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Neige frivole
Par Korben le 23/2/2002 à 21:55:46 (#1008400)
Au bord des blancs chemins et des toits blancs qui moussent.
Il neige, tout se vêt de divine blancheur.
Pour couvrir le sol noir du vieux monde pécheur.
On dirait que la nue au vent se désagrège
Et tombe par milliers de flocons purs. Il neige.
Les champs, sur qui tout un long jour il a neigé,
Semblent lointainement des lacs de lait figés.
Dans les chemins ouatés où l'air froid souffle, il tinte
Une argentine voix de grelot, vite éteinte.
Et les petits enfants s'exclament réjouis
Par le poudroiement clair du ciel de mon pays.
Un grain de neige fond en larme sur ma vitre.
Je referme mon livre au milieu d'un chapitre,
Pour regarder tomber la neige du ciel blanc,
Et la suivre en son vol tourbillonnant et lent.
Elle est molle, elle est vive, elle est fantasque et folle
Elle plane, elle flotte, elle vogue, elle vole
Elle est frivole et grave. Elle a, comme un rimeur
Sensible, de soudains revirements d'humeur
Selon qu'un petit vent nonchalant se révèle
Ou qu'un souffle nouveau soudain la renouvelle.
Mais tout cela finit, pour elle comme pour lui,
Par de longs pleurs coulés et par de l'eau qui fuit.
Ma vitre, ce matin, est tout en feuilles blanches,
En fleurs de givre, en fruits de frimas fins, en branches
D'argent, sur qui des frissons blancs se font glacés.
Des arbres de vermeil l'un à l'autre entrelacés,
Immobiles, ont l'air d'attendre qu'un vent passe
Tranquille, mol et blanc. Calme petit espace
Où tout a le repos profond de l'eau qui dort,
Parce que tout cela gît insensible et mort.
Vision qui fondra dès la première flamme,
Comme le rêve pur des jeunes ans dans l'âme
Espoirs, illusions qu'on regrette tout bas
Sur la vitre du cur, frêles fleurs de frimas...
Par ces longs soirs d'hiver où, fatigués des livres,
Les yeux suivent l'effet sur la vitre des givres
Dessinant d'un pinceau lent et mystérieux,
Sous l'inspiration des grands vents furieux
Des jardins, des forêts blanches toujours calmes,
De fantastiques fleurs et de bizarres palmes,
Ces soirs-là, comparant l'ombre qui rôde en lui
A la blancheur des choses de la nuit,
Le poète isolé du monde, dans sa chambre,
Rêve à la grande paix des tombes de décembre
Et du linceul d'hermine amoncelé sans bruit
Qui, sous le ciel emplit de clair de lune, luit...
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Par Angela Faith le 23/2/2002 à 22:01:13 (#1008444)
Par Dest Shizuka le 23/2/2002 à 23:22:47 (#1009077)
Par Korben le 24/2/2002 à 12:00:54 (#1012133)
Par Nayah le 24/2/2002 à 12:07:27 (#1012180)
vu la taille de l index j ai de bon moments de lecture devant moi ;)
ljd nayah
Par Kyrstenn d'Ypso le 24/2/2002 à 12:30:23 (#1012359)
( :lit: :) )
Par Saria la Sombre le 24/2/2002 à 14:18:14 (#1013116)
*le remonte pour que tlm puisse en profiter;)*
Par Korben le 24/2/2002 à 21:06:21 (#1016021)
Par Nayah le 24/2/2002 à 21:57:51 (#1016370)
ouais bon ca fait un peu trop de nombrilisme pour moi,
dommage je trouve que c est a chacun de lire si il a envie mais de la a "forcer la lecture" histoire d avoir son post en haut et de satisfaire son ego ya un pas que je ne vais pas franchir !
enfin je viens de dl yahoo alors j aurais l occasion de te le dire de vive voix
et pouf je te remonte ton poste :ange:
ldj Nayah
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