans la nuit masque d'aveugle
Mon passé se dissout je fais place au silence




((Paul Eluard :) ))

Par Scytal Fist le 4/3/2002 à 13:55:58 (#1061415)

*confortablement installé dans un luxueux fauteuil, il repensait aux evenements de la nuit precedante*

une table, quatre verres et une bouteille de fine liqueure,
atmosphere lourde remplie de malaise
cercle intime lié par le sang..
tristesse, douleur et soufrance
regard malsain a outrance
jeu de vie ou jeu de mort ?
sacrosainte verité ou horrible chimere ?
la ronce qui a jamais dort
vie dans un sang non ephemere


*porte lentement une rose blanche a son nez pour en humer le delicat parfum*
*un petit sourir amusé se dessine sur son visage*
*se murmure pour lui meme*

il ne reste plus qu a esperer que le petit merle au ailes noire ne meurt pas d indigetion...

Re: *trouve que ce poeme s'accorde aux maux de sa fille*

Par pouchka le 4/3/2002 à 14:05:00 (#1061466)

Provient du message de Lucielle
Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie
Aurore d'une ville un beau matin de mai
Sur laquelle la terre a refermé son poing
Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires
Et la mort entre en moi comme dans un moulin

Notre vie disais-tu si contente de vivre
Et de donner la vie à ce que nous aimions
Mais la mort a rompu l'équilibre du temps
La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible boit et mange à mes dépens

Morte visible Nusch invisible et plus dure
Que la faim et la soif à mon corps épuisé
Masque de neige sur la terre et sous la terre
Source des larmes dans la nuit masque d'aveugle
Mon passé se dissout je fais place au silence




((Paul Eluard :) ))


(wow j'avais pas vu le Paul Eluard au début, sinon tu m'aurais vraiment impressionné :eek: )

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