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De la jeunesse d'une guerriere

Par Egwena le 23/2/2002 à 14:24:34 (#1005192)

Ai-je pris le temps un jour de repenser au passé? Ai-je pris le temps un jour de songer a mes racines ? Bakelit mon amour, il est temps pour moi de te conter la courte histoire d'une enfance et d'une jeunesse qui ont forgé la guerriere que je suis devenue.

Des plus lointains souvenirs de l'enfance que reste t'il?

Cette vision magnifique de ma mere, belle, souple et musclée, de ses rires a me voir me battre contre des monstres imaginaires, de ses silences quand nous partions chasser ou pecher, de sa fierté lors de mes premieres prises et de la tendresse de ses bras qui me serrent.

Cette vision horrible de sa mort. Je n'ai pas compris de suite. Ce noble que servait mon pere, a defaut d'avoir reussi a la mettre dans son lit avait reussi a prendre sa vie. Souffrance de l'ignorance des faits que je n'appris que beaucoup plus tard. Chagrin ...

- Papa ? Ou est maman ?

- Ne t'inquietes pas gamine, la ou elle est personne ne peut plus lui faire de mal.

-Pourquoi nous n'allons pas la rejoindre alors?

- Egwena, tu poses toujours trop de questions, apprends un peu a te taire, je ne peux laisser ces gens ils ont besoin de moi .

- Et maman, n'a t'elle pas besoin de nous ?

- Oh Eg, si mais la ou elle est nul ne peut aller la rejoindre, ni toi ni moi...allons ma fille, va donc brosser ce canasson la bas, le Duc veut le monter.

Je n'aimais guere ce Duc. De lui aussi je ne garde que peu de souvenirs. Il me faisait peur. Je sentais son aura malefique quand il surgissait pres de nous... pres de maman surtout. Je n'appris que beaucoup plus tard le role qu'il avait joué dans la mort de ma mere.

De mon pere, cet homme que je n'ai connu qu'avec des cheveux blancs...il me reste le souvenir de sa solidité. Son charisme, sa solidarité envers les personnes de sa condition et son devouement que je jugeais deplacé envers le Duc. Mais son pere avant lui avait servi le pere du Duc ...et son grand pere et ainsi de suite.

Il m'appris a me servir de ses armes. Il avait autrefois accompagne le Duc lors de ses raids. Au cours de l'un d'entre eux, il avait connu ma mere, cette belle et fiere guerriere luttant pour la survie de sa tribu. Elle avait echappe grace a lui a une mort certaine et elle etait devenue ...son esclave. Il l'avait obtenu du Duc la permission de l'epouser. Celui ci avait du accepter apres une nuit de debauche...trop mal a la tete et l'esprit suffisamment retourné pour dire oui a n'importe quoi.

Je grandis devenant chaque jour un peu plus apte a me servir des épées, lances, dagues et haches de mon pere.

Je le sentais vieillir...je le sentais plus inquiet au fur a mesure que je prenais de l'âge. Le Duc nous rendait curieusement plus souvent visite pres des ecuries, notre domaine. J'avais du mal a le supporter et nos echanges verbaux devenaient affrontements.

Un jour, papa me reveilla a l'aube. Les yeux embrumés de sommeil, je lui dis :

- Papa? Il fait encore nuit...que se passe t'il ?

Le regard chaviré de mon pere me faisait peur...

- Eg, j'ai vu ta mere en songe, il faut que tu partes, ta vie est en danger...et ...je ne veux pas te perdre comme je l'ai perdu elle.

Il baissait la tete, les epaules basses, fataliste et résigné. Je n'oublierai jamais cette image de faiblesse qu'il me donna ce jour la.


HRP

Suite au prochain episode ...si vous le voulez bien !

Par Keel le 23/2/2002 à 14:33:14 (#1005253)

on veut aller continu egwena c'est super :D

Par Feoline le 23/2/2002 à 18:19:33 (#1006918)

(oh oui, la suite, la suite!!!!!! Je suis curieuse de voir comment cela se poursuit!!!!!!!)

:lit: :chut: :lit: :chut: :lit: :chut:

Par dejantman le 23/2/2002 à 18:52:24 (#1007170)

vi vi la suite

Par Bakelit le 23/2/2002 à 19:47:18 (#1007465)

Ma louve... cela s'annonce passionnant

Je ne sais pourquoi, mais je déteste déjà ce Duc...

J'ai grande hâte d'en savoir davantage, sous ta plume

Reçois tout mon amour, ma belle et farouche guerriere

Revelations

Par Egwena le 23/2/2002 à 22:47:54 (#1008814)

J'avais mal au crâne...La fête de Blanche Brebis avait eu lieu la veille...Tous les jeunes du village y avaient pris part. Nous avions dansé, ri et chanté toute la nuit. J'avais ingurgité toutes sortes de boissons, sucrées, suaves, d'autres plus fortes...

J'avais envie de dormir mais l'inquietude se lisait sur le visage de mon pere...J'eus tout d'un coup le sentiment qu'il allait me dire des choses importantes qui allaient changer le cours de ma courte vie...

- Eg, je dois te parler...je te vois grandir ...j'ai vu ce soir le regard des garcons sur toi se faire plus insistant...

- Tu m'as espionné Papa? J'avais presque envie de sourire a ce moment la ...Mal réveillée, j'avais du mal, apres cette soirée si réussie, a croire qu'il pouvait y avoir une suite dramatique.

Ce fut le dernier sourire gai de mon pere...

- Euh ...oui...je n'ai qu'une seule fille et ...un pere est toujours inquiet pour sa fille, un peu jaloux aussi sais tu... mais il n'y a pas que cela

- Eg, ecoute ...tu dois savoir deux choses importantes en rapport avec ta naissance et ta mere...

- Lesquelles ? Mais dis moi, pourquoi hesites tu ainsi...

- Soit ma fille mais cela ne va pas être forcément facile a entendre et digérer...Premiere chose, tu n'es pas née ici comme tu le crois...Tu es née au milieu d'un champs de bataille...

La perspective m'aurait fait rire si le regard de mon pere n'avait ete aussi grave...Je comprenais un peu mieux pourquoi j'avais toujours été fascinée par les armes, quelles qu'elles soient....Cependant, cela me paraissait irréaliste, farfelu. Je ne dis rien... Mon pere continua ...

- Quand j'ai obtenu la permission de me marier avec ta mère...ta maman est vite tombée enceinte.. C'etait un don des dieux. Je voyais le Duc tourner autour d'elle, je le sentais près a exercer son droit de cuissage. La savoir enceinte l'a sans doute retenu ou peut etre a t'il senti que ta mere aurait prefere se donner la mort que de se donner a lui.

Une pensée fugitive m'effleura l'esprit...Avais je ete vraiment désiré ? Je chassais vite cela repensant a la patience de mon pere et la douceur de ma mere, alors que je n'etais encore qu'une toute petite fille...avec un caractere si marqué deja.

- J'ai reussi a l'eloigner quelque temps...elle est reparti vers les membres encore vivants de sa tribu...La vie dans les montagnes est hasardeuse...les autres tribus sont belliqueuses...Eg tu dois savoir une chose. Ta mere etait une guerriere exceptionnelle...Elle excellait avec toutes les armes mais aussi au corps a corps...Ta naissance a eu lieu plus tot que prevu tout simplement et ta mere pour rien au monde n'aurait manqué un combat...Elle avait autrefois ete pressentie pour etre pretresse, pretresse du Dieu Rouge, le Dieu de La Guerre... La tribu de ta mere comptait parmi ses derniers adeptes...Mais elle montrait de telles aptitudes pour le combat que beaucoup ont jugé qu'il aurait ete dommage de l'initier a la magie. Elle aurait eu ainsi moins de temps a consacrer a son don...

Je restai songeuse...Que sait on finalement des êtres qui vous sont proches ? On devine un peu, beaucoup parfois, mais que sait on vraiment ? Elle me manquait encore plus presentée ainsi sous cet aspect tellement réel.

- Quand ta mere est revenue, le Duc l'a laissé en paix... Il avait d'autres ...chats a fouetter dirons nous. Tu as grandi...Ta mere est restée malgré elle, cette fiere guerriere qu'elle a toujours été. Le Duc la voulait tout entiere. Son âme et son corps. Pour le corps, il a droit de vie et de mort sur chacun d'entre nous. Pour l'esprit...a moins de recourir a la magie, il n'aurait jamais eu ta mere...

- Papa comment peut on avoir droit de mort sur quelqu'un qui ne menace pas ta vie? Comment as tu pu accepter cela ? Pourquoi n'es tu pas parti avec elle dans les montagnes...

-Eg, pas tant de questions a la fois...Tout n'est pas si simple. J'ai des engagements qui me lient au Duc, et surtout je me dois de proteger tous ceux qui vivent ici et qui souffrent de ses brimades. Je n'ai pas le choix. Tu comprendras sans doute plus tard ce que je cherche a te dire...il faut parfois composer dans la vie. J'appartiens au Duc comme nous tous ici. N'oublies pas que j'ai sauvé ta mere d'une mort certaine...C'etait deja beaucoup a a l'epoque d'avoir pu obtenir cela.

Cette perspective me revoltait ...Comment pouvait on appartenir a quelqu'un ? Je regardai mon pere dans les yeux.

- C'est lui qui l'a tué ? C'est ce que tu cherches a me dire ?

- Oui Eg... Il ne vaut mieux pas que tu connaisses les circonstances exactes...D'une part, tu es trop entiere et trop sensible pour ne pas reagir et ce n'est surtout pas le moment...D'autre part, c'est insupportable.

Je le regardai a nouveau...partagé entre plusieurs sentiments puis je senti toute la souffrance, toute la compassion qu'il y avait chez cet homme, mon pere ...tout son charisme aussi, son engagement pour ce qu'il avait décidé de juste...Je sentis aussi son impuissance face a ce puissant...Composer avec de faibles bras face a une force démoniaque.

Je decouvrai la haine ...Parce qu'on etait mieux né que d'autres, cela donnait des privileges particuliers et pas des moindres ...Droit de vie, droit de mort, droit de cuissage...et j'en passe. Bien des pensées se heurtaient dans ma tete...Que les Nobles périssent dans les pires douleurs souhaitais-je...!

- Eg, il faut que tu partes...il faut que tu ailles rejoindre les montagnes de ta famille maternelle...Cela sera un long et dangereux périple. Tu vas decouvrir beaucoup sur toi, tes aptitudes mais j'ai confiance grace a cette vision que j'ai eu. J'ai perdu ta mere, je ne veux te perdre et le Duc qui tourne autour des ecuries ne me dit rien qui vaille.

- Mais Papa pourquoi ne viendrais tu pas avec moi ...?

- Ah Eg toi et tes eternelles questions...deja petite...enfiin je m'egare...Eg ma vie est ici ma place est ici pour aider a faire ce que je peux contre l'influence démoniaque de...

IL ne finit pas sa phrase...

- Eg, tu as herite, tellement herite de ta mere...ta place n'est plus ici. Elle est la bas. Fais le pour elle, pour moi et pour toi ...Tiens je t'ai preparé quelques affaires et je vais essayer de t'expliquer du mieux possible ou se trouvent ces montagnes mais ma memoire est defaillante...Le Duc ne retournera plus la bas...Il a perdu plus qu'il n'a gagné a y aller. La bas, tu ne risqueras rien.

J'avais le coeur serré...Je repensai a la veille ...J'avais envie de me revolter ...Moi j'avais envie de mamuser...de rire et de voir du monde. Pas de m'isoler dans des montagnes ...pas de laisser mon pere ainsi seul. Je le regardai ...Son visage faisait peine a voir ...Je me résignai...

- Bien je t'ecoute Papa...

HRP

Suite au prochain episode...merci pour vos encouragements

Par Bakelit le 24/2/2002 à 0:02:04 (#1009411)

*attentif*

Par Feoline le 24/2/2002 à 10:43:43 (#1011700)

(*encourage encore et vivement!!*)

Premières aventures...

Par Egwena le 13/3/2002 à 20:56:02 (#1113320)

Mon pere me donna une carte sommaire situant les montagnes natales de ma mere. Les Montagnes du Royaume de Ankmar.

Notre émotion a tous deux etaient visible...elle fut a son comble lorsqu'il me remit son épée bâtarde,
Cette épée qui l'avait accompagné tout au long de sa vie...Il me remit egalement un objet plutot peu courant en nos contrées, celui-ci enveloppé dans une belle étoffe rouge. Il annonca simplement :

- Eg, voici ton laissez-passer pour te faire reconnaitre une fois ton périplé achevé...C'etait l'arme préférée de ta mère. On dit d'ailleurs qu'elle dispose de pouvoirs magiques...Tu vas me dire que cela ressemble beaucoup a un fouet ...c'est un Knout...Le Knout du Feu Mordant qui fut parait il autrefois béni par le Dieu Rouge, la Divinité que ta maman vénérait.

- Je tiens aussi a ce que tu portes son armure...elle sera encore un peu grande sur toi ...mais ...je sais qu'elle te portera chance.

Il me remis une armure de cuir cloutée, taillée dans le plus beau cuir...Elle etait exceptionnellement belle...Mon pere avait vieilli d'un seul coup, epuisé et bouleversé. Je comprenais sa peur et son sacrifice. C'etait comme si il se separait une seconde fois de la femme qu'il avait aimé.

Nos adieux furent poignants...Je savais tout comme lui d'ailleurs que je ne le reverrais jamais plus...C'etait une sensation terrible ...il etait difficile de contenir nos larmes...

Je humais une derniere fois les senteurs parfumées de cette nuit d'été qui s'achevait et je me mis en route...Je n'en menais pas large...Jusqu'a present, mes entrainements avaient ete plutot réussis mais je ne devais tuer personne. Là, j'avais conscience qu'il me faudrait sauver ma peau, oter la vie et cette perspective ne m'enchantait pas tant que cela finalement.

Je pris les chemins les plus détournés restant le plus possible à l'orée des forets pour pouvoir m'y cacher. La premiere nuit fut cauchemardesque. J'avais evité de faire du feu et bien m'en prit car une troupe de cavaliers ne passa pas tres loin de l'endroit ou je m'etais arrêtée. Je m'etais cachée dans un arbre et je benis mon pere d'avoir refusé que je prenne un cheval. Les cavaliers portaient la livrée du Duc...Coincidence? Je mourrais d'angoisse pour mon pere. La nuit fut encore pire, les animaux nocturnes reprenant leurs droits. Je dormis peu et me remis en route rapidement.

Je marchai jusqu'a épuisement...plusieurs jours évitant le plus possible la civilisation. Avec l'argent dont je disposais, je pus m'acheter quelques ravitaillements chez des paysans qui me regardaient avec méfiance.

Je m'enfoncais un peu plus loin dans des territoires peu familiers et j'arrivai a l'orée d'une foret noire et peu accueillante. Je faillis faire demi-tour. Le bois me glaça les sangs...Aucun oiseau, aucun bruit, que le celui de mes pas...Le jour lui meme perçait à peine l'epais feuillage...Je marchai longtemps jusqu'a épuisement. Je mangeai rapidement, me construisit une cache sommaire. Les branches des arbres etaient trop hautes pour moi. Je ne pouvais donc m'y refugier. Je m'assoupis. Je fus réveillée par un craquement. Sursautant et bondissant sur mes pieds, je pris mon arme que j'avais pris la peine de garder pres de moi...Je voyais des ombres s'agiter autour de moi.

De petites créatures bizarres surgirent ...quatre... elles arriverent sur moi pour m'encercler...Defendre ou attaquer? Je me collai a l'arbre le plus proche et fit de grands moulinets avec mon épée. Elles reculerent un peu un sourire féroce au museau...J'attaquai les deux premieres, restant le plus possible dos a l'arbre. J'en blessai une, reussit a tuer l'autre d'un coup rageur lancé en pleine poitrine. Les deux autres exultaient. Le combat fut long et ardu avant que je ne reussisse a les achever. J'etais en nage, en sang... Je me laissai tomber a terre pres de l'arbre...

J'entendis a peine le bruit et je sentis une épaisse laniere de cuir se glisser contre mon cou...

Une voix basse et feutrée me dit simplement :

- Qui es tu l'etrangere? Un seul geste et je serre ton joli petit cou avec ma laniere de cuir...Je n'aime guère les étrangers en ma forêt.

(suite au prochain épisode...)

Par Katalie Esterys le 13/3/2002 à 22:41:47 (#1113944)

( J'adore :) )

*attend la suite des périples de la guerrière et ... de savoir qui est ce mystérieux inconnu*

Par Tristesse le 13/3/2002 à 23:28:36 (#1114110)

J'adore :) :amour: *découvre l'histoire*

*sourit*

Par Emire le 14/3/2002 à 0:35:26 (#1114319)

je suis heureux de connaitre enfin ton histoire
et c'est avec plaisir que je parcour ces lignes mon amie

a bietot peut etre

Par Stephy le 16/3/2002 à 6:07:24 (#1123912)

Hummm!!! pleine d'emotion cette histoire


http://perso.wanadoo.fr/gonzo.gondor/Signatures/Hygma.jpg

Par Keel le 16/3/2002 à 18:59:23 (#1126000)

enfin la suite de ces merveilleux récits. j'adore tes histoire Egwena :D

Havre en entrainement

Par Egwena le 16/3/2002 à 19:01:17 (#1126008)

Il resserra un peu plus son étreinte autour de mon cou. Je suffoquais. Je réussis a dire dans un souffle :

- Je ne veux pas de mal ...juste traverser la forêt

- Hum répondit-il ne bouge pas d'un pouce pendant que je te ligote...ici personne ne fait confiance a personne.

Je me retrouvai saucisonnée à l'arbre en un tour de main...Il en fit le tour et je pus l'observer...

Il n'était pas humain. Sa peau était gris cendrée. Ses yeux bleus acier ne me quittaient pas de vue pendant qu'il fouillait mes possessions...Il avait des cheveux noirs longs et argentés. Le plus curieux etait ses oreilles et leurs lobes allongés. Il n'etait pas grand mais tout respirait en lui l'assurance, la souplesse. Bref, un personnage inquietant.

Evidemment, il mit la main sur mes armes et en particulier mon Knout du Feu Mordant...

C'en fut trop pour moi. Je me mis a pleurer silencieusement, les larmes coulaient le long de mes joues.

- Nooon...pas cela...vous n'avez pas le droit...je vous en supplie

Il observa l'objet avec interêt puis me regarda a nouveau...

- Bon allez jeune étrangère, conte moi donc ton histoire...après je verrai ce que je fais de toi

Tout en etouffant mes sanglots, je lui racontai toute mon histoire.Je sentais que je devais dire la vérité. C'etait ma seule planche de salut.

Il ecouta avec interet. Il reflechit ensuite longuement et me dit :

- Je vais te liberer et tu vas passer devant moi ...au moindre geste suspect, je t'abats, compris? Il n'est pas bon de rester en pleine nuit dans cette foret...Les hobgobelins comptent parmi les creatures les moins farouches

Tiens en plus, il reussissait a me vexer. J'avais reussi le combat de ma vie et il le ramenait a trois fois rien.

Nous marchâmes longtemps dans la foret. Aucun incident notable ne vint émailler la fin de la nuit. Au petit matin, nous debouchâmes sur une clairiere entourée d'une riviere. Au centre, une tour, un peu plus loin sur la gauche des batiments qui ressemblaient a une ferme.

Il me fit prendre un passage sous la futaie. Nous arrivâmes de l'autre coté de la riviere. Deux femmes attendaient. Noires et blanches de peau pour moitié. Elles etaient visiblement des pretresses au vu de leur habillement.

- Alors Droffo, la nuit a ete fertile a ce que je vois ...qui nous ramene tu la ?

- une jeune égarée...amie ou ennemie...a nous tous de le déterminer...je propose que vous regardiez ses blessures, et que vous lui donniez le gite et le couvert.

- Venez jeune fille et pas de geste brusque

Elles me soignèrent, me donnèrent a manger et m'emmenèrent dans une chambre. Elles prirent bien sur la peine de m'enfermer a double tour mais peu m'importait. Je m'endormis comme une masse. Plus tard, beaucoup plus tard...je remarquai une ecuelle de lait du pain et du fromage au pied du lit. Je mangeai de bon coeur...J'avais récuperé mais l'angoisse etait la, tenace.

Je fus ensuite questionnée. Les deux pretresses qui servait Helle, une déesse, m'ecouterent avec attention. Je les vis echanger des regards inquiets. Je contai toute mon histoire du mieux que je pus avec toute la sincerité qui etait en moi. Ils se concerterent un moment et me dirent :

- Si ce que tu nous dis est vrai Egwena, ton pere est en danger mais il est malin et intelligent...Tu dois avoir foi en lui...Nous connaissons ton Duc...il est l'un de nos plus grands ennemis...et il sert un ennemi encore plus grand, le Necromant. - Nous prenons le parti de te croire...Tu es épuisée, maigre comme un clou...Repose toi le temps qui'il te faudra et reprends ta route. Tu peux rester aussi longtemps que tu veux. Nous te rendrons ton Knout a ton depart...C'est disons un gage de confiance entre nous

Je restai quelques mois en leur compagnie...Droffo m'apprit beaucoup. Il me montra comment me deplacer furtivement, m'enseigna de nombreuses techniques de combat, armes et corps a corps. Il gardait toujours cet aspect inquietant mais je dois reconnaitre que cet entrainement me fut salutaire. Je participai aux travaux quotidiens, je luttai a leurs cotés. Cet havre de paix en cette foret inquietante etait helas souvent attaqué. Je m'endurcis beaucoup grace a eux.

Mais il me fallait poursuivre ma quete. J'annoncai mon depart. Ils me regarderent d'un air grave et me rendirent toutes mes affaires.

- Merci pour tout, je ne vous oublierai jamais. J'ai beaucoup appris

- Bonne chance Egwena, n'oublie rien de ce que Droffo t'a enseigné. Il va t'accompagner jusqu'a l'orée du bois et apres...jeune fille...que Helle te protege.

Droffo me conduisit a la sortie du bois... Il posa simplement sa main sur mon épaule me regarda longuement, et partit sans se retourner...

Je restai un moment a contempler le paysage qui s'offrait a moi et partit dans la direction indiquée par mon ami, marchant d'un pas assuré...

(suite au prochain episode ...merci pour tous vos encouragements)

Par Stephy le 17/3/2002 à 23:12:01 (#1131815)

Continue continue Egwena ton histoire est vraiment passionnante

*attend impatiemment la suite*

http://perso.wanadoo.fr/gonzo.gondor/Signatures/Hygma.jpg

*heureux*

Par Spirius Darkis le 18/3/2002 à 10:40:04 (#1132767)

Ton histoire est superbe Egwena :) continu ainsi .
HP: Kikoooo c'est DarkSpirit, j'espère que tu te souviens de moi !!!
Je croyais que tu ne jouais plus car je ne t'ai pas vu depuis des mois .
Alors contacte moi, ca me ferai beaucoup plaisir :)

Par Egwena le 15/5/2002 à 16:06:40 (#1467375)

*remonte le post en vue de preparer les deux derniers episodes*

Par Muldan le 15/5/2002 à 16:25:51 (#1467518)

:lit:

Par Bakelit le 15/5/2002 à 19:58:30 (#1468835)

c'est reparti :)

Par Angriff Lumlame le 15/5/2002 à 20:43:35 (#1469071)

:lit: :lit: :lit:
j'avais jamais preter attention a ce post avant, et pourtant c'est pas dans mon habitude :p mais en tout cas, c'est tres beau, bravo, continue

Par Bakelit le 17/5/2002 à 19:55:53 (#1481019)

et voilà... c'est bien les filles de la campagne ça !

elles font la fête de Blanche-Brebis, et après, nous autres, on attends...

impatiemment :)

*amoureusement*

La Flamme des Montagnes

Par Egwena le 17/5/2002 à 22:49:35 (#1482187)

Je laissai derriere moi la forêt...et m'engageai vaillamment sur le chemin d'une longue plaine. Aucun incident majeur ne vint troubler mon périple mais il est vrai que je pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas me faire remarquer.

Je croisai quelques troupes que je préférai éviter. Mes amis de la Tour m'avaient beaucoup parlé de ce redoutable Nécromant et de ses nombreuses ramifications et de fait, il valait mieux me méfier de tout.

Je me sentais revigorée, différente. J'avais beaucoup appris, grâce à Droffo, et j'etais désormais prêtre a affronter mon destin.

Je marchai quelques jours dans la direction indiquée par mes amis et bientot se profilèrent les montagnes tant attendues...

Je fus prise d'appréhension devant ces hautes falaises de roche. Je chassai vite ce sentiment de mon esprit et commencai a escalader les roches.

Je me dissimulai avec encore plus de précautions, ne m'arrêtant qu'à la tombée de la nuit. Je dormais parfois dans de petites grottes et c'était presque la fête quand j'en trouvai une car je savais que j'allais pouvoir faire un peu de feu pour cuire le gibier ou le poisson que j'avais attrapé.

Quand cela n'était pas possible, je me contentais de quelques rares baies.

J'arrivai assez vite sur un plateau rocailleux.

Mon père m'avait heureusement donné quelques indications sur la tribu de ma mère et tout en me dissimulant au maximum, je passai des jours et des nuits à observer de loin les habitants de ce plateau.

Des nomades, des tribus qui vivaient dans de grandes tentes qu'ils déplacaient sur de grands chariots tirés par des boeufs.

J'assistai a leur quotidien : la recherche de nourriture et sa préparation, les entraînements des guerriers et des guerrières, les jeux des enfants et les veillées au coin du feu.

Je fus prise de nostalgie en repensant à ma vie passée. Que j'etais insouciante, plus préoccupée a courir les bois et les prés, à danser et à chanter avec les jeunes du domaine du Duc et mon père bienveillant, qui veillait sur moi comme une chatte sur ses petits, me manquait terriblement. Les chevaux aussi. J'avais passé toute mon enfance à cheval, il faut dire.

Je mis des jours et des jours avant d'avoir la quasi-certitude que la tribu que j'observai depuis quelques temps était celle de ma mère. Mon père m'avait donné quelques détails particulièrement signifiants : la tribu de ma mère était belliqueuse et je ne sais pourquoi, les entrainements des fiers guerrieres et des solides guerrières me paraissaient plus violents que les autres précèdemment vus. J'acquis cette certitude aussi en regardant leurs chevaux. Mon père était un spécialiste et les informations qu'il m'avait données étaient précises.

La tribu de ma mère élevait des chevaux de guerre moyens. Des bêtes nerveuses et fines a la robe de jais.

Me restait un dernier dilemne : comment les approcher? Je risquai fort de finir avec une flèche dans le ventre ou un coup de hache mal placé. Y aller franchement ou au contraire attendre le bon moment? Cela n'arrêtait pas de tourner dans ma tête.

Un soir je trouvai la solution bien malgré moi. J'avais bien pris la peine de me cacher dans une anfractuosité de la roche mais je n'etais que bien jeune et plus malin que moi ...

Je fus réveillée par un leger bruit de frottement mais il etait déjà trop tard. Des mains me saisirent et me tirèrent sans ménagement ... Je n'eus que le temps de serrer contre moi le Knout de ma mère et l'épée de mon père.

En moins de temps qu'il ne faut pour le croire, je me retrouvai ficelée, dépossédé de mes biens...J'hurlai comme une furie mais les quatres éclaireurs bien plus aguerris que moi ne firent de moi qu'une bouchée. L'un d'entre eux me jeta sur son épaule comme si j'etais un vulgaire paquet et je fus emportée en direction du camp.

Je pestai contre moi-même...

N'avais-je donc rien appris avec mes amis de la Tour? Quelle honte...oh la la si Droffo et les prêtresses me voyaient !!!

et si en plus, ce n'etait pas la tribu de ma mère...là c'etait la mort assurée !

Quand nous arrivâmes au camp, tout était calme. Les quatres éclaireurs, deux hommes et deux femmes echangèrent quelques mots à voix basse avec les gardes et je fus emmenée dans une tente située au centre du village nomade.

L'on me fit glisser par terre. Tomber, devrais je dire !- Brutes, barbares ! Ah c'est bien ma veine tout ce qui m'arrive !

Je restai seule un moment et tout à coup une haute silhouette se profila dans l'ouverture de la tente. Je ne savais pourquoi mais mon coeur battait plus vite. Quelques mots, dans une langue que je ne connaissais pas, furent dits et l'homme s'approcha de moi, tenant entre ses mains le Knout du Feu Mordant.

- Qui es tu et que veux tu, jeune fille? Nous t'avons remarqué depuis plusieurs jours déjà... Tu n'es pas d'ici, cela se voit !

Sa voix était à la fois douce et ferme. Contrairement aux autres personnes présentes, il n'était pas agressif, bien au contraire mais je n'arrivais pas à définir vraiment ce qui se reflétait sur son visage. De l'émotion ?

Je pris mon courage à deux mains :

- Je suis Egwena...fille de Salomé Rianon, elle-même fille de ...


Il me saisit au cou, un geste violent...Je ne comprenais rien à rien. La minute d'avant, j'avais devant moi un sage, la devant moi à la seconde, c'était un visage de fou ...De la douleur?


- Jeune fille, prouve que tu es la fille de Salomé...en toutes autres circonstances et si il n'y avait ce fouet, tu serais déjà morte !

Au lieu d'avoir peur, je sentis que la moutarde me montait au nez...J'explosai littéralement, encore ficelée dans mes cordes, je me redressai ...J'hurlai mon histoire, plus que je ne la racontai et je terminai mon monologue par un tonitruant ...

- Et puis tuez moi si cela peut vous faire du bien...je m'en fiche apres tout. Vous étiez ma seule chance de survie alors la mort...c'est peu!!!

Je le vis littéralement éclater de rire et posant mes mains sur mes joues il me dévisagea longuement.

- Egwena, tu es bien la digne fille de ta mère. Pardonne-moi ma petite fille, mais j'avais besoin de savoir qui tu es. La ressemblance avec ta mère est frappante mais le caractère l'est aussi. Je devais le vérifier

J'etais interdite...j'avais devant moi mon grand-père ! Ce solide vieillard était mon grand-père ! C'est vrai qu'a tout bien regarder, il y avait des airs de famille ...J'avais du avoir une sacrée peur pour ne pas le remarquer !

Il prononça quelques mots qui ressemblaient à des ordres et je fus vite libérée. Mes quatres bourreaux s'inclinèrent même avec respect.

- Egwena, ma petite fille repose toi...Nous reparlerons de tout cela demain...Tout ce que tu viens de dire inquiète beaucoup un vieillard comme moi...Je ne peux te dire pourquoi. Quant a ton père, que le Dieu Rouge veille sur lui et que tu puisses le revoir sain et sauf. J'ai déjà eu affaire au Nécromant...M'est avis que nous allons vite connaitre notre sort. Allez jeune fille installe toi sur ces fourrures et dors...C'est bien du soucis pour une si jeune tête que de te parler ainsi...Oublions cela...bonne nuit

Je m'endormis comme une masse, à la fois vaguement inquiète et soulagée...



Des jours et des jours passèrent...Je fus vite intégrée à la tribu et mon grand-pere remarqua vite mes prédispositions de guerrière...Je fus soumise à un entrainement rigoureux, mon aieul veillant lui-même sur son déroulement...hochant parfois la tête...

Ses compagnons d'arme le trouvaient comme rajeuni...

La vie dans ces montagnes était rude, la recherche de nourriture et pâturages pour les chevaux primordiales mais je me fis vite à ces différents aspects. Les membres de la tribu était des gens simples et chaleureux et beaucoup me témoignèrent vite de la gentillesse et énormément de respect. J'essayais de rendre service à tous et je ne ratais aucune veillée le soir au coin du feu...J'appris assez vite leur langage.

Parfois au gré des rencontres, des combats éclataient avec d'autres tribus ...des raids...et l'organisation établie par mon grand-père etait particulièrement efficace. Je sentais bien chez cet homme une certaine noblesse. Il me raconta un jour qu'il avait été autrefois officier de cavalerie et qu'il était parti en exil avec sa petite famille pour se réfugier ici dans ces montagnes. Un coup d'état qui avait renversé le régime qu'il servait et il avait refusé de plier...

Bakelit mon amour, comprends donc pourquoi mon caractere est parfois aussi trempé...Non, non, je ne me trouve pas d'excuses !!!

Hélas, trois fois hélas, ce tableau idyllique de mon adolescence ne dura pas...

Un soir je fus réveillée par une odeur âcre et persistante...

HRP

Fin de l'histoire tres bientot...Mille mercis a tous!

Tu vois Bake, elles assurent les filles de la campagne !!! :mdr:

Infiniment tienne,

Egwena

Par Bakelit le 22/5/2002 à 0:48:19 (#1503809)

Le récit, dense, intense, palpitant, s'avérait aussi tres révélateur.

*Egwena... comme je ressens combien cete évocation de ton passé doit t'être à la fois douloureuse et libératrice, nécessaire mais libre comme notre amour, comme je comprends mieux à présent tant d'aspect de ta personnalité semblable au feu de l'âtre du forgeron, trempée comme ses épées, contre-balançée par cette poesie, cette jeunesse si peu vécue, à peine entrevue... du moins pas celle du commun des mortels, et qui m'en apprends bien davantage sur toi que ce que je tenais pour acquis*

d'aventures en combats, d'humanités en fraternités, de rivalités, frateries ou tueries, d'amours filiales ou d'amitiés, des défis et des reconnaissances, tout est là... l'esprit du guerrier
comment il naît... pourquoi il est
à l'écoute du récit de sa guerriere, l'armure du guerrier fondait en son coeur et en son âme
et tout devenait limpide
tout devenait lumineux
Les guerriers de la lumiere...
il est des fins de récit qu'on attendrait l'éternité
sans la voir passer
pour comprendre
et mieux aimer


*mieux t'aimer*

Pour toi qui me comble

Par Egwena le 22/5/2002 à 13:21:27 (#1506029)

Merci pour tes paroles Bakelit
Effectivement le guerrier se construit peu a peu pas forcément au hasard...Il est la somme de toutes ses expériences passées, de ses combats et de ses peurs.

Merci aussi pour le réconfort de ton amour

Merci d'être toi...tout simplement ...oui toi rien que toi ...

Sache que tu me combles mon enchanteur...

Je te conterai donc tres bientot la fin de ces aventures de jeunesse

Infiniment tienne,

Egwena

Révélations Finales

Par Egwena le 26/6/2002 à 22:27:33 (#1716362)

Trés inquiète par les bruits environnants, je pris à peine le temps d'enfiler la vieille armure de cuir de ma défunte mère,de prendre mon épée et mon Knout...

Je me précipitai hors de ma yourte...

Vision apocalyptique...

Le feu tout d'abord : de nombreuses tentes brûlaient déjà...

Les enfants et les femmes couraient dans tous les sens pour y échapper et pour fuir...pour éviter les troupes à cheval qui les massacraient à grands coups d'épées ou de haches.

La magie : je distinguais de vagues silhouettes inquiètantes, formes noires et longues qui lançaient boules de feu et éclairs bleutés.

Le bruit du fer qui s'entrechoque, des blessés et des mourants, des enfants apeurés qui pleurent leurs mamans.

Je ne cherchai même pas à retrouver mon grand-père...car je fus rapidement cernée par de sombres guerriers...

Je me défendis âprement...il me fallait une fois de plus sauver ma peau. J'avais un peu plus d'expérience qu'autrefois mais je fus vite submergée par le nombre, malgré le renfort des combattants et combattantes de la tribu de mon grand-père.

Un premier coup m'atteignit dans le dos, puis un autre et encore un autre...je sentais le sang qui coulait sur mes cuisses...Le coup de grâce me fut donné...

Je mis ma main pour protéger ma tête...trop tard...

Avant de m'écrouler, j'eus une autre vision...celle de plusieurs personnages venus d'outre-tombe, assistant sur leurs chevaux à ce carnage, cette mise à mort. L'une d'entre elle m'était familière...


- Le Duc !!!!!!!!!!!!!


Je m'évanouis, tombant vraisemblablement sur plusieurs autres corps...

Du temps s'écoula, combien de temps je ne saurais le dire mais ...je réussis à émerger de mon coma...je ne pouvais pas bouger...

Deux raisons à cela : la douleur lancinante, insupportable...et au dessus de moi des cadavres...Je pouvais à peine respirer...

Mon instinct de survie me recommenda de ne surtout pas chercher à faire le moindre mouvement...

Bien m'en prit car tendant l'oreille, je me rendis compte avec horreur qu'ils achevaient les blessés, torturant les moins atteints...prenant un malin plaisir à cette tâche macabre...

- Nous gagnons du terrain, Monseigneur...encore un peu plus chaque jour...

Je connaissais cette voix ...c'était celle du Duc...

Où était mon père.?..oh et puis pourvu que mon grand-père soit mort en combattant...Je ne supportai pas l'idée que ces monstres aient pu l'achever comme une vulgaire charogne...

- vous avez l'air de chercher quelque chose, Messire ?

- non point mais j'ai déjà eu affaire avec cette tribu belliqueuse que nous venons de réduire à néant.

Me cherchait-il ? Je ne le sus point...

Je sentais une aura maléfique...celle du Duc mais une autre également, infiniment plus repoussante encore. La voix qui avait posé la question au Duc m'avait glacé les os. Ce n'était pas une voix humaine. Le Nécromant ?


Le monceau de cadavres sous lequel je reposai me protégea...d'une mort et d'une torture certaines...Ils achevèrent un guerrier juste au dessus de moi ? Avais-je l'air si morte déjà que je fus épargnée?

J'entendis en tout cas le bruit du fer qui plonge dans les chairs. C'etait littéralement horrible pour l'esprit.

I I] - Duc, rassemble tes troupes, je vais de même retrouver mes prêtres Tsarims...Notre tâche ici s'achève...partons, voulez-vous ...cette odeur de chair brûlée est insupportable, vous ne trouvez pas?

Il y eut des rires démoniaques et puis peu à peu le silence.

Ils mirent le feu à tout ce qu'ils pouvaient, vérifièrent qu'ils avaient bien éxécutés leur travail de mort et partirent rapidement à cheval.

Pourquoi je fus oubliée dans ce monstrueux massacre? Je ne le sais même pas encore aujourd'hui...

Je restai des heures sans pouvoir bouger, à pleurer toutes les larmes de mon corps, de douleur, de chagrin, de lassitude...

Je mis également des heures à me dégager des cadavres...J'étais tellement blessée que je ne pouvais marcher...à peine bouger.

Je réussis tant bien que mal à ramper jusqu'à un ruisseau de montagne. Je bus longuement et me dissimulai derriere un rocher.

Que faire sinon mourir maintenant?

Je dus m'évanouir à nouveau plusieurs fois, voire même délirer dans ce semi-coma...

Vision rougeâtre du sang, du combat et là dans ma tête, une voix caverneuse, puissante et attirante.

- Egwena, redresse la tête guerrière...quel beau chemin parcouru déjà...ta mère, ma disciple est fière de toi ...allez ma fille, redresse-toi, tu dois vivre et combattre au nom des tiens morts au combat !

Je ne sais comment je réagis mais je réussis à le faire.

Des jours et des jours s'écoulèrent certainement...Perdue dans ma douleur, je perdis la notion du temps... A chaque jour suffisait sa peine...

Passer de ramper à bouger,de bouger à me traîner et puis un jour marcher enfin ! Nettoyer mes blessures...les panser comme je le pouvais ...mettre des attelles à mes membres cassés...laisser cicatriser ce qui pouvait l'être...Bref, soigner ce corps et cette peau meurtris de partout.

Me remettre à chasser, à pêcher, à revenir sur les lieux du massacre pour essayer de retrouver un peu d'équipement...Je pleurai à nouveau toutes les larmes de mon corps, faisant le deuil de cette merveilleuse famille que j'avais si peu connue.

Puis retrouver un peu de vigueur, reprendre l'entrainement, fortifier à nouveau mon corps...

Je devins une vraie sauvage mais curieusement le goût de la vie revenait en moi...Parfois, je me surprenais à sourire, malgré moi, au spectacle de la nature et de ses habitants.

Je m'endormais à la belle étoile...c'était l'été à nouveau...

Un soir où épuisée, je m'écroulai de fatigue, la voix caverneuse résonna à nouveau dans ma tête...et j'eus une vision...


I] - Il est temps pour toi de partir Egwena...va rejoindre l'humanité à nouveau...donne-lui le meilleur de toi-même et réalise-toi guerrière, pour tous ceux que tu as aimé...

Dans ma tête demeura une image et un nom....

Une petite ville entourée d'une rivière sinueuse qui s'appelait Lighthaven...


Bakelit mon enchanteur, voici la fin de ce récit, récit de mon adolescence...qui me conduisit tout droit en ces terres où nous nous sommes rencontrés...où nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre, où enfin dans tes bras je connais un peu de quietude et surtout, où subsiste encore et encore ce merveilleux bonheur d'être à tes cotés.

Infiniment tienne,

Egwena ta compagne


HRP

Merci à tous pour votre contribution...j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette nouvelle, ce "background" de guerrière...

*soupir*

Par Emire le 27/6/2002 à 10:14:12 (#1718031)

ainsi tel fut ton enfance mon amie

je vois que le mal ne pas epargnee

et je suis heureux d'avoir pu parcourir une partie de ton chemin sur goldmoon avec toi
continue ta route fiere guerriere, et sache que si besoin je serais a nouveau a tes cotes quant tu auras besoin

car pour moi tu es plus qu'une amie tu es une soeur

a bientot Egwena, que Selene veille sur toi

Emire
ancien haut pretre de la lune
plus guerrier que pretre
au service de sa deesse

A mes amis ...

Par Egwena le 27/6/2002 à 22:22:26 (#1721670)

Bonjour mon fidèle ami,

Emire, Keren et quelques autres...merci pour votre soutien indéfectible et permanent...

J'ai vraiment une chance inouïe de vous connaitre et d'être votre amie...

Sachez que oui, pour moi aussi quoiqu'il arrive...je serai toujours là à vos côtés...

Je suis ravie de ce retour Emire...tu manques à beaucoup ...tu as tellement fait pour ces terres.

Tres affectueusement,

Eg

Par Tristesse le 28/6/2002 à 2:08:20 (#1722551)

Très belle histoire :)

Par Bakelit le 11/7/2002 à 18:02:23 (#1792485)

Mille mercis Egwena

pour avoir levé le voile sur ta genèse, pour la générosité de ton récit
pour être qui tu es...
Je comprends mieux à présent certaines choses, comme cette sensibilité qui te caractérise. Il y a des cicatrices du dedans qui restent vives et douloureuses, dans l'âme et le souvenir, bien plus que celles sur nos peaux.

Et tu as souffert, beaucoup, sans jamais t'en plaindre

Je n'oublierai jamais ce que tu as vécu et t'assure de nouveau que sont à toi
mes armes, mon esprit et mon coeur, avec ou envers tout et tous.

Je t'aime

Belle conclusion mon amour

Par Egwena le 11/7/2002 à 19:38:54 (#1792951)

Belle conclusion pour ce récit...celle que tu as faite...

Merci mon enchanteur, toi qui illumines mes jours et mes nuits d'être là à mes côtés...

Notre histoire mériterait ma foi...sans doute un autre récit...

*songeuse*

Je t'aime aussi mon amour, mon merveilleux guerrier...

A l'infini et à jamais tienne,

Egwena ta compagne

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