Primtemps

Par Mandragore le 26/2/2002 à 4:29:18 (#1025949)

Je meurs, mon sang s'est figé, mes poumons se vident en un long râle.

Mon agonie plus longue que toutes les vies que j'ai pu vivre reflue doucement. Mon corps accepte la réalité qui l'a si soudainement assaillit, le calme envahit mon esprit. Je n'ai pas encore la force de me lever, alors je lève les yeux vers les étoiles invisibles sous la voûte du temple et joui de la vie que je sent couler en moi.

Un prêtre tout de blanc vêtu se penche sur moi, « vous allez bien? ». Je sens les derniers gestes du rituel se vider de mon esprit, la clef disparaît sur mes lèvres « Mandragore ». Interloqué l'homme lève un sourcil « Votre nom ou votre poison? ».

Quel auspice! Le rire me submerge mais j'apprécie le tour que prend mon destin, murmure « Mon nom ».

Par Kaesryn le 26/2/2002 à 4:39:08 (#1025973)

Non loin du temple , Kaesryn écrivait à la fontaine de HavreClair , bénéficiant de ce plaisir qu'elle a toujours ressenti lorsque les étoiles brillaient , autant de feux qu'il lui en fallait pour se sentir transportée par l'inspiration que la Sombre Dame offre à ses protégés . Quand alors une rumeur amplie la ruelle

Un homme venait de s'effondrer au temple , terrassé par un poison du nom de mandragore ... non point ! il était brûlé vif par les flammes de l'enfer et c'est Mandragore qui l'en avait tiré ... Que nenni mon Brave ! Il s'appelle Mandragore et il est mourrant ...

Kaesryn ne comprenait pas trop ce qui se passait . Elle décida d'aller sur place pour voir de ses yeux ce qui était réel et vit alors l'homme aux pieds du prêtre

Grand Prêtre , une aide est elle demandée ? Je sais un peu l'herboristerie ... peut être cela vous aidera t il ?

Par Lord of Blood le 26/2/2002 à 21:16:36 (#1032003)

Vous avez ete empoisonné comme c'est dommage.
*se demande par qui*
*aimerait bien le rencontrer*

Hiver

Par Mandragore le 26/2/2002 à 22:20:34 (#1032208)

Mes oreilles bourdonnent, non, de l'agitation, dans, hors du temple?

A l'instant où enfin mon corps m'accorde un répit, où la souffrance reflue, la tension des dernières heures? reflue, les images se bousculent, je me noie dans leur flot.

Le poison qui c'est déposé sur mes lèvres a déjà le parfum de la mort, je voit les auréoles qu'il dessine sur les siennes, elle faiblit si vite, le temps s'écoule si vite ici. Elle presse dans mes mains la racine charnue, « ma fille.. la mandragore.. » son souffle s'éteint.

Son corps finit de choir, elle semble radieuse, heureuse de trouver le repos.

Je me glisse jusqu'au sceau, les mots coulent sur ma langue avec une facilité déconcertante, est ce la racine brûlante dans ma main qui me donne cette aisance?, les mots s'assemblent, le charme se tisse, la souffrance me submerge.

Je cligne des yeux, la lumière qui inonde ce temple blesse mes yeux, j'ouvre ma main pour voir les cendres du tubercule corrompu par le poison glisser lentement jusqu'au sol.

Le bourdonement de voix..